13.07.2015 Views

Voyage à Péking à travers la Mongolie en 1820 et ... - Chine ancienne

Voyage à Péking à travers la Mongolie en 1820 et ... - Chine ancienne

Voyage à Péking à travers la Mongolie en 1820 et ... - Chine ancienne

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

<strong>Voyage</strong> <strong>à</strong> Pékinp1.415On trouve, dans ces lieux, beaucoup de serp<strong>en</strong>ts <strong>et</strong> descorpions. Dans <strong>la</strong> saison où l’orge mûrit, on est souv<strong>en</strong>t piqué auxdoigts, <strong>et</strong> parfois mortellem<strong>en</strong>t, par les scorpions.Il y a, dans <strong>la</strong> p<strong>et</strong>ite Boukharie, beaucoup de pha<strong>la</strong>ngesv<strong>en</strong>imeuses appelées bio 1 ; elles ressembl<strong>en</strong>t <strong>à</strong> l’araignée de terre ;elles sont rondes <strong>et</strong> de couleur canelle ; elles ont huit pattes courtes<strong>et</strong> <strong>la</strong> tête de couleur pourpre ; elles font <strong>en</strong>t<strong>en</strong>dre un certain bruitlorsqu’on leur prés<strong>en</strong>te un fer <strong>à</strong> mordre. Tout leur corps est decouleur jaune-verdâtre ; leur peau est transpar<strong>en</strong>te comme celled’un cocon. C<strong>et</strong>te araignée naît dans les <strong>en</strong>droits humides, dans lescanaux <strong>et</strong> dans les anci<strong>en</strong>s remparts de terre. Il y <strong>en</strong> a de <strong>la</strong>grosseur d’un œuf de poule ; les plus p<strong>et</strong>ites sont comme une noix.Aussitôt que le veut souffle avec force, c<strong>et</strong>te araignée quitte sademeure ordinaire <strong>et</strong> cherche un abri dans les maisons. Elle courtextrêmem<strong>en</strong>t vite ; quand elle est irritée elle se dresse sur sespattes <strong>et</strong> se j<strong>et</strong>te sur les hommes. Lorsqu’elle court sur le corps, il nefaut pas <strong>la</strong> toucher, on doit att<strong>en</strong>dre qu’elle s’<strong>en</strong> aille d’elle-même ;si on <strong>la</strong> touche, elle pique, <strong>et</strong> le poison pénètre rapidem<strong>en</strong>t jusqu’aucerveau, dans les os <strong>et</strong> dans le cœur. Si p1.416 l’on n’administre pasde prompts secours, le corps comm<strong>en</strong>ce <strong>à</strong> se corrompre <strong>et</strong> l’hommemeurt. Si le bio ne pique que légèrem<strong>en</strong>t, il faut s’<strong>en</strong> saisir <strong>et</strong> le tuer,alors il n’<strong>en</strong> résulte pas de suites fâcheuses ; mais si, après avoirpiqué, l’insecte couvre <strong>la</strong> blessure avec sa toile, ou bi<strong>en</strong> si, aprèsavoir mordu, il se j<strong>et</strong>te dans l’eau <strong>et</strong> paraît hal<strong>et</strong>ant, alors <strong>la</strong> mort estinévitable. On peut survivre <strong>en</strong> invitant un akhoun <strong>à</strong> faire desprières ; mais j’ai appris que des g<strong>en</strong>s mordus, qui avai<strong>en</strong>t faitappeler des akhoun pour les sauver, avai<strong>en</strong>t toujours cessé de vivreavant que l’akhoun eût fini ses prières.On voit partout, sur les montagnes <strong>et</strong> dans les steppes, destroupeaux de chevaux sauvages, de chameaux <strong>et</strong> de mul<strong>et</strong>s. Les1 M. Timkovski s’est trompé <strong>en</strong> pr<strong>en</strong>ant c<strong>et</strong>te araignée pour <strong>la</strong> tar<strong>en</strong>tule. Bia <strong>en</strong>turc ori<strong>en</strong>tal, <strong>et</strong> pa tchha <strong>en</strong> chinois désigne le pha<strong>la</strong>ngium aranoides. D’ailleurs <strong>la</strong>description qu’on <strong>en</strong> donne convi<strong>en</strong>t mieux <strong>à</strong> c<strong>et</strong> insecte qu’<strong>à</strong> <strong>la</strong> tar<strong>en</strong>tule. Kl.288

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!