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Voyage à Péking à travers la Mongolie en 1820 et ... - Chine ancienne

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<strong>Voyage</strong> <strong>à</strong> PékinCHAPITRE XDescription du Turkestân ori<strong>en</strong>talp1.384@Ayant eu l’occasion de recueillir p<strong>en</strong>dant mon séjour <strong>en</strong><strong>Chine</strong> plusieurs notices sur les pays de l’Asie c<strong>en</strong>trale qui dép<strong>en</strong>d<strong>en</strong>tde c<strong>et</strong> empire, je p<strong>en</strong>se que c’est ici qu’il convi<strong>en</strong>t de p<strong>la</strong>cer cesdétails.Le Turkestân ori<strong>en</strong>tal, contrée plus connue <strong>en</strong> Europe sous l<strong>en</strong>om de P<strong>et</strong>ite Boukharie, est borné <strong>à</strong> l’est par <strong>la</strong> <strong>Mongolie</strong> <strong>et</strong> lepays habité par les Mongols nomades du Koukou noor ; l’ouest, par<strong>la</strong> chaîne du Mouz-tagh, l’Imaus des anci<strong>en</strong>s, montagne neigeuse,qui le sépare du Turkestân occid<strong>en</strong>tal ; au nord, il confine <strong>à</strong> <strong>la</strong>Dzoûngarie, ou <strong>la</strong> province d’Ili ; au sud, au Tib<strong>et</strong>.Le Turkestân ori<strong>en</strong>tal fut forcé, <strong>en</strong> 1758, de fléchir sous le sceptrepuissant de l’empereur Khian loung, <strong>et</strong> reçut du vainqueur le nom dePays de <strong>la</strong> nouvelle frontière. C<strong>et</strong>te province est resserrée, au nord <strong>et</strong>au sud, <strong>en</strong>tre de hautes montagnes ; depuis les temps les plusreculés, ce pays r<strong>en</strong>ferme des villes assez éloignées les unes p1.385des autres <strong>et</strong> <strong>en</strong>vironnées chacune d’un terrain susceptible deculture ; de même que celles qui sont situées <strong>à</strong> l’ouest du Mouz-tagh,sur les rives du Syr <strong>et</strong> de l’Amou, <strong>et</strong> connues sous les noms deTachk<strong>en</strong>d, Khokand <strong>et</strong>c. ; elles étai<strong>en</strong>t gouvernées par des princesindép<strong>en</strong>dants qui portai<strong>en</strong>t le titre de Khodjò 1 . Les habitants du1 Le nom de Khodjò est très vénéré dans l’Ori<strong>en</strong>t ; il a une sorte de caractère desaint<strong>et</strong>é. On le donne aux desc<strong>en</strong>dants des Mahométans, qui, ayant été désignés parle prophète comme ses écoliers (askhab), fur<strong>en</strong>t les premiers qui apprir<strong>en</strong>t <strong>la</strong>nouvelle doctrine de <strong>la</strong> bouche du prophète ; ils <strong>la</strong> proc<strong>la</strong>mèr<strong>en</strong>t <strong>et</strong> <strong>la</strong> répandir<strong>en</strong>t<strong>en</strong>suite dans l’Ori<strong>en</strong>t, où plus tard l’opinion de leur saint<strong>et</strong>é personnelle <strong>et</strong> de celle deleurs desc<strong>en</strong>dants prit de si fortes racines chez les différ<strong>en</strong>tes branches de <strong>la</strong> nationturque, que chaque mahométan regardait comme une félicité suprême de se r<strong>en</strong>dredigne, dans sa vie, de baiser <strong>la</strong> main d’un Khodjò, convaincu que par une telleconsécration, il devait être infailliblem<strong>en</strong>t admis <strong>à</strong> jouir des délices du paradis, <strong>et</strong> dubonheur de voir Mahom<strong>et</strong> face <strong>à</strong> face. Ces Khodjò, desc<strong>en</strong>dants des Askhab, fur<strong>en</strong>tjadis les souverains des villes de <strong>la</strong> p<strong>et</strong>ite Boukharie. Les Mandchoux, étrangers <strong>à</strong>toute considération pour <strong>la</strong> saint<strong>et</strong>é de ces princes, les attaquèr<strong>en</strong>t <strong>à</strong> force armée,dans le XVIIIe siècle ; c<strong>et</strong>te guerre fut sang<strong>la</strong>nte <strong>et</strong> dura neuf mois. Les Mahométans268

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