13.07.2015 Views

deux nouvelles littéraires - Le mec de l'underground

deux nouvelles littéraires - Le mec de l'underground

deux nouvelles littéraires - Le mec de l'underground

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

Malo Kid, il me vénère quand il me juge.-Va t’faire enculer ! Si elles sont encore là, c’est qu’y en a plein qui pensent comme moi.Il me gave, avec son esprit <strong>de</strong> contradiction <strong>de</strong> mer<strong>de</strong> ! J’ai quand même le droit d’avoir <strong>de</strong>s fantasmes différents<strong>de</strong>s siens. Mais nan, avec Malo Kid, si ça ne vire pas en gang-bang, en douche <strong>de</strong> sperme et en partouze avec <strong>de</strong>sbitchs siliconées qui n’existent que dans les films <strong>de</strong> ionf, tu es un <strong>mec</strong> chelou. Casse les yeucs !J’aperçois au loin un grand renoi à capuche postiché <strong>de</strong>vant une tritrine. Lui, s’il ne bicrave pas <strong>de</strong>s trucschelous… je m’avance vers le <strong>mec</strong> en laissant Malo Kid reluquer les renois soi-disant « dégueulasses ». Je témale type dans les yeux. Ça ne loupe pas :— Cocaïne ! Extasy ! il me fait.— Yes ! je réponds.— Ok come !<strong>Le</strong> renoi m'entraîne un peu plus loin, à l’angle <strong>de</strong> <strong><strong>de</strong>ux</strong> ruelles discrètes. Il fout sa main droite dans une fouille etme sort trois petits sacs et un pochtar remplit <strong>de</strong> pilules.— So what d’you want ?Quoi ? Je ne pige pas l’anglais, c’est relou! Il me tchatche mais je ne bite rien à ce qu’il veut.— Can you repeat please ! je réponds.— What d’you want ?— Hein?<strong>Le</strong> renoi commence à se vénère. Ce n’est quand même pas <strong>de</strong> ma faute s’il ne parle pas céfran. Je le voiss’exciter, reluquer un peu partout comme si les keufs d’ici en avaient quelque chose à battre <strong>de</strong> sa gueule et il semet à me parler sur un ton que je ne kiffe pas du tout :— So what man? What d’you fuckin’ want !Il me refile son stress, cet enculé. En plus j’ai trop envie <strong>de</strong> me buter le crâne. Je lui balance un genou dans lebi<strong>de</strong>, il se plie en <strong><strong>de</strong>ux</strong>, puis un direct dans la bouche. Il se rétame par terre. Penalty <strong>de</strong> Zizou dans sa gueule, jel’endors une fois pour toute, ramasse sa meumeu et me taille fissa.*A Dam, autant les coffees et les smartshops ferment tôt, autant les ra<strong>de</strong>s du quartier rouge restent ouvertsjusqu’au matin. J’attends que Malo Kid soit gentiment torché pour glisser en scred dans son verre un mix <strong>de</strong> CC,<strong>de</strong> MD et d’une came que je ne reconnais pas. On attaque notre quatrième peinte et je ressens déjà une montéefamilière. Celle d’une méthanf’, style <strong>de</strong> la ICE. <strong>Le</strong> poto s’agite aussi et tchatche <strong>de</strong>uspi sans se rendre comptequ’il tenait à peine <strong>de</strong>bout une heure avant, comme si le THC avait déserté son résiné.-— Putain, j’me sens opé ! il me sort. Tu vois, j’étais éclaté tout à l’heure à cause <strong>de</strong> la skunk, j’avais trop envie<strong>de</strong> pachave et là j’ai la patate sa mère. J’suis opé ! Sur-opé ! Pire que si j’avais tapé d’la C.Je me retiens <strong>de</strong> me marrer, en me mordant l’intérieur <strong>de</strong> la joue. Faudrait pas que je sois cramé, sans quoi avecla force <strong>de</strong> l’auto-persuasion, le soce risquerait <strong>de</strong> partir en bad, lui qui voit la came hard comme un truc hard. Ilcontinue <strong>de</strong> pénave, je le laisse s’exprimer et l’écoute :

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!