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Voyage à Péking à travers la Mongolie en 1820 et ... - Chine ancienne

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<strong>Voyage</strong> <strong>à</strong> Pékinjouiss<strong>en</strong>t pas du pouvoir souverain, l’habitude de s’<strong>en</strong>vironner degarde leur est restée. C’est dans c<strong>et</strong>te journée que les Turkestânise félicit<strong>en</strong>t <strong>et</strong> se régal<strong>en</strong>t mutuellem<strong>en</strong>t, comme le font les Chinoisle premier jour de l’an.Quarante jours après l’aït, l’akim bèk va une seconde fois autemple, <strong>en</strong>touré d’une foule nombreuse ; toute <strong>la</strong> ville se réjouit <strong>et</strong>se divertit ; on appelle c<strong>et</strong>te journée Kourban aït.Tr<strong>en</strong>te jours après, les Turkestâni vont faire leurs prières auxtombeaux de leurs par<strong>en</strong>ts. Plusieurs se font au cou une incisionavec un p1.420 couteau, <strong>et</strong> y pass<strong>en</strong>t un flocon de fil 1 . Le sang serépand sur tout le corps ; c’est le plus grand sacrifice qu’ils puiss<strong>en</strong>toffrir <strong>à</strong> l’ange du défunt, <strong>et</strong> ils l’appell<strong>en</strong>t ochoùr. Une dizaine dejours après, les Turkestâni de tout âge <strong>et</strong> de tout sexe, vêtusd’habits neufs <strong>et</strong> leurs bonn<strong>et</strong>s parés de fleurs <strong>en</strong> papier, se r<strong>en</strong>d<strong>en</strong>taux lieux les plus élevés dans les <strong>en</strong>virons de <strong>la</strong> ville. Les femmes <strong>et</strong>les filles dans<strong>en</strong>t ; les hommes galop<strong>en</strong>t sur leurs chevaux, tir<strong>en</strong>t desflèches, batt<strong>en</strong>t du tambour, chant<strong>en</strong>t <strong>en</strong> s’accompagnant avec lesinstrum<strong>en</strong>ts, boiv<strong>en</strong>t du vin, <strong>et</strong> après s’être <strong>en</strong>ivrés se m<strong>et</strong>t<strong>en</strong>t <strong>à</strong>danser. Ces divertissem<strong>en</strong>ts continu<strong>en</strong>t jusqu’au soir ; alors chacunr<strong>en</strong>tre chez soi ; on appelle c<strong>et</strong>te fête Nourouz ou Naurouz.On trouve dans les grandes villes de <strong>la</strong> partie occid<strong>en</strong>tale duTurkestân un lieu très élevé, où l’on bat journellem<strong>en</strong>t du tambour,<strong>et</strong> où l’on fait <strong>en</strong> même temps de <strong>la</strong> musique religieuse. Les mol<strong>la</strong>hs<strong>et</strong> les akhoun, dès que <strong>la</strong> musique a cessé, se tourn<strong>en</strong>t vers l’ouest,font des révér<strong>en</strong>ces <strong>et</strong> des prières. C<strong>et</strong>te cérémonie s’appelleNamats (prière). Ces namats ont lieu cinq fois par jour, c’est-<strong>à</strong>-direau lever <strong>et</strong> au coucher du soleil, <strong>et</strong> <strong>à</strong> différ<strong>en</strong>tes heures de <strong>la</strong>journée. p1.421 La même musique se répète sur ces hauteurs <strong>à</strong>l’occasion d’un événem<strong>en</strong>t heureux ou malheureux, <strong>et</strong> <strong>à</strong> <strong>la</strong>r<strong>en</strong>contre ou au convoi des g<strong>en</strong>s d’un rang élevé.1 C’est une partie de l’office des morts. Les hommes se font des trous dans lesoreilles <strong>et</strong> au cou, près du nœud de <strong>la</strong> gorge, <strong>et</strong> les femmes se coup<strong>en</strong>t une touffede cheveux.291

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