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TROISIÈME SECTION

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— 456 —qui. n'a. pas perdu définitivement tout sens d'honnêteté, éprouveun sentiment d'amoindrissement, acquiert une certaine timidité,perd enfin, suivant la définition de M. le professeur Le Poittevin,«de l'activité honnête» pour le jour de sa libération.Il importe donc que, pendant là durée de son internement,son moral soit éduqué et relevé, c'est pourquoi les membresdes sociétés de patronage le visiteront et tenteront de le préparerà sa réhabilitation sociale. Lorsque les portes de,la prisons'ouvriront pour le laisser sortir, ces mêmes membres lui tendrontune main secourable, soit pour lui procurer du travail oul'aider jusqu'au jour où il en aura trouvé, soit même pour leréconcilier avec sa famille, le rapatrier ou bien encore faciliterson émigration dans une colonie. -- Aux oeuvres de patronage également, fidèle au programmequ'elle a adopté, la « Société générale des Prisons » a consacréune grande partie de son activité.Dans sa première séance, elle entendait sur cette questionun remarquable rapport de M. Lefébure, président de la Sociétégénérale pour le patronage des adultes.. L'importante discussion qui suivit ce rapport permit de'poser en matière de visite, de pécule et d'asiles, des principesqui furent par la suite adoptés dans tous les patronages, quifurent repris dans presque tous les congrès.En 1879, elle inaugura la reprise de ses travaux par lecompte rendu du Congrès international de patronage tenu àParis le 12 septembre, Congrès qui élabora tout un programmede réformes réalisables concernant le patronage des enfantsmendiants et vagabonds, les maisons de travail, les asiles pourlibérés, etc.Jusqu'en 1893, la «Société générale dés Prisons » continuade poursuivre la diffusion des principes posés par elle en cettemanière depuis sa constitution. A cette époque, à la suite desCongrès pénitentiaires de Stockholm, de Rome et de St. Pétersboufg,ainsi que du Congrès international de patronage deParis, ayant constaté dans les œuvres étrangères une vitalitéplus, grande que dans celles fonctionnant en France, elle conclutl'idée de donner à celles-ci un essor plus considérable.— 457 —Les œuvres de patronage de notre pays se trouvaientalors disséminées un peu partout, sans lien entre elles, s'ignorantmême les unes les autres ; la Société des Prisons estima qu'ilserait utile de créer un organisme pouvant servir d'intermédiaireentre elles, susceptible de fournir à chacune les renseignementsdont elle pourrait avoir besoin, d'aider les bonnes volontésisolées et de faciliter là création d'œuvres nouvelles. Recourantdans ce but à un moyen qui lui avait déjà si souvent réussi,elle ouvrit auprès des institutions de patronage, fonctionnantalors, une vaste enquête, à la suite de laquelle, encouragéepar l'administration pénitentiaire, elle provoquait le 24 mai 1893un congrès national de toutes les œuvres de patronage françaises.Devant ce congrès, auquel prit part M.Jules Simon, M. Cheyssori,qui compta parmi les membres les plus éminents de la société,exposa les résultats de l'enquête à laquelle il venait d'êtreprocédé.Le principe de l'Union des sociétés de patronage préconisépar la Société générale des Prisons, fut unanimement accueilli,et le Congrès, avant de se séparer; émettait le vœu « que cellesde ces associations qui existent en France étudient le moyende se grouper».L'année suivante, sous la forme d'un Bureau national desassociations de patronage, l'Union permanente de toutes cesœuvres était réalisée.Les attributions de ce Bureau sont très étendues et sonœuvre est capitale. — Son rôle est celui d'un intermédiaire —«il n'est pas», disent ses statuts, «une œuvre directe dépatronage, mais un instrument d'information, de propagandeet. d'aide mutuelle ». Il ne place pas, mais facilite les placementsen mettant en rapport les sociétés les unes avec lés autres. Ilfait connaître à chaque œuvre, pour chaque cas particulier,celle qui peut lui prêter le secours le plus efficace. Il donne,en outre, à chacun de ses membres des renseignements précissur les institutions préventives, orphelinats, refuges, asiles,ateliers d'assistance par le travail ainsi que sur les formalitésà remplir pour les engagements dans l'armée ou la marine.Il se livre à une active propagande en vue de la formation

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