13.07.2015 Views

Voyage à Péking à travers la Mongolie en 1820 et ... - Chine ancienne

Voyage à Péking à travers la Mongolie en 1820 et ... - Chine ancienne

Voyage à Péking à travers la Mongolie en 1820 et ... - Chine ancienne

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

<strong>Voyage</strong> <strong>à</strong> PékinDemit cons<strong>en</strong>tait <strong>à</strong> ma proposition d’échanger vingt-trois de noschameaux contre treize des si<strong>en</strong>s. Le marché fut conclu <strong>en</strong>prés<strong>en</strong>ce d’Idam. Les Chinois ne se montrèr<strong>en</strong>t point.A onze heures, nous allâmes visiter le temple, dont <strong>la</strong> façade,conformém<strong>en</strong>t aux règles de l’architecture tibétaine, était tournéevers le midi ; au pied du coteau sur lequel il s’élève, on avait creuséun puits ; un ruisseau coule auprès. Le temple a 250 sagènes d<strong>et</strong>our ; il est <strong>en</strong>touré d’une p1.198 muraille qui, de même que toutl’édifice, est <strong>en</strong> briques peintes <strong>en</strong> rouge. Les toits sont couverts d<strong>et</strong>uiles. Deux grands mâts sont p<strong>la</strong>cés au devant de <strong>la</strong> principale<strong>en</strong>trée. Dans <strong>la</strong> cour, une maison <strong>en</strong> bois conti<strong>en</strong>t <strong>la</strong> salle <strong>à</strong> mangerdes <strong>la</strong>ma, lorsqu’ils s’assembl<strong>en</strong>t <strong>en</strong> ces lieux ; vis-<strong>à</strong>-vis, sont lessept iourtes des <strong>la</strong>ma attachés au service du temple.Le neveu d’Idam, qui était notre guide, fit v<strong>en</strong>ir le gardi<strong>en</strong>, <strong>et</strong> nousconduisit par <strong>la</strong> principale <strong>en</strong>trée, dans le vestibule. Il y avait quatreidoles <strong>en</strong> bois, d’une taille gigantesque : deux étai<strong>en</strong>t couvertesd’armures, <strong>et</strong> ressemb<strong>la</strong>i<strong>en</strong>t <strong>à</strong> des guerriers ; <strong>la</strong> première avait <strong>la</strong>figure rouge, <strong>et</strong> t<strong>en</strong>ait dans ses mains un serp<strong>en</strong>t <strong>en</strong>tortillé ; le visagede <strong>la</strong> seconde était b<strong>la</strong>nc ; il avait, <strong>à</strong> <strong>la</strong> main droite, un parasol qui, <strong>en</strong><strong>Chine</strong>, distingue les rangs, <strong>et</strong> dans <strong>la</strong> gauche une souris. La troisièmeavait le visage bleu, <strong>et</strong> une épée dans <strong>la</strong> main ; <strong>la</strong> quatrième, dont <strong>la</strong>figure était jaune, jouait du luth. Ces bourkhanes étai<strong>en</strong>tJoulkoursoùn, Patchiboù, Tchemidz<strong>à</strong>n <strong>et</strong> Nomtòsserè.Ce sont des T<strong>en</strong>gri, ou des Maha-rans<strong>à</strong>-khan 1 qui viv<strong>en</strong>t deuxmille cinq c<strong>en</strong>ts ans. Ils ont c<strong>en</strong>t vingt-cinq toises de hauteur,veill<strong>en</strong>t au bonheur p1.199 des hommes sur <strong>la</strong> terre, <strong>et</strong> habit<strong>en</strong>t dansquatre différ<strong>en</strong>tes régions du mont Soumèr, qui est le c<strong>en</strong>tre del’univers <strong>et</strong> le séjour des anges tuté<strong>la</strong>ires. C<strong>et</strong>te montagne a septcimes dorées <strong>et</strong> s’ét<strong>en</strong>d <strong>à</strong> c<strong>en</strong>t mille verstes vers chacune desquatre parties du monde.1 Maha-rans<strong>à</strong> est le mot sanskrit mah<strong>à</strong>radj<strong>à</strong>, qui signifie grand roi, altéré par lesMongols. Kl.143

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!