Voyage à Péking à travers la Mongolie en 1820 et ... - Chine ancienne

Voyage à Pékinl’essieu ; alors, ils frappent l’animal sur le museau, et celui-ci,descendant avec beaucoup de précaution, retient en même tempsle chariot : c’est un travail fatigant et dangereux.Les murailles du sud et du nord de Houai lai, sont bâties surdeux collines ; sur l’une de celles-ci se trouve un fort, et sur l’autrele couvent de Ho chang. Quand l’empereur Khang hi marcha contreles Dzoungar, en 1670, il s’arrêta dans ce couvent.Le chemin, d’abord assez égal, devint plus loin très pierreux.Après avoir passé devant les ruines d’un village, nous arrivâmes àYu lin phou 1 , p1.310 ville éloignée de douze verstes et demie deHouai lai ; une longue allée de saules y conduit. On doit convenirque les Chinois savent embellir leurs habitations par les productionsde la nature. Ces saules touffus prouvent aux étrangers le bon goûtqui règne, même dans les villages ; ils fournissent aux voyageursune ombre salutaire, dans les chaleurs de l’été. Sin Yu lin a unfort ; Sin signifie nouveau.Nous eûmes beau chercher pendant longtemps dans les environsde la ville, le tombeau de notre archimandrite Joachim Chichkovski,qui mourut à Yu lin, en 1795, en revenant de Péking en Russie,nous ne pûmes en découvrir les moindres indices.Après nous être arrêtés quelques moments dans la ville, pournous reposer et changer de chevaux de poste, nous continuâmesnotre route.Près de la ville, la terre était couverte de cailloux ; on ne voyaitpoint de champs labourés. Parvenus au pied de hautes montagnes,nous aperçûmes plusieurs tours tombées en ruines ; sur leurssommets, qui s’élevaient presque dans les nues, la grande muraillede la Chine s’offrit à nos regards : ce monument gigantesque etunique dans son genre, est réellement d’un effet imposant, quandon pense qu’il existe depuis plusieurs siècles, et qu’il se prolonge1 Ce mot signifie fort de la forêt d’ormes. Kl.219