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TROISIÈME SECTION

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— 298 —maîtres de gymnastique sont des membres du personnel préparésà cet enseignement.Les tribunaux ont le pouvoir de condamner les ivrognescriminels récidivistes à la détention dans un réformatoire del'Etat ou dans un réformatoire attesté « pour une période nedépassant pas trois ans». Limités par ce maximum, les tribunauxinfligent une sentence définie et l'on, peut voir d'aprèsles chiffres donnés plus haut qu'un nombre considérable desivrognes envoyés à Ennis ont été condamnés à la peine maximumde trois ans.Jusqu'ici les détenus ne sont devenus éligibles à la libérationconditionnelle (par licence) qu'au bout d'une période de dix-huitmois et seulement après être parvenus à un certain stage de-classification, grâce à leur bonne conduite et a leur travail. Lesrèglements stipulent en outre deux conditions: «1° Le détenudoit, par sa conduite exemplaire dans le troisième stage, prouverau gouverneur et au médecin de l'établissement qu'il y a lieud'espérer qu'on le verra observer l'abstinence totale et devenirim bon citoyen. — 2° Le détenu doit se procurer la cautiond'une personne qui s'engage par écrit à se charger de lui et àcommuniquer périodiquement un rapport sur sa conduite. Lenom du détenu, celui de son tuteur éventuel ainsi que les détailscomplémentaires voulus seront soumis au comité d'inspection,ou tout au moins à deux de ses membres, qui examineront lecas et le proposeront au gouvernement pour l'obtention d'unelicence, s'ils estiment que la libération n'entraînera aucun dangerpour la société. »On a trouvé désirable d'autoriser à l'avenir, dans des casexceptionnels, la libération par licence des détenus au bout d'unepériode de détention moins longue.Dans certains cas il est arrivé que des détenus qualifiéspour la libération conditionnelle n'ont pu être relâchés parcequ'ils n'ont trouvé personne qui voulût se charger de leur tutelle,ou encore parce que le tuteur qu'ils désignaient était reconnu,après enquête officielle, trop peu digne de confiance.L'œuvre de la surveillance, et du placement des ivrogneslibérés a été vaillamment aidée par les pasteurs, par l'association■de patronage des détenus libérés, par les sociétés de secours— 299 —pour les prisonniers, par la société pour la prévention de lacruauté envers l'enfance, par l'agent préposé aux détenus libérés,enfin par la police.De nombreux témoignages attestent les heureux résultatsdu traitement en vigueur au réformatoire de l'Etat d'Ennis;citons ceux d'éminentes autorités ecclésiastiques, de plusieursmembres du Parlement, du comité d'Inspection du gouvernement,de Sir George Plunkett O'Farrell, inspecteur des asiles d'aliénéset des réformatoires attestés pour ivrognes, de M. John Fagan,-membre médical de la commission des prisons et inspecteur desécoles réformatoires et industrielles, ainsi que ceux des fonctionnairesde l'Institution, du gouverneur, du médecin attaché etdes chapelains de toutes dénominations.Les extraits suivants sont tirés de rapports adressés àdiverses dates de 1903 à 1909.Le gouverneur écrit :«Dans chaque cas il se produit une amélioration sensibledans l'apparence personnelle après un séjour de quelques moisau réformatoire, et l'état d'agitation et d'insomnie dans lequelse trouvent généralement les détenus au moment de leur admissiondisparaît au bout de quelques semaines. Ils augmententen poids invariablement et sont pour la plupart heureux etcontents.«Des détenus qui, en arrivant étaient moroses, sales etmaladifs sont devenus en peu de temps joyeux, propres etbien portants.«Les sentences de courte durée ne peuvent offrir auxdétenus des chances de régénération aussi grandes que lessentences de long terme. J'ai connu bien des cas de courtessentences, qui étaient relâchés au moment où les bonnes influenceséducatrices et disciplinaires commençaient à produireleur effet, et auxquels une détention plus longue eût été desplus salutaires. Ils quittaient l'établissement entièrement incapablesde résister à leurs anciennes tentations, dans lesquellesils se laissent si souvent retomber derechef. Mes expériencespersonnelles, confirmées par tout ce que j'ai lu et entendu dire,m'autorisent à affirmer sans hésitation que, si l'on désire obtenir

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