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Voyage à Péking à travers la Mongolie en 1820 et ... - Chine ancienne

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<strong>Voyage</strong> <strong>à</strong> Pékinle cal<strong>en</strong>drier chinois <strong>et</strong> le solstice d’hiver, l’empereur est allé autemple du ciel, situé <strong>à</strong> l’extrémité de <strong>la</strong> ville des marchands ou dansle faubourg du midi, pour y rester jusqu’au l<strong>en</strong>demain matin. Dès <strong>la</strong>veille, on y avait transporté, sur des éléphants richem<strong>en</strong>t ornés, lesvases destinés aux offrandes.A cinq heures du matin, l’empereur se mit <strong>en</strong> marche,accompagné d’une suite nombreuse, des principaux personnages desa cour <strong>et</strong> de six mille soldats. Il n’est pas permis aux simplescitoy<strong>en</strong>s de regarder passer l’empereur dans ces occasionssol<strong>en</strong>nelles. Les portes <strong>et</strong> les f<strong>en</strong>êtres des maisons p1.347 sontsoigneusem<strong>en</strong>t fermées, <strong>et</strong> les rues de <strong>travers</strong>e barricadées. Le soiravant <strong>la</strong> cérémonie, nos concierges annoncèr<strong>en</strong>t <strong>à</strong> nos g<strong>en</strong>s qu’aucund’eux ne pourrait se montrer dans <strong>la</strong> rue.Les portes par lesquelles l’empereur doit passer, sont gardéespar des s<strong>en</strong>tinelles, pour le garantir d’une attaque imprévue contreses jours. L’empereur précéd<strong>en</strong>t avait couru ce danger. Un jour qu’ilrev<strong>en</strong>ait au pa<strong>la</strong>is, un cuisinier qui avait été au service de son frère,se j<strong>et</strong>a sur ce monarque, un couteau <strong>à</strong> <strong>la</strong> main, dans le mom<strong>en</strong>t où,<strong>en</strong>touré de ses généraux, il al<strong>la</strong>it r<strong>en</strong>trer dans ses appartem<strong>en</strong>ts ;mais Tchang beissé, prince du quatrième rang, chef des Hia, ouaide-de-camp de l’empereur, se saisit aussitôt de l’assassin <strong>et</strong>l’empêcha de comm<strong>et</strong>tre le crime ; lui-même reçut plusieurs coupsde couteau dans le côté. Le fidèle Tchang, pour avoir sauvé <strong>la</strong> vie <strong>à</strong>l’empereur, fut nommé beilé, ou élevé au troisième rang, <strong>et</strong> reçutdes prés<strong>en</strong>ts magnifiques qui lui procurèr<strong>en</strong>t une fortuneconsidérable.Kia khing, sur <strong>la</strong> fin de sa vie, était dev<strong>en</strong>u l’obj<strong>et</strong> de <strong>la</strong> haine deson peuple, <strong>à</strong> cause de son indol<strong>en</strong>ce, de son obéissance aveugleaux conseils de ses eunuques, <strong>et</strong> de son goût désordonné pour lesp<strong>la</strong>isirs contre nature, p<strong>en</strong>chant qui, <strong>à</strong> <strong>la</strong> honte de l’humanité, n’estque trop commun <strong>en</strong> Asie. On sait que <strong>la</strong> religion mahométane <strong>et</strong> lepaganisme qui domin<strong>en</strong>t dans c<strong>et</strong>te partie du p1.348 monde, necondamn<strong>en</strong>t pas les p<strong>la</strong>isirs des s<strong>en</strong>s.243

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