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Voyage à Péking à travers la Mongolie en 1820 et ... - Chine ancienne

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<strong>Voyage</strong> <strong>à</strong> PékinAprès avoir parcouru treize verstes, nous desc<strong>en</strong>dîmes dans unevallée profonde. Nous vîmes, p<strong>en</strong>dant toute <strong>la</strong> journée, destroupeaux nombreux appart<strong>en</strong>ant <strong>à</strong> l’empereur. Les surveil<strong>la</strong>nts <strong>et</strong>les bergers de ces troupeaux occupai<strong>en</strong>t <strong>en</strong> ce lieu plus decinquante iourtes. Nous avions r<strong>en</strong>contré égalem<strong>en</strong>t des bœufs dep<strong>et</strong>ite taille, mais gris <strong>et</strong> forts. Ces animaux sont plus communsdans les steppes des Tsakhar que dans les autres parties de <strong>la</strong><strong>Mongolie</strong>. On les v<strong>en</strong>d <strong>en</strong> <strong>Chine</strong>, pour l’approvisionnem<strong>en</strong>t dupays ; les Tsakhar s’<strong>en</strong> serv<strong>en</strong>t pour transporter, de Khalgan <strong>à</strong>l’Ourga, <strong>et</strong> même jusqu’<strong>à</strong> Kiakhta, du thé impérial <strong>et</strong> du nankhin.A dix verstes plus loin nous atteignîmes <strong>la</strong> grande chaîne desmonts Ongòn (roi des chamans). Un chaman s’appelle bèg <strong>en</strong>mongol, <strong>et</strong> une chamane ouddogoun. L’Ongòn est leur dieu pénate,<strong>la</strong> divinité domestique, qui protège leur famille <strong>et</strong> leurs troupeaux.Ces restes de <strong>la</strong> croyance chamanique trouv<strong>en</strong>t <strong>en</strong>core despartisans zélés parmi les Mongols, malgré <strong>la</strong> forte opposition desprêtres de Bouddha.L’idole d’Ongòn consiste <strong>en</strong> plusieurs p1.262 <strong>la</strong>mbeaux de toilerouge donnés par un chaman distingué, ou quelques chiffons choisis<strong>et</strong> préparés par de vieilles femmes. Ces dieux pénates sont trèsrévérés par les mères de famille ; elles les conserv<strong>en</strong>t dans leursiourtes ; les événem<strong>en</strong>ts malheureux sont attribués ordinairem<strong>en</strong>t <strong>à</strong>leur colère ; on leur prés<strong>en</strong>te d’abondantes offrandes, <strong>et</strong> on leuradresse des prières ferv<strong>en</strong>tes pour les apaiser <strong>et</strong> implorer leursecours.Ensuite on <strong>travers</strong>a un rempart peu élevé ; les habitants nousdir<strong>en</strong>t qu’il divisait autrefois les possessions chinoises de <strong>la</strong> <strong>Mongolie</strong>indép<strong>en</strong>dante. Ce rempart s’ét<strong>en</strong>d fort loin, de l’est <strong>à</strong> l’ouest, <strong>et</strong>paraît se réunir aux hauteurs desquels découle l’Orkhòn. On compte,jusqu’<strong>à</strong> <strong>la</strong> station prochaine, huit verstes. Le chemin est <strong>en</strong>trecoupéd’élévations pierreuses <strong>et</strong> de vallées nues, dont le terrain estargileux. On voit, au sud-est, une longue chaîne de montagnes,dominée par le mont colossal de Djibkha<strong>la</strong>ntoù. A certains jours, les187

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