Voyage à Péking à travers la Mongolie en 1820 et ... - Chine ancienne

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Voyage à PékinL’empereur de la Chine, en sa qualité de grand-prêtre de toutesles religions qui se professent publiquement dans son empire, offreaujourd’hui dans le temple du ciel, des sacrifices d’expiation 1 pourle supplice des criminels qui ont été condamnés à mort pendantl’année précédente. A cette époque les criminels sont exécutés danstout l’empire : on leur tranche la tête, on les pend, ou bien on lesétrangle. Les criminels d’État, tels que rebelles, etc., subissent leursupplice aussitôt que la sentence est prononcée.On remet à l’empereur une liste de tous ceux qui ont étécondamnés à mort par le tribunal suprême de Péking ; leurs délits ysont spécifiés en détail. Le monarque note de sa main ceux quidoivent perdre la vie ; les autres sont également conduits au lieudu supplice, et ramenés ensuite en prison jusqu’à ce que leurprocès soit terminé.Le jour qui précède leur exécution, les condamnés sont régalésaux frais du gouvernement.Quelquefois, mais bien rarement, les noms de p1.349 plusieurscriminels se trouvent par trois fois sur la liste présentée àl’empereur, parce que l’on a retardé leur jugement pour en punird’autres plus criminels ; ceux-ci ne peuvent rester plus long tempsen prison ; on les emploie comme geôliers, ou bien on les exile. Sousle règne de Khiang loung ces exceptions furent très rares. Sous Khia-King, au contraire, sur cinquante criminels qui étaient conduits aulieu du supplice, vingt seulement étaient exécutés.Ceux qui attentent à la vie de l’empereur ; les rebelles ; lestraîtres, qui passent dans un autre pays ; ceux qui assassinent leurgrand-père, leur grand’mère, leur père ou leur mère, leur oncle ouleur tante et leurs frères ou leurs sœurs ; quiconque s’est emparéd’objets appartenant au clergé ou à la couronne, surtout s’il a volé1 Tous les mandarins qui, d’après l’exemple de l’empereur, se préparent à fairedes offrandes semblables au ciel ou à la terre, doivent, suivant la loi, observer unjeûne de trois jours ; s’abstenir d’ail, d’oignons et d’autres mets piquants ; ne pasboire de vin, ne pas visiter des malades et des morts ; ne point condamner à mort,s’éloigner des femmes et passer trois jours et trois nuits dans leurs bureaux, etc.244

Voyage à Pékinle sceau de l’empire ; quiconque ne remplit pas ses devoirs enversses père et mère ; celui qui, ayant été marié, ne porte pas le deuilaussi longtemps que la loi le prescrit ; ceux qui, pendant la vie deleurs père et mère, les quittent sans leur permission, ou qui, troptôt après leur mort, donnent à danser, à jouer, etc. ; celui qui tueou qui vend, par artifice, un de ses parents ; celui qui tue soninstituteur ou son chef ; celui qui a des liaisons illicites avec lesmaîtresses de son grand-père ou de son père, subissent la peine laplus rigoureuse.Un juge inique est décapité. Quiconque, en p1.350 temps de guerre,se rend coupable d’infidélité dans le maniement des fonds ou dansles fournitures, est étranglé. Quiconque s’approprie une sommeconsidérable, appartenant au gouvernement, est décapité,n’importe son rang. Quiconque commet un vol de la valeur de troiscents roubles, est étranglé ; un vol au-dessous de cette somme estpuni d’une bastonnade très rigoureuse, et de plus le criminel estobligé à la restitution ; s’il n’en a pas les moyens, il est condamné,avec sa femme et ses enfants, à des travaux forcés.Les mandarins d’une classe supérieure, qui se rendent coupablesde négligence, descendent de deux rangs, et perdent deux annéesd’appointements. Toute somme soustraite au gouvernement doitêtre restituée par les chefs des tribunaux où le vol s’est commis, etpar ceux qui sont chargés de découvrir le vol si leurs recherchessont inutiles, etc., etc.Quiconque abat des arbres, coupe du foin, sème du blé ou faitpaître son bétail dans les lieux où sont ensevelis l’empereur, lesprinces et autres personnages distingués, reçoit quatre-vingtscoups de bâton. Les gens attachés aux couvents et aux temples,qui y laissent entrer des femmes pour faire leurs prières ; lesintendants des maisons et autres personnes qui sont à la tête desaffaires domestiques, qui permettent aux p1.351 femmes l’entrée destemples ; les gens attachés au service militaire, s’ils vendent deseffets appartenant au gouvernement, comme armes, vêtements,245

<strong>Voyage</strong> <strong>à</strong> Pékinle sceau de l’empire ; quiconque ne remplit pas ses devoirs <strong>en</strong>versses père <strong>et</strong> mère ; celui qui, ayant été marié, ne porte pas le deui<strong>la</strong>ussi longtemps que <strong>la</strong> loi le prescrit ; ceux qui, p<strong>en</strong>dant <strong>la</strong> vie deleurs père <strong>et</strong> mère, les quitt<strong>en</strong>t sans leur permission, ou qui, troptôt après leur mort, donn<strong>en</strong>t <strong>à</strong> danser, <strong>à</strong> jouer, <strong>et</strong>c. ; celui qui tueou qui v<strong>en</strong>d, par artifice, un de ses par<strong>en</strong>ts ; celui qui tue soninstituteur ou son chef ; celui qui a des liaisons illicites avec lesmaîtresses de son grand-père ou de son père, subiss<strong>en</strong>t <strong>la</strong> peine <strong>la</strong>plus rigoureuse.Un juge inique est décapité. Quiconque, <strong>en</strong> p1.350 temps de guerre,se r<strong>en</strong>d coupable d’infidélité dans le maniem<strong>en</strong>t des fonds ou dansles fournitures, est étranglé. Quiconque s’approprie une sommeconsidérable, appart<strong>en</strong>ant au gouvernem<strong>en</strong>t, est décapité,n’importe son rang. Quiconque comm<strong>et</strong> un vol de <strong>la</strong> valeur de troisc<strong>en</strong>ts roubles, est étranglé ; un vol au-dessous de c<strong>et</strong>te somme estpuni d’une bastonnade très rigoureuse, <strong>et</strong> de plus le criminel estobligé <strong>à</strong> <strong>la</strong> restitution ; s’il n’<strong>en</strong> a pas les moy<strong>en</strong>s, il est condamné,avec sa femme <strong>et</strong> ses <strong>en</strong>fants, <strong>à</strong> des travaux forcés.Les mandarins d’une c<strong>la</strong>sse supérieure, qui se r<strong>en</strong>d<strong>en</strong>t coupablesde néglig<strong>en</strong>ce, desc<strong>en</strong>d<strong>en</strong>t de deux rangs, <strong>et</strong> perd<strong>en</strong>t deux annéesd’appointem<strong>en</strong>ts. Toute somme soustraite au gouvernem<strong>en</strong>t doitêtre restituée par les chefs des tribunaux où le vol s’est commis, <strong>et</strong>par ceux qui sont chargés de découvrir le vol si leurs recherchessont inutiles, <strong>et</strong>c., <strong>et</strong>c.Quiconque abat des arbres, coupe du foin, sème du blé ou faitpaître son bétail dans les lieux où sont <strong>en</strong>sevelis l’empereur, lesprinces <strong>et</strong> autres personnages distingués, reçoit quatre-vingtscoups de bâton. Les g<strong>en</strong>s attachés aux couv<strong>en</strong>ts <strong>et</strong> aux temples,qui y <strong>la</strong>iss<strong>en</strong>t <strong>en</strong>trer des femmes pour faire leurs prières ; lesint<strong>en</strong>dants des maisons <strong>et</strong> autres personnes qui sont <strong>à</strong> <strong>la</strong> tête desaffaires domestiques, qui perm<strong>et</strong>t<strong>en</strong>t aux p1.351 femmes l’<strong>en</strong>trée destemples ; les g<strong>en</strong>s attachés au service militaire, s’ils v<strong>en</strong>d<strong>en</strong>t deseff<strong>et</strong>s appart<strong>en</strong>ant au gouvernem<strong>en</strong>t, comme armes, vêtem<strong>en</strong>ts,245

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