Voyage à Péking à travers la Mongolie en 1820 et ... - Chine ancienne
Voyage à Péking à travers la Mongolie en 1820 et ... - Chine ancienne Voyage à Péking à travers la Mongolie en 1820 et ... - Chine ancienne
Voyage à PékinTsakhar de la division de Koubòcharà y apportent leurs offrandes.Deux caravanes passèrent devant nos iourtes ; elles revenaientde Dolon-nòor, où elles avaient transporté et échangé du sel contredu millet, du tabac, etc.9 novembre. — L’archimandrite et moi, nous fûmes invités, parles prêtres, à prendre du thé p1.263 chez eux. Le mauvais tempsnous força de refuser leur invitation.Les Mongols, de même que toutes les nations de la même race(c’est-à-dire les Bouriates et les Kalmuks), aiment beaucoup letabac. Un petit sac à tabac, une pipe, un briquet, sont, pour eux, leschoses les plus indispensables en voyage ou chez eux. Si des amis serencontrent, ils commencent par se présenter mutuellement leurpipe. Les Tsakhar nous donnèrent cette marque de politesse. LesMongols achètent ordinairement leurs pipes des Chinois ; ils fontchez eux les briquets, et les façonnent avec beaucoup de goût ; leuracier trempé est d’une bonne qualité ; ils portent ces briquetsattachés par derrière, a une ceinture en cuir, à peu près comme lagiberne de nos cavaliers ; c’est pour eux une chose de premièrenécessité et d’ornement. Ces briquets sont enchâssés dans del’argent, et ornés de corail, etc. Plusieurs Mongols, au lieu deboutons pour les retenir à leur ceinture, se servaient de pièces demonnaies russes, de 5 copècs, et d’anciennes pièces de Sibérie, de10 copècs, dont ils font très grand cas.Le bithkhéchi nous fit entendre, de différentes manières, qu’ilavait besoin d’une pelisse en peau de renard, qu’il avait vue chezl’archimandrite, et qui, selon lui, coûte très cher à Kiakhta. Il eut lacomplaisance de nous permettre de p1.264 laisser à la station quatrede nos chameaux se reposer, jusqu’à ce qu’ils puissent être ensuitetransportés par les habitants à Tsagàn-Balgassoù.Le soir, nous reçûmes la visite du dzanghin Enké djirgàl (enmongol, bonheur éternel), âgé de 30 ans ; il nous donna desrenseignements sur les appointements que les officiers des188
Voyage à Pékinkhochoun des Tsakhar reçoivent annuellement.Un oukhérida, ou commandant d’une division, a 120 lan, ouonces d’argent ;Un dzalàn, ou colonel d’un régiment, 115 lan ;Un somoun-dzanghin, ou chef d’escadron, 100 lan ;Un khavan, ou koundouï, et un djouàn ni da, gradecorrespondant à nos lieutenants et cornettes, 60 lan ;Enfin un bochko, ou premier sergent, 24 lan.L’oukhérida, et le plus ancien des dzalàns (toussoulakhthi), nepeuvent demander eux-mêmes a Khalgan le paiement de leursolde ; ils doivent présenter à leur gousaï-amban un mémoire,revêtu du sceau du dzanghin. Les Tsakhar forment un corpsmilitaire, composé de huit bannières, ou divisions, sous lecommandement en chef d’un gousaï-amban. Nous avons passé surle territoire des divisions de Koubòcharà (drapeau jaune avecbordure) et de Goulî-charà (drapeau jaune sans bordure). Les deuxp1.266dernières stations, jusqu’à Khalgan, sont situées dans leressort de Goulî-charà.10 novembre. — Nous avons vu, seulement chez les Tsakhar,des iourtes divisées en oulouss, c’est-à-dire plusieurs iourtesréunies. Les autres Mongols, à cause de la rareté des pâturages,vivent dispersés, excepté quelques officiers supérieurs qui, avecleurs familles et leur suite, occupent une vingtaine de iourtes, ou unplus grand nombre.Nous fîmes les deux tiers du chemin dans une plaine assezsablonneuse, jusqu’à la route de Goundjou, à laquelle se réunitégalement celle de Darkhàn-dzam, que nous avions quittée le 9octobre, dans le pays des Khalkha, entre les stations de Charà-Charàtou, et d’Olon-Baïching. Le chemin devient large et uni,jusqu’à la station de Kouïtoun (froid), située dans ces montagnes.Les trois iourtes, qui nous y étaient destinées, renfermaient lesidoles en cuivre des bourkhan, et des dieux pénates que les189
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<strong>Voyage</strong> <strong>à</strong> PékinTsakhar de <strong>la</strong> division de Koubòchar<strong>à</strong> y apport<strong>en</strong>t leurs offrandes.Deux caravanes passèr<strong>en</strong>t devant nos iourtes ; elles rev<strong>en</strong>ai<strong>en</strong>tde Dolon-nòor, où elles avai<strong>en</strong>t transporté <strong>et</strong> échangé du sel contredu mill<strong>et</strong>, du tabac, <strong>et</strong>c.9 novembre. — L’archimandrite <strong>et</strong> moi, nous fûmes invités, parles prêtres, <strong>à</strong> pr<strong>en</strong>dre du thé p1.263 chez eux. Le mauvais tempsnous força de refuser leur invitation.Les Mongols, de même que toutes les nations de <strong>la</strong> même race(c’est-<strong>à</strong>-dire les Bouriates <strong>et</strong> les Kalmuks), aim<strong>en</strong>t beaucoup l<strong>et</strong>abac. Un p<strong>et</strong>it sac <strong>à</strong> tabac, une pipe, un briqu<strong>et</strong>, sont, pour eux, leschoses les plus indisp<strong>en</strong>sables <strong>en</strong> voyage ou chez eux. Si des amis ser<strong>en</strong>contr<strong>en</strong>t, ils comm<strong>en</strong>c<strong>en</strong>t par se prés<strong>en</strong>ter mutuellem<strong>en</strong>t leurpipe. Les Tsakhar nous donnèr<strong>en</strong>t c<strong>et</strong>te marque de politesse. LesMongols achèt<strong>en</strong>t ordinairem<strong>en</strong>t leurs pipes des Chinois ; ils fontchez eux les briqu<strong>et</strong>s, <strong>et</strong> les façonn<strong>en</strong>t avec beaucoup de goût ; leuracier trempé est d’une bonne qualité ; ils port<strong>en</strong>t ces briqu<strong>et</strong>sattachés par derrière, a une ceinture <strong>en</strong> cuir, <strong>à</strong> peu près comme <strong>la</strong>giberne de nos cavaliers ; c’est pour eux une chose de premièr<strong>en</strong>écessité <strong>et</strong> d’ornem<strong>en</strong>t. Ces briqu<strong>et</strong>s sont <strong>en</strong>châssés dans del’arg<strong>en</strong>t, <strong>et</strong> ornés de corail, <strong>et</strong>c. Plusieurs Mongols, au lieu deboutons pour les r<strong>et</strong><strong>en</strong>ir <strong>à</strong> leur ceinture, se servai<strong>en</strong>t de pièces demonnaies russes, de 5 copècs, <strong>et</strong> d’anci<strong>en</strong>nes pièces de Sibérie, de10 copècs, dont ils font très grand cas.Le bithkhéchi nous fit <strong>en</strong>t<strong>en</strong>dre, de différ<strong>en</strong>tes manières, qu’i<strong>la</strong>vait besoin d’une pelisse <strong>en</strong> peau de r<strong>en</strong>ard, qu’il avait vue chezl’archimandrite, <strong>et</strong> qui, selon lui, coûte très cher <strong>à</strong> Kiakhta. Il eut <strong>la</strong>comp<strong>la</strong>isance de nous perm<strong>et</strong>tre de p1.264 <strong>la</strong>isser <strong>à</strong> <strong>la</strong> station quatrede nos chameaux se reposer, jusqu’<strong>à</strong> ce qu’ils puiss<strong>en</strong>t être <strong>en</strong>suit<strong>et</strong>ransportés par les habitants <strong>à</strong> Tsag<strong>à</strong>n-Balgassoù.Le soir, nous reçûmes <strong>la</strong> visite du dzanghin Enké djirg<strong>à</strong>l (<strong>en</strong>mongol, bonheur éternel), âgé de 30 ans ; il nous donna desr<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts sur les appointem<strong>en</strong>ts que les officiers des188