13.07.2015 Views

Voyage à Péking à travers la Mongolie en 1820 et ... - Chine ancienne

Voyage à Péking à travers la Mongolie en 1820 et ... - Chine ancienne

Voyage à Péking à travers la Mongolie en 1820 et ... - Chine ancienne

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

<strong>Voyage</strong> <strong>à</strong> PékinGhessur khan 1 . Elles font le suj<strong>et</strong> d’un ouvrage <strong>en</strong> p1.233 plusieursvolumes, <strong>en</strong> <strong>la</strong>ngue mongole ; pour faire connaître <strong>à</strong> mes lecteursune partie de <strong>la</strong> mythologie des adorateurs de Bouddha, je vaisdonner un extrait de deux traditions sur c<strong>et</strong>te divinité.I@Bògdo Ghessur khan, né pour <strong>la</strong> destruction des racines des dixmaux, <strong>et</strong> régnant dans les dix parties du ciel, s’é<strong>la</strong>nça comme unlion <strong>et</strong> vainquit, avec les forces d’un khoubilgan, Mangoùcha, êtreméchant <strong>à</strong> douze têtes, s’empara de son épouse Aroù<strong>la</strong>, <strong>et</strong> s’établitdans ses pa<strong>la</strong>is dorés.Aroù<strong>la</strong>, l’âme remplie de ress<strong>en</strong>tim<strong>en</strong>t, prés<strong>en</strong>ta un jour un filtreau bògdo <strong>en</strong> l’invitant <strong>à</strong> le goûter. A peine Ghessur khan, qui savaittout, l’eut-il bu, qu’il oublia tout ce qui s’était passé.1 Pal<strong>la</strong>s : Mongol, Nachr, tom. II, 103, dit que Ghessur khan est un personnagedans lequel avait transmigré l’esprit de Bourkhan Aria-Balou ou Lougachiri, quihabite maint<strong>en</strong>ant le corps du Da<strong>la</strong>ï-<strong>la</strong>ma. C<strong>et</strong> auteur ajoute que l’esprit divin, quiréside dans le corps du khoutoukhtou mongol, <strong>à</strong> l’Ourga, accompagnait cebourkhan dans toutes ses transmigrations, <strong>et</strong> qu’il avait servi, dans c<strong>et</strong>te occasion,de cheval <strong>à</strong> Ghessur khan. Dans d’autres circonstances, l’esprit divin dukhoutoukhlou fait le service de domestique, d’écuyer ou de compagnon.M. K<strong>la</strong>proth, dans ses intéressantes notices sur <strong>la</strong> frontière russe–chinoise, dit, <strong>à</strong>ce suj<strong>et</strong> : « Ghessur khan est le nom mongol d’un général déifié, qui vivait aucomm<strong>en</strong>cem<strong>en</strong>t du IIIe siècle, après Jésus–Christ. Il était né, d’après les livresmongols, dans un pays près de Khoukhou-noor, <strong>en</strong>tre le Tib<strong>et</strong> <strong>et</strong> <strong>la</strong> provincechinoise de Ch<strong>en</strong> si. Les Chinois le nomm<strong>en</strong>t Kouan yu, ou Kouan yun tchhang. Ilfut général <strong>en</strong> chef de l’armée de Lieou peï, qui, <strong>en</strong> 199, se révolta contre Hian ti,dernier empereur de <strong>la</strong> dynastie des Han ; Lieou péï s’empara de <strong>la</strong> ville de Hiapeï, <strong>et</strong> <strong>la</strong> mit sous <strong>la</strong> sauvegarde de Kouan yu. Mais comme, l’année suivante,c<strong>et</strong>te ville fut reprise par le général impérial Thsao thsao, Kouan yu fut faitprisonnier <strong>et</strong> <strong>en</strong>tra au service de l’empereur. A <strong>la</strong> bataille de Pe ma, où d’autresrebelles fur<strong>en</strong>t totalem<strong>en</strong>t battus par Thsao thsao, Kouan yu se distinguaextrêmem<strong>en</strong>t ; il tua Yan lian de sa propre main, <strong>et</strong>, par c<strong>et</strong> exploit, termina lecombat. Thsao thsao, qui avait conçu <strong>la</strong> plus haute estime pour Kouan yu, fit toutson possible pour se l’attacher ; mais ses efforts fur<strong>en</strong>t vains, ce guerrier ne voulutpas abandonner Lieou péï. Il al<strong>la</strong> r<strong>et</strong>rouver celui-ci, <strong>et</strong> gagna plusieurs batailles,jusqu’<strong>en</strong> 220, qu’il fut fait prisonnier par Sun kiun, <strong>et</strong> condamné <strong>à</strong> périr, avecd’autres généraux. Les Chinois sont persuadés qu’il n’est pas mort, mais qu’ilhabite parmi les demi-dieux. La dynastie mandchoue, qui occupe actuellem<strong>en</strong>t l<strong>et</strong>rône, le regarde comme son patron ; elle le nomme Kouan mafa khouang ti, <strong>et</strong> lesChinois, Kouan ching ti kiun. On le représ<strong>en</strong>te généralem<strong>en</strong>t assis ; il a, <strong>à</strong> sagauche, son fils Kouan phing, <strong>et</strong> <strong>à</strong> sa droite, son écuyer avec une figure noire. »Voy. Archives de <strong>la</strong> Littérature Asiatique, St-Pétersbourg, 1810.166

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!