Voyage à Péking à travers la Mongolie en 1820 et ... - Chine ancienne

Voyage à Pékinparvienne à la passer plus loin, à l’ouest, comme les Mongols lefirent lorsqu’ils envahirent la Chine.A trois verstes et demie de la muraille, nous vîmes un rocherdans lequel on avait taillé une idole. Le chemin tourne là du nordouestau sud. Vis-à-vis un ancien temple qui est dans le voisinage,nous aperçûmes un aqueduc en bois, à l’aide duquel on tire de l’eaude la montagne.A trois verstes plus loin, est le fort de Chan kouan, qui tombe enruines. Ici, le chemin commence à devenir très pénible, surtoutpour des voitures, et ne change pas sur une distance de cinqverstes environ, jusqu’au fort de Kiu young (kouan), principaledéfense de ce passage. L’intérieur de p1.316 la porte du milieu estorné de figures de héros, sculptées sur les murs. Cette place estégalement située entre les deux lignes de la Grande Muraille,construites entre de hautes montagnes. Tchinghiz-khan ne putjamais s’en emparer ; il fut obligé de retourner en Mongolie, etentra en Chine en forçant le passage du côté de l’ouest 1 .En plusieurs endroits, nous vîmes des cabanes entourées depetits champs labourés ; des sources sortent avec bruit desmontagnes, et forment une petite rivière qui tombe, avec fracas,sur les pierres qui s’opposent à son cours rapide. Des ponts engranit et en marbre existaient autrefois sur cette rivière : on n’envoit maintenant que les débris. Autant le passage est difficile dansces lieux, autant il est intéressant par les tableaux enchanteurs quis’offrent à chaque pas : tantôt, de hauts rochers menacentd’ensevelir le voyageur, tantôt il voit des maisons avec de jolisjardins, arrosés par de petits ruisseaux dont on entend le1 M. Timkovski se trompe ici. Tchapar général de Tchinghiz khan surprit, en 1211,la forteresse de Kiu young kouan, que le commandant pour les Kin abandonnalâchement, presque sans aucune défense. Les Kin reprirent en 1213 ce posteimportant ; alors le conquérant mongol entra lui-même en Chine, s’empara deSiuan houa fou et de Pao ngan tchéou, et parvint à s’emparer derechef de Kiuyoung kouan, qui lui ouvrit le chemin à Yan king, résidence des empereurs des Kin.Sous les Ming, cette forteresse, par sa position pittoresque, fut regardée commeune des huit merveilles des alentours de Peking.223