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TROISIÈME SECTION

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— 346 -son mari avait tenu sa promesse et le surveillant partit en disantqu'il repasserait un autre jour.6. Un jeune homme arrêté pour délit d'ivrognerie étaitdehors lors de notre visite. Le surveillant me dit que le caspouvait être envisagé comme désespéré, attendu que les parentsétaient eux-mêmes adonnés à la boisson, qu'ainsi le surveillantne pouvait compter sur aucune aide dans la famille,facteur de la plus haute importance pour le succès de la miseà l'épreuve. La seule raison pour laquelle il était encore sousce régime, c'est que la.crainte d'être condamné à un emprisonnementpouvait être un moyen de le détourner de sa passion jusqu'àun certain point.7, Un adolescent de . 17 ans, qui avait été arrêté pour unléger délit et ne voulait pas travailler, était certainement à lamaison avec sa mère, mais celle-ci se refusa à nous laisserentrer et nous cria à travers la porte que le garçon se conduisaitbien. Le surveillant déclara alors qu'il ferait appel à lapolice du district.; 8. Un homme arrêté pour ivrognerie se trouvait à la maisonavec sa femme. Celle-ci, interrogée confidentiellement parle surveillant, dit que la mise à l'épreuve avait exercé un boneffet, car son mari, se sachant surveillé, était beaucoup plusprudent et assidu à ses devoirs. Elle affirma, en outre, queson mari n'avait pas été arrêté une seule fois pour ivressedepuis qu'il était à l'épreuve, et elle demanda qu'il fût libéréde toute surveillance ultérieure. Le surveillant fit observer toutefoisqu'il ne pouvait rien promettre avant d'avoir consulté l'autoritéde police.9. Ma dernière visite avec le surveillant eut lieu chez unhomme alors accusé d'ivrognerie et qui avait déjà été en étatd'arrestation pour la même raison, ainsi que pour n'avoir pascoopéré à l'entretien de sa famille; il avait été mis à l'épreuve,puis libéré de ce régime. Il habitait avec sa femme et sixenfants dans une petite maison peu confortable à proximitéimmédiate de Boston. Quand nous passâmes, sa femme était àla maison et nous annonça que son mari ne l'avait pas informé— 347 —qu'il était de nouveau sous surveillance. L'individu, il est vrai,n'avait pas été arrêté en état d'ivresse, mais il avait bu lasemaine précédente et s'était cassé un bras dans son ivresse,de sorte qu'il ne pouvait travailler. La femme pria le surveillantd'effrayer son mari quand il le verrait, car elle espéraitque la menace lui ferait du bien. A la demande que lui en fitle surveillant, la femme déclara que son mari lui remettait sonsalaire, sauf le samedi, où il rentrait souvent en état d'ivresse.Au cours de cette conversation, le mari entra. Le surveillantlui posa la main sur l'épaule et lui dit qu'il espérait qu'il s'abstiendraitdésormais de toute boisson alcoolique et se rappelleraitqu'il avait des devoirs envers sa femme et ses enfants;l'homme promit de le faire. Après un court entretien avec luiau sujet de son travail, de ses projets, etc., nous prîmes congéde ces gens. Le surveillant me raconta ensuite que l'individuétait loin d'être réformé; néanmoins, le surveillant se proposaitde tenter auprès du tribunal un dernier essai en vue d'obtenirle renouvellement de la mise à l'épreuve, étant donné lefait que le délinquant n'avait pas été arrêté pour ivresse durantla dernière période de surveillance.Au cours de mes nombreuses visites dans les petites ruessombres de la ville (c'est dans les classes pauvres que l'ontrouve en général le plus d'ivrognerie), j'eus mainte occasiond'observer la délicatesse remarquable et le tact dont font toujourspreuve les surveillants; il m'a paru en outre que leursvisites étaient d'ordinaire les bienvenues pour les personnessous surveillance. J'en vois la preuve dans le fait que ces dernièresdemandent parfois au surveillant la prolongation del'épreuve, ne se sentant pas encore assez fortes pour se bienconduire seules et sans son précieux appui. Il est évident quele système de la mise à l'épreuve est populaire dans le meilleursens de ce terme, ce qui facilite beaucoup ce travail d'uneextrême importance. Dans un seul cas, celui que nous avonscité sous chiffre 7, on ne nous permit pas d'entrer. On attacheune importance spéciale à ce que les visites soient faites avecle plus de discrétion possible, pour que le public ignore quellessont les personnes sous surveillance. Ceci, toutefois, n'est passans offrir de sérieuses difficultés. Les rues postérieures des

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