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TROISIÈME SECTION

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— 370 —est coûteux; mais la dépense est largement justifiée par lesrésultats obtenus. Dans cette période initiale, l'on peut aussireconnaître les enfants atteints d'infirmités physiques ou mentales,lesquels doivent être l'objet d'un traitement spécial etapproprié, jusqu'au moment où ceux d'entre eux qui auront puredevenir normaux, seront placés dans une famille comme lesenfants sains.Plus difficile est le traitement des enfants délinquants. Lesparents sont les premiers « probation officers » de l'enfant. Laloi doit leur attribuer la responsabilité des fautes de ce dernier.La société a le droit, autant que le devoir, d'obliger chacunde ses membres à bien élever les enfants auxquels il a donnéle jour. Sur ce point le Gouvernement fédéral et ceux desEtats-Unis ont été jusqu'ici beaucoup trop coulants. On ne devraitpas tolérer qu'un père soit négligent ou indifférent à l'égardde ses enfants. L'Etat doit punir celui qui ne fait pas tout sonpossible pour remplir ses devoirs, de même qu'il doit veniren aide aux veuves que la pauvreté met dans l'impossibilitéd'élever leurs enfants. Et aucune femme ne devrait devenirmère sans avoir saisi, avant la naissance de son enfant, toutel'étendue de son devoir et la nécessité de l'élever dans la bonnevoie. Ici, l'Etat ne doit pas reculer devant des mesures, draconiennespeut-être, mais efficaces et nécessaires., Et si l'on considèreque 50-60 % des enfants placés dans des maisons pourfaibles d'esprit doivent leur infirmité à une hérédité pathologique,l'on n'est plus surpris de voir des Etats tels qu'lndiana,Conriecticut et Californie, recourir à . la stérilisation, commemoyen, effectif de prévenir le crime. Il faut marcher dans cettevoie. Les descendants, d'une seule femme déréglée et malade,au nombre de . 1200,' ont coûté à l'Etat de New York, en 75ans, plus d'un million: et quart de dollars en frais de poursuitespénales et de détention, sans parler du. fléau concomitant du;paupérisme, de. l'immoralité de la dégénérescence mentale. L'onrie-saurait contester à l'Etat le droit de recourir à. la stérilisation:^. L'égard des aliénés ou. des idiots, des faibles d'esprit,des/ dégénérés à sa charge. Le nombre d'enfants atteints de ;tarés qui ont pour parents: des immigrants doit aussi nous engagerà rendre beaucoup plus sévères, les lois sur l'immigra-:— 371 ^tion, dans la voie où s'est déjà engagée la pratique de nosautorités administratives. Aucun étranger ne devrait être accueillisans un certificat de bonnes mœurs du gouvernementde son pays.Parler de probation (mise à l'épreuve) c'est en arriver toutnaturellement à la grande idée, toute américaine, des tribunauxpour enfants, qui ont déjà tant fait de bien depuis quelquesannées.« Probation » signifie former un caractère sous la surveillanced'un tribunal. Sans vouloir fixer de règle absolue quantà sa durée, nous estimons qu'elle devrait être plus longue qu'ellene l'a été communément jusqu'ici, afin de pouvoir plus complètementproduire ses bienfaisants effets.Le juge de Lacy, de Washington, cite le cas d'un jeunegarçon qui, ayant volé 1000 dollars et des bijoux, a été ramenéà restituer le tout, à renoncer au jeu et à' la boisson, et à apprendreun métier, si bien que, devenu un travailleur, il s'estvolontairement attaché à l'activité d'une école de dimanche etqu'il vient en aide aujourd'hui à sa mère et à ses deux sœurs.Voilà ce que peut faire l'emploi judicieux de la méthode de lamise à l'épreuve (probation).Ceci nous amène à parler de la responsabilité du tribunal,qui vient immédiatement après celle des parents. Le juge dutribunal pour enfants doit être un homme absolument supérieuret placé au-dessus de toutes les entraves de la procédure. Sesauxiliaires, les «probation officers», hommes et femmes, doiventêtre des caractères en même temps que des personnes de cœur,d'énergie et d'intelligence. Ils doivent gagner la confiance dechaque enfant placé sous leur surveillance. L'on ne saurait tropapprécier la valeur des concours volontaires par ceux des «Bigbrothers»(grands frères) qui s'offrent aux autorités, mais engénéral on préfère des fonctionnaires salariés, car le «probationofficer» purement volontaire, qui n'est pas suffisammentqualifié, peut faire le plus grand tort au système même delàmise à l'épreuve. Faire de cette mission un mandat publicsalarié, c'est permettre à l'Etat de choisir des personnnes responsablesauxquelles on devra toujours plus imposer une préparationcomplète pour leur tâche.

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