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TROISIÈME SECTION

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— 384 —israélites, des ministres de presque toutes les confessions, desbanquiers, des industriels, des négociants en gros et en détail,des hommes de loi, des docteurs-médecins et des instituteurs,et, en fait, des hommes de toutes les meilleures classes de notresociété, secondés par plus d'une centaine de femmes éclairéeset charitables.Le concours de ces aides volontaires est le plus beau traitde l'œuvre du tribunal. La plupart des enfants confiés auxsoins de ces fonctionnaires n'ont jamais eu de toute leur courtevie un ami digne de ce nom. Sous la surveillance affectueuseet bienveillante d'un homme ou d'une femme de bien, ils apprennentbientôt à vivre honnêtement, et il y en a des centainesqui prennent le droit chemin menant au succès et à laprospérité. Qu'il y ait une étincelle de virilité au cœur d'unjeune garçon, l'influence sympathique de son agent « probationofficer » ne manquera presque jamais de l'enflammer. Dans plusdes 90 % de ces cas-là, on a constaté qu'on pouvait régénérerl'enfant, pourvu que son milieu n'y soit pas réfractaire.Des douze cents hommes actuellement détenus au pénitencierd'Etat de la ville de Michigan, plus des 90% étaientprobablement d'assez braves garçons, qui n'ont commencé àvioler la loi que par suite de l'indifférence ou de la négligencede leurs parents ; et comme il n'existait encore aucune méthodeorganisée pour leur régénération, ils sont allés de mal en pis,jusqu'au point de devenir des criminels. Mais, grâce au systèmede la surveillance volontaire (l'aide affectueuse et sympathiqued'hommes et de femmes de bien) la plupart de ces pauvresgarçons sont influencés vers le bien, et le plus grand nombredes jeunes filles qui semblaient disposées à prendre le chemindu vice, de celles dont on disait jadis : « leurs pieds mènent àl'enfer et leurs pas conduisent à la mort », sont sauvées etapprennent à vivre honnêtement.Une des meilleures et des plus sages mesures de la loiest celle autorisant le Tribunal pour mineurs à punir les adultesqui contribuent à la culpabilité d'un, jeune garçon ou d'unejeune fille. L'homme qui abuse d'une fillette mérite et devraitrecevoir le plus sévère châtiment autorisé par la loi. Non seulementil cause un mal physique à l'enfant, mais, ce qui est— 385 —mille fois pire, il souille sa vie tout entière, il détruit le sentimentde candeur et de pureté, qui est le joyau de la virginité.Et que dire d'une femme qui excite une mineure à la débauche?Les personnes qui corrompent les enfants et les encouragentà voler en achetant le produit de leurs larcins, sont aussiennemies de l'humanité. Le Tribunal pour mineurs a déjà euà punir beaucoup de ces coquins-là.L'Assemblée générale de 1907 a promulgué une loi pourla punition des parents ou d'autres personnes qui abandonnentou négligent leurs enfants, ou qui contribuent à cet abandonou à cette négligence. En vertu de cette loi, cinq cent vingttrois(523) personnes ont déjà comparu devant le Tribunal pourmineurs. Dans un grand nombre des cas les plus graves, lescoupables ont été punis d'amendes et envoyés dans une maisonde travail (vvorkhouse), tandis que, dans bien d'autres cas, lejugement a été suspendu, à la condition que le défendeur pourvoieaux besoins de sa famille sous la surveillance d'un agentdu tribunal. Un très petit nombre seulement de ces accusés-làont failli aux injonctions du tribunal, et quelques-uns de ceuxciont été placés dans une maison de force. Mais, dans biendes cas où les parents étaient séparés, et, apparemment, nepouvaient ou ne voulaient pas vivre ensemble à cause del'ignoble conduite du père (les torts sont presque toujours imputablesau père), le tribunal a suspendu le jugement, à conditionque le père remette chaque semaine à l'huissier du tribunalune certaine somme, proportionnée raisonnablement à songain, pour l'entretien de ses enfants. Le commis ou huissier aencaissé ainsi, depuis la promulgation de la loi, pour êtreremise aux familles, la somme de dollars 8145. 60 provenantentièrement demauvaispères ayant jusque-là négligé leurs enfants.La plupart de ces hommes étaient tout à fait avilis etdépensaient leur salaire dans des mauvais lieux ou dans descabarets, avec de vils compagnons de débauche, tandis que lamère de leurs enfants peinait pour gagner le pain quotidien,souvent en lavant du linge. Les pères de cette espèce sont àl'ordinaire vertement chapitrés et prévenus que, s'ils ne paientpas chaque semaine la somme imposée, ils seront envoyésdans une maison de travail. Il peut être intéressant de cons-Actes du. Congrès pénitentiaire international de Washington, vol. 111. 25

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