— 426 —The study of the girls and the analysis of the statistics giveus such reasons as follow for continuing to be optimistic :—1. The girls in the school are responsive to our methods.2. The proportion of girls outside of the school who aredoing well is large.3. We continue to find that conditions in many of the girls'homes have improved through the influence of the school andthe efforts of the graduâtes.4. The failures are not because. the school training is inadéquate,but because of conditions which are beyond the powerof any school to remedy. With the increase in the length oftime that we have control over the girls we may be able toa degree to overcome some of thèse obstacles, for we maykeep girls in a good environment for a longer time. Thereasons for the failures in the thirty-eight cases noted are asfollows:—Ten of thèse girls were hampered by bad heredityor environment or by both, the family history showing a strongtendency toward wrong doing in its members; nine were ofsuch low mentality that their conduct proves that they arereally in need of custodial care; ten are pitiable cases, beingweak and easily led, though having good impulses ; three yieldedto their love of fine dress and excitement; and six appear tobe naturally wayward.Last year we stated that if we could have the authority ofguardians over our girls until they are twenty-one we couldhope to make our work so much the more secure. The Législatureof 1909 passed the law giving us such control. It was signedby the Governor and went into effect May 13, 1909. It was notrétroactive, so that we have not tested in any way its effect,but there are no persons to whom the girls are paroled whodo not think from their expérience that the increased lengthof guardianship will be of the value we anticipated when weasked for the amendment to the- law.LE NOUVEAU CODE PENAL DU SIAMPRÉSENTÉ PARM. EDWARD H. LOFTUSDélégué officiel du gouvernement du Siam.Introduction.Le nom d'un grand monarque, en se transmettant à la postérité,s'associe souvent à un code célèbre. Celui de l'empereurJustinien, qui fut un grand général, nous rappelle bien plus ses; fameuses lois qu'aucune de ses glorieuses campagnes. Aujourd'hui,le nom de Napoléon évoque encore en nous le souvenird'un grand stratégiste autant que d'un législateur; mais, avecle temps, la gloire de ses fameuses campagnes tombera dansl'oubli, et, comme dans le cas de Justinien, on ne se rappellera* plus le nom de Napoléon qu'en l'associant à son célèbre code.On peut donc dire que la promulgation récente du code pénalrdu royaume de Siam a été un événement d'importance capitalepour Sa Majesté le roi Chulalongkorn de Siam. En effet, quiconquelira l'avant-propos dont le roi a fait précéder le Codepénal ne pourra manquer d'être frappé par la profonde appréciationqu'a Sa Majesté de l'importance de l'acte qu'elle accompliten décrétant ce code et ceux qui doivent le suivre.Incidemment aussi, Sa Majesté donne dans cet avant-proposune histoire si fidèle de ce code et de la codification généraledu Siam, que nous en extrayons ici les passages suivants enmanière d'introduction historique :«Nous, Chulalongkorn, roi du Siam et de toutes ses dépendances,étant désireux de reviser et d'améliorer les lois de> notre royaume, proclamons par ceci ce qui suit : ....
— 428 -«En l'an 116 de l'ère Ratanakosindra (A. D. 1897) nous«ordonnâmes l'examen de l'état des lois existantes, anciennes« et nouvelles, dans un but de réforme et de codification ; nous« confiâmes cette tâche à une Commission royale spéciale com-« posée comme suit : de notre fils, le prince de Rajburi, ministre«de la justice (président); de notre frère, le Krom Luang Bijit«Prikakorn, ancien ministre de la justice; de Phya Praja Kit-« korachak, alors premier juge du Tribunal civil ; de Chao Phra«Abhai Raja (M. Rolin-Jacquemyns), conseiller général; de«Monsieur Richard Kirkpatrick, jurisconsulte belge, conseiller« légal du Ministère de la Justice et du Docteur Tokichi Masao,«jurisconsulte japonais, alors secrétaire du conseiller général.«M. Kirkpatrick mourut avant l'achèvement des travaux« de la Commission ; il fut remplacé par un autre juriste belge« M. Corneille Schlesser qui, avec le D 1 ' Tokichi Masao, continua« et termina l'examen des lois trouvées propres à être maintenues« et incorporées dans un Code proposé se rapportant au crime.«En l'an 123 de l'ère Ratanakosindra (A. D. 1904), Nous« nous sommes aussi procuré les lumières de Monsieur Georges«Padoux, jurisconsulte français, conseiller législatif de Notre« Gouvernement, et comme l'œuvre accomplie par la Commis-«sion royale déjà mentionnée devait être parachevée par la«codification d'une loi pénale, nous en chargeâmes une autre«Commission composée des membres suivants: MM. Georges« Padoux, conseiller législatif (président) ; William Alfred Tileke,«procureur général; Phra Athakar Prasiddhi, juge du Tribunal« des causes étrangères et Luang Sakol Satyathor, juge du Tri-« bunal civil.« Cette Commission ayant achevé ses travaux, le code pénal«dressé par elle nous fut soumis; il fut communiqué à tous«les chefs du Département d'Etat qui seront intéressés à son« action ; enfin nous l'avons soumis à. l'examen et à la revision« finale du comité suivant de nos ministres d'Etat : Notre frère,«le Krom Luang Damrong-Rujanobhab, ministre de l'intérieur« (président) ; Notre frère, le Krom Luang Nares Varariddhi, mi-«nistre du Gouvernement local; Notre frère, le Krom Luang«Devawongse Varoprakar, ministre des affaires étrangères;«Notre fils, le Prince de Rajhuri, ministre de la justice.— 429 —« En outre, un sous-comité spécial, préposé à la rédaction« du texte et à la comparaison du nouveau code avec les an-«.demies lois, fut aussi nommé par Nous et composé des mem-«bres suivants: Notre frère le Krom Khun Siridaja Sangkas,«membre de la Cour d'appel suprême; Phya Pracha Kitkora-«chak, membre de la Cour d'appel suprême; et Pra Boriraks«Chaturong, du Ministère des affaires étrangères.« Le Prince de Rajburi ayant dû, à peu près à la même« époque, Nous accompagner dans notre récent voyage en Eu-« rope, fut remplacé dans le comité sûs-mentionné, pendant toute«la durée de son absence, par le D r Tokichi Masao, membre« de notre Cour d'appel suprême, et par M. Stewart Black, avo-«cat, membre également de notre Cour d'appel suprême.«Ce comité et ce sous-comité travaillant à l'unisson avec«la Commission présidée par M. Georges Padoux, terminèrent«leurs travaux en septembre. R. S. 126 (A. D. 1907). Le pro-«jet de rédaction du code pénal, tel qu'ils l'avaient revisé, Nous«fut soumis. Nous l'examinâmes et y apportâmes les change-«ments que nous estimâmes nécessaires; et le trouvant con-« forme en tous points à nos désirs, Nous signifions maintenant« que le code pénal, dans la forme ci-après annexée, deviendra« la loi de notre royaume. »Nous pouvons maintenant commencer à voir les traits lesplus généraux de ce code.Classification des crimes.Le nouveau code pénal de Siam renonce au système dela division des crimes en classes — système usité dans la plupartdes anciens codes pénaux. En ouvrant le code pénal françaisde 1810, qui est encore en vigueur, la première chose quifrappe, c'est la division des infractions en trois classes, à savoir:les crimes, les délits et les contraventions. Ce système futadopté par la plupart des codes pénaux les plus anciens, commeceux de la Belgique, de l'Allemagne, du Japon, de l'Italie, del'Egypte, etc. Ce système présente un grand défaut : c'est qu'ilest impossible de définir les crimes, les délits et les contraventionsde manière à les distinguer logiquement les uns des au-