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Voyage à Péking à travers la Mongolie en 1820 et ... - Chine ancienne

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<strong>Voyage</strong> <strong>à</strong> Pékin30 octobre. — Le thermomètre baissa jusqu’<strong>à</strong> douze degrés audessousde zéro. Les terrains salés des <strong>en</strong>virons caus<strong>en</strong>t les grandsfroids de ces lieux. J’al<strong>la</strong>i voir un <strong>la</strong>c salé situé <strong>à</strong> peu de distance ; ilétait de figure oblongue, avait six verstes de circonfér<strong>en</strong>ce, <strong>et</strong> sedirigeait du nord p1.228 au sud ; il était <strong>à</strong> sec, mais sa vase, malgréle froid, était si molle que l’on y <strong>en</strong>fonçait, quoique le sel <strong>en</strong> eût étéramassé ; on voyait <strong>en</strong>core <strong>en</strong> plusieurs <strong>en</strong>droits des- cristauxbriller sur ce sol marécageux. Sur ses bords croissai<strong>en</strong>t des roseauxminces <strong>et</strong> du boudourgoun<strong>à</strong> jaune.Les Mongols nous dir<strong>en</strong>t, conformém<strong>en</strong>t <strong>à</strong> leurs traditions, qu’il yavait autrefois <strong>en</strong> ce lieu un Da<strong>la</strong>ï, ou mer 1 . Il <strong>en</strong> reste des tracestrès visibles. La vallée couverte de sable est <strong>en</strong>fermée <strong>en</strong>tre desélévations ou des rivages bi<strong>en</strong> déterminés ; <strong>et</strong> dans un certainespace on y trouve ces p<strong>et</strong>its cailloux que les eaux rej<strong>et</strong>t<strong>en</strong>tordinairem<strong>en</strong>t sur les bords des <strong>la</strong>cs <strong>et</strong> des rives. Tout porte donc <strong>à</strong>croire que c<strong>et</strong>te tradition est fondée sur <strong>la</strong> réalité.Le koundoui qui nous accompagnait nous raconta que les Sounitori<strong>en</strong>taux (dzoun) compos<strong>en</strong>t un khochoùn qui est divisé <strong>en</strong> quatredza<strong>la</strong>n (régim<strong>en</strong>ts) ; chaque dza<strong>la</strong>n a cinq somoun (escadrons), <strong>et</strong>chaque somoun compr<strong>en</strong>d deux c<strong>en</strong>ts familles. Les Sounitoccid<strong>en</strong>taux (baroùn) form<strong>en</strong>t égalem<strong>en</strong>t un khochoùn de deuxdza<strong>la</strong>n, dont l’un de sept somoun, <strong>et</strong> l’autre de six.31 octobre. — Le matin le thermomètre marquait dix degrés audessousde zéro ; nous vîmes p1.229 sur notre route le mont Serèn(épine ou vertèbre), qui s’ét<strong>en</strong>d au sud <strong>en</strong> amphithéâtre, mais nousn’aperçûmes point de iourtes ni de troupeaux, malgré l’abondancedes herbages. Les Sounit, qui n’aim<strong>en</strong>t point les mandarins chinois,avai<strong>en</strong>t probablem<strong>en</strong>t éloigné leur bétail du voisinage de <strong>la</strong> route ;cep<strong>en</strong>dant le chemin très frayé faisait juger qu’il était fréqu<strong>en</strong>té.Nous n’avions vu nulle part le robinia pygmæa croître <strong>en</strong> aussi1 Les Bouriates appell<strong>en</strong>t le Baikal égalem<strong>en</strong>t Da<strong>la</strong>ï.163

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