Voyage à Péking à travers la Mongolie en 1820 et ... - Chine ancienne

Voyage à PékinCHAPITRE VIIIVoyage de Khalgan à Péking@24 Novembre. — p1.294 Aujourd’hui, nous avons quittéKhalgan : le bitkhéchi, le bochko, et un autre bochko, envoyé par legousaï-amban, pour nous escorter jusqu’à Siuan houa fou, ville dupremier rang, nous accompagnaient ; le temps était serein et assezdoux.Nous suivîmes des rues étroites et mal pavées, bordées dechaque côté de boutiques remplies de différentes marchandises,entre autres de pelleteries. Arrivés à l’extrémité de la ville, onpasse, sur un pont en pierre, la petite rivière dont il a été questionplus haut, et qui sort des montagnes situées au-delà de Khalgan.Ce pont a environ trente sagènes de long, et sept sagènes de large.Des portions du parapet, en granit, étaient tombées dans l’eau, etl’espace qu’elles avaient rempli restait vide ; négligence de lapolice, qui expose les passants à des accidents très fâcheux, le ponts’élevant à trois sagènes au-dessus du niveau de la rivière. Sur sarive p1.295 gauche, au-dehors de la ville, on vend du fumier pourl’engrais des terres.Il faut être au-delà du pont pour reconnaître que Khalgan est bâtisur le sommet d’une longue chaîne de montagnes, à la droite d’unepetite rivière. Les maisons sont bien construites et entourées desaules. La plaine, à la droite de la rivière, est fertile et bien cultivée ;les cimes des montagnes sont couvertes de neige : on n’en voit pasdans les plaines. Le terrain est argileux, mêlé de gravier : nousfûmes constamment enveloppés de nuages épais de poussière. Leschamps sont élevés de deux et trois archines de chaque côté de laroute, de manière qu’il est impossible aux bestiaux d’y causer aucundommage. On voit plusieurs petites maisons de campagne. La routenous donna une idée de la population de la Chine et de l’industrie209