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TROISIÈME SECTION

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— 490 —du grand général Yoritomo. Le brigandage qui, prévalait àcette époque désolait le peuple. Il punit sévèrement les coupablesafin d'effrayer les autres criminels et réussit à sauverle peuple du désordre qui régnait dans les affaires du pays.Depuis ce temps-là, les affaires politiques du Japon furent réellementdirigées par les Shoguns à Kamakura, à Kyoto, ou Yedo(actuellement Tokio). Le code pénal fut souvent promulgué ourevisé par ces Shoguns. Le plus fameux est le code pénalde Jyo-ei. On l'appelle ainsi parce qu'il fut édité en l'an 1232(A. D.), c'est-à-dire pendant là péride de Jyo-ei. Il décrivait laformation du tribunal et différents degrés de châtiments proportionnésaux crimes commis. Lorsque le Shogunate tombaen 1603 entre les mains de la famille Tokugawa (A. D.), quiavait son quartier-général à Yedo, le code pénal fut revisé, letribunal criminel organisé, et les accusés furent traités avecconsidération. Durant la période d'Empo (1673—1680), la prisoncentrale de Yedo était divisée en cinq parties: la premièrepour les guerriers supérieurs ou Samurai, la seconde pour lesguerriers ordinaires et les prêtres, la troisième pour les gensdu commun peuple de divers métiers, la quatrième pour lespaysans et la cinquième pour les femmes. Quand les prisonniersétaient malades, ils étaient visités sans retard par unmédecin de la prison et généralement soignés à l'infirmerie.Des savants distingués du Shingaku, sorte de doctrine éthique,donnaient une instruction morale aux prisonniers, le premier,le quinze et le vingt-huit de chaque mois, car c'étaient lesjours fériés publics à cette époque. C'étaient généralement lesmoines bouddhistes qui se chargeaient du service funèbre desprisonniers qui mouraient d'une mort naturelle comme de ceuxqui étaient exécutés.Après la réforme de 1868, lorsque Sa Majesté l'Empereurmonta sur le trône et rétablit le pouvoir politique que possédaientà l'origine ses ancêtres, le nouveau gouvernements'occupa d'améliorer les geôles et les prisons dans tout le Japon.En 1871, le Département de l'instruction fut introduit danschaque prison japonaise, où les prisonniers reçurent des leçonsdans les diverses branches d'instruction. Ce fut à cette époquequ'une vingtaine de missionnaires bouddhistes et Shinto entre-— 491 —prirent leur œuvre dans trois prisons de Tokio. Ils prêchaientdans les prisons et visitaient les prisonniers dans leurs cellules.Ce fut à peu près en ce temps-là aussi que le gouvernementjaponais modifia le genre de traitement des détenus. Selon lesidées nouvelles, on cherche à amender les prisonniers, et nonà leur rendre la vie cruelle, inutilement. C'est ainsi qu'il estdit dans l'introduction du Code pénal promulgué cette année-ci,en décembre: «La prison est un lieu de discipline et non unlieu où l'on inflige des souffrances et des châtiments. C'estpour empêcher une personne de faire du mal aux autresqu'on la détient en prison». Actuellement, les détenus reçoiventla moitié de l'argent qu'ils peuvent gagner en prison parleur propre travail manuel; le reste est déposé à la banquepour leur être remis au moment de leur libération.Chapitre III.Les aumôniers des prisons japonaises.1. L'aumônier dans ses fonctions.L'administration des prisons japonaises est divisée ên cinqdépartements : les premier, deuxième et troisième départements,le département médical et le département de l'instruction. Cedernier a un aumônier à sa tête, un maître et ses assistants.C'est l'aumônier qui dirige la mission religieuse et éducatricedes prisons, qui assiste aux réunions des fonctionnaires pénitentiaires,et qui propose les améliorations qu'il juge propresau bien des prisonniers. Il prêche souvent aux réunions desfonctionnaires et des membres de leurs familles, qui ont lieudans les prisons. Les aumôniers des prisons japonaises publientdeux revues mensuelles, le «Shoyu» et le «Seijin». La premièreest distribuée aux prisonniers; la seconde est destinée auxaumôniers, pour le progrès de leur œuvre. Nous donneronsci-après des détails sur l'œuvre des aumôniers.2. Liste statistique des aumôniers des prisons japonaises.On verra par la liste suivante le nombre des prisons japonaisesdurant ces dernières années:

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