Voyage à Péking à travers la Mongolie en 1820 et ... - Chine ancienne

Voyage à Péking à travers la Mongolie en 1820 et ... - Chine ancienne Voyage à Péking à travers la Mongolie en 1820 et ... - Chine ancienne

chineancienne.fr
from chineancienne.fr More from this publisher
13.07.2015 Views

Voyage à PékinGhessur-khan, reconnaissant son frère, se jette à son cou etl’embrasse tendrement.— Cher frère, lui dit-il, les khan de Charagòl t’avaientvaincu. Incomparable guerrier, d’où viens-tu ? où veux-tualler actuellement ?Le souverain des dix régions célestes et Sessé Chikher levèrentleurs regards vers le ciel ; ensuite un tourbillon fit tourner la terrepar trois p1.249 fois, mais ils la remirent tous deux en place.Après cette victoire sur Mangoùcha aux douze têtes, ces hérostuèrent son épouse Badmou-Rakau, brûlèrent son fils, ainsi que lecorps d’Andoulman-khan, et réduisirent ses sujets en esclavage.Les vainqueurs avaient déjà parcouru quinze journées de chemindepuis l’endroit où Sessé Chikher était descendu des cieux pourdéfaire Mangoùcha, lorsqu’il virent arriver à leur rencontre l’épousede Ghessur, la pieuse Almour. Elle était entourée de plus de millehommes de sa suite, et accompagnée du vieux Tsarghin. Le peupleétait ivre de joie en voyant Sessé Chikher et son souverain. Touss’approchèrent, excepté le prince Tchoton, qui avait trahi dans lecombat avec les khan de Charagòl.Le souverain des dix régions célestes revint dans ses États avecson frère Sessé, et rentra dans la ville qui avait deux fois treizetemples et cent huit grandes fortifications. Là, dans de vastespalais, ils célébrèrent la fête de la victoire. Le grand Sessé Chikhervida vingt tasses d’eau-de-vie, et reconnaissant le prince Tchoton, ilexigea sa mort.... et le peuple exigea sa mort. Alors le souveraindes dix régions célestes s’écria :— Cher Sessé, arrête, il ne faut pas qu’on le tue. Tchotonveille sur nous pendant notre sommeil. Il nous rappelle ànos devoirs et nous lui devons p1.250 les plaisirs de cettefête. Tchoton est coupable, mais le méchant est un demes mille khoubilgan ; sans ma bienveillance le perfideaurait cessé d’exister depuis longtemps. Vous savez178

Voyage à Pékinpourquoi je l’épargne. Je livre mes raisons à votre proprejugement.Tous gardèrent le silence.Alors le souverain des dix régions distribua le butin. Il donna àSessé Chikher le coursier jaune tigré de Mangoùcha, qui avait laforce de treize dragons ; sa cotte de maille à anneaux à Choumar ;Tsarghin reçut l’énorme cheval de Sain-touchimel, et le jeuneNanson, âgé de quinze ans, obtint sa cuirasse. Les autres hérosreçurent également des présents. Enfin, le sévère Ghessur khanalla dans le pays de Nouloum, et se fixa, d’après la volonté dessaints tengheri, heureux et tranquille dans ses vastes palais.Le souverain des dix régions détruisit les racines de dix maux,vainquit Mangoùcha aux douze têtes et fit revenir son frère SesséChikher. Ce retour fut une joie pour toutes les créatures terrestres.*La station de Charà-boudourgounà est située entre deux collinessablonneuses. L’eau y est mauvaise.A cinq heures le vent changea et souffla du sud-est. Le dégelcommença, et jusqu’à dix heures du soir il tomba de la neige fondue.4 novembre. — Le matin le thermomètre était à quinze degrésau dessous de zéro ; le vent soufflait de l’ouest. Les bonnesdispositions du méiren envers nous, ayant rendu le bitkhéchi plustraitable, il détermina les habitants à nous prêter des chameaux, cequi nous évita la peine d’en louer. Nous eûmes cet agrémentjusqu’à Khalgan.Nous parcourûmes vingt-cinq verstes jusqu’à Dourmà, sur unemontagne sablonneuse. La route était inégale et fatigante. La pluieet le froid avaient heureusement donné au sable un peu deconsistance, de sorte que nos roues n’enfoncèrent que d’un quartd’archine. Nous fîmes le trajet en six heures, taudis que lesbagages de la mission, en 1807, y avaient employé cinq jours.179

<strong>Voyage</strong> <strong>à</strong> PékinGhessur-khan, reconnaissant son frère, se j<strong>et</strong>te <strong>à</strong> son cou <strong>et</strong>l’embrasse t<strong>en</strong>drem<strong>en</strong>t.— Cher frère, lui dit-il, les khan de Charagòl t’avai<strong>en</strong>tvaincu. Incomparable guerrier, d’où vi<strong>en</strong>s-tu ? où veux-tualler actuellem<strong>en</strong>t ?Le souverain des dix régions célestes <strong>et</strong> Sessé Chikher levèr<strong>en</strong>tleurs regards vers le ciel ; <strong>en</strong>suite un tourbillon fit tourner <strong>la</strong> terrepar trois p1.249 fois, mais ils <strong>la</strong> remir<strong>en</strong>t tous deux <strong>en</strong> p<strong>la</strong>ce.Après c<strong>et</strong>te victoire sur Mangoùcha aux douze têtes, ces hérostuèr<strong>en</strong>t son épouse Badmou-Rakau, brûlèr<strong>en</strong>t son fils, ainsi que lecorps d’Andoulman-khan, <strong>et</strong> réduisir<strong>en</strong>t ses suj<strong>et</strong>s <strong>en</strong> esc<strong>la</strong>vage.Les vainqueurs avai<strong>en</strong>t déj<strong>à</strong> parcouru quinze journées de chemindepuis l’<strong>en</strong>droit où Sessé Chikher était desc<strong>en</strong>du des cieux pourdéfaire Mangoùcha, lorsqu’il vir<strong>en</strong>t arriver <strong>à</strong> leur r<strong>en</strong>contre l’épousede Ghessur, <strong>la</strong> pieuse Almour. Elle était <strong>en</strong>tourée de plus de millehommes de sa suite, <strong>et</strong> accompagnée du vieux Tsarghin. Le peupleétait ivre de joie <strong>en</strong> voyant Sessé Chikher <strong>et</strong> son souverain. Touss’approchèr<strong>en</strong>t, excepté le prince Tchoton, qui avait trahi dans lecombat avec les khan de Charagòl.Le souverain des dix régions célestes revint dans ses États avecson frère Sessé, <strong>et</strong> r<strong>en</strong>tra dans <strong>la</strong> ville qui avait deux fois treiz<strong>et</strong>emples <strong>et</strong> c<strong>en</strong>t huit grandes fortifications. L<strong>à</strong>, dans de vastespa<strong>la</strong>is, ils célébrèr<strong>en</strong>t <strong>la</strong> fête de <strong>la</strong> victoire. Le grand Sessé Chikhervida vingt tasses d’eau-de-vie, <strong>et</strong> reconnaissant le prince Tchoton, ilexigea sa mort.... <strong>et</strong> le peuple exigea sa mort. Alors le souveraindes dix régions célestes s’écria :— Cher Sessé, arrête, il ne faut pas qu’on le tue. Tchotonveille sur nous p<strong>en</strong>dant notre sommeil. Il nous rappelle <strong>à</strong>nos devoirs <strong>et</strong> nous lui devons p1.250 les p<strong>la</strong>isirs de c<strong>et</strong>tefête. Tchoton est coupable, mais le méchant est un demes mille khoubilgan ; sans ma bi<strong>en</strong>veil<strong>la</strong>nce le perfideaurait cessé d’exister depuis longtemps. Vous savez178

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!