13.07.2015 Views

Voyage à Péking à travers la Mongolie en 1820 et ... - Chine ancienne

Voyage à Péking à travers la Mongolie en 1820 et ... - Chine ancienne

Voyage à Péking à travers la Mongolie en 1820 et ... - Chine ancienne

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

<strong>Voyage</strong> <strong>à</strong> Pékinquinze verstes <strong>à</strong> <strong>travers</strong> les montagnes. La route était couverte defragm<strong>en</strong>ts de rochers. A quelques verstes, sur <strong>la</strong> droite, <strong>la</strong> routeaboutit <strong>à</strong> une des extrémités du mont Khan-ô<strong>la</strong>. Des pierrescolossales s’y élèv<strong>en</strong>t. Les somm<strong>et</strong>s sont couronnés de pins, demélèzes <strong>et</strong> de bouleaux ; une quantité de sources, qui s’échapp<strong>en</strong>tdes montagnes, donn<strong>en</strong>t naissance au Koul, p<strong>et</strong>ite rivière dont leseaux vont grossir <strong>la</strong> Tô<strong>la</strong>. Des troupeaux de buffles paissai<strong>en</strong>t auxpieds des montagnes. Depuis les bords de <strong>la</strong> Tô<strong>la</strong> jusqu’aux hauteursde Nalikha nous vîmes beaucoup de iourtes, toutes fort chétives : il yavait auprès de <strong>la</strong> plupart des <strong>la</strong>c<strong>et</strong>s pour attraper les chevaux, desroues, des cercles pour <strong>la</strong> construction des iourtes, <strong>et</strong>c. Tous cesouvrages <strong>en</strong> bois se v<strong>en</strong>d<strong>en</strong>t aux habitants de <strong>la</strong> steppe de Gobi, quiest <strong>en</strong>tièrem<strong>en</strong>t dépourvue de forêts. A quinze verstes de <strong>la</strong> Tô<strong>la</strong>, <strong>la</strong>caravane parcourut cinq verstes <strong>en</strong> montant, avant d’arriver <strong>à</strong>Nalikha. En sortant de <strong>la</strong> vallée, qui s’ét<strong>en</strong>d jusqu’a <strong>la</strong> Tô<strong>la</strong>, ondécouvrit une p<strong>la</strong>ine imm<strong>en</strong>se dont le terrain était pierreux ; <strong>à</strong>gauche, s’élevai<strong>en</strong>t des rochers nus que <strong>travers</strong>e <strong>la</strong> Tô<strong>la</strong> ; lesMongols croi<strong>en</strong>t qu’un des abîmes de ces montagnes r<strong>en</strong>ferme untrésor imm<strong>en</strong>se <strong>en</strong> or <strong>et</strong> <strong>en</strong> arg<strong>en</strong>t, que des brigands y cachèr<strong>en</strong>tautrefois ; des précipices p1.150 effrayants <strong>et</strong> des vapeurs fétides <strong>en</strong>déf<strong>en</strong>d<strong>en</strong>t l’approche aux mortels les plus audacieux. Ces lieux sonttrès r<strong>en</strong>ommés dans l’histoire des Khalkha, par les combats quelivrèr<strong>en</strong>t les Mongols quand ce pays fut <strong>en</strong>vahi sous Galdan, princedes Dzoungar, vers <strong>la</strong> fin du dix-septième siècle, époque de <strong>la</strong>réunion du pays des Khalkha <strong>à</strong> l’empire mandchou-chinois.Voici comme les Mongols racont<strong>en</strong>t c<strong>et</strong> événem<strong>en</strong>t.Altan-khan des Khalkha, étant mort <strong>en</strong> 1657, son fils aînéLobdzang, Touchétou-khan, lui succéda. Son second fils fut lepremier khoutoukhtou des Mongols. La religion de Bouddha étaitdéj<strong>à</strong> si répandue <strong>en</strong> <strong>Mongolie</strong>, que dans le seul pays des Khalkha,trois khan indép<strong>en</strong>dants voulur<strong>en</strong>t avoir, chacun dans son aimak,un grand-prêtre. Le Touchétou khan demanda <strong>la</strong> préfér<strong>en</strong>ce pourson frère Djabdzun khoutoukhtou, parce que son père avait été le111

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!