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Voyage à Péking à travers la Mongolie en 1820 et ... - Chine ancienne

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<strong>Voyage</strong> <strong>à</strong> PékinC’est <strong>à</strong> tort que M. Timkovski croit pouvoir m<strong>et</strong>tre <strong>en</strong> parallèle <strong>la</strong>dernière ambassade russe, avec celle des Ang<strong>la</strong>is, sous <strong>la</strong> conduitede lord p1.141 Amherst, qui, <strong>en</strong> eff<strong>et</strong>, fut aussi r<strong>en</strong>voyée, mais pourdes motifs tout-<strong>à</strong>-fait différ<strong>en</strong>ts.L’Angl<strong>et</strong>erre se trouve, <strong>en</strong>vers <strong>la</strong> <strong>Chine</strong>, dans une positionbeaucoup plus favorable que l’empire des tsars. Jamais elle n’a étéforcée par les Chinois de leur céder un territoire qu’elle avaitoccupé, ni de signer un traité défavorable. Ses conquêtes dansl’Inde, quoique ost<strong>en</strong>siblem<strong>en</strong>t ignorées par <strong>la</strong> cour de <strong>Péking</strong>,doiv<strong>en</strong>t pourtant donner <strong>à</strong> p<strong>en</strong>ser au gouvernem<strong>en</strong>t du célesteempire, <strong>et</strong> il est probable qu’il n’a aucune <strong>en</strong>vie de mesurer sesforces avec celles de <strong>la</strong> nation qui règne sur les mers, <strong>et</strong> qui aét<strong>en</strong>du ses possessions dans l’Inde, avec une rapidité si étonnantequ’elle se trouve actuellem<strong>en</strong>t limitrophe avec l’empire des Thaithsing.D’un autre côté, le génie mercantile <strong>et</strong> <strong>la</strong> saine politique del’Angl<strong>et</strong>erre doiv<strong>en</strong>t rassurer les Chinois contre <strong>la</strong> crainte de se voirattaquer par c<strong>et</strong>te puissance, puisqu’une rupture <strong>en</strong>tre elle <strong>et</strong> <strong>la</strong><strong>Chine</strong> serait immédiatem<strong>en</strong>t suivie de <strong>la</strong> ruine totale du commerce deCanton, qui, pour les Ang<strong>la</strong>is, est beaucoup plus profitable que <strong>la</strong>possession d’une ou de deux provinces chinoises. L’occupation d’unepartie du territoire chinois, par les troupes de <strong>la</strong> Compagnie desIndes, loin de forcer <strong>la</strong> cour de <strong>Péking</strong> <strong>à</strong> traiter avec elle, provoqueraitinfailliblem<strong>en</strong>t un état de guerre perpétuel, qui doit nécessairem<strong>en</strong>tdétruire le p1.142 commerce d’un pays, qui n’a qu’une seule grandecommunication dans le canal impérial, que les deux partiesbelligérantes seront <strong>à</strong> même d’empêcher chacune de leur côté.Quant aux Chinois, ils ne rompront pas avec les Ang<strong>la</strong>is, aussilongtemps que <strong>la</strong> dignité de l’empire le perm<strong>et</strong>tra ; car, nonseulem<strong>en</strong>t le commerce de Canton effectue un grand mouvem<strong>en</strong>tde fonds dans <strong>la</strong> plupart des provinces de <strong>la</strong> <strong>Chine</strong>, mais il procureaussi <strong>à</strong> l’empereur <strong>et</strong> <strong>à</strong> ses ministres un rev<strong>en</strong>u considérable <strong>et</strong>assuré, tandis que celui de Kiakhta, qui excède rarem<strong>en</strong>t six105

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