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TROISIÈME SECTION

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— 472 —La prison pour femmes de l'Etat d'Indiana est beaucoupplus petite; elle ne compte que 48 détenues et 18 libéréesprovisoirement et placées dans d'honnêtes familles, généralementdans des fermes. Les frais annuels se montent à 150 dollarsenviron par tête. Là aussi les détenues ont dix heures, de classepar semaine. La sentence indéterminée est en vigueur danscet Etat et donne d'assez bons résultats. L'Etat fait surveillerles détenues pendant une année avant leur libération définitive,mais l'on estime que cette période der^surveillance esttrop courte.L'Etat de New York possède deux réformatoires pourfemmes à côté d'une institution spéciale pour jeunes fillesdélinquantes. L'un de ces réformatoires est situé à Albion; ilcompte 220 détenues; les femmes y sont envoyées pour unepériode minimum de trois ans; on leur donne 15 heures deleçons par semaine et on leur enseigne sept métiers différents,en sorte qu'elles ont l'occasion de développer leur intelligenceet d'acquérir un gagne-pain avant d'être rendues à la société.Naturellement on les relâche sur parole avant de les libérerdéfinitivement. Cette institution existe déjà depuis un certainnombre d'années; néanmoins les résultats en sont si bons quetrès peu de femmes s'en sont fait renvoyer. Les frais sontde 3.62 dollars par semaine et par tête. Un grand jardin potager,qu'on pourrait aussi appeler un petit domaine, diminue le budgetde l'alimentation.Dans toutes ces institutions, les directrices seraient heureusesde voir exclure les femmes ayant des bébés, car cellescidérangent la discipline générale de l'établissement. Unefemme sur le point de devenir mère peut être internée auréformatoire si elle est reconnue coupable d'un crime et, dansce cas, on l'autorise à garder son enfant jusqu'à ce qu'il aitun an. Une mère peut aussi amener son bébé en prison avecelle. En général, ces femmes-là ont le sentiment qu'elles sontsuffisamment occupées à soigner leur enfant et se refusent àparticiper au travail commun. Par conséquent, si on les réunissaitdans une institution spéciale, comme on l'a proposé, il seraitbien difficile d'obtenir d'elles un travail domestique suffisant,et voilà pourquoi le problème n'a pas encore été résolu. L'une— 473 —des directrices écrit : « Nous sentons que les mères et lesfemmes enceintes ne devraient point être envoyées dans cesinstitutions. On ne peut leur enseigner grand'chose, car ellesont toujours l'excuse d'avoir des soins à donner à leurs bébés.Les enfants sont toujours attrayants, remarqués et caresséspar toutes les femmes de l'institution; et ceci ne contribue pasà effacer le déshonneur qui s'attache aux pauvres petits êtresnés de cette manière, et cependant il ne serait pas juste defaire sentir aux enfants ce dont ils ne sont en aucune façonà blâmer. »C'est le réformatoire de Bedford (N.-Y), créé en 1892 surun domaine de 110 acres qui a le plus grand nombre de détenuesde tous ceux des Etats-Unis, ce qui s'explique naturellementpar le fait qu'il est situé 40 milles à peine de la cité deNew-York. Il serait même plus peuplé encore, si les jugesappréciaient à sa juste valeur la discipline de cette institution.La directrice en est Miss K. B. Davies ; elle est non seulementgraduée du collège, mais docteur eu philosophie. Elle a faitses études en Amérique et en Allemagne et n'a été nommée àson poste actuel qu'après un concours sévère auquel ont prispart des candidats des deux sexes. Les collaboratrices sont desdames de très bonne éducation, qui feraient honneur aux meilleuresfamilles. La doctoresse résidente est une chirurgiennedistinguée en même temps qu'un bon médecin. D'une manièregénérale, l'institution est administrée selon les idées les plusavancées. Elle compte environ 230 femmes et une douzaine debébés. Les frais s'élèvent annuellement à 226,537 dollars. Onenseigne aux détenues, outre les branches d'études ordinaires,le chant, la couture et la confection des vêtements, le tissage,la vannerie, le tressage de chapeaux de paille. Toutes les détenuesqui en sont capables travaillent aussi en plein air, àtour de rôle ; on leur en accorde la permission comme récompensede leur conduite. Elles sont occupées à ratisser lespelouses, à travailler au jardin, à niveler des terrains, à établirdes promenoirs cimentés, à vernir, enfin à tous les travaux quidoivent être exécutés dans l'établissement. Elles aident mêmeà tailler la glace sur la rivière pour la provision d'été. Nonseulement elles aiment ces travaux-là, mais elles les exécutent

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