Voyage à Péking à travers la Mongolie en 1820 et ... - Chine ancienne

Voyage à Pékinde jaspes de différentes couleurs. Cette mosaïque, formée par lanature, offre un tableau aussi extraordinaire qu’agréable à la vue,lorsqu’elle est frappée par les rayons du soleil.Environ à la moitié du chemin, on rencontre le lac salé deTsagàn tougourik (rondeur blanche). Il reçoit de tous côtés dessources salées ; des traces de pas d’animaux nous firent présumerqu’il était fréquenté par des moutons, quoiqu’on ne vît dans lesenvirons ni iourtes, ni bestiaux. Il y avait sur le chemin beaucoupde boue salée. p1.192 La route, pendant vingt verstes, ne consistaitqu’en petit gravier.Les iourtes de notre station de Soudjin oussoù, étaient dresséessur la pente d’un coteau de ce nom ; vis-à-vis s’élevait le Dzaminàrik, petite montagne avec un puits en pierre dont l’eau monte àplus de deux toises au-dessus du sol. L’herbe était bonne,relativement à la qualité sablonneuse du sol. On m’avait dit quetout y était mauvais, mais, qu’à la station prochaine, noustrouverions de l’eau excellente et de l’herbe en abondance. Malgrécette assurance, je résolus de passer ici une journée.La nuit fut sereine ; la neige, qui était tombée la veille et qui nefondit, le 12 octobre, que vers midi, avait refroidi le temps. Le ventsouffla du nord toute la journée qui fut consacrée au repos.Pour ranimer le zèle de nos guides chinois, je leur envoyai descadeaux qui furent très bien reçus. Seulement le bochko ne puts’abstenir de son ancienne habitude ; il ne cessait de répéter qu’iln’était pas convenable de se faire faire un bonnet en peau derenard, et qu’il était d’usage chez les Chinois d’en porter enzibelines. Celles que j’avais destinées au bitkhéchi, excitaient sonenvie.13 octobre. — La nuit fut belle et froide. Le matin lethermomètre marquait huit degrés au-dessous de zéro. Parti à neufheures, on arriva p1.193 vers une heure après midi à Khoulougoùr. Laroute, unie et entrecoupée de collines, se dirigeait au sud-est. Nous139