Voyage à Péking à travers la Mongolie en 1820 et ... - Chine ancienne
Voyage à Péking à travers la Mongolie en 1820 et ... - Chine ancienne Voyage à Péking à travers la Mongolie en 1820 et ... - Chine ancienne
Voyage à PékinOn vint nous offrir d’échanger des chameaux et des chevaux,mais les premiers n’étaient que des femelles ; on ne voulait vendreles chevaux que pour de l’argent, et on demandait 15 lan pourchaque bête ; en conséquence, nous ne conclûmes pas de marché.Nous campions dans une vallée sablonneuse, couverte d’herbeshautes, et dirigée de l’est à l’ouest ; une élévation pierreuse seprolongeait à une verste de nos iourtes, dans la même directionque la vallée. De loin, elle offre l’aspect d’une forêt ; de près, elleprésente un jeu de la nature assez extraordinaire : des rochersreprésentent, tantôt un autel colossal, tantôt un sarcophage ; iciune tour, là les ruines d’une maison avec un plancher en pierres ;des masses de granit décomposé, se montrent en couches de troisà neuf pouces d’épaisseur ; sur plusieurs de ces rochers croît lerobinia pygmæa ; on n’y voit pas d’autres plantes. Le sol estsablonneux. Les Mongols nous assurèrent qu’on trouve beaucoupd’aimant dans ces granits, et que, si quelqu’un en approche avec unfusil, il est fortement attiré par les pierres.Le 10 octobre nous partîmes à huit heures du matin, et, à troisheures après midi, nous p1.188 arrivâmes à la station deDzoulghetoù. (12 verstes).Du consentement du toussoulakhtchi, je m’éloignai de la routeavec quelques-uns des nôtres, qui étaient aussi à cheval, pourexaminer des ruines, restes de l’ancienne architecture mongole.Ayant parcouru trois verstes dans une plaine ouverte à l’est,nous parvînmes à une montagne dont la pente, dans une étenduede près de deux verstes, était couverte de ruines d’édifices enpierres. Idam nous dit que plus de trois cents ans, ou peut-être pluslongtemps auparavant, un Taïdzi mongol (descendant des princes),nommé Sàïnkhoung (beau cygne), demeurait dans ces lieux. Cesmonuments avaient été des temples. Plusieurs autels et dessoubourgans de dimensions colossales, et d’autres édifices dontnous ne pûmes deviner la destination, annonçaient quelle avait étéla richesse et la magnificence de ce prince. Ces constructions,136
Voyage à Pékinécroulées à moitié, étaient couvertes de mousse et d’herbe. Lesfondations étaient en granit de l’espèce de celui de la montagnevoisine ; les murs étaient en briques séchées au soleil : en quelquesendroits elles étaient posées à plat, et en d’autres de champ. Aulieu de chaux, on s’était servi d’argile mêlée de gravier. Lesalternatives de sécheresse et d’humidité avaient fait disparaîtrel’argile ; le gravier était resté. Un bâtiment, de forme ronde, et hautde quatre sagenes, était orné d’une corniche en p1.189 pierre,composée de trois rangs. Dans un grand temple, et dans lessoubourgans, on observait des niches voûtées, probablementdestinées à la réception des offrandes. Dans la cour, pavée enpierres, on voyait des tuiles cassées, de couleur verte, et une cuveen pierre. Ces ruines, habitées autrefois par quelque descendant deTchinghiz-khan, servent maintenant de retraite à des troupeaux ;les Mongols subjugués visitent rarement ces lieux qui leurrappellent leur ancienne splendeur et leur indépendance.En quittant ces ruines, nous descendîmes dans la plaine jusqu’àun puits ; nous en vîmes plusieurs autres que le temps avaitdétruits. Tout auprès, il y avait encore une cuve en pierre. Plusieursiourtes, et de nombreux troupeaux de moutons, couvraient ceslieux. A notre approche, une grande quantité de lièvres sortirent dumilieu de l’herbe.# Ayant parcouru cinq verstes dans la montagne pierreuse,entre des tombeaux et des tours, nous arrivâmes dans une valléeprofonde, à un puits qui nous indiqua le chemin à prendre. Agauche, sont les ruines d’un soubourgan en pierre, nomméGakhtsà-soumè. La mission de 1794 s’y arrêta au mois d’octobre ;nous suivîmes, vers l’est, un sentier sablonneux pendant septverstes, en laissant à notre droite la haute montagne de Baïn-Ouldzoùïtou. Trois verstes plus loin, nous arrivâmes p1.190 à unecolline, du haut de laquelle nous aperçûmes, au nord-est desmontagnes, et au loin devant nous, la mer de sable de Gobi.Heureusement les pluies de l’été passé avaient fait croître un137
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<strong>Voyage</strong> <strong>à</strong> PékinOn vint nous offrir d’échanger des chameaux <strong>et</strong> des chevaux,mais les premiers n’étai<strong>en</strong>t que des femelles ; on ne vou<strong>la</strong>it v<strong>en</strong>dreles chevaux que pour de l’arg<strong>en</strong>t, <strong>et</strong> on demandait 15 <strong>la</strong>n pourchaque bête ; <strong>en</strong> conséqu<strong>en</strong>ce, nous ne conclûmes pas de marché.Nous campions dans une vallée sablonneuse, couverte d’herbeshautes, <strong>et</strong> dirigée de l’est <strong>à</strong> l’ouest ; une élévation pierreuse seprolongeait <strong>à</strong> une verste de nos iourtes, dans <strong>la</strong> même directionque <strong>la</strong> vallée. De loin, elle offre l’aspect d’une forêt ; de près, elleprés<strong>en</strong>te un jeu de <strong>la</strong> nature assez extraordinaire : des rochersreprés<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t, tantôt un autel colossal, tantôt un sarcophage ; iciune tour, l<strong>à</strong> les ruines d’une maison avec un p<strong>la</strong>ncher <strong>en</strong> pierres ;des masses de granit décomposé, se montr<strong>en</strong>t <strong>en</strong> couches de trois<strong>à</strong> neuf pouces d’épaisseur ; sur plusieurs de ces rochers croît lerobinia pygmæa ; on n’y voit pas d’autres p<strong>la</strong>ntes. Le sol estsablonneux. Les Mongols nous assurèr<strong>en</strong>t qu’on trouve beaucoupd’aimant dans ces granits, <strong>et</strong> que, si quelqu’un <strong>en</strong> approche avec unfusil, il est fortem<strong>en</strong>t attiré par les pierres.Le 10 octobre nous partîmes <strong>à</strong> huit heures du matin, <strong>et</strong>, <strong>à</strong> troisheures après midi, nous p1.188 arrivâmes <strong>à</strong> <strong>la</strong> station deDzoulgh<strong>et</strong>où. (12 verstes).Du cons<strong>en</strong>tem<strong>en</strong>t du toussou<strong>la</strong>khtchi, je m’éloignai de <strong>la</strong> routeavec quelques-uns des nôtres, qui étai<strong>en</strong>t aussi <strong>à</strong> cheval, pourexaminer des ruines, restes de l’anci<strong>en</strong>ne architecture mongole.Ayant parcouru trois verstes dans une p<strong>la</strong>ine ouverte <strong>à</strong> l’est,nous parvînmes <strong>à</strong> une montagne dont <strong>la</strong> p<strong>en</strong>te, dans une ét<strong>en</strong>duede près de deux verstes, était couverte de ruines d’édifices <strong>en</strong>pierres. Idam nous dit que plus de trois c<strong>en</strong>ts ans, ou peut-être pluslongtemps auparavant, un Taïdzi mongol (desc<strong>en</strong>dant des princes),nommé S<strong>à</strong>ïnkhoung (beau cygne), demeurait dans ces lieux. Cesmonum<strong>en</strong>ts avai<strong>en</strong>t été des temples. Plusieurs autels <strong>et</strong> dessoubourgans de dim<strong>en</strong>sions colossales, <strong>et</strong> d’autres édifices dontnous ne pûmes deviner <strong>la</strong> destination, annonçai<strong>en</strong>t quelle avait été<strong>la</strong> richesse <strong>et</strong> <strong>la</strong> magnific<strong>en</strong>ce de ce prince. Ces constructions,136