Voyage à Péking à travers la Mongolie en 1820 et ... - Chine ancienne

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Voyage à Pékinoncle était amban à l’Ourga quand nous avons passé par cette ville ;il est très poli, actif et curieux ; il me questionna sur l’habillement desRusses, leurs mœurs, etc. Ayant appris de M. Sipakov que j’étaisattaché au ministère des affaires étrangères, p1.382 il demandaaussitôt si je savais le mandchou. Nous lui dîmes que les Russess’occupaient principalement de l’étude des langues européennes ;mais que quelques-uns étaient très versés dans les languesasiatiques.30 décembre. — Les cosaques de notre escorte qui étaient allésdans la ville, ayant rencontré un mongol de la tribu de Tsakhar, quihabitait dans le voisinage de Tsagan balgassou, où nous avions laissénos bestiaux pour y passer l’hiver, lui demandèrent comment seportaient nos gens et nos bestiaux ; le mongol répondit que lespremiers allaient bien, mais que beaucoup de chevaux et dechameaux étaient morts.31 décembre. — Depuis cinq heures du matin jusqu’à midi, lefroid fut de douze degrés au dessous de zéro ; le vent d’est soufflaitavec force. Les personnes les plus âgées ne se souvenaient pasd’avoir vu un hiver aussi rigoureux.Des Chinois qui venaient familièrement chez nous, nous dirent enriant que les enfants du nord leur avaient amené le froid de leurpays.Le chef de la nouvelle mission m’annonça la mort d’un Turkestânide la garde mandchoue, décédé la veille à l’âge de soixante-dix ans.Cet homme, cédant aux instances de ses pareils qui étaient assezconnus de l’archimandrite, avait recouru pendant plusieurs jours àl’habileté de M. Voitsekhovski, notre médecin. p1.383 L’archimandritecraignit que le gouvernement chinois ne tirât de fâcheuses inductionsdes visites rendues au malade par le médecin russe, puisque lesdocteurs chinois avaient renoncé à guérir le vieux soldat ; mais cettefilles de la Chine.266

Voyage à Pékinaffaire n’entraîna aucun inconvénient, car la mort du Turkestâni futdéclarée une suite naturelle de son âge. Du reste, un étranger doit,dans de telles occasions, être très circonspect et ne pas se chargerdu traitement d’un malade s’il n’est pas sûr de le guérir. Une grandedifficulté s’oppose à la guérison d’un Turkestâni. Commemahométan, il ne reçoit qu’avec beaucoup de répugnance, desmédicaments de mains étrangères, même de celles des médecinschinois, parce qu’ils professent une religion différente de la sienne.@267

<strong>Voyage</strong> <strong>à</strong> Pékinoncle était amban <strong>à</strong> l’Ourga quand nous avons passé par c<strong>et</strong>te ville ;il est très poli, actif <strong>et</strong> curieux ; il me questionna sur l’habillem<strong>en</strong>t desRusses, leurs mœurs, <strong>et</strong>c. Ayant appris de M. Sipakov que j’étaisattaché au ministère des affaires étrangères, p1.382 il demandaaussitôt si je savais le mandchou. Nous lui dîmes que les Russess’occupai<strong>en</strong>t principalem<strong>en</strong>t de l’étude des <strong>la</strong>ngues europé<strong>en</strong>nes ;mais que quelques-uns étai<strong>en</strong>t très versés dans les <strong>la</strong>nguesasiatiques.30 décembre. — Les cosaques de notre escorte qui étai<strong>en</strong>t allésdans <strong>la</strong> ville, ayant r<strong>en</strong>contré un mongol de <strong>la</strong> tribu de Tsakhar, quihabitait dans le voisinage de Tsagan balgassou, où nous avions <strong>la</strong>issénos bestiaux pour y passer l’hiver, lui demandèr<strong>en</strong>t comm<strong>en</strong>t seportai<strong>en</strong>t nos g<strong>en</strong>s <strong>et</strong> nos bestiaux ; le mongol répondit que lespremiers al<strong>la</strong>i<strong>en</strong>t bi<strong>en</strong>, mais que beaucoup de chevaux <strong>et</strong> dechameaux étai<strong>en</strong>t morts.31 décembre. — Depuis cinq heures du matin jusqu’<strong>à</strong> midi, lefroid fut de douze degrés au dessous de zéro ; le v<strong>en</strong>t d’est souff<strong>la</strong>itavec force. Les personnes les plus âgées ne se souv<strong>en</strong>ai<strong>en</strong>t pasd’avoir vu un hiver aussi rigoureux.Des Chinois qui v<strong>en</strong>ai<strong>en</strong>t familièrem<strong>en</strong>t chez nous, nous dir<strong>en</strong>t <strong>en</strong>riant que les <strong>en</strong>fants du nord leur avai<strong>en</strong>t am<strong>en</strong>é le froid de leurpays.Le chef de <strong>la</strong> nouvelle mission m’annonça <strong>la</strong> mort d’un Turkestânide <strong>la</strong> garde mandchoue, décédé <strong>la</strong> veille <strong>à</strong> l’âge de soixante-dix ans.C<strong>et</strong> homme, cédant aux instances de ses pareils qui étai<strong>en</strong>t assezconnus de l’archimandrite, avait recouru p<strong>en</strong>dant plusieurs jours <strong>à</strong>l’habil<strong>et</strong>é de M. Voitsekhovski, notre médecin. p1.383 L’archimandritecraignit que le gouvernem<strong>en</strong>t chinois ne tirât de fâcheuses inductionsdes visites r<strong>en</strong>dues au ma<strong>la</strong>de par le médecin russe, puisque lesdocteurs chinois avai<strong>en</strong>t r<strong>en</strong>oncé <strong>à</strong> guérir le vieux soldat ; mais c<strong>et</strong>tefilles de <strong>la</strong> <strong>Chine</strong>.266

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