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Voyage à Péking à travers la Mongolie en 1820 et ... - Chine ancienne

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<strong>Voyage</strong> <strong>à</strong> Pékinchaîne des monts Djouldouz, ou Youldouz, dont l’ét<strong>en</strong>due estd’<strong>en</strong>viron mille li, est pourvue de bonne eau <strong>et</strong> d’excell<strong>en</strong>tspâturages ; quoiqu’infestée de bêtes sauvages, elle invite <strong>à</strong> <strong>la</strong> vi<strong>en</strong>omade. Le Khaïdou, rivière qui <strong>travers</strong>e le pays, favorisel’arrosem<strong>en</strong>t des terres ; c’est pourquoi ces contrées fur<strong>en</strong>t jadisassez peuplées. Les champs sont couverts d’arbres fruitiers <strong>et</strong> deblé, ce qui a valu <strong>à</strong> ce pays l’épithète de riche. Les Dzoûngar, <strong>à</strong>l’époque de leur puissance, faisai<strong>en</strong>t paître leurs troupeaux dansces régions. Les Turkestâni vaincus, ne pouvant supporter leurmalheur, périr<strong>en</strong>t <strong>en</strong> partie ou fur<strong>en</strong>t dispersés, de sorte que,depuis c<strong>et</strong>te époque, ces contrées sont dev<strong>en</strong>ues désertes.A trois c<strong>en</strong>ts li <strong>en</strong>viron <strong>à</strong> l’ouest de Bugur, on trouve Koutché, villepeuplée de plus de mille familles ; elles pai<strong>en</strong>t annuellem<strong>en</strong>t, autrésor, un tribut de deux mille sacs de blé, destiné <strong>à</strong> l’<strong>en</strong>tr<strong>et</strong>i<strong>en</strong> de <strong>la</strong>garnison ; mille quatre-vingts kin de cuivre, que l’on expédie <strong>à</strong> Ouchi,pour <strong>en</strong> frapper de <strong>la</strong> monnaie ; deux c<strong>en</strong>ts kin de salpêtre, <strong>et</strong> troisc<strong>en</strong>ts kin de soufre. Ces deux derniers obj<strong>et</strong>s sont <strong>en</strong>voyés <strong>à</strong> Ili, pour<strong>la</strong> fabrication de <strong>la</strong> poudre. Le territoire de Koutché est très ét<strong>en</strong>du ;on regarde, <strong>en</strong> <strong>Chine</strong>, c<strong>et</strong>te ville comme <strong>la</strong> clé du Turkestân, ou de <strong>la</strong>nouvelle frontière. Des steppes arides se p1.399 prolong<strong>en</strong>t au sud, <strong>à</strong>trois journées de route <strong>à</strong> cheval ; on trouve dans les montagnes desvallées fertiles, mais inhabitées, où les bestiaux sauvages <strong>et</strong> les bêtesféroces abond<strong>en</strong>t. Plus loin <strong>en</strong>core, au sud, il y a des marais quis’ét<strong>en</strong>d<strong>en</strong>t jusqu’au Lob noòr. Les productions de ces régionsconsist<strong>en</strong>t <strong>en</strong> rhubarbe, cuivre, salpêtre, soufre <strong>et</strong> sel ammoniac. Lesmontagnes où l’on recueille le sel ammoniac sont situées au nord deKoutché ; les rochers y r<strong>en</strong>ferm<strong>en</strong>t des grottes nombreuses. Auprintemps, <strong>en</strong> été <strong>et</strong> <strong>en</strong> automne, on voit briller dans ces grottes desfeux qui ressembl<strong>en</strong>t <strong>à</strong> des <strong>la</strong>mpes ard<strong>en</strong>tes, mais il est difficile d’<strong>en</strong>approcher ; ces feux s’éteign<strong>en</strong>t p<strong>en</strong>dant l’hiver, dans les grandsfroids, <strong>et</strong> quand les neiges sont abondantes. C’est alors que leshabitants de ces contrées vont y ramasser le sel ammoniac : ils sedéshabill<strong>en</strong>t tout nus pour effectuer c<strong>et</strong>te opération.277

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