Voyage à Péking à travers la Mongolie en 1820 et ... - Chine ancienne

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Voyage à PékinPéking, tous les livres traitant de la religion chrétienne, imprimés enchinois ou mandchou, de même que les planches qui servaient à leurimpression ; mais les fidèles réussirent à en sauver la plus grandepartie.p1.376Ainsi, le caractère méfiant des Chinois, et le zèle indiscretdes jésuites, en envoyant au pape le jeune Chinois et la carte, furentles principales causes de la persécution des chrétiens catholiquesromains; car, d’ailleurs, le gouvernement de la Chine se faitremarquer, à plusieurs égards, par une grande tolérance.Le père Hyacinthe nous dit que peu de temps avant l’arrivée dela nouvelle mission, un des jurisconsultes, ou le procureur-généralde l’empire, avait représenà Khia khing la nécessité depromulguer une loi concernant les catholiques qui vivaient enChine.Plusieurs des membres du tribunal des affaires étrangèresinsinuèrent qu’il serait plus convenable de faire occuper les placesd’astronomes par les ecclésiastiques ou par les étudiants russes quiviennent à Péking, que par les missionnaires catholiques-romains. LesChinois sont depuis longtemps disposés à chasser ceux-ci, qui ne sesoutiennent qu’en vertu de l’ordonnance de l’empereur Khang hi. Ilfaut observer à ce sujet que les Européens qui acceptent ces placessont obligés de devenir entièrement sujets de l’empereur de la Chine.Ils reçoivent du gouvernement leurs appointements en argent et desapprovisionnements ; ils s’habillent à la chinoise, et portent desboutons sur leurs bonnets, suivant le rang qu’ils occupent.21 décembre. — p1.377 L’hiéromonaque Benjamin, adjoint del’archimandrite, alla avec l’hiéromonaque Séraphin, membre de lamission précédente, prendre possession de l’église de l’assomptionet visiter les petites maisons russes qui se trouvent à l’angle nordestde Péking. Les cosaques d’Albazin les habitèrent lorsque, il y acent trente-cinq ans, ils furent transportés des bords de l’Amourdans cette capitale.262

Voyage à Pékin24 décembre. — Pendant la nuit et le jour, le froid fut de douzedegrés au-dessous de zéro. Le vent souffla de l’est.Chou ming, ou Chou lao yé, jeune homme de trente ans, etpremier professeur de langue russe à l’école de Péking, vint versmidi témoigner ses respects à l’archimandrite Pierre. Il avait eu de lapeine à obtenir cette place.A l’approche du terme où les missions devaient être changées,Chou ming avoua aux étudiants qu’il avait le dessein de chercher unemploi autre parce qu’il ne pouvait conserver plus longtemps sonengagement actuel sans l’intervention des Russes. Ayant appris quePa lao yé, Paul Kamensky 1 , connu par ses progrès dans la languep1.378mandchoue, avait été nommé chef de la nouvelle mission, ilen montra beaucoup de satisfaction, et fit tous ses efforts pourgagner la bienveillance de l’archimandrite. Il présenta des dialogueschinois au père Pierre, en le priant de les traduire en russe pourl’usage des écoliers de l’école mandchoue.D’après le traité conclu entre les empires russe et chinois, leseul que ce dernier ait avec un État européen, la correspondancedoit avoir lieu à la fois en russe, en mandchou et en latin. Une écolespéciale a donc été établie à Péking, sous la dépendance du tribunalNei ko, pour enseigner la langue russe à vingt-quatre jeunesmandchoux des premières familles.Après avoir fini leurs études, et subi un examen rigoureux, cesjeunes gens entrent avec des privilèges particuliers, soit au tribunaldes affaires étrangères, soit dans d’autres tribunaux des frontièresoù la connaissance de la langue russe est nécessaire ; mais malgréles efforts de la dynastie mandchoue pour soutenir cette école, elleest encore très éloignée de remplir son objet.1 Les noms chinois sont monosyllabiques ; par conséquent, pour désigner nosnoms de baptême et de famille, qui sont composés de plusieurs syllabes, lesChinois en prennent seulement la première, et y ajoutent le mot lao yé, oumonsieur : ils font ainsi, du nom de baptême Arcadius, A lao yé, et du nom defamille Sipakov, Si lao yé, etc.263

<strong>Voyage</strong> <strong>à</strong> Pékin<strong>Péking</strong>, tous les livres traitant de <strong>la</strong> religion chréti<strong>en</strong>ne, imprimés <strong>en</strong>chinois ou mandchou, de même que les p<strong>la</strong>nches qui servai<strong>en</strong>t <strong>à</strong> leurimpression ; mais les fidèles réussir<strong>en</strong>t <strong>à</strong> <strong>en</strong> sauver <strong>la</strong> plus grandepartie.p1.376Ainsi, le caractère méfiant des Chinois, <strong>et</strong> le zèle indiscr<strong>et</strong>des jésuites, <strong>en</strong> <strong>en</strong>voyant au pape le jeune Chinois <strong>et</strong> <strong>la</strong> carte, fur<strong>en</strong>tles principales causes de <strong>la</strong> persécution des chréti<strong>en</strong>s catholiquesromains; car, d’ailleurs, le gouvernem<strong>en</strong>t de <strong>la</strong> <strong>Chine</strong> se faitremarquer, <strong>à</strong> plusieurs égards, par une grande tolérance.Le père Hyacinthe nous dit que peu de temps avant l’arrivée de<strong>la</strong> nouvelle mission, un des jurisconsultes, ou le procureur-généralde l’empire, avait représ<strong>en</strong>té <strong>à</strong> Khia khing <strong>la</strong> nécessité depromulguer une loi concernant les catholiques qui vivai<strong>en</strong>t <strong>en</strong><strong>Chine</strong>.Plusieurs des membres du tribunal des affaires étrangèresinsinuèr<strong>en</strong>t qu’il serait plus conv<strong>en</strong>able de faire occuper les p<strong>la</strong>cesd’astronomes par les ecclésiastiques ou par les étudiants russes quivi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t <strong>à</strong> <strong>Péking</strong>, que par les missionnaires catholiques-romains. LesChinois sont depuis longtemps disposés <strong>à</strong> chasser ceux-ci, qui ne sesouti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t qu’<strong>en</strong> vertu de l’ordonnance de l’empereur Khang hi. Ilfaut observer <strong>à</strong> ce suj<strong>et</strong> que les Europé<strong>en</strong>s qui accept<strong>en</strong>t ces p<strong>la</strong>cessont obligés de dev<strong>en</strong>ir <strong>en</strong>tièrem<strong>en</strong>t suj<strong>et</strong>s de l’empereur de <strong>la</strong> <strong>Chine</strong>.Ils reçoiv<strong>en</strong>t du gouvernem<strong>en</strong>t leurs appointem<strong>en</strong>ts <strong>en</strong> arg<strong>en</strong>t <strong>et</strong> desapprovisionnem<strong>en</strong>ts ; ils s’habill<strong>en</strong>t <strong>à</strong> <strong>la</strong> chinoise, <strong>et</strong> port<strong>en</strong>t desboutons sur leurs bonn<strong>et</strong>s, suivant le rang qu’ils occup<strong>en</strong>t.21 décembre. — p1.377 L’hiéromonaque B<strong>en</strong>jamin, adjoint del’archimandrite, al<strong>la</strong> avec l’hiéromonaque Séraphin, membre de <strong>la</strong>mission précéd<strong>en</strong>te, pr<strong>en</strong>dre possession de l’église de l’assomption<strong>et</strong> visiter les p<strong>et</strong>ites maisons russes qui se trouv<strong>en</strong>t <strong>à</strong> l’angle nordestde <strong>Péking</strong>. Les cosaques d’Albazin les habitèr<strong>en</strong>t lorsque, il y ac<strong>en</strong>t tr<strong>en</strong>te-cinq ans, ils fur<strong>en</strong>t transportés des bords de l’Amourdans c<strong>et</strong>te capitale.262

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