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Voyage à Péking à travers la Mongolie en 1820 et ... - Chine ancienne

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<strong>Voyage</strong> <strong>à</strong> Pékincosaques fur<strong>en</strong>t expédiés avec les bestiaux.A midi, l’<strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>eur vint peser nos eff<strong>et</strong>s. Leur poids total étaitde 12.400 kin ou 452 pouds, calculés d’après <strong>la</strong> base de trois pouds,vingt-cinq livres pour c<strong>en</strong>t kin. Il fallut payer pour leur transportjusqu’<strong>à</strong> <strong>Péking</strong>, dont nous n’étions éloignés que de deux c<strong>en</strong>tsverstes, 700 roubles <strong>en</strong> arg<strong>en</strong>t, ou 1 rouble 35 copèques par poud,ce qui était très cher, <strong>en</strong> comparaison du prix du transport <strong>en</strong> Russie.Une heure après, le nerbe <strong>et</strong> l’interprète du bitkhéchi revinr<strong>en</strong>tpar un motif bi<strong>en</strong> singulier. Le nerbe par<strong>la</strong> des grands services queson maître <strong>et</strong> le bochko Ourgh<strong>en</strong>taï avai<strong>en</strong>t r<strong>en</strong>dus <strong>à</strong> <strong>la</strong> mission, <strong>et</strong>vanta leur comp<strong>la</strong>isance <strong>en</strong>vers nous, comp<strong>la</strong>isance dont ils nousavai<strong>en</strong>t <strong>en</strong>core donné des preuves <strong>la</strong> veille, <strong>à</strong> l’occasion du marchéconclu avec l’<strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>eur ; il finit par demander que les prés<strong>en</strong>tsque nous destinions <strong>à</strong> nos guides, fuss<strong>en</strong>t distribués ici au lieu del’être <strong>à</strong> <strong>Péking</strong>, comme nous l’avions proj<strong>et</strong>é. J’écoutai p1.289tranquillem<strong>en</strong>t sa proposition, <strong>et</strong> je lui répondis, qu’ayant déj<strong>à</strong> faitdes cadeaux assez considérables, je ne pourrais pas les satisfairec<strong>et</strong>te fois, <strong>et</strong> que les prés<strong>en</strong>ts ne serai<strong>en</strong>t pas donnés avant notrearrivée <strong>à</strong> <strong>Péking</strong>. Toutes mes observations fur<strong>en</strong>t inutiles : le nerbeosa même dire que sans l’assistance du bitkhéchi, l’<strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>eurpourrait bi<strong>en</strong> manquer <strong>à</strong> ses <strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>ts ; que nous pourrions êtreobligés de rester <strong>en</strong>core une semaine <strong>à</strong> Khalgan, <strong>et</strong> de payer <strong>en</strong>suitebeaucoup plus pour notre transport. Considérant ma situationcritique 1 au milieu d’une nation froide <strong>et</strong> avide, je fus contraint decéder. Ces fidèles serviteurs s’<strong>en</strong> allèr<strong>en</strong>t donc très satisfaits.1 Ce qui nous arriva confirme ce que Lange éprouva dans ces lieux, il y a plus dec<strong>en</strong>t ans. « Les mandarins, dit-il, qui sont chargés de quelque commission de <strong>la</strong>cour, soit pour des suj<strong>et</strong>s de l’empire, soit pour des étrangers, sont nommés <strong>et</strong>expédiés par les ministres. Leur commission finie, ils sont obligés de faire després<strong>en</strong>ts, non seulem<strong>en</strong>t aux ministres, mais aussi aux princes du sang, afin queces personnages ne leur caus<strong>en</strong>t pas trop d’embarras, <strong>et</strong> qu’ils puiss<strong>en</strong>t garderquelque chose pour eux. Ils n’ont pas <strong>à</strong> craindre que leur conduite soit soumise <strong>à</strong>des recherches sévères. Personne ne peut prés<strong>en</strong>ter ses p<strong>la</strong>intes directem<strong>en</strong>t <strong>à</strong>l’empereur : elles doiv<strong>en</strong>t passer par les mains des ministres, ou par celles despremiers dignitaires de <strong>la</strong> cour ; <strong>et</strong> ces derniers sont tellem<strong>en</strong>t liés, par l’intérêt,aux ministres, que le suppliant est éconduit partout. ». Journal de Lange, <strong>à</strong> <strong>la</strong> suitedu <strong>Voyage</strong> de Bell, pag. 473, édition d’Édimbourg, 1806.205

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