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1362-la-classification-decimale-de-dewey-et-ses-applications

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1Université Lumière Ecole Nationale Supérieure <strong>de</strong>s Sciences UniversitéLyon II <strong>de</strong> l’Information <strong>et</strong> <strong>de</strong>s bibliothèques Jean-MoulinVilleurbanneLyon IIID.E.A.Sciences <strong>de</strong> l’Information <strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> CommunicationOption :Information, organisation, cognitionMEMOIRE DE D.E.A.LA CLASSIFICATION DECIMALE DE DEWEYET SES APPLICATIONS EN C.D.I.Brigitte BACCONNIERSous <strong>la</strong> direction <strong>de</strong>Jean-Paul METZGER1996


2LA CLASSIFICATION DECIMALE DE DEWEYET SES APPLICATIONS EN CDIBrigitte BACCONNIERSous <strong>la</strong> direction <strong>de</strong>Jean-Paul METZGERLyon IIIRésumé :La C<strong>la</strong>ssification Décimale <strong>de</strong> Dewey (CDD), créée en 1876, est le mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> c<strong>la</strong>ssement le plusutilisé dans le mon<strong>de</strong>, alors qu’il a cent dix ans d’existence. Elle a été conçue par un homme,Melvil Dewey, <strong>et</strong> perpétuée par <strong>de</strong>s équipes <strong>de</strong> spécialistes. Son utilisation a donné lieu à unebibliographie fleuve. Elle sert <strong>de</strong> base, sous une forme simplifiée, à <strong>la</strong> plupart <strong>de</strong>s c<strong>la</strong>ssements<strong>de</strong>s CDI en France.Comment pourrait-on adapter <strong>la</strong> CDD aux nouvelles technologies dans l’intérêt du professionnel<strong>et</strong> <strong>de</strong> l’utilisateur ?Descripteurs français : C<strong>la</strong>ssification décimale <strong>de</strong> Dewey - Centre <strong>de</strong> documentation <strong>et</strong>d’information (CDI) - Melvil Dewey - Documentaliste - Nouvelles technologies.Abstract :The Dewey Decimal C<strong>la</strong>ssification (DDC) created in 1876 is the most used c<strong>la</strong>ssification in theworld as it is over 100 years of age. One man, Melvil Dewey, conceived it and it has beenconstantly updated by specialists. Hundred books have been written on the subject. The DDC isthe basic c<strong>la</strong>ssification in french school library. The DDC must be adapted to the nexttechnologies in the interest of professionals and users.English keywords : Dewey Decimal C<strong>la</strong>ssification - School library - Melvil Dewey -Information science - high tech. technologies.


3__________________________________S O M MA I R E


4INTRODUCTION 4I - LA CLASSIFICATION DECIMALE DE DEWEY 71.1 - LES AVENTURES D’UN HOMME ET D’UNE CLASSIFICATION 81.1.1 - Histoire <strong>de</strong> <strong>la</strong> c<strong>la</strong>ssification 91.1.2 - Une bibliographie fleuve 181.2 - CLASSIFICATION DECIMALE DE DEWEY, QUI ETES-VOUS ? 231.2.1 - A l’origine qu’est ce que <strong>la</strong> CDD ? 231.2.2 - Comment a-t-elle été découverte ? 231.2.3 - Ses principes d’utilisation 241.2.4 - Comment s’est-elle pérennisée ? 251.2.5 - Son succès initial 261.2.6 - Son succès actuel 261.2.7 - Comment <strong>la</strong> Dewey est-elle <strong>de</strong>venue internationale ? 271.3 - CLASSER - NUMEROTER - ORGANISER LES CONNAISSANCES 301.3.1 - C<strong>la</strong>sser 301.3.2 - Numéroter 321.3.3 - Organiser les connaissances 33CONCLUSION 37


5II - APPLICATION ET UTILISATION DE LA DEWEY DANS UN CDI2.1 - MISE EN OEUVRE DE LA CLASSIFICATION DANS UN CDI 392.1.1 - Les fonctions du CDI 392.1.2 - Les missions du documentaliste 432.1.3 - La p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong> <strong>la</strong> c<strong>la</strong>ssification <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’initiation au <strong>la</strong>ngage 49documentaire2.1.4 - Les représentations du CDI 502.2 - DESCRIPTION DU FONDS CDI ET UTILISATION DE LA DEWEY 592.2.1 - Les ouvrages <strong>de</strong> fiction 592.2.2 - Les biographies <strong>et</strong> autobiographies 612.2.3 - Les ban<strong>de</strong>s <strong>de</strong>ssinées 622.2.4 - Les dictionnaires <strong>et</strong> les encyclopédies 632.2.5 - Les ouvrages documentaires 632.2.6 - Les manuels sco<strong>la</strong>ires 642.2.7 - Les périodiques 642.3 - LA DEWEY EST-ELLE ADAPTEE AU CDI ? 662.3.1 - La Dewey s’ajuste-t-elle aux disciplines sco<strong>la</strong>ires ? 672.3.2 - Une autre façon <strong>de</strong> c<strong>la</strong>sser, les centres d’intérêt 762.3.3 - Le mon<strong>de</strong> en 3 D <strong>et</strong> <strong>la</strong> Dewey 79CONCLUSION 86BIBLIOGRAPHIE 891 - Bibliographie sur Dewey : 90Biographie 90C<strong>la</strong>ssification décimale <strong>de</strong> Dewey aux Etats Unis 90C<strong>la</strong>ssification décimale <strong>de</strong> Dewey à l’étranger 942 - Bibliographie générale 98PETIT LEXIQUE ELEMENTAIRE 100ANNEXE 101


6__________________________________I N T R O D U C T I O N


7Pendant plusieurs siècles, l’in<strong>de</strong>xation* 1 s’est appliquée uniquement aux livres, elleperm<strong>et</strong>tait d’i<strong>de</strong>ntifier tel ou tel aspect <strong>de</strong>s documents. Notre société a vu se développer l’usage<strong>de</strong> beaucoup d’autres types <strong>de</strong> documents, tels que le film sous <strong>ses</strong> différentes formes, lesban<strong>de</strong>s audio <strong>et</strong> vidéo, les ban<strong>de</strong>s <strong>et</strong> disques utilisés comme mémoire dans un ordinateur. Tousces documents contiennent <strong>de</strong> l’information, qu’il convient d’étiqu<strong>et</strong>er c<strong>la</strong>irement afin que ceuxqui désirent <strong>la</strong> consulter puissent y accé<strong>de</strong>r aisément. Pour ce<strong>la</strong>, <strong>de</strong>s règles d’usage régissent lechoix <strong>et</strong> <strong>la</strong> forme <strong>de</strong>s noms, les listes <strong>de</strong> ve<strong>de</strong>ttes matières, les p<strong>la</strong>ns <strong>de</strong> c<strong>la</strong>ssification <strong>et</strong>d’analyse documentaire*. La c<strong>la</strong>ssification* figure <strong>de</strong>puis longtemps parmi les outilsfondamentaux <strong>de</strong> <strong>la</strong> métho<strong>de</strong> scientifique. Pour ordonner <strong>de</strong> façon systématique l’ensemble <strong>de</strong>scollections d’une bibliothèque, il faut comprendre, en théorie <strong>et</strong> en pratique, comment sontstructurées les connaissances humaines <strong>et</strong> comment il convient <strong>de</strong> grouper les documents afin <strong>de</strong>montrer les re<strong>la</strong>tions qu’il y a entre leurs suj<strong>et</strong>s, ce qui ai<strong>de</strong> le lecteur à mieux comprendre lec<strong>la</strong>ssement <strong>et</strong> à mieux utiliser <strong>la</strong> collection. Les systèmes <strong>de</strong> c<strong>la</strong>ssification reflètent les théories<strong>de</strong> <strong>la</strong> connaissance en vigueur à leur époque ; il peut donc arriver qu’un nouveau système plussatisfaisant ren<strong>de</strong> bientôt périmés les systèmes existants. Les systèmes fondés sur les disciplinesuniversitaires ont un sens parce qu’ils expriment <strong>la</strong> façon dont leur époque se représentel’organisation <strong>de</strong>s connaissances humaines ; mais, en contrepartie, ils n’abor<strong>de</strong>nt qu’avecprécaution les idées nouvelles. C<strong>et</strong>te timidité se trouve aggravée dans les bibliothèques parceque le rec<strong>la</strong>ssement d’un nombre élevé <strong>de</strong> documents est une entreprise importante <strong>et</strong> coûteuse.On est donc tenté <strong>de</strong> faire figurer les connaissances nouvelles dans <strong>de</strong>s cadres existants ; maisaprès ce<strong>la</strong> il n’est plus, ni facile, ni naturel d’y accé<strong>de</strong>r.Tel est le problème qui préoccupait Melvil Dewey. La première édition <strong>de</strong> <strong>la</strong>c<strong>la</strong>ssification décimale <strong>de</strong> Dewey (CDD) en 1876 2 , signale que le système a été conçu pour lesbesoins du catalogage* <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’in<strong>de</strong>xation, mais qu’on a constaté qu’il servait aussi fort bien ànuméroter <strong>et</strong> à ranger les livres <strong>et</strong> brochures dans les rayonnages.Dans une première partie, nous allons montrer comment a été construite <strong>la</strong>« c<strong>la</strong>ssification décimale <strong>de</strong> Dewey ». Pour ce<strong>la</strong>, nous avons r<strong>et</strong>racé <strong>la</strong> vie d’un homme, MelvilDewey à travers <strong>la</strong>quelle nous n’avons pu dissocier l’histoire <strong>de</strong> son invention <strong>et</strong> <strong>la</strong> présentation<strong>de</strong>s hommes qui l’ont secondé. En eff<strong>et</strong>, celle-ci s’est pérennisée bien après sa mort en 1931,puisque <strong>la</strong> CDD est actuellement <strong>la</strong> première c<strong>la</strong>ssification utilisée dans le mon<strong>de</strong>. Elle a suscitéune littérature importante que nous avons recensée <strong>et</strong> qui nous a permis <strong>de</strong> comprendre cequ’était <strong>la</strong> CDD. Nous nous sommes interrogés sur l’effective mondialisation d’un tel système.1La définition <strong>de</strong>s termes suivis d’un * se trouve dans le lexique page 90.2[Dewey, Melvil], A C<strong>la</strong>ssification and subject in<strong>de</strong>x for cataloguing and arranging the books and pamphl<strong>et</strong>s of alibrary, Massachus<strong>et</strong>ts, Amherst, 1876. 42 p.


8La secon<strong>de</strong> partie traite <strong>de</strong> l’application <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’utilisation <strong>de</strong> <strong>la</strong> CDD dans les CDI. Nousavons déterminé les priorités <strong>et</strong> les particu<strong>la</strong>rités d’un CDI type. Pour ensuite, dans un premiertemps, prendre d’exemple d’un CDI <strong>de</strong> collège pour analyser si <strong>la</strong> CDD est applicable au fondsdocumentaire dont il dispose. Dans un second temps, nous avons cherché à savoir si <strong>la</strong> CDDétait adaptée <strong>et</strong> adaptable au CDI en fonction <strong>de</strong>s nouvelles stratégies, du nouvel espace qu’iloccupe au sein <strong>de</strong> l’établissement <strong>et</strong> dans les mentalités. Pour finalement imaginer <strong>la</strong> Deweydans un mon<strong>de</strong> en trois dimensions.


9__________________________________I - LA CLASSIFICATION DECIMALEDE DEWEY


101.1 - LES AVENTURES D’UN HOMME ETD’UNE CLASSIFICATION_______________________________________________________Si le mot Dewey correspond pour les utilisateurs à un système <strong>de</strong> c<strong>la</strong>ssification, il ne se réfèrepas, dans l’esprit <strong>de</strong> chacun, à un homme haut en couleur né au XIXe siècle.Les auteurs français ne se sont pas intéressés à ce personnage<strong>et</strong> nous ne recensons aucun écrit qui lui ait été consacré.Toutes les biographies <strong>et</strong> bibliographies dignes <strong>de</strong> ce nom sont américaines. Six sonttrès complètes, <strong>la</strong> première a été écrite en 1932, <strong>la</strong> <strong>de</strong>rnière en 1996.Ce<strong>la</strong> semble peu, mais <strong>de</strong> très nombreux articles <strong>de</strong> revues ontre<strong>la</strong>té, plus succinctement bien sûr, <strong>la</strong> vie <strong>de</strong> Dewey.La plupart <strong>de</strong>s extraits que nous avons utilisés pour rédiger c<strong>et</strong>te partie proviennentdu livre <strong>de</strong> Grosvenor Dawe : Melvil Dewey : seer : inspirer : doer, 1851 - 1931.Il a été rédigé en 1932, un an après <strong>la</strong> mort <strong>de</strong> Dewey <strong>et</strong> publié parle Lake P<strong>la</strong>cid Club. G. Dawe cite <strong>de</strong> <strong>la</strong>rges extraits d’un journalqu’a tenu Dewey <strong>de</strong>puis son enfance.


111.1.1 - Histoire <strong>de</strong> <strong>la</strong> c<strong>la</strong>ssificationMelville Louis Kossuth naquit le 10.12.1851 à Adams Center (New-York), il fut le<strong>de</strong>rnier enfant d’une famille <strong>de</strong> pionniers. Ses parents, Eliza <strong>et</strong> Joel Dewey eurent cinq enfants.Joel, <strong>de</strong> condition mo<strong>de</strong>ste, était fabricant <strong>et</strong> ven<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> chaussures. Il était très attaché à <strong>ses</strong>racines. La situation précaire <strong>de</strong> <strong>ses</strong> parents avait donné à Melville, l’habitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’économie <strong>et</strong>du travail, qualités qu’il conservera jusqu’à <strong>la</strong> fin <strong>de</strong> sa vie. L’année <strong>de</strong> sa naissance, LouisKossuth 3 sillonne les Etats Unis, son père était un <strong>de</strong> <strong>ses</strong> fervents admirateurs <strong>et</strong>, en souvenir <strong>de</strong>lui, il donne son nom à Melville. Plus tard, Dewey va enlever Louis <strong>de</strong> sa signature, puisKossuth <strong>et</strong> enfin il va abréger Melville en Melvil !Au cours <strong>de</strong> <strong>ses</strong> étu<strong>de</strong>s, il est passionné par les chiffres <strong>et</strong> excelle en mathématiques. Dèsl’âge <strong>de</strong> dix-sept ans il obtient, un peu par hasard, un certificat <strong>de</strong> troisième gra<strong>de</strong> qui lui perm<strong>et</strong>d’enseigner. Son premier poste fut à Toad Hollow, il gagnait alors 1,5 dol<strong>la</strong>rs par jour pourcinq jours par semaine. A dix-neuf ans, il entre à l’Amherst College (Massachus<strong>et</strong>ts) 4 . EmilyDewey 5 dit qu’il avait choisi c<strong>et</strong> établissement parce que c’était le premier où l’éducationphysique était obligatoire.Dès 1867, son journal montre son intérêt <strong>de</strong> plus en plus grand pour les livres. Il ne sedép<strong>la</strong>çait jamais sans un livre à <strong>la</strong> main. Très tôt il s’est intéressé à <strong>la</strong> bibliothéconomie. Pource<strong>la</strong>, <strong>la</strong> plupart du temps sans argent, il visite <strong>de</strong> nombreu<strong>ses</strong> bibliothèques, consulte <strong>de</strong>s experts<strong>et</strong> pense aux problèmes <strong>de</strong>s bibliothèques jour <strong>et</strong> nuit. C’est un homme soucieux <strong>de</strong>simplification <strong>et</strong> <strong>de</strong> normalisation. Il conçoit à l’âge <strong>de</strong> vingt-<strong>de</strong>ux ans un système original <strong>de</strong>c<strong>la</strong>ssification décimale utilisable dans toutes les bibliothèques. Deux ans plus tard sa métho<strong>de</strong>est appliquée dans <strong>la</strong> bibliothèque d’Amherst. Il publie <strong>de</strong>s catalogues pour <strong>la</strong> promouvoir.En 1876, Fre<strong>de</strong>rick P. Leypold donne naissance au Weekly Tra<strong>de</strong> Circu<strong>la</strong>r qui <strong>de</strong>vint lePublishers-Weekly. Dewey apprit en 1876 que ce service <strong>de</strong>vait <strong>de</strong>venir une bibliothèque <strong>de</strong>périodiques, il informa tout <strong>de</strong> suite Leypoldt <strong>et</strong> son associé R.R. Bowker qu’il avait l’idée <strong>de</strong>créer une revue spécialisée pour les bibliothécaires. Après s’être réunis, les trois hommesdéci<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> s’associer <strong>et</strong> <strong>de</strong> créer l’American Library Journal, première revue professionnelle(elle sera éditée jusqu’en 1880). Dewey à Boston est rédacteur en chef, Leypoldt à New-York,éditeur <strong>et</strong> R. R. Bowker, directeur général.La première édition <strong>de</strong> <strong>la</strong> CDD est publiée en 1876, date très importante dansl’histoire <strong>de</strong> <strong>la</strong> bibliothéconomie. Peu <strong>de</strong> temps après, Dewey quitte l’Amherst College pour3Lajos Kossuth, (1802 - 1894) homme politique hongrois. Il fut opposant au régime <strong>de</strong> Ferdinand V. Chef duparti <strong>de</strong> l’opposition, il joua un rôle dans <strong>la</strong> révolution <strong>de</strong> 1848. Il <strong>de</strong>vient ministre <strong>de</strong>s finances du gouvernementindépendant hongrois. Sur <strong>ses</strong> propositions furent votées l’indépendance <strong>de</strong> <strong>la</strong> Hongrie <strong>et</strong> <strong>la</strong> déchéance <strong>de</strong>sHabsbourg.4Dave, Grosvenor, Melvil Dewey : Seer : inspirer : Doer, 1851 - 1931, Lake P<strong>la</strong>cid Club, 1932. 391 p. P. 12.


12Boston. Il assiste à <strong>la</strong> conférence <strong>de</strong> Phi<strong>la</strong><strong>de</strong>lphie où il présente <strong>la</strong> particu<strong>la</strong>rité <strong>de</strong> sac<strong>la</strong>ssification. A <strong>la</strong> suite <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te conférence naît l’American Library Association, dont il serasecrétaire <strong>de</strong> 1876 à 1890 <strong>et</strong> Prési<strong>de</strong>nt en 1890/91 <strong>et</strong> 1892 /93. Il se fit connaître très vite <strong>et</strong><strong>de</strong>vint <strong>la</strong> même année, secrétaire <strong>de</strong> <strong>la</strong> Spelling Reform Association, Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l’AmericanM<strong>et</strong>ric Bureau <strong>et</strong> secrétaire fondateur <strong>de</strong> l’American Library Association (ALA).Il épouse Annie R. Godfrey, bibliothécaire du Wellesley College, une femme sérieuse <strong>et</strong>compétente qui col<strong>la</strong>bora avec lui tout au long <strong>de</strong> sa vie, que ce fut dans <strong>ses</strong> affairesprofessionnelles ou financières. En 1882, il instaure le Library Bureau dont il restera prési<strong>de</strong>ntpendant vingt-cinq ans.1885 : <strong>de</strong>uxième édition <strong>de</strong> <strong>la</strong> CDD 6 . Sa particu<strong>la</strong>rité résidait dans le fait que cent,<strong>de</strong>s mille nombres originaux avaient été changés. Après avoir invité soixante-douzebibliothécaires à Columbia, Dewey organise le New York Library Club. De 1886 à 1898, ilpublie quarante volumes d’un journal pratique <strong>de</strong>s bibliothèques, Library Notes. L’année <strong>de</strong> <strong>la</strong>naissance <strong>de</strong> son fils Godfrey (1887), il fon<strong>de</strong> <strong>la</strong> School of Library Economy à Columbia ; cefut <strong>la</strong> première école <strong>de</strong> bibliothécaires <strong>de</strong>s Etats-Unis, il avait compris l’intérêt <strong>et</strong> <strong>la</strong> nécessitépour les bibliothèques <strong>de</strong> recruter un personnel qualifié. Dans le même temps, il prend <strong>la</strong> têted’un mouvement qui tend à vouloir changer les tendances <strong>de</strong> vote <strong>de</strong> l’ALA.Melvil Dewey n’aura qu’un fils, Godfrey, qui naquit le 3 Septembre 1887.1888 : troisième édition <strong>de</strong> <strong>la</strong> CDD 7 .Les <strong>de</strong>uxième <strong>et</strong> troisième éditions sont éditées par Walter Stanley Biscoe (1853-1933) qui étaitun collègue <strong>de</strong> Dewey à Amherst <strong>et</strong> qui l’avait suivi à Columbia. Une bonne partie du travai<strong>la</strong>ttribué à Dewey a été réalisée par ce personnage. Il est nommé directeur <strong>de</strong> <strong>la</strong> New York StateLibrary. C<strong>et</strong>te même année les administrateurs <strong>de</strong> Columbia college votent le renvoi <strong>de</strong> Deweycar ils étaient en désaccord avec <strong>ses</strong> métho<strong>de</strong>s dictatoriales. Dewey avait pu se maintenir grâceau soutien affirmé du Prési<strong>de</strong>nt Barnard. Dès Décembre, Dewey <strong>de</strong>vient secrétaire du Board ofRegents <strong>de</strong> l’Université <strong>de</strong> l’Etat <strong>de</strong> New York <strong>et</strong> directeur <strong>de</strong> <strong>la</strong> bibliothèque <strong>de</strong> l’Etat <strong>de</strong> NewYork. Il démissionna <strong>de</strong> Columbia College. La Library School déménagea à Albany en 1889(elle reviendra à Columbia en 1926). Evelyn May Seymour fut l’une <strong>de</strong> <strong>ses</strong> premièrescol<strong>la</strong>boratrices en 1889 <strong>et</strong> éditeur <strong>de</strong> <strong>la</strong> CDD <strong>de</strong> 1891 à 1921. Comme l’année 1876 avait été uneannée faste pour Dewey, 1890 en est <strong>de</strong> même, elle lui offre les titres <strong>de</strong> Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l’ALA, <strong>de</strong><strong>la</strong> New York Library Association <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’Association of State Librarians.1891 : quatrième édition 8 .5Il s’agit <strong>de</strong> <strong>la</strong> secon<strong>de</strong> femme <strong>de</strong> Dewey.6Dewey, Melvil, Decimal c<strong>la</strong>ssification and re<strong>la</strong>tiv in<strong>de</strong>x for arranging, cataloging and in<strong>de</strong>xing public andprivate libraries, and for pamfl<strong>et</strong>s, clippings, notes, scrap books, in<strong>de</strong>x resums, <strong>et</strong>c..., 2nd édition, Boston,Library Bureau, 1885. 314 p.7Dewey, Melvil,Decimal c<strong>la</strong>ssification and re<strong>la</strong>tiv in<strong>de</strong>x for arranging, cataloging and in<strong>de</strong>xing public and privatelibraries, and for pamfl<strong>et</strong>s, clippings, notes, scrap books, in<strong>de</strong>x resums, <strong>et</strong>c..., 3ième édition, Boston, LibraryBureau, 1888. 416 p.8Dewey, Melvil, Decimal c<strong>la</strong>ssification and re<strong>la</strong>tiv in<strong>de</strong>x for libraries, clippings, notes, <strong>et</strong>c..., 4ième édition,Boston, Library Bureau, 1891. 466 p.


131894 : cinquième édition 9 <strong>et</strong> première édition abrégée 10 .En 1895, Dewey fut contacté par l’International Institute of Bibliography avec, commerequête, <strong>de</strong> perm<strong>et</strong>tre <strong>la</strong> traduction <strong>de</strong> sa c<strong>la</strong>ssification en Français. En même temps qu’il accordac<strong>et</strong>te permission qui fit date, il sollicite en échange <strong>de</strong> son accord les suggestions querencontraient les besoins européens.1899 : sixième édition 11 . Charles Martel <strong>et</strong> J. Hanson <strong>de</strong> <strong>la</strong> bibliothèque du Congrès<strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt à Dewey d’étendre <strong>la</strong> CDD <strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> réviser considérablement, Dewey refuse. Sous <strong>la</strong>pression <strong>de</strong>s administrateurs <strong>de</strong> l’Etat <strong>de</strong> New York, Dewey renonce à <strong>la</strong> carrière <strong>de</strong>bibliothécaire car il cumu<strong>la</strong>it trop <strong>de</strong> fonctions. Il se consacre alors à l’amélioration <strong>de</strong> sac<strong>la</strong>ssification.1911 : septième édition 12 . La secon<strong>de</strong> édition abrégée est publiée en 1912 13 .1913 : huitième édition 14 .1915 : neuvième édition 15 . Dewey accepte, en 1916, <strong>de</strong> perm<strong>et</strong>tre à l’AmericanLibrary Association (ALA) <strong>de</strong> constituer l’Advisory Committee, un comité qui travaillerait avecl’Editorial Office <strong>de</strong> <strong>la</strong> CDD ; <strong>de</strong>ux mois plus tard, huit membres sont nommés (parmi eux,Jennie Dorcas Fellow).1919 : dixième édition 16 . En 1921, May Seymour meurt, elle est remp<strong>la</strong>cée parJennie Dorcas Fellows ; troisième édition abrégée <strong>de</strong> <strong>la</strong> CDD 17 . L’année <strong>de</strong> <strong>la</strong> parution <strong>de</strong> <strong>la</strong>onzième édition en 1922 18 , Annie Godfrey meurt. A partir <strong>de</strong> 1924, Dewey confiel’exploitation <strong>de</strong> <strong>la</strong> c<strong>la</strong>ssification au Lake P<strong>la</strong>cid Club Foundation, organisme sans but lucratif.De 1924 à 1931, Go<strong>de</strong>frey, le fils <strong>de</strong> Dewey <strong>de</strong>vient Directeur administratif <strong>de</strong> <strong>la</strong> CDD. A l’âge<strong>de</strong> 73 ans, Dewey se marie avec Emily Mc Kay Beal, une amie <strong>de</strong> <strong>la</strong> famille.9Dewey, Melvil, Decimal c<strong>la</strong>ssification and re<strong>la</strong>tiv in<strong>de</strong>x for libraries, clippings, notes, <strong>et</strong>c..., 5ième édition,Boston, Library Bureau, 1894. 467 p.10Dewey, Melvil, Abridged Decimal C<strong>la</strong>ssification and re<strong>la</strong>tiv in<strong>de</strong>x for librairies, clippings, notes, <strong>et</strong>c...,Boston,Library Bureau, 1895.11Dewey, Melvil, Decimal c<strong>la</strong>ssification and re<strong>la</strong>tiv in<strong>de</strong>x for libraries, clippings, notes, <strong>et</strong>c..., 6e édition,Boston, Library Bureau, 1899. 511 p.12Dewey, Melvil, Decimal c<strong>la</strong>ssification and re<strong>la</strong>tiv in<strong>de</strong>x for libraries, clippings, notes, <strong>et</strong>c..., 7ième édition,New-York, Lake P<strong>la</strong>cid Club, Forest Press, 1911. 792 p.13Dewey, Melvil, Abridged Decimal C<strong>la</strong>ssification and re<strong>la</strong>tiv in<strong>de</strong>x for libraries, clippings, notes, <strong>et</strong>c..., 2ièmeédition, New-York, Lake P<strong>la</strong>cid Club, Forest Press, 1912.14Dewey, Melvil, Decimal c<strong>la</strong>ssification and re<strong>la</strong>tiv in<strong>de</strong>x for libraries, clippings, notes, <strong>et</strong>c..., 8ième édition,New-York, Lake P<strong>la</strong>cid Club, Forest Press, 1913. 850 p.15Dewey, Melvil, Decimal C<strong>la</strong>ssification and re<strong>la</strong>tiv in<strong>de</strong>x for libraries, clippings, notes, <strong>et</strong>c..., 9ième édition,New-York, Lake P<strong>la</strong>cid Club, Forest Press, 1915. 856 p.16Dewey, Melvil, Decimal C<strong>la</strong>ssification and re<strong>la</strong>tiv in<strong>de</strong>x for libraries, clippings, notes, <strong>et</strong>c..., 1Oième édition,New-York, Lake P<strong>la</strong>cid Club, Forest Press, 1919. 940 p.17Dewey, Melvil, Abridged Decimal C<strong>la</strong>ssification and re<strong>la</strong>tiv in<strong>de</strong>x for libraries, clippings, notes, <strong>et</strong>c..., 3ièmeédition, New-York, Lake P<strong>la</strong>cid Club, Forest Press. 1921.18Dewey, Melvil, Decimal C<strong>la</strong>ssification and re<strong>la</strong>tiv in<strong>de</strong>x for libraries and personal use, in arranjing forimmediate reference, books, pamfl<strong>et</strong>s, clippings, pictures, manuscript notes and other materials., 11ième édition,New-York, Lake P<strong>la</strong>cid Club, Forest Press, 1922. 988 p.


14Après avoir travaillé sur <strong>la</strong> douzième édition (1927) 19 , <strong>et</strong> <strong>la</strong> quatrième éditionabrégée (1929) 20 <strong>et</strong> alors qu’il avait <strong>de</strong>mandé à Ranganathan, lors <strong>de</strong> <strong>la</strong> sortie <strong>de</strong> sa ColonC<strong>la</strong>ssification, <strong>de</strong> lui communiquer sa métho<strong>de</strong> afin <strong>de</strong> renforcer <strong>la</strong> c<strong>la</strong>ssification <strong>de</strong>s suj<strong>et</strong>sindiens dans <strong>la</strong> CDD, Dewey meurt le 26 Décembre 1931.Dewey fut un homme charismatique avec une forte personnalité. Il n’était pas toujoursdiplomate, ni patient. Cependant, il savait inspirer <strong>et</strong> motiver <strong>ses</strong> subordonnés directs mais i<strong>la</strong>vait beaucoup <strong>de</strong> problèmes re<strong>la</strong>tionnels à cause <strong>de</strong> sa nature intransigeante <strong>et</strong> <strong>de</strong> sa hauteopinion <strong>de</strong> lui. Il était une personne peu sympathique. Dès son plus jeune âge, il se considéracomme un croisé <strong>et</strong> un réformateur, ce<strong>la</strong> al<strong>la</strong>it très loin puisqu’il portait <strong>de</strong>s boutons <strong>de</strong>manch<strong>et</strong>tes sur lesquelles était gravée, l’initiale R comme réformateur. Il détestait l’alcool, il étaittrès croyant à tel point qu’il avait envisagé une carrière religieuse. Il a encouragé les femmes às’intéresser à <strong>la</strong> bibliothéconomie, il a su lui même s’entourer <strong>de</strong> plusieurs d’entre elles parmi<strong>ses</strong> proches col<strong>la</strong>borateurs. Il fut un promoteur dévoué <strong>de</strong> l’éducation mixte <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’éducation<strong>de</strong>s adultes. Il influença plus que tout autre, le cours <strong>de</strong> <strong>la</strong> bibliothéconomie mo<strong>de</strong>rne ce qui l’aamené à se qualifier <strong>de</strong> « père <strong>de</strong> <strong>la</strong> bibliothéconomie mo<strong>de</strong>rne » 21 . Pendant tout le règne <strong>de</strong>Melvil, car il s’agissait bien d’un règne, celui-ci supervisa l’éditorial, les révisions, les aspects<strong>de</strong> <strong>la</strong> production <strong>et</strong> du financement. Il domina tout, rien ne pouvait être fait sans sa permission.Il était « le dictateur <strong>de</strong> <strong>la</strong> c<strong>la</strong>ssification » 22 . Il a su s’entourer d’experts <strong>et</strong> a été désireux <strong>de</strong>bénéficier <strong>de</strong>s critiques <strong>de</strong>s utilisateurs. Le bureau <strong>de</strong> <strong>la</strong> CDD se dép<strong>la</strong>çait là où il travail<strong>la</strong>it : <strong>de</strong>Boston à Amherst, <strong>de</strong> New-York à Albany <strong>et</strong> enfin à Lake P<strong>la</strong>cid. « Il était un visionnaire, unhomme d’action, un inspirateur qui regardait vers l’extérieur <strong>et</strong> non pas vers l’intérieur, versl’avant <strong>et</strong> pas vers l’arrière, vers le haut <strong>et</strong> pas vers le bas avec un dévouement exclusif au métier<strong>de</strong> bibliothécaire » 23 . Dewey a toujours confié l’édition à un ou plusieurs <strong>de</strong> <strong>ses</strong> fidèleslieutenants mais sous sa supervision. Le premier fut Walter Stanley Biscoe, puis Evelyn MaySemour, Jennie Dorcas Fellows. A sa mort, en 1931, sa secon<strong>de</strong> femme, Emily prit en chargele comité <strong>de</strong> <strong>la</strong> CDD, à travers le réel pouvoir exercé par Dorcas Fellows.Treizième édition (1932) 24 . C<strong>et</strong>te année là, Walter Stanley Biscoe, qui avaittravaillé avec Dewey sur les premières éditions, meurt quelques jours après un incendie qui avaitdétruit dans son appartement <strong>ses</strong> fichiers qui contenaient <strong>la</strong> biographie <strong>de</strong> 10 000 américains19Dewey, Melvil, Decimal C<strong>la</strong>ssification and re<strong>la</strong>tiv in<strong>de</strong>x for libraries and personal use, in arranjing forimmediate reference, books, pamfl<strong>et</strong>s, clippings, pictures, manuscript notes and other materials, 12ième édition,sous <strong>la</strong> direction <strong>de</strong> Dorcas Fellows, New-York, Ssemi-centennial ed. Lake P<strong>la</strong>cid Club, Forest Press, 1927. 1243 p.20Dewey, Melvil, Abridged Decimal C<strong>la</strong>ssification and re<strong>la</strong>tiv in<strong>de</strong>x for libraries and personal use in arranging forimmediate reference, books, pamfl<strong>et</strong>s, clippings, pictures, manuscrit notes and other material, 4ième édition,New-York, Lake P<strong>la</strong>cid Club, Forest Press, 1929.21Comaromi, John, Satija, M. P., Dewey <strong>de</strong>cimal c<strong>la</strong>ssification : history and current status, Envoy Press, 1988.22Comaromi, Op. Cit., p. 4.23Comaromi, John, Op. Cit., p. 4.24Decimal C<strong>la</strong>ssification and re<strong>la</strong>tiv in<strong>de</strong>x for libraries and personal use in arranjing for immediate referencebooks, clippings, pictures, manuscript notes and other material, 13ième édition, New-York, Lake P<strong>la</strong>cid Club,Forest Press, 1932. 1 647 p.


15éminents. La cinquième édition abrégée <strong>de</strong> <strong>la</strong> CDD parait en 1937. Dorkas Fellows meurt à sontour, elle était un <strong>de</strong>s <strong>de</strong>rniers pionniers <strong>de</strong> <strong>la</strong> Dewey. Constantine Mazney, le protégé <strong>de</strong>Margar<strong>et</strong> Mann <strong>de</strong>vient le prochain éditeur. Il est renvoyé juste après <strong>la</strong> parution <strong>de</strong> <strong>la</strong>quatorzième édition en 1942 25 . Myron Warren G<strong>et</strong>chell, l’éditeur adjoint est écarté, ildonne sa démission. Ce que l’on appe<strong>la</strong>it l’« apostolic succession » était interrompue. Il nerestait personne qui puisse éditer <strong>la</strong> CDD dans <strong>la</strong> droite ligne <strong>de</strong> Dewey. Esther Potter futnommée directeur du Washington office. Elle <strong>et</strong> les autres bibliothécaires entreprirent <strong>de</strong>recenser les besoins <strong>de</strong>s bibliothécaires en matière <strong>de</strong> c<strong>la</strong>ssifications ; ces <strong>de</strong>rniers <strong>de</strong>mandèrentune spécialisation suffisante du contenu avec <strong>de</strong>s annotations brèves. 1945, sixième éditionabrégée. En 1950, Esther Potter présente sa démission.La quinzième édition <strong>de</strong> 1951 26 est éditée par Milton Ferguson car Esther Potter <strong>et</strong><strong>ses</strong> assistants <strong>de</strong> <strong>la</strong> Library of Congress ont été incapables <strong>de</strong> conclure l’édition.Malheureusement, Ferguson ne connaissait rien à l’édition d’une c<strong>la</strong>ssification <strong>et</strong> ce fut undésastre. La 14e comportait 31 444 nombres, <strong>la</strong> 15e, 4 621. Elle ressemb<strong>la</strong>it à un livre mo<strong>de</strong>rne(contrairement à <strong>la</strong> présentation marron <strong>de</strong> l’antique couverture) avec une terminologie mo<strong>de</strong>rne.C’était <strong>la</strong> première réelle révision <strong>de</strong> <strong>la</strong> CDD <strong>de</strong>puis 1885, mais dès que les bibliothécairescommencèrent à l’utiliser, elle fut très controversée <strong>et</strong> le mécontentement se fit entendre, MissEaton écrivit même son « Epitaph to a <strong>de</strong>ad c<strong>la</strong>ssification ».Dès 1952, le comité se reconstitue <strong>et</strong> se nomme dès lors DC Editorial Policy Committee. Il futcomposé <strong>de</strong>s membres <strong>de</strong> l’ALA, <strong>de</strong> <strong>la</strong> Library of Congress <strong>et</strong> <strong>de</strong> Lake P<strong>la</strong>cid Club EducationFoundation. C<strong>et</strong>te reprise en main permit <strong>la</strong> parution <strong>de</strong> <strong>la</strong> quinzième édition révisée 27 sous<strong>la</strong> direction <strong>de</strong> Godfrey Dewey. C<strong>et</strong>te édition coûta beaucoup d’argent <strong>et</strong> entraîna <strong>de</strong>s difficultéspour produire <strong>la</strong> seizième. L’équipe va être dirigée à partir <strong>de</strong> 1956 par Benjamin A. Custer qui<strong>de</strong>vient éditeur <strong>de</strong> <strong>la</strong> CDD.Il publie <strong>la</strong> seizième édition (1958) 28 dans <strong>la</strong> droite ligne <strong>de</strong> <strong>la</strong> quatorzième.Quarante cinq pour cent <strong>de</strong>s remaniements apportés à <strong>la</strong> quinzième furent conservés. On assisteau passage à <strong>de</strong>ux volumes, dont un contenait l’in<strong>de</strong>x <strong>et</strong> les tables <strong>et</strong> l’autre les divisions. C<strong>et</strong>teédition se situe entre <strong>la</strong> politique conservatrice promue jusque là <strong>et</strong> <strong>la</strong> politique progressiste ; 25% <strong>de</strong>s exemp<strong>la</strong>ires furent vendus à l’étranger.L’arrivée <strong>de</strong> Custer comme éditeur fut décisive <strong>et</strong> capitale pour <strong>la</strong> reconstruction <strong>de</strong> <strong>la</strong>CDD. Il va être éditeur <strong>de</strong> <strong>la</strong> seizième à <strong>la</strong> dix-neuvième édition.25Decimal C<strong>la</strong>ssification and re<strong>la</strong>tiv in<strong>de</strong>x, 14ième édition, New-York, Lake P<strong>la</strong>cid Club, Forest Press, 1942. 1927 p.26Decimal C<strong>la</strong>ssification and re<strong>la</strong>tiv in<strong>de</strong>x, 15ième édition, New-York, Lake P<strong>la</strong>cid Club, Forest Press, 1951.716 p.27Dewey Decimal C<strong>la</strong>ssification and re<strong>la</strong>tive in<strong>de</strong>x, 15ième édtion révisée, New-York, Lake P<strong>la</strong>cid Club, ForestPress, 1952. 927 p.28Dewey Decimal C<strong>la</strong>ssification and re<strong>la</strong>tive in<strong>de</strong>x, 16ième édition, New-York, Lake P<strong>la</strong>cid Club, Forest Press,1958. 2 439 p.


161965 : dix-septième édition 29 , <strong>et</strong> neuvième édition abrégée.1967 : dix-septième édition, révision du volume 2.1971 : dix-huitième (dixième abrégée). Elle comprend trois volumes. C<strong>et</strong>te édition aété traduite en Français intégralement sur l’initiative <strong>et</strong> sous le contrôle <strong>de</strong> Mme GenevièveGuillien, Bibliothécaire <strong>de</strong> <strong>la</strong> ville <strong>de</strong> Lyon, par le Groupe lyonnais <strong>de</strong> C<strong>la</strong>ssification, encol<strong>la</strong>boration avec <strong>de</strong>s bibliothécaires canadiens du Collège <strong>de</strong> Sainte-Anne-<strong>de</strong>-<strong>la</strong>-Pocatière.A l’occasion <strong>de</strong> <strong>la</strong> célébration du centenaire <strong>de</strong> <strong>la</strong> CDD, un séminaire européen futorganisé qui contribua à <strong>la</strong> promotion <strong>de</strong> <strong>la</strong> c<strong>la</strong>ssification. C<strong>et</strong>te rencontre était sponsorisée parForest Press <strong>et</strong> <strong>la</strong> Library Association.A <strong>la</strong> mort <strong>de</strong> Godfrey Dewey en 1977, John A. Humphry <strong>de</strong>vient Directeur exécutif <strong>de</strong>Forest Press. Un an plus tard, fut publiée une biographie <strong>de</strong> Dewey écrite par Sarah K. Vann,Melvil Dewey : His enduring presence in librarianship.1979 : dix-neuvième édition, B. Custer est remp<strong>la</strong>cé par JP. Comaromi en 198O.Il publie en 1982, par l’intermédiaire <strong>de</strong> Forest Press le Manual on the use of the CDD : Edition19 ; <strong>de</strong>puis <strong>la</strong> seizième édition, aucun gui<strong>de</strong> n’avait été réalisé.1989 : vingtième édition. Elle comprend les tables auxiliaires suivantes :- subdivisions communes- notions géographiques <strong>et</strong> <strong>de</strong> personnes- diver<strong>ses</strong> littératures, divers genres littéraires- subdivisions <strong>de</strong>s <strong>la</strong>ngues- groupes sociaux <strong>et</strong>hniques, nationaux- <strong>la</strong>ngues- groupes <strong>de</strong> personnesLes tables auxiliaires s’emploient uniquement comme compléments aux tables générales.Elle fut préparée par Comaromi <strong>et</strong> l’équipe directoriale. Il écrivit l’histoire détaillée <strong>de</strong> <strong>la</strong> CDD(1973) , fut le principal instigateur <strong>de</strong> <strong>la</strong> survie <strong>de</strong> l’utilisation <strong>de</strong> <strong>la</strong> CDD aux USA <strong>et</strong> au Canada(1974), fut membre <strong>de</strong> l’Editorial policy committe <strong>de</strong> 1973 à 1980. Il avait, auparavant,enseigné le catalogage <strong>et</strong> <strong>la</strong> c<strong>la</strong>ssification pendant quinze ans.Actuellement, le Decimal C<strong>la</strong>ssification Editorial Committe est chargé <strong>de</strong> <strong>la</strong> politique d’édition.A <strong>la</strong> bibliothèque du Congrès <strong>de</strong> Washington, le bureau qui assure l’in<strong>de</strong>xation en Dewey <strong>de</strong>sfiches vendues aux bibliothèques américaines se charge en même temps <strong>de</strong> <strong>la</strong> préparation <strong>de</strong>snouvelles éditions. Ce sont les Forest Press, créées par le Lake P<strong>la</strong>cid Club Foundation, quisont responsables <strong>de</strong> leur publication <strong>et</strong> <strong>de</strong> leur commercialisation. Afin <strong>de</strong> compléter c<strong>et</strong>te étu<strong>de</strong>il faudrait inclure un séminaire sur <strong>la</strong> vie <strong>et</strong> <strong>la</strong> portée <strong>de</strong> l’oeuvre <strong>de</strong> Melvil Dewey organisé en1981 par <strong>la</strong> New York State Library à Albany. Nous n’avons malheureusement pas pu r<strong>et</strong>rouverles documents produits à c<strong>et</strong>te occasion.29Dewey Decimal C<strong>la</strong>ssification and re<strong>la</strong>tiv in<strong>de</strong>x,17ième édition, New-York, Lake P<strong>la</strong>cid Club Education


17Le <strong>de</strong>rnier éditeur <strong>de</strong> <strong>la</strong> CDD est Mrs Joan S. Mitchell, membre du DC editory policycommittee <strong>de</strong>puis 1985. Elle se veut l’avocate <strong>de</strong> <strong>la</strong> standardisation, du développement <strong>de</strong>stables <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’in<strong>de</strong>x, elle s’attache à prendre en compte l’avis <strong>de</strong>s utilisateurs. Cent ans plus tard,elle travaille dans le même esprit que Melvil Dewey.La Dewey ne cesse d’accroître sa popu<strong>la</strong>rité <strong>de</strong>puis sa création. On note cependant uncoup d’arrêt en 1951, alors qu’elle avait un <strong>de</strong>mi-siècle d’existence. Godfrey Dewey mit fin àc<strong>et</strong>te crise interne en prenant <strong>la</strong> direction <strong>de</strong> <strong>la</strong> quinzième édition révisée. Ainsi <strong>la</strong> CDD sepropage-t-elle à travers le mon<strong>de</strong> grâce à <strong>de</strong>s équipes compétentes qui se passèrent le f<strong>la</strong>mbeaud’une édition à une autre. Le résultat fut vingt éditions en un siècle, avec dix-huit révisions,al<strong>la</strong>nt d’une pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux à onze ans. Elle passa <strong>de</strong> 44 pages à 3273 pages.Foundation, Forest Press, 1965. 2 480 p.


18DETAIL DES VINGT EDITIONS DE LA DDCEdition Editeur Date Préface Tables* In<strong>de</strong>x* Total* Exempl.**1 Dewey 1876 12 12 18 42 10002 Dewey 1885 66 162 86 314 5003 Dewey 1888 4 227 185 416 5004 E.M.Seymour 1891 41 234 191 466 10005 E. M. Seymour 1894 41 235 191 467 20006 E. M. Seymour 1899 41 260 210 511 76007 E. M. Seymour 1911 48 420 324 792 20008 E.M. Seymour 1913 48 462 340 850 20009 E.M. Seymour 1915 48 465 342 856 300010 E.M. Seymour 1919 48 517 374 940 400011 J.D. Fellows 1922 61 551 376 988 500012 J.D. Fellows 1927 67 683 491 1243 934013 J.D. Fellows 1932 75 902 670 1647 975014 C. Mazney 1942 80 1048 799 1927 1563215 M. J. Ferguson 1951 55 469 192 716 1120015 Réf. G. Dewey 1952 56 469 402 927 1104516 B.A. Custer 1958 121 1314 1004 2439 3101117 B.A. Custer 1965-67 158 1382 940 2480 3713918 B.A. Custer 1971 2718 5289219 B.A. Custer 1979 3385 5112920 J.P. Comaromi 1989 3388* Nombre <strong>de</strong> pages


191.1.2 - UNE BIBLIOGRAPHIE FLEUVE_________________________________________________________________Nous avons fait une étu<strong>de</strong> sommaire <strong>de</strong> <strong>la</strong> bibliographie qui concerne Dewey <strong>et</strong> <strong>la</strong> CDD.Nous avons recensé uniquement les livres ou thè<strong>ses</strong> en excluant les articles, trop nombreux.Nous n’avons pas cité ici les ouvrages français car ils traitent <strong>de</strong> <strong>la</strong> CDD en reprenant <strong>la</strong>littérature américaine. Chaque publication française re<strong>la</strong>te d’ailleurs les mêmes faits <strong>et</strong> les mêmesanecdotes. Toute <strong>la</strong> littérature est en <strong>la</strong>ngue ang<strong>la</strong>ise.Nous avons constaté que les biographies consacrées à Dewey ainsi que lesbibliographies comportaient <strong>de</strong>ux parties, <strong>la</strong> première traitant <strong>de</strong> <strong>la</strong> c<strong>la</strong>ssification avec <strong>de</strong>s auteurscomme Krishan Kumar, Derek Langridge, F. Tauber, Margar<strong>et</strong> Herdman, LéoLamontagne, John M<strong>et</strong>calfe, Zygmunt Dobrowolski, Eric <strong>de</strong> Grolier, <strong>et</strong> <strong>la</strong> secon<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> CDDproprement dite.Les principales biographies sont américaines, elles sont très complètes <strong>et</strong> fiables. Lessources utilisées pour leur rédaction sont les documents personnels <strong>de</strong> Dewey <strong>et</strong> son journal(qui re<strong>la</strong>te sa vie <strong>de</strong> 15 à 26 ans). Elles ont été réalisées par <strong>de</strong> proches col<strong>la</strong>borateurs <strong>de</strong> Dewey,comme John Comaromi, ou <strong>de</strong>s membres du Comité <strong>de</strong> <strong>la</strong> CDD, Grosvenor Dawe, FremontRi<strong>de</strong>r, Sarah Vann. L’American Library Association vient <strong>de</strong> publier un ouvrage <strong>de</strong> Wayne A.Wiegand intitulé Irrepressible reformer : a biography of Melvil Dewey. Il s’agit d’un livre <strong>de</strong>400 pages mentionné dans le Library Journal <strong>de</strong> Juin 1996 <strong>et</strong> qui n’est pas encore disponible enFrance.Aujourd’hui, <strong>la</strong> plupart <strong>de</strong>s documents personnels <strong>de</strong> Dewey, c’est-à-dire <strong>la</strong> majorité <strong>de</strong><strong>ses</strong> écrits, sa correspondance, <strong>ses</strong> transactions d’affaires, les rapports du temps <strong>de</strong> ColumbiaCollege, <strong>ses</strong> années à Albany <strong>et</strong> les activités du Lake P<strong>la</strong>cid Club sont conservés dans <strong>de</strong>s livresrares <strong>et</strong> <strong>de</strong>s manuscrits. Ils sont déposés au service <strong>de</strong>s collections spéciales <strong>de</strong> <strong>la</strong> bibliothèque<strong>de</strong> l’université <strong>de</strong> Columbia à New-York. Ceci représente un volume <strong>de</strong> 183 boîtes.Les articles qui lui ont été consacrés <strong>de</strong> son vivant sont également nombreux ; ilss’échelonnent <strong>de</strong> 1902 à 1932. Seuls les articles qui lui sont favorables ont été recensés par lesbiographes, on imagine que <strong>ses</strong> détracteurs ont également écrit mais nous n’avons que très peu<strong>de</strong> traces <strong>de</strong> ceux-ci. Si l’on reprend quelques titres <strong>de</strong> ces articles on peut reconstituer <strong>la</strong>


20progression <strong>de</strong> <strong>ses</strong> idées dans le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> bibliothéconomie, Dewey les a qualifiés lui-même<strong>de</strong> « typwritn movie » 30 .En voici quelques uns :Dewey, survivor of 1876 conference (1922) ; Mr Melvil Dewey work at ColumbiaCollege (1884) ; Melvil Dewey : the sage of Lake P<strong>la</strong>cid (1902) ; Charges against Mr Dewey <strong>et</strong>The resignation of Mr Dewey <strong>et</strong> Dewey resigns librarianship at state library (1905) ; Som<strong>et</strong>houghts on Dewey (1914) ; O<strong>de</strong> to Melvil Dewey (1916) ; Dewey reappers at an ALAFconvention (1918) ; Dewey, the foun<strong>de</strong>r <strong>et</strong> Dewey at Svampscott conference (1921) ; Dewey,foun<strong>de</strong>r of American Library Institute (1923) ; Responsability for sk<strong>et</strong>ch of Melvil Dewey(1925) ; Melvil Dewey : a personal view <strong>et</strong> As editor of Library Journal <strong>et</strong> Melvil Dewey :foun<strong>de</strong>r and pioneer : the Library Bureau (1926) ; An Old acquaintance, Melvil Dewey ; Deweyand the Albany Library School (1928) ; To Melvil Dewey, poem <strong>et</strong> 80 th birthday celebration(1931) ; Melvil Dewey : Symposium (1932).Dewey a écrit plus <strong>de</strong> 400 articles, recensés dans l’ouvrage <strong>de</strong> G. Dawe, ceci estconsidérable surtout lorsque l’on sait qu’il y a <strong>de</strong>s centaines <strong>de</strong> <strong>ses</strong> écrits qui n’ont pas étésignés par lui ou qui ont été repris par d’autres <strong>et</strong> que leur recensement est impossible àeffectuer 31 (Précision signalée par Dewey à Margr<strong>et</strong> Zenk <strong>et</strong> Roby B<strong>la</strong>ir, rédacteurs <strong>de</strong> <strong>la</strong>bibliographie <strong>de</strong> Dawe, 1932). Ses articles reflètent son savoir-faire, pour ce<strong>la</strong>, il explique trèsprécisément l’état d’avancement <strong>de</strong> <strong>ses</strong> recherches lorsque ce<strong>la</strong> est nécessaire, il répand <strong>ses</strong> idéespersonnelles <strong>et</strong> celles <strong>de</strong>s autres ; il prévoit les orientations futures.Ils ont été publiés dans le Library Journal (<strong>de</strong> 1876 à 1931) ; Library Notes (1886 à1895) ; Library (1889 à 1899) ; Public Libraries (1896 à 1926) ; Library World (1899 à 1912);Libraries (1926 à 1931). Journaux qui furent les piliers <strong>de</strong> <strong>la</strong> bibliothéconomie américaine <strong>et</strong>internationale.Il fut éditeur ou associé du Library Journal <strong>de</strong> 1876 à 1880, du Rea<strong>de</strong>rs and writerseconomy notes <strong>de</strong> 1879 à 1880 ; du Library notes <strong>de</strong> 1886 à 1898 ; du Libraries <strong>de</strong> 1896 à 1931; du Library <strong>de</strong> 1900 à 1909.Concernant les ouvrages ou dissertations écrits sur <strong>la</strong> CDD (voir bibliographie page 90),il faut noter que 35 % sont américains, 65 % étrangers. Parmi les 65 %, nous notons que 42 %proviennent d’Asie <strong>et</strong> s’articulent autour <strong>de</strong> trois thèmes :- Le premier est consacré à l’adaptation <strong>de</strong> <strong>la</strong> Dewey aux particu<strong>la</strong>rités indiennes, DeweyDecimal C<strong>la</strong>ssification table with expansion for oriental material (1960), Expansion of DeweyDecimal C<strong>la</strong>ssification with reference to indian religion, politics and literature (1962), DeweyDecimal C<strong>la</strong>ssification for indology (1979), Expansion and modification of Dewey DecimalC<strong>la</strong>ssification for c<strong>la</strong>ssifying indological books with special reference to Indian philosophy andIndian religions (1979), Dhyani-s gui<strong>de</strong> to Dewey Decimal C<strong>la</strong>ssification (1985).30Vann, Sarah, Melvil Dewey : his enduring presence in librarianship, Libraries Unlimitd, 1978. Page 238.


21Le <strong>de</strong>uxième aux étu<strong>de</strong>s comparatives entre <strong>la</strong> CDD <strong>et</strong> <strong>la</strong> Colon C<strong>la</strong>ssification <strong>de</strong>Ranganathan, Decimal C<strong>la</strong>ssification and Colon C<strong>la</strong>ssification in perspective (1964),Comparative study of the library of Congress and Decimal C<strong>la</strong>ssification schemes (1972),Comparative study of botany : schedule in Colon and Dewey Decimal C<strong>la</strong>ssification (1978),Comparative study of generalia c<strong>la</strong>ss in CC and DC (1980).Le troisième à Dewey, Decimal C<strong>la</strong>ssification : reasons for its popu<strong>la</strong>rity fall over theworle (1964), Report on Dewey Decimal C<strong>la</strong>ssification prepared for the field survey of DeweyDecimal C<strong>la</strong>ssification abroad (1964).Lorsque <strong>de</strong>s éditions ont été modifiées, ce<strong>la</strong> fut mentionné dans son intitulé. On utiliseles termes suivants :- « Extension <strong>et</strong> modifications » signifient que <strong>de</strong>s pays ou <strong>de</strong>s bibliothèques ont adapté leschéma <strong>de</strong> <strong>la</strong> CDD à leur littérature.- « Révision » est utilisé lorsqu’il y a eu un changement officiel par les éditeurs <strong>et</strong> l’OCLCForest Press.On note une édition intermédiaire <strong>de</strong> <strong>la</strong> CDD é<strong>la</strong>borée à partir <strong>de</strong> <strong>la</strong> 12e édition abrégée,enrichie d’indices provenant <strong>de</strong> <strong>la</strong> 20e édition 32 . C<strong>et</strong>te édition offre <strong>de</strong>s développements mieuxadaptés au contexte francophone. Une particu<strong>la</strong>rité concernant les tables. La 12e édition abrégéen’utilise que quatre tables auxiliaires, subdivisions communes, notations géographiques <strong>et</strong> <strong>de</strong>personnes, diver<strong>ses</strong> littératures, subdivisions <strong>de</strong>s <strong>la</strong>ngues. L’édition intermédiaire comprend lessept tables <strong>de</strong> <strong>la</strong> 2Oe édition, mais en moins détaillées.Une interrogation sur Intern<strong>et</strong> nous a permis <strong>de</strong> trouver sur le World Wi<strong>de</strong> Web unebibliographie (ouvrages <strong>et</strong> articles) <strong>de</strong> Sushma Gupta qui recueille 715 références <strong>de</strong> 1876 à1994. Elle a recueilli <strong>ses</strong> informations sur ERIC, <strong>la</strong> library literature (LL), <strong>la</strong> Library andinformation science abstracts (LISA), Wilson Periodical In<strong>de</strong>x, Wayne State University onlinepublic access catalog. Il faut noter qu’elle a recensé presque uniquement <strong>la</strong> littérature américaine.Voici le détail <strong>de</strong> <strong>ses</strong> recherches :ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE DES OUVRAGESCONSACRES A LA CDDANNEES <strong>de</strong>NOMBRENbreNbre d’annéesNbreREFERENCEd’OUVRAGESd’Ouvr./annéesd’ouvr./année31Vann, Op. Cit., page 237.32Dewey, Melvil, C<strong>la</strong>ssification décimale <strong>de</strong> Dewey : édition intérmédiaire, sous <strong>la</strong> coordination <strong>de</strong> Louis Cabral<strong>et</strong> Raymon<strong>de</strong> Couture-Lafleur. Montréal : Asted, 1994. Deux volumes, XVIII-502 + XVI - 868 p.


221876 - 1956 1 - 83 83 80 1.031957 - 1971 84 - 216 133 15 8.81972 - 1975 217 - 297 81 4 20.251976 298 - 358 61 1 611977 - 1979 359 - 436 78 3 261980 - 1981 437 - 494 58 2 291982 - 1985 495 - 571 77 4 19.251986 572 - 587 16 1 161987 - 1988 588 - 613 26 2 131989 - 1990 614 - 655 42 2 211991 - 1994 656 - 715 60 4 15715 118- On constate un pic en 1976 qui correspond aux 100 ans <strong>de</strong> <strong>la</strong> c<strong>la</strong>ssification.- On note <strong>de</strong>s productions en hausse les années où il y a eu <strong>de</strong>s congrès. Ainsi :* Douze articles 33 ont été publiés à <strong>la</strong> suite du congrès d’Allerton Park Institute <strong>de</strong>s 9 au 12Novembre 1975, à l’Université <strong>de</strong> l’Illinois. Le thème « Major c<strong>la</strong>ssification systems : theDewey centennial ». Voici les titres <strong>de</strong>s différentes interventions :- The role of in<strong>de</strong>xing in subject r<strong>et</strong>rieval d’Austin Derek- Library c<strong>la</strong>ssification : one hundred years after Dewey <strong>de</strong> Batty C. David- Dewey today : an analysis of recent editions <strong>de</strong> Cockshutt, Margar<strong>et</strong> E)- The historical <strong>de</strong>velopment of the DDC system Comaromi, John- Dewey today : the British and Européen scene <strong>de</strong> Downing Joel C- Factors in the selection of a c<strong>la</strong>ssification for a <strong>la</strong>rge genaral library <strong>de</strong> Lewis P<strong>et</strong>er.- Summary of a survey of the use of the DDC in the United State and Canada <strong>de</strong> Mickael MaryAllen.- The role of c<strong>la</strong>ssification in subject r<strong>et</strong>rieval in the future <strong>de</strong> Rol<strong>la</strong>nd-Thomas, Paule.- Looking back to Dewey’s notation after hundred years <strong>de</strong> Sen Subir Kumar.- Library of congress c<strong>la</strong>ssification scheme and its re<strong>la</strong>tionship to Dewey <strong>de</strong> Stevenson Gordon.- DDC, universal <strong>de</strong>cimal c<strong>la</strong>ssification and broad system of or<strong>de</strong>ring <strong>de</strong> Wallisch Hans H.* Séminaire <strong>de</strong> l’Indian Association of special libraries and information centres (IASLIC) àCalcutta en In<strong>de</strong>, 1976 :- Treatment of Indian Philosophy in DDC : 18 th edition <strong>de</strong> Chaudhary-Roy MP.- DDC : its contribution to the <strong>de</strong>velopment of libraries <strong>de</strong> Gour, Prabhu N.- DDC : its contribution to the <strong>de</strong>velopment of libraries <strong>de</strong> Panda, BiswanathF.33Articles publiés par Hen<strong>de</strong>rson, Kathryn Luther,Major c<strong>la</strong>ssification systems : the Dewey centennial : paperspresented at the Allerton Park Institute, 1975, Urbana-Champaign, University of Illinois,1976, 90 pages.


23- C<strong>la</strong>ssification of indian subjects with DDC : some problems <strong>de</strong> Pal, Anil Chandra.- A study of auxiliary schedules in DDC <strong>de</strong> Raju AAN.- Maps and at<strong>la</strong><strong>ses</strong> : their treatment in DDC <strong>de</strong> Saha, Narayan Chandra.- Study of some major changes in the <strong>de</strong>cimal <strong>de</strong> Sengupta, IN <strong>et</strong> al.Dix huit références sont extraites <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux colloques consacrés à <strong>la</strong> CDD.* 1991 : dix articles concernent <strong>la</strong> conférence <strong>de</strong> <strong>la</strong> Library Associations and institutes (IFLA)du 24.08.1989 à Paris.


241.2 - DEWEY DECIMAL CLASSIFICATIONQUI ETES-VOUS ?1.2.1 - A l’origine, qu’est-ce que <strong>la</strong> C<strong>la</strong>ssification Décimale <strong>de</strong> Dewey ?La Dewey C<strong>la</strong>ssification qui <strong>de</strong>vint en 1952, <strong>la</strong> Dewey Decimal C<strong>la</strong>ssification, fut décriteen 1873 comme un p<strong>la</strong>n pratique pour résoudre immédiatement les problèmes <strong>de</strong>s bibliothèquesaméricaines <strong>et</strong> pour organiser économiquement <strong>et</strong> systématiquement <strong>la</strong> bibliothèque <strong>de</strong>l’Amherst College grâce à une c<strong>la</strong>ssification permanente. Le p<strong>la</strong>n était principalement basé sur <strong>la</strong>littérature disponible à Amherst <strong>et</strong> dans les bibliothèques <strong>de</strong> <strong>la</strong> région <strong>de</strong> New-York <strong>et</strong> NewEng<strong>la</strong>nd.Les premiers efforts <strong>de</strong>s dirigeants furent <strong>de</strong> reconnaître les limites <strong>de</strong> <strong>la</strong> DDC. John A.Humphry, le Directeur exécutif <strong>de</strong> Forest Press croyait « qu’il était bon <strong>de</strong> dire que <strong>la</strong> DDCreflétait à <strong>la</strong> fois <strong>la</strong> position iso<strong>la</strong>tionniste <strong>de</strong>s USA <strong>et</strong> <strong>de</strong> sa popu<strong>la</strong>tion, ce qui fut le cas pendantle premier quart du siècle ». De <strong>la</strong> même façon, Benjamin A. Custer adm<strong>et</strong>tait dans sonintroduction <strong>de</strong> <strong>la</strong> seizième édition (1958) que « l’on ne pouvait pas nier le fait quehistoriquement <strong>la</strong> DDC était basée sur <strong>la</strong> culture protestante <strong>et</strong> anglo-saxonne ». M. Dewey luimêmeavait conscience <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te limitation, il encouragea toujours les extensions <strong>de</strong> son p<strong>la</strong>n pourservir les situations locales. Il adopta c<strong>et</strong>te attitu<strong>de</strong> en dépit d’une tendance à penser que le fait <strong>de</strong>trop <strong>la</strong> modifier pourrait semer <strong>la</strong> confusion, alors que <strong>la</strong> c<strong>la</strong>ssification <strong>de</strong>vait êtrecompréhensible par tout le mon<strong>de</strong> 34 . Très tôt se posa <strong>la</strong> question <strong>de</strong> <strong>la</strong> généralisation <strong>de</strong> <strong>la</strong> DDCou <strong>de</strong> sa spécialisation.1 .2 - Comment a-t-elle été découverte ?Dewey était irrité par l’inaccessibilité du contenu <strong>de</strong> <strong>la</strong> bibliothèque d’Amherst College.Lorsqu’il commença <strong>ses</strong> recherches, son <strong>de</strong>ssein n’était pas <strong>de</strong> réformer l’intégralité <strong>de</strong>ssystèmes <strong>de</strong> bibliothèques, ni <strong>de</strong> trouver une organisation <strong>de</strong>s connaissances, car plusieursexistaient déjà. Il vou<strong>la</strong>it seulement trouver un p<strong>la</strong>n <strong>de</strong> c<strong>la</strong>ssement <strong>de</strong>s ouvrages plus judicieux..Pour ce<strong>la</strong>, il fit le tour <strong>de</strong>s bibliothèques qui fonctionnaient bien, comme celles <strong>de</strong> Boston,Hartford, New-York... en même temps, qu’il visitait toutes les usines <strong>de</strong> l’Est utilisatrices dusystème métrique. La difficulté se trouvait dans <strong>la</strong> découverte d’une notation qui perm<strong>et</strong>traitd’insérer <strong>de</strong> nouveaux livres sans déc<strong>la</strong>sser les livres existants.34Comaromi, John, Dewey Decimal C<strong>la</strong>ssification : history and current status, Envoy Press., 1988. Pp. 6 - 7.


25Eurêka ! Dewey raconte comment il a découvert, cinquante ans plus tard, <strong>la</strong> c<strong>la</strong>ssificationidéale :« Pendant <strong>de</strong>s mois, j’ai rêvé nuit <strong>et</strong> jour qu’il <strong>de</strong>vait exister une solution satisfaisante. Lasolution <strong>de</strong>vait être <strong>la</strong> plus simple possible. Le proverbe dit « simple comme abc » mais encoreplus simples sont « 1, 2, 3 ». Après <strong>de</strong>s mois d’étu<strong>de</strong>s, un dimanche au cours d’un longsermon du Presi<strong>de</strong>nt Stearns, pendant que je le regardais fixement sans entendre aucun mot,mon cerveau m’absorba dans ce problème vital. La solution me sauta aux yeux, aussitôt jesautais <strong>de</strong> mon siège <strong>et</strong> j’étais près <strong>de</strong> crier Eurêka. J’avais trouvé une solution grâce aux plussimples <strong>et</strong> plus connus <strong>de</strong>s symboles, les chiffres arabes... » 35 .1.2.3 - Principes d’utilisationDans <strong>la</strong> CDD, les c<strong>la</strong>s<strong>ses</strong> principales sont ordonnées par disciplines traditionnelles ou domainesd’étu<strong>de</strong>s. Le principe fondamental <strong>de</strong> le CDD est le c<strong>la</strong>ssement par discipline. Elle répartit lesavoir en dix c<strong>la</strong>s<strong>ses</strong> principales qui réunissent <strong>la</strong> totalité <strong>de</strong>s connaissances. Ces c<strong>la</strong>s<strong>ses</strong>comprennent chacune dix divisions <strong>et</strong> chaque division comporte dix sections (Annexe 1). Lepremier chiffre <strong>de</strong>s indices renvoie à <strong>la</strong> c<strong>la</strong>sse principale. Seul le premier chiffre est significatifdans c<strong>et</strong>te liste. Les zéros servent à compléter <strong>la</strong> notation qui doit se composer <strong>de</strong> trois chiffres.Chaque c<strong>la</strong>sse principale contient dix divisions, numérotées <strong>de</strong> O à 9, le <strong>de</strong>uxième chiffredésigne <strong>la</strong> division. Chaque division comporte dix sections numérotées <strong>de</strong> 0 à 9. Le troisièmechiffre <strong>de</strong> chaque indice désigne <strong>la</strong> section. Un point décimal est inséré après le troisièmechiffre. Après le point décimal, <strong>la</strong> division par dix continue jusqu’au <strong>de</strong>gré <strong>de</strong> précision désiré.La CDD est hiérarchique dans sa notation <strong>et</strong> dans sa structure. La hiérarchie dans <strong>la</strong> notations’exprime par <strong>la</strong> longueur <strong>de</strong> <strong>la</strong> notation.1.2.4 - Comment s’est-elle pérenniséeDewey a su s’entourer <strong>de</strong> col<strong>la</strong>borateurs fidèles <strong>et</strong> dévoués, principalement <strong>de</strong>s femmes.Ils étaient entièrement voués à sa cause <strong>et</strong> consacrèrent tous leur vie à celle-ci. Il sont présentésdans <strong>la</strong> 14e édition en 1942.Walter Stanley BISCOE, collègue <strong>de</strong> c<strong>la</strong>sse, associé <strong>et</strong> ami. Premier assistant à <strong>la</strong>bibliothèque d’Amherst. Il le suivit à <strong>la</strong> bibliothèque <strong>de</strong> Columbia College en 1883 <strong>et</strong> en 1889<strong>de</strong>vient bibliothécaire chargé <strong>de</strong> <strong>la</strong> c<strong>la</strong>ssification <strong>et</strong> du catalogage <strong>de</strong> <strong>la</strong> New York State Library.35Dewey, Melvil, « DC Beginnings », Library Journal, 45, 15 Fév., 1920 : 152. In Comaromi, Op. Cit., p. 6.


26Miss SEYMOUR, fut responsable pendant un an <strong>de</strong> <strong>la</strong> c<strong>la</strong>ssification à Osterhout Library puisfut pendant trente quatre ans aux côtés <strong>de</strong> Dewey. Elle entra en 1887 à <strong>la</strong> première library schoolc<strong>la</strong>ss <strong>et</strong> y resta jusqu’à sa mort le 14.06.1921. Elle fut directrice adjointe du département <strong>de</strong>c<strong>la</strong>ssification <strong>de</strong> <strong>la</strong> New York State Library. Pendant trente <strong>de</strong>ux ans, chaque nouvelle éditionpassa entre <strong>ses</strong> mains. « Je lui ai souvent <strong>de</strong>mandé que son nom apparaisse sur <strong>la</strong> page <strong>de</strong> gar<strong>de</strong>du livre, dit Dewey, mais elle a toujours refusé » 36 .Dorkas FELLOWS, travail<strong>la</strong> vingt cinq ans avec Miss Seymour qui lui a transmis lef<strong>la</strong>mbeau. Elle produisit <strong>la</strong> 13e édition en 1932 <strong>et</strong> mourut en 1938. Il a été dit que sa mortsignifiait <strong>la</strong> fin « <strong>de</strong> ce qui l’on pouvait appeler <strong>la</strong> tradition directe <strong>de</strong> l’auteur » 37 .A <strong>la</strong> mort <strong>de</strong> Dewey, il y eut les autres :Margar<strong>et</strong> Mann, Prési<strong>de</strong>nte du comité <strong>de</strong> L’ALA, appelée en 1933, pour travailler avec leComité <strong>de</strong> <strong>la</strong> fondation du Lake P<strong>la</strong>cid Club Education.Milton J. Ferguson, qui en Mars 1949 fut nommé éditeur <strong>de</strong> <strong>la</strong> 15e édition <strong>et</strong> également à <strong>la</strong>prési<strong>de</strong>nce du Comité <strong>de</strong> <strong>la</strong> DDC.Constantin J. Mazney, éditeur <strong>de</strong> <strong>la</strong> 14e édition.Esther Potter, directeur adjoint <strong>de</strong> l’Editorial Office à Washington en 1944.Eleanor Hungerford, éditeur associé <strong>et</strong> directeur du Washington Office pour les 15 <strong>et</strong> 16eéditions.David J. Haykin, nommé éditeur en Janvier 1954 <strong>de</strong> <strong>la</strong> 16e édition.Benjamin Custer qui lui succéda en 1958...1.2.5 - Son succès initialLa CDD eut un succès immédiat pour plusieurs raisons. Elle perm<strong>et</strong>tait <strong>de</strong> p<strong>la</strong>cer <strong>de</strong>souvrages sur les rayons dans un ordre déterminé tout en perm<strong>et</strong>tant à <strong>la</strong> collection d’augmenter.Elle bénéficiait d’un système stable avec une continuité. La numérotation était simple <strong>et</strong>facilement compréhensible par tous (néophytes <strong>et</strong> spécialistes) car basée sur un <strong>la</strong>ngageuniversel utilisable dans tous les pays. Les utilisateurs ont noté l’ingéniosité <strong>de</strong> <strong>la</strong> notation <strong>et</strong> <strong>de</strong>sa mnémotechnique. Le système put être utilisé pour une c<strong>la</strong>ssification fermée ou unec<strong>la</strong>ssification plus <strong>la</strong>rge. Le p<strong>la</strong>n était facilement extensible pour accepter les nouvelles étenduesdu savoir, ce qui perm<strong>et</strong>tait une mise à jour régulière <strong>et</strong> indispensable. Les tables fournissaient<strong>de</strong>s informations c<strong>la</strong>ires, conci<strong>ses</strong> pour utiliser <strong>et</strong> construire les nombres.36Tauber, Maurice, Wise, Edith, The state of the library art : c<strong>la</strong>ssification systems, Graduate school of libraryservice, 1961. P. 8.37Tauber, M., Wise, E, Op. cit., page 8.


271.2.6 - Son succès actuelLa pérennisation <strong>de</strong> <strong>la</strong> CDD est due à plusieurs facteurs, notamment sa mise à jour qui apermis une « remise à <strong>la</strong> mo<strong>de</strong> » <strong>de</strong>s éditions successives. Elle tient compte <strong>de</strong>s évolutionstechniques <strong>et</strong> scientifiques, prenons par exemple les indices attribués à Intern<strong>et</strong> :004.678 : Intern<strong>et</strong> général025.04 : pour un travail interdisciplinaire qui ne contient pas suffisamment <strong>de</strong> matériel informatique.005.713 : logiciel <strong>de</strong> communication384.33 : politique publique <strong>et</strong> économique025.06 : ressources d’Intern<strong>et</strong>Elle est toujours beaucoup utilisée à travers le mon<strong>de</strong>, 98 % <strong>de</strong>s bibliothèques publiques,presque toutes les bibliothèques sco<strong>la</strong>ires <strong>et</strong> 50 % <strong>de</strong>s Universités <strong>et</strong> bibliothèques spécialiséesl’ont adoptée. La CDD est développée, maintenue <strong>et</strong> appliquée à <strong>la</strong> Decimal C<strong>la</strong>ssificationDivision of the Library of Congress, qui assigne annuellement plus <strong>de</strong> 100 000 indices <strong>de</strong> <strong>la</strong>CDD aux ouvrages acquis par <strong>la</strong> Library of Congress (LC). Aux Etats-Unis, les indices <strong>de</strong> <strong>la</strong>CDD sont intégrés aux fichiers électroniques (MARC) <strong>et</strong> distribués aux bibliothèques sousforme <strong>de</strong> ban<strong>de</strong>s magnétiques, <strong>de</strong> données <strong>de</strong> catalogage avant publication <strong>et</strong> <strong>de</strong> fiches <strong>de</strong> <strong>la</strong> LC.Les indices <strong>de</strong> Dewey figurent aussi bien dans les fichiers MARC <strong>de</strong> 12 autres pays <strong>et</strong> sontutilisés dans les bibliographies nationales <strong>de</strong> l’Australie, du Canada, <strong>de</strong> l’In<strong>de</strong>, <strong>de</strong> l’Indonésie,<strong>de</strong> l’Italie, <strong>de</strong> <strong>la</strong> Jordanie, du Kenya, du Pakistan, du Royaume-Uni, du Zimbabwe <strong>et</strong> d’autrespays. Divers serveurs <strong>et</strong> services bibliographiques aux Etats-Unis <strong>et</strong> ailleurs fournissent lesindices <strong>de</strong> Dewey aux bibliothèques par l’accès direct, par <strong>de</strong>s publications <strong>et</strong> par <strong>la</strong> production<strong>de</strong> fiches <strong>de</strong> catalogue 38 .1.2.7 - Comment <strong>la</strong> Dewey est-elle <strong>de</strong>venue internationale ?La Dewey fut adoptée très vite dans les pays étrangers en raison <strong>de</strong> sa numérotationdécimale <strong>et</strong> du <strong>la</strong>ngage universel compréhensible par tous qui passe outre les barrièresculturelles.Dès que ce p<strong>la</strong>n fut utilisé dans les bibliothèques asiatiques, africaines <strong>et</strong> européennes,les bibliothécaires découvrirent les <strong>la</strong>cunes concernant leurs pays, leurs particu<strong>la</strong>rités. Lescol<strong>la</strong>borateurs <strong>de</strong> M. Dewey ont accepté l’idée d’é<strong>la</strong>rgir <strong>la</strong> c<strong>la</strong>ssification aux programmes <strong>de</strong>sautres pays.Ils prirent cinq mesures énergiques pour y parvenir.38C<strong>la</strong>ssification décimale <strong>de</strong> Dewey : édition intermédiaire, Op. Cit.


281 - Introduction d’autres cultures initialement insuffisamment prévues, au fur<strong>et</strong> à mesure <strong>de</strong>s révisions <strong>de</strong>s éditions.Ceci s’est fait à partir <strong>de</strong> <strong>la</strong> 16e <strong>et</strong> surtout <strong>de</strong> <strong>la</strong> 17e édition après <strong>la</strong> mort <strong>de</strong> M. Dewey. I<strong>la</strong> montré <strong>de</strong>s signes d’ouverture au mon<strong>de</strong>, mais il ne vou<strong>la</strong>it pas profondément rem<strong>et</strong>tre enquestion sa c<strong>la</strong>ssification. Lors <strong>de</strong> <strong>la</strong> rédaction <strong>de</strong> nouvelles versions, les col<strong>la</strong>borateurs <strong>de</strong> <strong>la</strong>CDD tinrent compte <strong>de</strong>s <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s étrangères car celles-ci étaient <strong>de</strong> plus en plus pressantes.Mais, en cas <strong>de</strong> désaccords entre <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> américaine <strong>et</strong> <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> étrangère, <strong>la</strong> versionaméricaine était r<strong>et</strong>enue.2 - Sponsoring <strong>de</strong>s enquêtes <strong>et</strong> séminaires internationauxDes débats concernant <strong>la</strong> CDD ont été organisés dans les pays utilisateurs avec pourobj<strong>et</strong> principal <strong>de</strong> créer une c<strong>la</strong>ssification plus utile <strong>et</strong> plus applicable aux pays qui l’on adoptée.Les principaux initiateurs furent Dr John Comaromi <strong>et</strong> son équipe aux USA <strong>et</strong> au Canada (1976); Deith Davison (1966), Russell Sweeny (1973) <strong>et</strong> KGB Bakewell (1977) au Royaume Uni ;Sarah Vann <strong>et</strong> Pauline Seely en Asie <strong>et</strong> en Afrique (1964).Les rencontres étaient sponsorisées par Asia Foundation, Council of Library Resources, ForestPress, Library of Congress <strong>et</strong> Decimal C<strong>la</strong>ssification Editorial Policy Committee.3 - Les traductions officiellesAfin <strong>de</strong> simplifier son utilisation, <strong>la</strong> Dewey a été traduite dans trente-cinq <strong>la</strong>ngues dont lejaponais, le coréen (1959), le thaï, l’allemand, le norvégien, l’hébreu (1965), le turc (1976), levi<strong>et</strong>namien, le chinois, l’espagnol (1955, 1980), le français (1974), l’Hindi (1976), l’arabe(1985). Depuis 1993, il y a eu huit nouvelles traductions. L’édition intermédiaire française ; uneédition espagnole basée sur <strong>la</strong> 20e, remp<strong>la</strong>ce celle <strong>de</strong> 1980. La 20e ainsi que <strong>la</strong> 12e abrégée sontdisponibles en italien, <strong>la</strong> 20e en turc <strong>et</strong> <strong>la</strong> 12e abrégée en Persan.Pour 1997, une 21e édition est prévue en Russe. Un contrat a été signé avec <strong>la</strong> Russian NationalPublic Library for science and technology. La 12e abrégée va également être traduite en arabe,grec, israélite. La CDD est employée dans plus <strong>de</strong> 135 pays. Aux Etats Unis, 95 % <strong>de</strong>sbibliothèques publiques <strong>et</strong> sco<strong>la</strong>ires l’ont adoptée.4 - Utilisation d’une numérotation artificielle officielleAfin d’enrayer <strong>la</strong> prolifération <strong>de</strong>s « cotes sauvages », il fut décidé qu’un pays pouvaitutiliser un système <strong>de</strong> numérotation artificielle pour donner plus d’importance à un suj<strong>et</strong> qu’iln’en avait dans <strong>la</strong> culture américaine. Par exemple, une bibliothèque spécialisée dans lebouddhisme peut utiliser 201-209, 220-280 pour les subdivisions du Bouddhisme alors que lechristianisme peut être dép<strong>la</strong>cé à <strong>la</strong> c<strong>la</strong>sse 294.3 qui elle-même était <strong>de</strong>stinée au bouddhisme.


295 - Contributions <strong>de</strong>s experts <strong>de</strong> cultures différentes à <strong>la</strong> préparation <strong>et</strong> <strong>la</strong>révision <strong>de</strong>s textesIl a été créé <strong>de</strong>s comités <strong>de</strong> coordination <strong>et</strong> <strong>de</strong> concertation comme l’Editorial PolicyCommittee (DCEPC) 39 , aux USA <strong>et</strong> au Canada, <strong>de</strong>s sous-comités au Royaume-Uni <strong>et</strong> enAustralie afin <strong>de</strong> gar<strong>de</strong>r <strong>de</strong>s contacts permanents avec les utilisateurs <strong>de</strong> <strong>la</strong> CDD. Ce<strong>la</strong> a permis<strong>de</strong> rester à l’écoute <strong>de</strong>s bibliothécaires <strong>et</strong> <strong>de</strong> m<strong>et</strong>tre en échec l’épidémie <strong>de</strong>s expansions nonautorisées afin <strong>de</strong> gar<strong>de</strong>r <strong>la</strong> CDD intacte, en conservant son rôle d’outil standard <strong>et</strong> universel.Sont annoncés :- 21e édition <strong>de</strong> <strong>la</strong> CDD- Compact disc « Dewey for Windows » pour <strong>la</strong> 21e édition.- Gui<strong>de</strong> pratique <strong>de</strong> <strong>la</strong> CDD 21.En guise <strong>de</strong> conclusionAprès un siècle d’existence, <strong>la</strong> CDD a été lue, appliquée, révisée, commentée <strong>et</strong>censurée. Elle a suscité plus <strong>de</strong> littérature que n’importe quel autre p<strong>la</strong>n <strong>de</strong> c<strong>la</strong>ssification. Elle aobtenu une gran<strong>de</strong> popu<strong>la</strong>rité auprès <strong>de</strong>s bibliothécaires <strong>de</strong> tous les continents. Au cours <strong>de</strong> salongue vie, elle est passée par différentes pha<strong>ses</strong> à <strong>la</strong> fois bonnes <strong>et</strong> mauvai<strong>ses</strong>. Dans les annéescinquante aux USA, elle fut considérée comme une c<strong>la</strong>ssification morte. Sa mort fut annoncée,sa pierre tombale érigée. Mais c<strong>et</strong>te pierre tombale n’a pas été ciselée <strong>et</strong> sa tombe a été comblée.Grâce à <strong>la</strong> personnalité d’hommes <strong>de</strong> génie,« The sun never s<strong>et</strong>s on it » 40 .39Il fut crée en 1937 par Godfrey Dewey afin <strong>de</strong> superviser <strong>la</strong> politique éditoriale <strong>de</strong> <strong>la</strong> DDC.40Comaromi, Op. Cit., p. 13.


301.3 - CLASSER - NUMEROTER - ORGANISER LESCONNAISSANCESVoici les critères <strong>de</strong> c<strong>la</strong>ssification <strong>et</strong> <strong>de</strong> numérotation que Dewey a dû prendre en comptepour réaliser son système. Nous verrons qu’il est difficile <strong>de</strong> tous les appliquer <strong>et</strong> que Dewey adû parfois sacrifier ou négliger certains d’entre eux.1.3.1 - C<strong>la</strong>sserC<strong>la</strong>sser est un processus <strong>de</strong> séparation, il faut séparer <strong>de</strong>s groupes déterminés. Lerangement <strong>de</strong>s livres par suj<strong>et</strong>s s’appelle une c<strong>la</strong>ssification naturelle. Il y a c<strong>la</strong>ssificationartificielle lorsqu’ils sont rangés alphabétiquement, numériquement, par <strong>la</strong> forme, le niveaud’intérêt.Les crit ères d ’une bonne c<strong>la</strong>ssification 41 ont-ils été pris en compte dans l ’é<strong>la</strong>boration <strong>de</strong> <strong>la</strong> CDD?- L’introduction <strong>et</strong> <strong>la</strong> réceptivité <strong>de</strong>s nouveaux suj<strong>et</strong>s : évolution <strong>de</strong>s mentalités, <strong>de</strong>s techniques,<strong>de</strong>s moeurs...Dans <strong>la</strong> pratique, c<strong>et</strong>te mise à jour n’est pas toujours effectuée, soit par manque d’intérêt apportéaux suj<strong>et</strong>s nouveaux, soit parce que le coût d’une nouvelle édition est trop élevé.- L’ordre logique <strong>de</strong>s c<strong>la</strong>s<strong>ses</strong> principales n’est pas toujours respecté dans Dewey.* La sociologie (300) est séparée <strong>de</strong> l’histoire (900).* La philosophie (100) est séparée <strong>de</strong> <strong>la</strong> littérature (800)* La science (500) <strong>de</strong> <strong>la</strong> philosophie (100).Quant au processus logique <strong>de</strong>s divisions <strong>et</strong> <strong>de</strong>s subdivisions, <strong>la</strong> qualité <strong>de</strong> <strong>la</strong> terminologie, <strong>la</strong>facilité d’utilisation <strong>de</strong> <strong>la</strong> notation <strong>et</strong> l’utilité <strong>de</strong> l’in<strong>de</strong>x, nous pouvons dire qu’ils sontreprésentés dans <strong>la</strong> CDD. Dewey était féru <strong>de</strong> détails techniques <strong>et</strong> <strong>de</strong> perfectionnisme,d’efficacité maximum. Lors du c<strong>la</strong>ssement <strong>de</strong>s documents, il conseil<strong>la</strong>it aux « c<strong>la</strong>ssificateurs »<strong>de</strong> tenir le livre dans <strong>la</strong> main droite <strong>et</strong> <strong>de</strong> tourner les pages <strong>de</strong> <strong>la</strong> nomenc<strong>la</strong>ture avec sa maingauche, ceci pour plus d’efficacité.Ce travail <strong>de</strong> c<strong>la</strong>ssification <strong>de</strong>vait <strong>et</strong> doit toujours s’effectuer en trois pha<strong>ses</strong>. Il faut toutd’abord extraire le suj<strong>et</strong> principal du document. Celui-ci étant déterminé, il faut trouver où ilpourrait être le plus judicieusement c<strong>la</strong>ssé <strong>et</strong> ensuite possé<strong>de</strong>r une bonne connaissance <strong>de</strong> <strong>la</strong>technique pour donner les bonnes cotations aux livres.41Herdman, Margar<strong>et</strong>, M., C<strong>la</strong>ssification : An introductory manual, American Library Association, 1947. P. 5.


31Quant à <strong>la</strong> numérotation, elle a toujours été sous estimée par les théoriciens <strong>et</strong> surestiméepar les praticiens <strong>et</strong> le public <strong>de</strong>s bibliothèques. Ceux qui écrivent au suj<strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> fabricationd’une c<strong>la</strong>ssification déc<strong>la</strong>rent invariablement que <strong>la</strong> structure intellectuelle doit précé<strong>de</strong>rl’affectation d’une numérotation. P. Salvan déc<strong>la</strong>re qu’une c<strong>la</strong>ssification satisfaisante en théorieest, par <strong>la</strong> nature <strong>de</strong>s cho<strong>ses</strong>, une impossibilité. Dewey a adapté sa numérotation à sa structure <strong>et</strong>c’est une <strong>de</strong>s raisons qui a fait le succès <strong>de</strong> <strong>la</strong> CDD. L’organisation <strong>de</strong>s connaissances qu’il achoisi d’utiliser fut imaginée par William Torrey Harris pour le catalogue <strong>de</strong> <strong>la</strong> Saint LouisPublic School Library. Pour certains auteurs <strong>la</strong> structure <strong>de</strong> <strong>la</strong> c<strong>la</strong>ssification <strong>de</strong> <strong>la</strong> CDD dériverait<strong>de</strong> <strong>la</strong> c<strong>la</strong>ssification philosophique inversée <strong>de</strong> Bacon, pour d’autres se serait plutôt <strong>de</strong> <strong>la</strong>philosophie <strong>de</strong> Hegel. Nous avons constaté, à travers <strong>la</strong> littérature, que Dewey ne parle pas <strong>de</strong>c<strong>et</strong>te organisation <strong>de</strong>s connaissances. Elle ne le préoccupe pas <strong>et</strong> surtout il ne l’a jamais remis enquestion. Il a fait confiance à W. T. Harris. Ce<strong>la</strong> veut-il dire qu’il n’y attachait qu’uneimportance secondaire ? Ou bien ont-il trouvé très vite un partage <strong>de</strong>s connaissances adapté àleurs préoccupations ?Toujours est-il que <strong>la</strong> c<strong>la</strong>ssification <strong>de</strong>s livres par suj<strong>et</strong>s existait avant Dewey, <strong>de</strong> mêmeque les notations décimales. La nouveauté fut d’utiliser le système décimal pour déterminer lecontenu du livre <strong>et</strong> non un emp<strong>la</strong>cement sur une étagère 42 . D’où l’importance <strong>de</strong> <strong>la</strong>numérotation.Il est très important <strong>de</strong> ne pas confondre c<strong>la</strong>ssification <strong>et</strong> notation. Les c<strong>la</strong>ssificationssont faites avec <strong>de</strong>s concepts. Les notations sont ajoutées après <strong>et</strong> doivent toujours être traitéescomme accessoires. Elles ne peuvent pas améliorer un p<strong>la</strong>n bien qu’elles puissent gêner ouempêcher son utilisation effective.1.3.2 - NuméroterLa notation est composée <strong>de</strong> chiffres, <strong>de</strong> l<strong>et</strong>tres ou d’autres symboles utilisés pour représenterles divisions principales <strong>et</strong> subordonnées d’une table <strong>de</strong> c<strong>la</strong>ssification. Elle donne à <strong>la</strong> fois <strong>la</strong>signification d’une c<strong>la</strong>sse <strong>et</strong> sa re<strong>la</strong>tion avec d’autres c<strong>la</strong>s<strong>ses</strong>. Il a fallu déterminer les qualitésd’une notation. Dans un premier temps, elle doit fournir un ordre conventionnel <strong>et</strong> le préserverdans l’avenir ; ceci est réalisé grâce à une série <strong>de</strong> symboles avec leur propre ordreconventionnel, par exemple, <strong>de</strong> A à Z pour <strong>la</strong> Library of Congress, <strong>de</strong> 0 à 9 pour <strong>la</strong> CDD(Annexe 2). Dans un second temps, elle doit être raisonnablement pure, hospitalière <strong>et</strong> simple.42Comaromi, Op. Cit., p. 7.


32Sa pérennité est liée à l’acceptation ou non par les utilisateurs, professionnels <strong>et</strong> néophytes. Cequi implique sa facilité <strong>de</strong> lecture, d’écriture, sa brièv<strong>et</strong>é <strong>et</strong> <strong>ses</strong> procédés mnémotechniques.Mais malheureusement, nous assistons souvent au conflit entre brièv<strong>et</strong>é <strong>et</strong> pur<strong>et</strong>é. Ce quidétermine <strong>la</strong> brièv<strong>et</strong>é est le nombre <strong>de</strong> symboles dans une notation. Par exemple avec lesnombres, nous avons une base <strong>de</strong> 10, avec les l<strong>et</strong>tres une base <strong>de</strong> 26. Avec les nombres nouspouvons représenter seulement dix suj<strong>et</strong>s avec un indice <strong>et</strong> 100 (10 X 10) avec <strong>de</strong>ux, <strong>et</strong>c. Avecles l<strong>et</strong>tres nous pouvons représenter vingt six suj<strong>et</strong>s avec un indice, 676 ( 26 X 26) avec <strong>de</strong>ux,<strong>et</strong>c... Une notation pure <strong>de</strong> nombres est <strong>la</strong> plus simple mais donne <strong>de</strong>s symboles plus longspour <strong>de</strong>s suj<strong>et</strong>s individuels, qu’une notation <strong>de</strong> l<strong>et</strong>tres. Si nous utilisons à <strong>la</strong> fois les nombres <strong>et</strong>les l<strong>et</strong>tres, nous obtenons <strong>de</strong>s symboles plus courts mais nous perdons <strong>de</strong> <strong>la</strong> pur<strong>et</strong>é 43 . Aussi,comme souvent dans <strong>la</strong> vie, faut-il faire <strong>de</strong>s compromis !La notation <strong>de</strong> <strong>la</strong> CDD est c<strong>la</strong>ire <strong>et</strong> lisible. Un groupe <strong>de</strong> chiffres se lit en bloc <strong>et</strong> ser<strong>et</strong>ient beaucoup plus facilement qu’un groupe <strong>de</strong> l<strong>et</strong>tres. Elle a aussi l’avantage d’être extensible: <strong>la</strong> décimalisation perm<strong>et</strong>, à chaque nouvelle édition, d’introduire <strong>de</strong>s notions nouvelles. Onpeut enfin utiliser <strong>de</strong>s indices plus ou moins détaillés, selon l’importance <strong>de</strong> <strong>la</strong> bibliothèque. Lesindices seront précis, donc longs pour une bibliothèque spécialisée <strong>et</strong> courts pour unebibliothèque <strong>de</strong> quartier (tout public) ou un CDI.Dewey a divisé le savoir en dix disciplines fondamentales, <strong>la</strong> répartition entre les c<strong>la</strong>s<strong>ses</strong>se fait selon ces disciplines <strong>et</strong> non selon <strong>de</strong>s suj<strong>et</strong>s. Aucun indice n’est prévu pour exprimer unsuj<strong>et</strong> en lui-même, mais il y en a autant que <strong>de</strong> points <strong>de</strong> vue sous lesquels ce suj<strong>et</strong> peut êtreenvisagé. Ceci implique une organisation du savoir adaptée à l’utilisateur.La c<strong>la</strong>ssification est un système d’ordre logique <strong>de</strong>s connaissances. c’est un <strong>la</strong>ngagedocumentaire fondé sur <strong>la</strong> représentation structurée d’un ou plusieurs domaines <strong>de</strong> <strong>la</strong>connaissance en c<strong>la</strong>s<strong>ses</strong> <strong>et</strong> dans lequel les notions <strong>et</strong> leurs re<strong>la</strong>tions sont représentées par lesindices d’une notation 44 . La c<strong>la</strong>ssification bibliographique est un système <strong>de</strong> c<strong>la</strong>ssification trèsdéveloppé qui perm<strong>et</strong> d’établir <strong>de</strong>s liens entre les catégories <strong>et</strong> <strong>de</strong> préciser dans <strong>la</strong> notion tous lesaspects <strong>et</strong> fac<strong>et</strong>tes d’un ouvrage. Ce système peut servir à organiser le contenu <strong>de</strong>s cataloguesmatières aussi bien que les collections <strong>de</strong> bibliothèques. Une c<strong>la</strong>ssification fournit un systèmepour organiser une multitu<strong>de</strong> d’éléments, qu’il s’agisse d’obj<strong>et</strong>s, <strong>de</strong> notions ou <strong>de</strong> documents.1.3.3 - Organiser les connaissancesLes métho<strong>de</strong>s <strong>de</strong> c<strong>la</strong>ssifications américaines sont très influentes dans le mon<strong>de</strong>. C’est à<strong>la</strong> Library of Congress à Washington que sont mis à jour les trois principaux instruments dontdisposent les bibliothécaires, documentalistes <strong>et</strong> informatistes <strong>de</strong>s autres pays pour organiser43Langridge, Derek, Approach to c<strong>la</strong>ssification, Linn<strong>et</strong> Books and Clive Bingley, 1973. P. 78.44Afnor, Vocabu<strong>la</strong>ire <strong>de</strong> <strong>la</strong> documentation, 159 p, 1989


33leurs collections documentaires : CDD, LCC (Library of Congress C<strong>la</strong>ssification) <strong>et</strong> LCSH(Library of Congress Subject headings), ceci entraîne une très gran<strong>de</strong> normalisation <strong>de</strong>sbibliothèques.C<strong>et</strong>te normalisation présente <strong>de</strong>s avantages économiques <strong>et</strong> psychologiques, les usagershabitués à trouver toujours le même mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> c<strong>la</strong>ssement ne sont pas dépaysés. Intérêt qui peutse transformer en inconvénient car ce<strong>la</strong> maintient un certain conservatisme voire une inertie dansles pratiques <strong>et</strong> les mentalités. De plus, les changements d’indices doivent être limités afind’éviter les coûts excessifs <strong>de</strong> rec<strong>la</strong>ssifiction <strong>et</strong> <strong>de</strong> recatalogage. Certains estiment que <strong>la</strong>structure <strong>de</strong> base <strong>de</strong> <strong>la</strong> CDD <strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> LCC qui <strong>de</strong>meure i<strong>de</strong>ntique à ce qu’elle était à leurnaissance (1876 pour <strong>la</strong> première, 1898 pour <strong>la</strong> secon<strong>de</strong>) ne correspond plus à l’état actuel <strong>de</strong>sconnaissances.Depuis les vingt <strong>de</strong>rnières années, <strong>de</strong>s recherches sont entrepri<strong>ses</strong> à travers le mon<strong>de</strong>pour trouver une organisation <strong>de</strong>s connaissances qui soit plus adaptée au mon<strong>de</strong> mo<strong>de</strong>rne.En 1971, un colloque fut organisé par <strong>la</strong> faculté <strong>de</strong> philosophie <strong>de</strong> l’université d’Ottawa,le thème étant <strong>de</strong> définir les fon<strong>de</strong>ments <strong>de</strong> <strong>la</strong> c<strong>la</strong>ssification <strong>de</strong>s savoirs. La problématique était <strong>la</strong>suivante : si l’on disposait <strong>de</strong> puissants modèles techniques <strong>de</strong> c<strong>la</strong>ssification <strong>et</strong> <strong>de</strong> c<strong>la</strong>ssificationstrès développées <strong>de</strong> diver<strong>ses</strong> branches du savoir, il n’existait en revanche pas <strong>de</strong> c<strong>la</strong>ssificationgénérale satisfaisante <strong>de</strong>s connaissances <strong>et</strong> les problèmes philosophiques fondamentaux poséspar une telle c<strong>la</strong>ssification n’étaient pas élucidés <strong>de</strong> manière adéquate. Le changement <strong>de</strong>terminologie s’avère significatif. Alors que l’on privilégiait l’idée d’un système <strong>de</strong>s sciences, onpréfère maintenant celui d’un ordre global naturel <strong>de</strong>s connaissances. Les disciplines n’ont enrien perdu leur rôle, elles sont toujours reconnues comme <strong>de</strong>s institutions sociales,correspondant à <strong>la</strong> spécialisation du travail scientifico-technique. Mais aujourd’hui le motd’ordre est « interdisciplinarité ».Des recherches sont en cours pour trouver sur quoi fon<strong>de</strong>r c<strong>et</strong> ordre naturel du savoir.Plusieurs courants se détachent, le plus actif est qualifié d’organisationnisme. Il englobe <strong>la</strong>cybernétique <strong>de</strong> Wiener, <strong>la</strong> théorie <strong>de</strong> <strong>la</strong> communication <strong>de</strong> Shannon <strong>et</strong> Weaver, <strong>la</strong> théoriegénérale <strong>de</strong>s systèmes du biologiste Berta<strong>la</strong>nffy, du mathématicien Rapoport <strong>et</strong> l’économiste


34Boulding. C<strong>et</strong> organisationnisme inspire <strong>de</strong>s créateurs <strong>de</strong> c<strong>la</strong>ssifications <strong>de</strong>s documents enAngl<strong>et</strong>erre <strong>et</strong> RFA 45 .Quel est le rapport entre <strong>la</strong> c<strong>la</strong>ssification <strong>de</strong>s bibliothèques <strong>et</strong> <strong>la</strong> c<strong>la</strong>ssification <strong>de</strong>sconnaissances ? Un bibliothécaire ang<strong>la</strong>is, Wyndham Hulme ne croyait pas que <strong>la</strong> c<strong>la</strong>ssification<strong>de</strong>s bibliothèque pouvait être basée sur une pure c<strong>la</strong>ssification du savoir. Il pensait quel’ensemble <strong>de</strong>s suj<strong>et</strong>s <strong>de</strong>s livres était si curieux, si complexes qu’il était impossible <strong>de</strong> les p<strong>la</strong>cerdans les divisions d’une pure c<strong>la</strong>ssification <strong>de</strong>s connaissances. Cependant, les <strong>de</strong>ux types <strong>de</strong>c<strong>la</strong>ssification ne sont pas totalement incompatibles, mais dans l’intérêt <strong>de</strong>s utilisateurs, il vautmieux un principe <strong>de</strong> divisions qu’il définit par trois termes : Filing or<strong>de</strong>r, ordre <strong>de</strong> c<strong>la</strong>ssementgénéral ; Shelf or<strong>de</strong>r, sur étagères <strong>et</strong> Schedule or<strong>de</strong>r, sur un ouvrage. D’autres pensent que lec<strong>la</strong>ssement se fait à partir <strong>de</strong>s différents points <strong>de</strong> vue <strong>de</strong> <strong>la</strong> vie <strong>et</strong> du savoir : le schéma médiévaldonna <strong>de</strong> l’importance à <strong>la</strong> bible, le schéma soviétique, à Marx <strong>et</strong> Lénine...Karen Markey a conduit une expérience intéressante pour le compte <strong>de</strong> l’OCLC (Onlinecomputer library center). Il s’agit d’un proj<strong>et</strong> expérimental pour tester <strong>la</strong> recherche par cotesCDD en ligne. Les performances obtenues sur <strong>de</strong>s corpus très limités (7 613 notices àl’université d’Illinois, 11 865 à <strong>la</strong> bibliothèque du congrès) ne sont pas très remarquables. Avec<strong>la</strong> présentation <strong>la</strong> plus favorable, incorporant les tables <strong>et</strong> in<strong>de</strong>x <strong>de</strong> <strong>la</strong> DDC, il y eut 25 % <strong>de</strong>s casoù les usagers purent trouver les documents pertinents en réponse à leurs questions (sur 160questions) <strong>et</strong> 35 % <strong>de</strong> succès pour les recherches conduites par les bibliothécaires (sur 180questions) 46 .On se trouve face à un paradoxe. Alors que <strong>la</strong> recherche semble piétiner pour trouver unenouvelle organisation du savoir, <strong>la</strong> CDD qui date du début du siècle, est <strong>de</strong> plus en plus utiliséedans le mon<strong>de</strong> !La c<strong>la</strong>ssification documentaire doit tenir compte <strong>de</strong> <strong>la</strong> double nature <strong>de</strong>s documentsconsidérés comme véhicules <strong>de</strong> connaissances <strong>et</strong> comme obj<strong>et</strong>s matériels. Ce souci fut celui <strong>de</strong>shommes <strong>de</strong> l’Antiquité. Les livres <strong>de</strong>s bibliothèques <strong>de</strong> <strong>la</strong> Rome antique étaient regroupés parsuj<strong>et</strong>, divisés par <strong>la</strong>ngues (<strong>la</strong>tin <strong>et</strong> grec). Ceux du Moyen-Age principalement regroupés dans lesbibliothèques monastiques <strong>et</strong> les chapitres <strong>de</strong> cathédrales, étaient c<strong>la</strong>ssés par le suj<strong>et</strong>, leursdimensions ou leur ordre d’entrée. Les livres profanes étaient rangés selon l’ordre du Trivium :grammaire, dialectique, rhétorique <strong>et</strong> le Quadrium : géométrie , arithmétique, astronomie,musique. Ce c<strong>la</strong>ssement correspondait à un programme d’étu<strong>de</strong>s proposé par Michel Psellos(1018-1078) à l’université <strong>de</strong> Constantinople. Le système <strong>de</strong> c<strong>la</strong>ssification comportait un indice<strong>de</strong> localisation qui indiquait un numéro <strong>de</strong> pupitre, <strong>de</strong> rayon <strong>et</strong> d’entrée. De <strong>la</strong> Renaissance auXVIIe siècle, le système <strong>de</strong> rangement reste le même, mais <strong>la</strong> prolifération <strong>de</strong>s livres due àl’invention <strong>de</strong> l’imprimerie force les bibliothécaires à ranger les livres sur <strong>de</strong>s étagères le long45Grolier, Eric <strong>de</strong>, « Taxilogie <strong>et</strong> c<strong>la</strong>ssification : un essai <strong>de</strong> mise au point <strong>et</strong> quelques notes <strong>de</strong> prospective »,Bull<strong>et</strong>in bib. <strong>de</strong> France, tome 33, n° 6, 1988, pp. 468 - 483.46Grolier, Op. Cit., p. 470.


35<strong>de</strong>s murs. Gabriel Naudé fut l’un <strong>de</strong>s précurseurs <strong>de</strong> Dewey. En 1627, il écrit « L’Advis pourdresser une bibliothèque ». Livre dans lequel il conseille le p<strong>la</strong>n <strong>de</strong> c<strong>la</strong>ssement suivant :théologie, mé<strong>de</strong>cine, jurispru<strong>de</strong>nce, histoire, philosophie, mathématique, humanité. Ce livre fututilisé dès sa parution par les collectionneurs, puis pendant <strong>de</strong>ux siècles par les bibliothécaires.Puis, Jean Baptiste Clement (1675) va établir une c<strong>la</strong>ssification : théologie, jurispru<strong>de</strong>nce, arts<strong>et</strong> sciences, belles-l<strong>et</strong>tres, histoire. Elle servira <strong>de</strong> base au « Système <strong>de</strong>s libraires <strong>de</strong> Paris ».Au XIXe siècle, l’engouement pour <strong>la</strong> c<strong>la</strong>ssification systématique <strong>de</strong>s livres atteint sonparoxysme. Les politiques documentaires r<strong>et</strong>enues furent très différentes dans le mon<strong>de</strong>. EnEurope, le manque <strong>de</strong> p<strong>la</strong>ce réservé au stockage <strong>de</strong>s livres a obligé les bibliothécaires à séparerles collections entre les salles <strong>de</strong> lecture <strong>et</strong> les magasins. Ici, l’ancien p<strong>la</strong>n <strong>de</strong> c<strong>la</strong>ssement estr<strong>et</strong>enu, auquel ont été rajoutés <strong>de</strong>s catalogues par matières <strong>et</strong> <strong>de</strong>s catalogues systématiques. AuxEtats-Unis, le libre accès aux rayons oblige les spécialistes à créer une autre forme <strong>de</strong>c<strong>la</strong>ssification documentaire. La fin du XIXe va donner naissance à <strong>la</strong> Decimal C<strong>la</strong>ssification <strong>de</strong>Dewey <strong>et</strong> à <strong>la</strong> Library of Congress C<strong>la</strong>ssification.Ces systèmes vont se développer <strong>de</strong> manière fulgurante aux USA <strong>et</strong> <strong>la</strong> CDD va êtreadoptée dans le mon<strong>de</strong> entier <strong>et</strong> supp<strong>la</strong>nter tous les systèmes existants 47 .47Rol<strong>la</strong>nd Paule, Essai d’analyse anthropologiue <strong>de</strong> quelques systèmes <strong>de</strong> c<strong>la</strong>ssification documentaire,Thèse <strong>de</strong>doctorat, faculté <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s supérieures, Université <strong>de</strong> Montréal, 1981. in C<strong>la</strong>ssification décimale <strong>de</strong> Dewey :édition intermédiaire, 1994.


36CONCLUSIONLa CDD va bientôt fêter <strong>ses</strong> cent vingt ans <strong>et</strong> elle est plus présente que jamais dans lesdifférentes bibliothèques internationales. Elle est utilisée <strong>et</strong> plébiscitée par un grand nombre <strong>de</strong>spécialistes. Ce<strong>la</strong> tendrait à croire qu’elle a été <strong>et</strong> qu’elle est toujours parfaitement adaptée à <strong>la</strong><strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>et</strong> pourtant quelle évolution dans nos systèmes d’information <strong>et</strong> <strong>de</strong> communication<strong>de</strong>puis un siècle ! Alors, Dewey était-il réellement un visionnaire comme il en a été qualifié ? W.S. Biscoe a-t-il eu du génie lorsqu’il a mis en p<strong>la</strong>ce <strong>la</strong> c<strong>la</strong>ssification <strong>de</strong>s connaissances ? N’y-a-tilpas eu <strong>de</strong> p<strong>la</strong>n plus satisfaisant ? Les besoins en matière <strong>de</strong> bibliothéconomie n’ont-ils paschangé ?Transformons nous à notre tour en visionnaire <strong>et</strong> essayons <strong>de</strong> voir si elle sera toujoursadaptée au public d’aujourd’hui <strong>et</strong> particulièrement aux jeunes <strong>de</strong>s établissements sco<strong>la</strong>ires, quiseront les utilisateurs <strong>de</strong>s autres types <strong>de</strong> bibliothèques dans quelques années.


37___________________________________II - APPLICATION ET UTILISATIONDE LA DEWEY DANS UN CDI


382.1 - MISE EN OEUVRE DE LA CLASSIFICATIONDECIMALE DE DEWEY___________________________________________________Alors que paraissent indissociables les concepts <strong>de</strong> bibliothécaire <strong>et</strong> <strong>de</strong> bibliothèque,ceux <strong>de</strong> documentaliste <strong>et</strong> <strong>de</strong> CDI ne sont pas toujours utilisés à bon escient. Les premiersdécoulent d’une logique patrimoniale <strong>et</strong> culturelle. Les CDI rentrent dans une logique <strong>de</strong> service


39<strong>et</strong> le terme documentaliste dans une logique <strong>de</strong> pédagogie 48 . Les fonctions du CDI sont-elles enadéquation <strong>et</strong> proportionnelles avec les missions du documentaliste ? Comment situer <strong>la</strong>c<strong>la</strong>ssification dans ce contexte ?2.1.1 - LES FONCTIONS DU CDILe CDI est à <strong>la</strong> fois un centre <strong>de</strong> documentation où l’on rassemble tous les documentspour le travail <strong>de</strong> recherche <strong>de</strong>s élèves <strong>et</strong> <strong>de</strong>s enseignants, où l’on accomplit c<strong>et</strong>te recherche,mais aussi un centre d’information sur le travail sco<strong>la</strong>ire, sur l’avenir <strong>de</strong>s élèves <strong>et</strong> leurorientation professionnelle.Le Centre possè<strong>de</strong> différents types <strong>de</strong> documents : les documents écrits que sont leslivres, les revues, les périodiques. Ils constituent <strong>la</strong> plus gran<strong>de</strong> partie du fonds, notammentdans les CDI qui n’ont pas été rénovés ou qui n’ont pas bénéficié <strong>de</strong> restructurationsuffisamment importante pour é<strong>la</strong>rgir le type <strong>de</strong>s documents. Le fonds documentaire secompose <strong>de</strong> l’ensemble <strong>de</strong>s supports <strong>et</strong> matériels présents à l’inventaire du CDI <strong>et</strong> disponiblessoit au prêt soit à l’utilisation ou <strong>la</strong> consultation sur p<strong>la</strong>ce. Les supports <strong>et</strong> matériels quicomposent le fonds documentaire ont tous pour fonction <strong>de</strong> favoriser <strong>la</strong> documentation dont <strong>la</strong>racine <strong>la</strong>tine (docere) signifie enseigner.Le fonds bibliothèque-médiathèque comprend au minimum :* <strong>de</strong>s ouvrages <strong>de</strong> références <strong>et</strong> « usuels » : dictionnaires (alphabétiques, synonymiques...)encyclopédies (alphabétiques, thématiques), <strong>de</strong>s at<strong>la</strong>s, <strong>de</strong>s dictionnaires <strong>de</strong> l’événement, <strong>de</strong>sgui<strong>de</strong>s (<strong>de</strong> <strong>la</strong> conjugaison...).* <strong>de</strong>s ouvrages <strong>de</strong> fiction (romans, nouvelles, BD).* <strong>de</strong>s ouvrages spécialisés, en particulier <strong>de</strong>s ouvrages pédagogiques.* <strong>de</strong>s documents administratifs <strong>et</strong> réglementaires (ils sont conservés au CDI ou dans lesservices <strong>de</strong> gestion).* <strong>de</strong>s manuels sco<strong>la</strong>ires, <strong>de</strong>s cahiers-types...Les mêmes ressources que toutes celles précé<strong>de</strong>mment citées sont également présentessur <strong>de</strong>s supports audiovisuels (enregistrement, CD-ROM, vidéodisques, logiciels...) <strong>et</strong>utilisables avec <strong>de</strong>s possibilités techniques diver<strong>ses</strong> (animation <strong>de</strong>s images, interactivité...).Elles sont <strong>de</strong> plus en plus nombreu<strong>ses</strong>. Leur utilisation fait actuellement l’obj<strong>et</strong> d’unecontroverse au sein <strong>de</strong> l’Education Nationale. Dans <strong>la</strong> plupart <strong>de</strong>s CDI, il s’agit <strong>de</strong> documentscopiés <strong>et</strong> recopiés qui n’ont pas, légalement, leur p<strong>la</strong>ce sur les étagères <strong>et</strong> dans les armoires. Or,<strong>de</strong>puis quelques mois, <strong>de</strong>s enquêteurs écument les établissements sco<strong>la</strong>ires <strong>et</strong> plus48Mol<strong>la</strong>rd, Michèle, Le CDI à l’heure du management, ENSSIB, FADBEN, 1996, 159 pages. Page 41.


40particulièrement les CDI à <strong>la</strong> recherche du piratage. Ceci a conduit les responsables académiquesà prendre <strong>de</strong>s mesures comme les actions menées dans l’académie <strong>de</strong> Grenoble. Le Directeur duCRDP <strong>de</strong> Grenoble, conscient <strong>de</strong> ce problème, a adressé un courrier aux chefs d’établissements<strong>de</strong> l’académie 49 .« J’ai l’honneur <strong>de</strong> vous faire parvenir un document établi par le service juridique du CNDP concernantl’utilisation en c<strong>la</strong>sse <strong>de</strong>s oeuvres protégées.Les performances, le nombre croissant <strong>de</strong>s matériels <strong>de</strong> reprographie dans les établissements, les facilitésd’enregistrement <strong>de</strong>s oeuvres diffusées sur les chaînes <strong>de</strong> télévision, font que les enseignants utilisent <strong>de</strong> plus enplus pour leur c<strong>la</strong>sse <strong>de</strong>s oeuvres protégées.Les questions qu’ils se posent, les risques qu’ils encourent ont fait que le service juridique du CNDP a établi ledocument ci-joint qui rappelle les dispositions légis<strong>la</strong>tives. Ce document leur perm<strong>et</strong>tra donc d’utiliser sur <strong>de</strong>sba<strong>ses</strong> régulières les outils pédagogiques nécessaires à leur métier ».Les sanctions encourues sont très sévères. En voici un extrait :« Tout acte <strong>de</strong> représentation ou <strong>de</strong> reproduction, sans l’accord <strong>de</strong>s auteurs ou <strong>de</strong> leurs ayantsdroit, est illicite <strong>et</strong> constitue le délit <strong>de</strong> contrefaçon. Les sanctions encourues sont détaillées dansles mêmes articles : « La contrefaçon en France est punie <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux ans d’emprisonnement <strong>et</strong> <strong>de</strong> 1000 000 F d’amen<strong>de</strong> » sans préjudice d’éventuels dommages <strong>et</strong> intérêts.Peuvent ainsi être engagées aussi bien <strong>la</strong> responsabilité pénale personnelle <strong>de</strong>s agents mis encause (documentalistes, enseignants, chefs d’établissement...) que <strong>la</strong> responsabilité civile <strong>de</strong>sétablissements s(régime particulier <strong>de</strong> <strong>la</strong> responsabilité administrative). » 50 (Annexe 3).Il serait souhaitable d’ach<strong>et</strong>er <strong>de</strong>s cass<strong>et</strong>tes vidéo <strong>et</strong> <strong>de</strong>s logiciels en quantité suffisante ce qui estimpossible au vu <strong>de</strong>s budg<strong>et</strong>s alloués aux établissements sco<strong>la</strong>ires.La conséquence directe <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te pratique est que différentes sources d’information nepeuvent être répertoriées officiellement. Elles ne figurent dans aucun inventaire, ni fichiers,n’entrent dans aucun p<strong>la</strong>n <strong>de</strong> c<strong>la</strong>ssement.Le <strong>de</strong>rnier type <strong>de</strong> documentation est celle apportée par le multimédia. Dès qu’un CDI estinformatisé, tout va très vite, le logiciel documentaire est installé, il va perm<strong>et</strong>tre <strong>de</strong> gérer lefonds. Puis viennent les CD-ROM encyclopédiques <strong>et</strong> spécialisés, ensuite les logicielsdisciplinaires. Si <strong>la</strong> pos<strong>ses</strong>sion <strong>de</strong> l’outil informatique est maintenant considérée commeindispensable dans les CDI, l’accès à Intern<strong>et</strong> est plus controversé. Peut-être parce qu’il est le<strong>de</strong>rnier arrivé sur le marché ? ou encore parce que <strong>de</strong>s documentalistes se trouvent désarmés<strong>de</strong>vant une telle somme d’informations à gérer avec <strong>de</strong>s élèves ?La documentation apportée par le multimédia ne rentre pas dans une logique <strong>de</strong>c<strong>la</strong>ssement traditionnel. Tous ces documents échappent à <strong>la</strong> c<strong>la</strong>ssification <strong>de</strong> Dewey.49L<strong>et</strong>tre <strong>de</strong> P. Gérard, Directeur du DRDP à Mesdames <strong>et</strong> Messieurs les Chefs d’Etablissement du 28.03.96.


41Les documents du CDI procurent aux élèves les éléments <strong>de</strong> travail pour répondre àplusieurs types <strong>de</strong> recherches, qu’elles soient entrepri<strong>ses</strong> individuellement ou bien avec l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong>l’enseignant. Dans le cadre d’un travail <strong>de</strong> groupe, en parallèle avec un cours ou un thème duprogramme, <strong>la</strong> documentation perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> creuser plus à fond une question ou une idée. Le CDIest également l’outil <strong>de</strong> travail autonome <strong>de</strong> l’élève, c’est-à-dire qu’il favorise <strong>la</strong> rechercheindividuelle, <strong>la</strong> lecture personnelle (travail ou loisir). La recherche se fait sur documents papierou informatique.Pour arriver à ces buts il faut <strong>de</strong>s moyens. Ainsi, pour favoriser <strong>la</strong> recherche <strong>et</strong> répondreà un besoin <strong>de</strong> renseignements, le CDI possè<strong>de</strong> un fichier qui est composé, d’un répertoirealphabétique <strong>de</strong>s auteurs, d’un répertoire alphabétique <strong>de</strong>s titres possédés <strong>et</strong> d’un c<strong>la</strong>ssement parmatière ou par thème.Le c<strong>la</strong>ssement par matière est subdivisé en critères <strong>de</strong> recherches. Un critère <strong>de</strong> rechercheest un mot-clé* important qui évoque le ou les suj<strong>et</strong>s traités dans un ouvrage. Ces critèresrenvoient à plusieurs volumes traitant <strong>de</strong> ce suj<strong>et</strong>. Les livres, périodiques, diapositives ouvidéocass<strong>et</strong>tes, sont c<strong>la</strong>ssés <strong>et</strong> répertoriés selon une c<strong>la</strong>ssification précise elle-même regroupéepar grands thèmes. Le catalogue matière équivaut à l’in<strong>de</strong>x <strong>de</strong> <strong>la</strong> collection d’une bibliothèque. Ilénumère par suj<strong>et</strong>s, les ouvrages, les parties d’ouvrage, les étu<strong>de</strong>s ou les oeuvres littéraires quicomposent <strong>la</strong> collection. Les suj<strong>et</strong>s sont c<strong>la</strong>ssés soit par ordre alphabétique <strong>de</strong> mots, il s’agitalors d’un catalogue matière alphabétique (surtout utilisé en Amérique du Nord) ou d’uncatalogue systématique s’ils sont c<strong>la</strong>ssés selon <strong>la</strong> notation d’un système <strong>de</strong> c<strong>la</strong>ssification (utiliséen Europe).Afin <strong>de</strong> pouvoir r<strong>et</strong>rouver les livres <strong>et</strong> articles sur les rayons, il faut i<strong>de</strong>ntifier le suj<strong>et</strong> aumoyen d’une c<strong>la</strong>ssification adaptée au fonds documentaire. Ce c<strong>la</strong>ssement perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> grouper enc<strong>la</strong>s<strong>ses</strong> ou en catégories <strong>de</strong>s obj<strong>et</strong>s aux caractéristiques communes <strong>et</strong> les séparer <strong>de</strong>s obj<strong>et</strong>s nepossédant pas <strong>ses</strong> caractéristiques. La c<strong>la</strong>ssification s’applique aux obj<strong>et</strong>s physiques, auxprocessus, aux actions, aux re<strong>la</strong>tions, aux concepts intellectuels. Une <strong>de</strong>s difficultés <strong>de</strong> c<strong>la</strong>sservient du fait que l’on se trouve face à une gran<strong>de</strong> diversité <strong>de</strong>s connaissances <strong>et</strong> en même tempsà une spécialisation <strong>de</strong> celles-ci. Un fonds <strong>de</strong> livres <strong>et</strong> <strong>de</strong> documents <strong>et</strong> une c<strong>la</strong>ssification nesuffisent pas à constituer un CDI, il faut un documentaliste pour donner une cohérence aufonds, il doit être à <strong>la</strong> fois chef d’orchestre, compositeur <strong>et</strong> interprète.Depuis quelques années, les chefs d’établissement portent un intérêt <strong>de</strong> plus en plusgrand aux CDI. L’un d’eux l’a p<strong>la</strong>cé au coeur du proj<strong>et</strong> pédagogique. Le Livre bleu <strong>de</strong>spersonnels <strong>de</strong> direction 51 lui consacre un chapitre dont voici le sommaire :50 , Point juridique sur l’usage en c<strong>la</strong>sse d’o’euvres protégées,CNDP, Février 1996, 8 pages. Voir Annexe 551Le Livre bleu <strong>de</strong>s personnels <strong>de</strong> direction, CNDP, 1994. Pages 113-117


42Un lieu pour apprendre : le CDISe documenter, c’est apprendre ; apprendre à se documenter,c’est apprendre à apprendre...Pourquoi le CDI ?L’historique <strong>de</strong>s CDILe rôle du CDILe CDI, un espaceLe CDI, un fonds documentaire <strong>et</strong> <strong>de</strong> lectureLe CDI, antenne <strong>de</strong> l’ONISEPLes missions <strong>de</strong>s documentalistes.Vie <strong>et</strong> proj<strong>et</strong> du CDILe CDI <strong>et</strong> les technologies <strong>de</strong> <strong>la</strong> communicationL’informatisationLes technologies audiovisuellesLe réseauSur six parties du chapitre Un lieu pour apprendre : le CDI, un seul est consacré auxdocumentalistes.Les missions <strong>de</strong>s documentalistes ont subi une évolution intéressante. Mieux qu’une évolution,nous avons assisté à une accumu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong>s tâches <strong>et</strong> <strong>de</strong>s compétences.2.1.2 - LES MISSIONS DU DOCUMENTALISTENous avons con<strong>de</strong>nsé dans trois tableaux (pages 46 à 48) le contenu <strong>de</strong>s circu<strong>la</strong>ires <strong>et</strong>discours qui ont régi le fonctionnement <strong>de</strong>s centres <strong>de</strong> documentation <strong>de</strong> 1952 à 1994. Nous


43avons essayé <strong>de</strong> voir comment les textes abordaient l’organisation <strong>de</strong>s centres <strong>de</strong>documentation.La circu<strong>la</strong>ire <strong>de</strong> 1952 traite <strong>de</strong> <strong>la</strong> notion <strong>de</strong> <strong>la</strong> « documentation » qui est alors le point <strong>de</strong>départ <strong>de</strong> <strong>la</strong> réflexion <strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> recherche régi par <strong>de</strong>s outils standards é<strong>la</strong>borés par le CentreNational <strong>de</strong> Documentation Pédagogique (CNDP) <strong>et</strong> <strong>la</strong> Direction <strong>de</strong> l’enseignement du second<strong>de</strong>gré. Elle est utilisée par les enseignants <strong>de</strong>s disciplines comme un moyen. Dix ans plus tard(circu<strong>la</strong>ire du 10.02.1962), c<strong>et</strong>te documentation est localisée dans un service, elle bénéficie d’unemp<strong>la</strong>cement géographique dans l’établissement. La circu<strong>la</strong>ire <strong>de</strong> 1962 s’intéresse à <strong>la</strong> fois auxCDI <strong>et</strong> aux documentalistes bibliothécaires dont elle fixe <strong>la</strong> base <strong>de</strong>s premières missions. Les<strong>de</strong>ux notions sont en p<strong>la</strong>ce. La circu<strong>la</strong>ire <strong>de</strong> 1982 <strong>et</strong> le discours <strong>de</strong> Lionel Jospin <strong>de</strong> 1989 alorsMinistre <strong>de</strong> l’Education Nationale <strong>de</strong> <strong>la</strong> jeunesse <strong>et</strong> <strong>de</strong>s sports, développent une réflexion sur leCDI <strong>et</strong> non sur le documentaliste. Les axes sont différents <strong>de</strong> ceux exprimés jusque là. Ils fontappel à <strong>de</strong>s notions plus générales qui vont dans le sens <strong>de</strong>s « droits <strong>de</strong> l’enfant » : égalité <strong>de</strong>schances, p<strong>la</strong>cer l’élève au centre du processus éducatif, autonomie <strong>de</strong> l’élève. Apparaît dès lorsune scission entre les termes <strong>de</strong> documentaliste <strong>et</strong> CDI. Les documentalistes dénoncentl’amalgame fait entre les <strong>de</strong>ux termes. Dans les établissements sco<strong>la</strong>ires seul le terme CDI estr<strong>et</strong>enu, il pourrait exister dans l’absolu, sans le documentaliste, d’où l’utilisation <strong>de</strong>s contratsemplois solidarité (CES). La circu<strong>la</strong>ire <strong>de</strong> 1986 (Annexe 1 bis) est le premier document quidéfinit très <strong>la</strong>rgement les missions du Documentaliste bibliothécaire, c’est une reconnaissance <strong>de</strong><strong>la</strong> profession. En 1991, le CDI fait partie intégrante <strong>de</strong>s préoccupations <strong>et</strong> <strong>de</strong>s orientations <strong>de</strong>l’Education Nationale. Le P<strong>la</strong>n <strong>de</strong> mo<strong>de</strong>rnisation du service public <strong>de</strong> l’Education Nationales’attache à développer le CDI, le Livre bleu <strong>de</strong>s personnels <strong>de</strong> direction, revendique un «lieupour apprendre à apprendre ». Dès 1977, les principales fonctions du « responsable du CDI »sont précisées ». La circu<strong>la</strong>ire <strong>de</strong> mission <strong>de</strong> 1986 reprend les tâches en les c<strong>la</strong>ssantdifféremment. Le c<strong>la</strong>ssement <strong>de</strong>s tâches subit <strong>de</strong> profonds changements. Les aspects techniques<strong>de</strong> <strong>la</strong> profession sont c<strong>la</strong>ssées en 4e <strong>et</strong> <strong>de</strong>rnière position alors que le rôle pédagogique passe enpremière position. Les re<strong>la</strong>tions avec l’extérieur, l’ouverture <strong>de</strong> l’établissement gar<strong>de</strong>nt unep<strong>la</strong>ce centrale dans l’activité <strong>de</strong>s documentalistes.ORDRE Circu<strong>la</strong>ire <strong>de</strong> 1977 Circu<strong>la</strong>ire <strong>de</strong> 19861 Aspect technique Initiation <strong>et</strong> formation à <strong>la</strong> recherchedocumentaire2 Accueil Activités pédagogiques3 Re<strong>la</strong>tions extérieures Ouverture4 loisirs Ressource multi média5 Information sco<strong>la</strong>ire <strong>et</strong> professionnelle6 Animation pédagogique


44Avec <strong>la</strong> création du CAPES <strong>de</strong> Documentation, le documentaliste est avant tout unenseignant (décr<strong>et</strong> du 19.05.1989). C<strong>et</strong>te reconnaissance d’une profession est allée <strong>de</strong> pair avecune forte imp<strong>la</strong>ntation <strong>de</strong>s CDI dans les établissements sco<strong>la</strong>ires.


45Dates <strong>et</strong> types<strong>de</strong> textesCircu<strong>la</strong>ire13.10.1952Circu<strong>la</strong>ire10.02.1962Circu<strong>la</strong>ire 77.07017.02.1977Titre du texteRôle <strong>de</strong> <strong>la</strong> documentation dansl’enseignement du second <strong>de</strong>gréInstruction générale concernant leservice <strong>de</strong> documentation <strong>de</strong>sétablissements d’enseignementFonctions <strong>de</strong>s responsables <strong>de</strong>CDI <strong>de</strong>s établissementsd’enseignement du 2nd <strong>de</strong>gréSuj<strong>et</strong> traité Notion : La documentation Lieur : Le service <strong>de</strong> documentation CDI <strong>et</strong> documentaliste-bibliothécaireArgumentation- P<strong>la</strong>ce <strong>de</strong> <strong>la</strong> documentation dans toutesles disciplines- Documentation dispensée par lesenseignants <strong>de</strong>s disciplines- Les outils sont établis parle CNDP <strong>et</strong><strong>la</strong> Direction <strong>de</strong> l’enseignement du 2nd<strong>de</strong>gré- Documentation, point <strong>de</strong> départ <strong>de</strong> <strong>la</strong>réflexion <strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> recherche- Définition du service <strong>de</strong> documentation<strong>et</strong> <strong>de</strong>s règles d’instal<strong>la</strong>tion- Précise <strong>la</strong> documentation pédagogiquenécessaire- Situe le responsable du service- Gui<strong>de</strong> pratique- Aspects techniques- Accueil <strong>et</strong> information- Re<strong>la</strong>tions extérieures- Loisirs- Information sco<strong>la</strong>ire <strong>et</strong>professionnelle- Animation pédagogiqueTypes <strong>de</strong>textesCircu<strong>la</strong>ire 82.23002.06.1982Circu<strong>la</strong>ire <strong>de</strong> mission13.03.1986Discours19.05.1989


46DatesTitre du texte Objectifs pour <strong>la</strong> vie sco<strong>la</strong>iredans les collègesMissions <strong>de</strong>s personnels exerçantdans les CDIDiscours du Ministre d’Etat,[Lionel Jospin] Ministre <strong>de</strong>l’EducationNationale <strong>de</strong> <strong>la</strong> jeunesse <strong>et</strong> <strong>de</strong>ssports prononcé au congrès <strong>de</strong><strong>la</strong> FADBENSuj<strong>et</strong> traité CDI Documentaliste-bibliothécaire CDIArgumentation- Autonomie <strong>de</strong> l’élève- Initiation méthodique <strong>de</strong>s 6e auxtechniques documentaires- Formation documentaire ONISEP 5e- Le documentaliste bibliothécaire (DB)assure une initiation <strong>et</strong> une formation <strong>de</strong>sélèves à <strong>la</strong> recherche documentaire.- L’action du DB est toujours étroitementliée à l’activité pédagogique <strong>de</strong>l’établissement- Le DB participe à l’ouverture <strong>de</strong>l’établissement- Le DB est responsable du centre <strong>de</strong>ressources documentaires multimédia.- Accroître l’égalité <strong>de</strong>s chances.- Acquisition <strong>de</strong> mécanismes <strong>de</strong> lecture- Rassemblement <strong>de</strong> ressourcespédagogiques <strong>de</strong> l’établissement- P<strong>la</strong>cer l’élève au centre du processuséducatif- Livrer à l’élève <strong>la</strong> technologie dutravail intellectuel- Ai<strong>de</strong> méthodologique- Approche <strong>de</strong>s technologies nouvellesTypes <strong>de</strong>textesDatesNote10.04.1991Livre bleu <strong>de</strong>s personnels <strong>de</strong> direction1994


47Titre du texte Développer les CDI(extrait du p<strong>la</strong>n <strong>de</strong> mo<strong>de</strong>rnisation du service public<strong>de</strong> l’Education Nationale)Un lieu pour apprendre à apprendre : le CDISuj<strong>et</strong> traité CDI CDI <strong>et</strong> DocumentalisteArgumentation- Accroître l’égalité <strong>de</strong>s chances- Apprentissage <strong>de</strong> <strong>la</strong> responsabilité- Favoriser l’ouverture <strong>de</strong> l’établissement sur le mon<strong>de</strong>extérieur- P<strong>la</strong>cer l’élève au centre du processus éducatif- Entraînement à l’autodocumentation- Elément moteur dans <strong>la</strong> lutte contre l’échec sco<strong>la</strong>ire- Ecole <strong>de</strong> responsabilité <strong>et</strong> d’autonomie- Gestion du fonds <strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> bibliothèque- Faire connaître les ressources <strong>de</strong> ce fonds- Participe à l’action pédagogique- Vecteur <strong>de</strong> l’information interne <strong>et</strong> l’un <strong>de</strong>s principaux acteurs<strong>de</strong> l’ouverture <strong>de</strong> l’établissement sur l’extérieur


482.1.3 - LA PLACE DE LA CLASSIFICATION ET DEL’INITIATIONAU LANGAGE DOCUMENTAIREL’initiation documentaire est c<strong>la</strong>irement définie officiellement dans <strong>la</strong>circu<strong>la</strong>ire <strong>de</strong> 1982 - RLR - Circu<strong>la</strong>ire n° 82.23O du O2.O6.82Autonomie <strong>de</strong> l’élève au CDI : par les conditions <strong>et</strong> les moments <strong>de</strong> travail qu’il offre, travailindividuel ou travail d’équipe, le CDI répond au besoin d’autonomie <strong>de</strong> l’adolescent <strong>et</strong> lui donnel’occasion d’être responsable (<strong>de</strong> lui même ou d’un groupe) <strong>et</strong> d’agir (recherche <strong>et</strong> mise enoeuvre). C<strong>et</strong>te éducation <strong>de</strong> l’autonomie suppose une action suivie <strong>de</strong> <strong>la</strong> Sixième à <strong>la</strong> Troisième,concertée entre le principal, le documentaliste <strong>et</strong> les professeurs.Elle <strong>de</strong>vrait trouver sa première expression, dans <strong>la</strong> mesure où c’est possible, dans une initiationméthodique <strong>de</strong>s élèves <strong>de</strong> Sixième aux techniques é<strong>la</strong>borés, à raison d’une heure ou d’une <strong>de</strong>miheurepar semaine ou par quinzaine, ou selon les possibilités offertes par l’aménagement dutemps sco<strong>la</strong>ire, en fonction du nombre <strong>de</strong> c<strong>la</strong>s<strong>ses</strong> <strong>de</strong> Sixième <strong>et</strong> <strong>de</strong>s possibilités qu’offrent leslocaux. C<strong>et</strong>te action s’intégrera au travail habituel du documentaliste.Pour être méthodique, c<strong>et</strong> apprentissage, reposant sur une col<strong>la</strong>boration documentalisteprofesseur,<strong>de</strong>vrait figurer à l’emploi du temps <strong>de</strong>s élèves <strong>de</strong> Sixième avec séances <strong>de</strong> formationcomplémentaire ou <strong>de</strong> rappel dans les c<strong>la</strong>s<strong>ses</strong> suivantes.L’objectif à atteindre est simple : que l’élève soit pleinement autonome au CDI donc capable <strong>de</strong>travailler seul, dès <strong>la</strong> fin <strong>de</strong> <strong>la</strong> Cinquième, si ce n’est dès <strong>la</strong> fin <strong>de</strong> <strong>la</strong> Sixième.L’initiation <strong>de</strong>s élèves <strong>et</strong> <strong>de</strong>s enseignants au <strong>la</strong>ngage documentaire fait partie d’un <strong>de</strong>srôles du documentaliste que <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>ire <strong>de</strong> mission du 13.03.1986 précise très c<strong>la</strong>irement :« Il [le documentaliste] organise, au début <strong>de</strong> chaque année sco<strong>la</strong>ire, une présentation ducentre <strong>de</strong> nature à instaurer entre les professeurs, les élèves <strong>et</strong> lui-même, un dialogue permanentsur les ressources disponibles, les modalités <strong>de</strong> leur c<strong>la</strong>ssement <strong>et</strong> les métho<strong>de</strong>s <strong>de</strong> recherchedocumentaire ».Elle affirme également l’importance <strong>de</strong> règles <strong>de</strong> c<strong>la</strong>ssification :« Il assure <strong>la</strong> responsabilité du fonds documentaire, <strong>de</strong> son enrichissement, <strong>de</strong> sonorganisation, <strong>de</strong> son c<strong>la</strong>ssement <strong>et</strong> <strong>de</strong> son exploitation en faisant appel aux normes <strong>et</strong> auxtechniques répertoriées <strong>de</strong> documentation, qu’il s’agisse <strong>de</strong> livres, <strong>de</strong> documents, <strong>de</strong>photographies, <strong>de</strong> diapositives, <strong>de</strong> films ou <strong>de</strong> ban<strong>de</strong>s sonores ».Les instances officielles se prononcent aussi sur les différents c<strong>la</strong>ssements que lesutilisateurs peuvent adopter afin <strong>de</strong> maintenir une cohérence. Elles ont amorcé un changement <strong>de</strong>politique. Les bibliothèques universitaires, régies jusqu’alors par les instructions ministériellesdu 20.06.1962 qui préconisaient l’usage <strong>de</strong> <strong>la</strong> CDU, ont dû abandonner celle-ci, en vertu <strong>de</strong> <strong>la</strong>


49circu<strong>la</strong>ire du 22.07.1988 52 , au profit soit <strong>de</strong> <strong>la</strong> c<strong>la</strong>ssification Dewey « très simplifiée » soit <strong>de</strong><strong>la</strong> c<strong>la</strong>ssification <strong>de</strong> <strong>la</strong> Bibliothèque du congrès (LCC). Il s’agissait <strong>de</strong> « Recommandationsconcernant le traitement <strong>de</strong>s documents acquis <strong>et</strong> leur mise à <strong>la</strong> disposition <strong>de</strong>s lecteurs »adressées aux bibliothèques universitaires <strong>et</strong> interuniversitaires ainsi qu’aux services <strong>de</strong>documentation.Les directions <strong>de</strong>s collèges <strong>et</strong> <strong>de</strong>s lycées, après avoir institué le monopole <strong>de</strong> <strong>la</strong> CDUdans les CDI, donnent leur préférence pour <strong>la</strong> c<strong>la</strong>ssification Dewey. D’où le souci dudocumentaliste <strong>de</strong> c<strong>la</strong>sser <strong>et</strong> ranger les documents le plus scrupuleusement possible en tenantcompte du contexte, <strong>de</strong>s utilisateurs, du contenu, <strong>de</strong>s perspectives futuristes <strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> mise à jour<strong>de</strong>s connaissances. Les professionnels doivent apprendre aux élèves à tirer le meilleur parti d’uncentre <strong>de</strong> documentation <strong>et</strong> d’information. Ce<strong>la</strong> se fera grâce une initiation au catalogage <strong>et</strong> à sapratique mais aussi grâce à l’analyse afin que l’utilisateur acquiert un comportement intelligent <strong>et</strong>rationnel. La documentation n’est pas seulement un outil, <strong>la</strong> démarche documentaire est unemétho<strong>de</strong>. Elle ai<strong>de</strong>ra l’élève à surmonter, au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> sa sco<strong>la</strong>rité, tous les problèmesd’information qui se posent aux adultes.2.1.4 - Les représentations du CDINous allons voir si <strong>la</strong> CDD est adaptée aux nouvelles conceptions <strong>de</strong> <strong>la</strong> documentation <strong>et</strong><strong>de</strong>s documentalistes. Pour ce<strong>la</strong>, nous nous sommes servis <strong>de</strong>s représentations du CDI enutilisant plusieurs outils.* Tout d’abord une enquête nationale réalisée en 1994 auprès <strong>de</strong>s documentalistes <strong>de</strong>CDI <strong>de</strong> 900 établissements (collèges <strong>et</strong> lycées) par le ministère <strong>de</strong> l’Education Nationale afin <strong>de</strong>dresser un panorama <strong>de</strong>s pratiques <strong>de</strong>s documentalistes. Définir les représentations que se fontles documentalistes <strong>de</strong> leur métier. Recueillir les attentes <strong>de</strong>s documentalistes <strong>et</strong> <strong>de</strong>s utilisateurs.Repérer l’état matériel <strong>et</strong> le fonctionnement <strong>de</strong>s CDI (Annexe 4).794 documentalistes issus <strong>de</strong> 750 établissements ont répondu, 502 proviennent <strong>de</strong>collèges, 170 <strong>de</strong> lycées d’enseignement général <strong>et</strong> technologique <strong>et</strong> 122 <strong>de</strong> lycéesprofessionnels. Les documentalistes sont <strong>de</strong>s femmes à 80 %. Sur 90 % <strong>de</strong> personnes ayantrépondu avoir suivi une formation générale initiale <strong>de</strong> niveau supérieur sanctionnée par undiplôme, presque <strong>la</strong> moitié dispose d’une licence, 37 % une maîtrise. La discipline d’origine estpour 32 % <strong>de</strong>s documentalistes en l<strong>et</strong>tres, linguistique ou philosophie, pour 25 % en histoiregéographie <strong>et</strong> 22 % en <strong>la</strong>ngues étrangères. Les autres disciplines, notamment scientifiques sonttrès rarement représentées (il n’y a pas d’option scientifique au CAPES <strong>de</strong> documentation)..Plus <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux tiers <strong>de</strong>s personnes interrogées déc<strong>la</strong>rent ne pas avoir <strong>de</strong> formation professionnelle52L<strong>et</strong>tre du Ministère <strong>de</strong> l’Education Nationale, <strong>de</strong> <strong>la</strong> jeunesse <strong>et</strong> <strong>de</strong>s sports en date du 22.07.1988 à Mesdames <strong>et</strong>Messieurs les Prési<strong>de</strong>nts d’Université


50sanctionnée par un diplôme. Si peu <strong>de</strong> documentalistes ne poursuivent pas d’étu<strong>de</strong>s supérieures,82 % fréquentent assidûment les colloques ou les conférences professionnelles, 47 %participent activement à <strong>de</strong>s associations professionnelles ou <strong>de</strong>s syndicats. Neufdocumentalistes sur dix ont exercé d’autres fonctions à l’intérieur <strong>de</strong> l’Education Nationale leplus souvent comme professeur du second <strong>de</strong>gré.* Ensuite, une enquête sur les pratiques du CDI réalisée au collège <strong>de</strong> <strong>la</strong> Lombardière en1994 auprès <strong>de</strong>s 391 élèves <strong>de</strong>s c<strong>la</strong>s<strong>ses</strong> <strong>de</strong> 6e à 3e. C<strong>et</strong> échantillon représente 97,75 % <strong>de</strong>sélèves. Il s’agissait d’un questionnaire fermé (Annexe 5). Le sondage a porté sur 203 filles <strong>et</strong>188 garçons répartis comme suit.Ages 1 1 1 2 1 3 1 4 1 5 1 6 TOTALC<strong>la</strong>s<strong>ses</strong>6 46 39 15 1 1 0 1025 1 38 49 17 0 0 1054 0 1 30 50 7 1 893 0 0 1 49 39 6 95TOTAL 47 78 95 117 47 7 391* Enfin les nouveaux programmes <strong>de</strong> 6e applicables à <strong>la</strong> rentrée sco<strong>la</strong>ire 1996 danstoutes les disciplines. La réflexion sur les programmes a été mise en oeuvre par <strong>de</strong>s groupestechniques disciplinaires. Le travail <strong>de</strong> ces groupes était guidé par <strong>de</strong>s principes formulés dans« le nouveau contrat pour l’école » <strong>et</strong> définis par le conseil national <strong>de</strong>s programmes en 1994.Ils ont été publiés en 1996 par le Ministère <strong>de</strong> l’Education Nationale <strong>de</strong> l’EnseignementSupérieur <strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> Recherche (Direction <strong>de</strong>s lycées <strong>et</strong> collèges). Dans un premier temps, leministère a <strong>de</strong>mandé aux groupes disciplinaires <strong>et</strong> aux documentalistes <strong>de</strong>s établissementssco<strong>la</strong>ires <strong>de</strong> donner les principales orientations <strong>de</strong>s programmes <strong>de</strong> 6e. C<strong>et</strong>te mise au point <strong>de</strong>snouveaux programmes <strong>de</strong> 6e a permis <strong>de</strong> c<strong>la</strong>rifier les objectifs, <strong>de</strong> recentrer les contenusd’enseignement sur l’essentiel, <strong>de</strong> renforcer les cohérences entre les disciplines. Les synthè<strong>ses</strong>académiques <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te consultation ont permis d’é<strong>la</strong>borer une nouvelle version <strong>de</strong>s programmes.Au collège <strong>de</strong> <strong>la</strong> Lombardière, chaque discipline a envoyé sa copie. Quant au documentaliste, i<strong>la</strong> établi en col<strong>la</strong>boration avec les groupes disciplinaires, un recensement <strong>de</strong>s attentes <strong>de</strong>sprofesseurs envers le CDI, le rôle du documentaliste <strong>et</strong> le contenu <strong>de</strong> <strong>ses</strong> tâches. Ces diverséléments sont réunis dans le tableau ci-après.


51GRILLE DE TRAVAIL ELABOREE PAR LA DOCUMENTALISTE,EN COLLABORATION AVEC LES GROUPES DISCIPLINAIRESFRANCAIS SCIENCES ANGLAIS HISTOIRE ARTS MATHEPSNATURELLESGEOGRAPHIEPLASTIQUESLECTURECulture Géné. X X XTextes Fonda. X XSpécialisée X X X XINITIATIONOuvra. doc. XManuels scol. XDictionnaires XRECHERCHESpécialisée X XTRAVAILIndividuel X X X X X XGroupe X X X X X XSUPPORTSDossiers X X XAffiches X XFichiers X X X XTableaux X X XMULTIME. X X X X X XEXPOS X X X X X XBESOINS Dic. <strong>de</strong>soeuvresCD ROMHis. artisti.Textes fondam.Banques <strong>de</strong>donnéesOuvr. spécial.Ouvrages<strong>de</strong>civilisationBanques <strong>de</strong>donnéesOuvr. spécial.Ouv. histoire<strong>de</strong> l’artCD ROMLe LouvreOuvrage surle sport <strong>et</strong> lessportifsOuvr. <strong>de</strong>biologieSéries d’ouvra.Textesvulgaris.LIAISONSINTERDISCIPLINESF/ His. GéoF/ Arts p<strong>la</strong>sti.Sc/ Arts p<strong>la</strong>s. HG/ Arts p<strong>la</strong>s. AP/ SciencesAP/ FrançaisAP/ His. GéoEPS/ Sc. Nat.18 professeurs ont répondu à l’enquête concernant le CDI répartis comme suit :Sciences naturelles : 2 - Histoire géographie : 2 - Mathématiques : 3 - Dessin : 1 - Langues : 3 - Français : 5 -EPS : 2. Toutes les disciplines étaient représentées.Une association <strong>de</strong> spécialistes a proposé un texte à <strong>la</strong> direction <strong>de</strong>s lycées <strong>et</strong> collèges(DLC) qui fut publié au Bull<strong>et</strong>in Officiel (BO) n° 6 du 30.03.1995, en annexe du compte rendu<strong>de</strong> <strong>la</strong> consultation nationale <strong>de</strong>s programmes <strong>de</strong> 6e.« APPRENDRE AU CDI


52En c<strong>la</strong>sse <strong>de</strong> 6e, les élèves sont initiés, en liaison avec le CDI à une démarche construite<strong>de</strong> recherche d’information en les amenant :- à se repérer dans un système d’information ;- à i<strong>de</strong>ntifier <strong>et</strong> comparer les sources <strong>et</strong> les supports (papier, support informatique...) ;- à définir un objectif simple <strong>de</strong> recherche en fonction du produit à réaliser <strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>ses</strong>connaissances préa<strong>la</strong>bles ;- à organiser sa recherche ;- à consulter <strong>et</strong> interroger une banque <strong>de</strong> données quel que soit le type d’interrogation (par motsclés,par menus, par navigation) ;- à sélectionner <strong>et</strong> exploiter une information simple ;- à communiquer sa recherche <strong>de</strong> manière adaptée à <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> du public ;D’autre part, c<strong>et</strong>te démarche <strong>de</strong> construction du savoir par l’élève dans un lieu ouvertnécessite <strong>la</strong> prise en compte par l’équipe pédagogique d’apprentissages sociaux :- travail en groupe ;- respect <strong>de</strong> règles <strong>de</strong> vie communes ;- responsabilisation vis-à-vis du lieu <strong>et</strong> <strong>de</strong>s ressources.Ces apprentissages seront réinvestis, approfondis <strong>et</strong> diversifiés durant les autre années<strong>de</strong> collège à <strong>de</strong>s <strong>de</strong>grés d’exigence <strong>et</strong> <strong>de</strong> difficultés progressifs. A c<strong>et</strong>te fin, il revient à l’équipepédagogique <strong>de</strong> définir, par niveau, les types <strong>de</strong> production documentaire, disciplinaire ou non,qui lui semblent les mieux adaptés. »L’annexe 6 comprend le texte intégral proposé à <strong>la</strong> DLC <strong>et</strong> le texte effectivement publié auBull<strong>et</strong>in Officiel.Il ressort <strong>de</strong> ces différentes sources plusieurs points importants.Tout d’abord, le CDI est un lieu <strong>de</strong> travail <strong>et</strong> <strong>de</strong> ressources . Il est trèsfréquenté par les élèves en collège ou en lycée. Les enseignants (86,9 % en l<strong>et</strong>tres <strong>et</strong> 70,8 % enhistoire géographie représentent <strong>la</strong> moitié <strong>de</strong> ceux qui utilisent le CDI) les conseillersd’orientation <strong>et</strong> les surveil<strong>la</strong>nts y viennent parfois ou même souvent 53 . Le CDI <strong>de</strong> <strong>la</strong>Lombardière a une capacité <strong>de</strong> 25 élèves, il voit passer environ 700 à 800 élèves par semaine 54 .Pourquoi les élèves viennent-ils au CDI ? 63 % pour faire un travail <strong>de</strong> recherche donnépar un enseignant, 76.21 % pour l’enquête locale. 85 % viennent lire <strong>de</strong>s revues, 83 % <strong>de</strong>sban<strong>de</strong>s <strong>de</strong>ssinées, seulement 54 % <strong>de</strong>s romans. 58 % veulent r<strong>et</strong>rouver un lieu calme <strong>et</strong>convivial (enquête nationale), 29 % veulent y écouter <strong>de</strong> <strong>la</strong> musique ou ne rien faire. Le tableauci-<strong>de</strong>ssous perm<strong>et</strong> d’affiner l’étu<strong>de</strong>.53Enquête nationale.54Enquête locale.


53« Qu’aimeraient faire les élèves dans un CDI idéal ? »ActivitésTrava.Anima. Tra. Etu<strong>de</strong> Lecture Ecou. Avec Rien Autre TOTALC<strong>la</strong>s<strong>ses</strong>Docum.Musi. Prof.6 4 31 3 23 20 4 8 9 1025 9 33 9 25 15 13 0 1 1054 10 4 1 27 29 8 7 3 893 11 9 9 22 31 8 4 1 95TOTAL 34 77 22 97 95 33 19 14 391Les élèves <strong>de</strong> 4e <strong>et</strong> 3e considèrent le CDI comme un lieu <strong>de</strong> détente <strong>et</strong> les élèves <strong>de</strong> 6e,5e viennent pour faire du travail documentaire. De même que le CDI est souvent fréquenté parles enseignants <strong>de</strong>s disciplines littéraires, les élèves utilisent à 56 % les documents <strong>de</strong> l<strong>et</strong>tres <strong>et</strong>77,49 % ceux d’histoire géographie. L’EPS 1.27 %, <strong>la</strong> technologie 6.13 % <strong>et</strong> <strong>la</strong> physique8.43 % arrivent en fin <strong>de</strong> peloton. Quant à <strong>la</strong> musique 50.38 % <strong>et</strong> les <strong>la</strong>ngues 40.92 %, elles separtagent le milieu du tableau.Le CDI revendique l’interdisciplinaritéLes nouveaux programmes <strong>de</strong> 6e intègrent le CDI non comme une discipline mais autravers <strong>de</strong>s autres disciplines.L’éducation civique le présente comme un espace, un lieu géographique dansl’établissement « un lieu d’information <strong>et</strong> <strong>de</strong> formation : le CDI » 55 . Le français <strong>et</strong> <strong>la</strong>technologie le mentionne comme un outil pour <strong>la</strong> recherche d’information à l’extérieur ou dansl’établissement 56 . Les arts p<strong>la</strong>stiques, les <strong>la</strong>ngues étrangères <strong>et</strong> les mathématiques ne font pasétat du CDI, alors que les math se revendiquent comme « une discipline d’expression » <strong>et</strong>préconisent « l’usage <strong>la</strong>rgement répandu <strong>de</strong>s moyens actuels <strong>de</strong> traitement <strong>de</strong> l’information <strong>et</strong> <strong>de</strong>communication exige une bonne maîtrise <strong>de</strong> ces formes variées d’expression » 57 . Les artsp<strong>la</strong>stiques <strong>et</strong> les <strong>la</strong>ngues vivantes étrangères m<strong>et</strong>tent l’accent sur les technologies nouvelles <strong>et</strong> <strong>la</strong>connaissance d’autres cultures 58 .Les sciences <strong>de</strong> <strong>la</strong> vie <strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> terre s’intéressent à « <strong>la</strong> formation aux métho<strong>de</strong>s » afin <strong>de</strong>« savoir s’informer, raisonner, réaliser, communiquer » 59 . L’utilisation du CDI n’est pas citée.Seuls les enseignants <strong>de</strong> français <strong>et</strong> d’histoire-géographie <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt explicitement unecoopération étroite entre enseignants <strong>et</strong> documentalistes <strong>et</strong> préconisent l’utilisation du CDI. Ils55Ministère <strong>de</strong> l’Education Nationale, <strong>de</strong> l’Enseignement Supérieur <strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> Recherche Direction <strong>de</strong>s lycées <strong>et</strong>collèges, Programmes <strong>de</strong>6e, 1996, 192 pages. Page 59.56Op. Cit., Programmes <strong>de</strong> 6e, pages 12 <strong>et</strong> 84.57Op. Cit., Programmes <strong>de</strong> 6e, 1996, page 24.58Op. Cit., Programmes <strong>de</strong> 6e, 1996, pages 95 <strong>et</strong> 113.


54reconnaissent le rôle pédagogique du documentaliste. « Le CDI est un partenaire privilégié »,« L’élève doit acquérir <strong>la</strong> pratique courante <strong>de</strong>s ouvrages documentaires, <strong>de</strong>s manuels <strong>et</strong>dictionnaires... dans toute <strong>la</strong> mesure du possible, c<strong>et</strong>te pratique sera développée en col<strong>la</strong>borationavec les documentalistes » 60 .L’interdisciplinarité est souvent revendiquée. Ce tableau rassemble les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong>senseignants du collège <strong>de</strong> <strong>la</strong> Lombardière parallèlement aux textes <strong>de</strong>s programmes <strong>de</strong> 6e.Coopération entre disciplinesInterdisciplinarité Collège <strong>de</strong> <strong>la</strong> Lombardière 61 Programmes <strong>de</strong> 6eFrançaisSciences <strong>de</strong> <strong>la</strong> Vie<strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> TerreHistoireGégographieArtsP<strong>la</strong>stiquesHistoire géographieArts p<strong>la</strong>stiquesCDIArts p<strong>la</strong>stiquesArts p<strong>la</strong>stiquesSciences <strong>de</strong> <strong>la</strong> vie <strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> terreFrançaisHistoire géographieTechnologieTechnologieFrançaisMathématiquesGéographieFrançaisSciences <strong>de</strong> <strong>la</strong> vie <strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> terreEducation civiqueEducation musicaleInterdisciplinarité Collège <strong>de</strong> <strong>la</strong> Lombardière Programmes <strong>de</strong> 6eEPSEducationCiviqueSciences <strong>de</strong> <strong>la</strong> vie <strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> terreHistoireSciences <strong>de</strong> <strong>la</strong> vie <strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> terreMathématiquesEducation physiqueEducation musicaleLe troisième point important qui ressort <strong>de</strong> ces documents est le rôle que doit jouer<strong>la</strong> documentaliste au CDI ?Le rôle du documentaliste au CDI 62Rôles Conseils Animation Surveil<strong>la</strong>n Conseils Autres TOTAL59Op. Cit., Programmes <strong>de</strong> 6e, 1996, page 69.60Op. Cit., Programmes <strong>de</strong> 6e, 1996, pages16 <strong>et</strong> 45.61Document <strong>de</strong> travail <strong>de</strong> 1995 du collège <strong>de</strong> <strong>la</strong> Lombardière.62Enquête locale


55C<strong>la</strong>s<strong>ses</strong> <strong>de</strong>lecture. <strong>de</strong>travail6 23 9 9 59 2 1025 26 20 12 46 1 1054 33 28 6 21 1 893 30 17 8 35 5 95TOTAL 112 74 35 161 9 391Les chiffres correspon<strong>de</strong>nt au nombre d’élèves56,2 % <strong>de</strong>s élèves <strong>de</strong> 4e-3e réc<strong>la</strong>ment <strong>de</strong>s conseils sur les lectures, <strong>et</strong> 65,2 % <strong>de</strong>s élèves<strong>de</strong> 6e-5e, <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>s conseils <strong>de</strong> travail.Le CDI apparaît comme un lieu <strong>de</strong> recherche, <strong>de</strong> travail documentaire <strong>et</strong> <strong>de</strong> lecture eninterdisciplinarité. Le personnel est qualifié, d’un bon niveau <strong>de</strong> culture générale. Lesutilisateurs, enseignants <strong>et</strong> élèves sont conscients <strong>de</strong> l’utilité <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’utilisation du CDI <strong>et</strong> dudocumentaliste. Les utilisateurs s’attachent plus à <strong>de</strong>s concepts qu’aux outils nécessaires pourles traiter. La base du travail au CDI est un bon fichier, construit grâce à une c<strong>la</strong>ssificationtraditionnelle, donc pourquoi pas <strong>la</strong> CDD ?Chaque élève doit être capable <strong>de</strong> diversifier <strong>ses</strong> sources d’information en fonction dusuj<strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> recherche mais aussi <strong>de</strong> l’évolution <strong>de</strong> son propre savoir. Les leçons ne pourraientellespas faire l’obj<strong>et</strong> <strong>de</strong> recherches systématiques dans d’autres sources d’informations quecelles du cours <strong>et</strong> du manuel ? L’enseignant pourrait vérifier si le réinvestissement s’opère <strong>et</strong>l’élève trouverait <strong>de</strong>s documents plus adaptés à sa <strong>de</strong>man<strong>de</strong>, mobiliserait <strong>ses</strong> connaissancesextra-sco<strong>la</strong>ires, redonnerait du sens à son savoir sco<strong>la</strong>ire. Former <strong>de</strong>s élèves à l’information, cen’est pas simplement développer chez eux <strong>de</strong>s habil<strong>et</strong>és documentaires, c’est leur perm<strong>et</strong>tre <strong>de</strong>les utiliser en fonction du savoir à construire, <strong>de</strong>s besoins d’un individu ou du groupe qui mène<strong>la</strong> recherche : repérer qu’on a besoin d’un dictionnaire, d’un thesaurus, d’un at<strong>la</strong>s, <strong>de</strong> journauxou d’encyclopédies, que l’on doit confronter plusieurs textes, choisir un document plutôt qu’unautre, suppose une conceptualisation <strong>de</strong>s démarches à acquérir. L’explosion <strong>de</strong> l’informationscientifique <strong>et</strong> technique, l’omniprésence <strong>de</strong>s médias, le développement <strong>de</strong> l’informatique <strong>et</strong> <strong>de</strong>stechnologies nouvelles n’imposent-elles pas que les futurs citoyens reçoivent une cultureinformationnelle ? D’où l’établissement <strong>de</strong> programmes <strong>et</strong> référentiels disciplinaires <strong>et</strong>documentaires réalisés en col<strong>la</strong>boration professeurs documentalistes.


562.2 - DESCRIPTION DU FONDS DU CDI ET UTILISATION DELA DEWEY___________________________________________________________________________Nous allons à <strong>la</strong> fois décrire le fonds du CDI <strong>et</strong> parallèlement indiquer dans quellesdivisions <strong>la</strong> CDD p<strong>la</strong>cerait ces ouvrages <strong>et</strong> quelles cotations elle leur attribuerait. Nouspréciserons si effectivement <strong>la</strong> cotation CDD est adoptée au CDI, <strong>et</strong> si elle ne l’est pas, lesraisons qui ont conduit à ce choix.2.2.1 - Les ouvrages <strong>de</strong> fictionIls sont plus connus sous <strong>la</strong> dénomination romans. Ce sont <strong>de</strong>s ouvragescontinuellement renouvelés. En eff<strong>et</strong>, ils doivent satisfaire les goûts fluctuants <strong>et</strong> évolutifs <strong>de</strong>sélèves en ce qui concerne leur contenu <strong>et</strong> à leur présentation (aspect physique du livre). Ils sontempruntés par les élèves qui les lisent à l’intérieur ou hors du CDI, d’où une usure très rapi<strong>de</strong><strong>de</strong> ceux-ci. Ils sont qualifiés « d’ouvrages <strong>de</strong> détente ».C<strong>la</strong>ssement alphabétique* Par auteurOn distingue plusieurs types <strong>de</strong> livres :Les romans signalés avec un RLes contes avec un CLa poésie avec un PLe théâtre avec un T.ainsi que les trois premières l<strong>et</strong>tres <strong>de</strong> l’auteur,CELINE : CEL<strong>et</strong> <strong>la</strong> première l<strong>et</strong>tre du titre,Voyage au bout <strong>de</strong> <strong>la</strong> nuit : VCe fonds est alimenté par les documentalistes qui ont pris les avis <strong>de</strong>s professeurs <strong>et</strong> <strong>de</strong>sélèves. Il est très facile d’accès. Il perm<strong>et</strong> aux élèves <strong>de</strong> trouver un ouvrage très vite sans passerpar le catalogue alphabétique titres ou auteurs. La signalétique peut être complétée par <strong>de</strong>spastilles <strong>de</strong> couleurs que l’on appose au dos du livre pour déterminer le genre du livre : sciencefiction, aventure, policier... ou l’âge du lecteur. Les livres <strong>de</strong> poche sont majoritaires car leurcoût est peu élevé ce qui perm<strong>et</strong> d’ach<strong>et</strong>er plus <strong>de</strong> livres.


57* Par pays- Les romans sont c<strong>la</strong>ssés par pays avec <strong>de</strong>s l<strong>et</strong>tres.Ex. : Ra, romans ang<strong>la</strong>is, Ram, romans américains.- Les romans français <strong>et</strong> étrangers sont c<strong>la</strong>ssés sur le même rayon par ordre alphabétiqued’auteurs. Ceci perm<strong>et</strong> aux lecteurs <strong>de</strong> découvrir <strong>la</strong> littérature étrangère qu’ils n’auraient peutêtre pas consultée si elle avait été c<strong>la</strong>ssée séparément.C<strong>la</strong>ssement CDD : 800* Par pays d’origineAvec <strong>la</strong> c<strong>la</strong>sse 800 (littérature), les ouvrages seront c<strong>la</strong>ssés par pays d’originesEx. : 813, romans américains, 823, romans ang<strong>la</strong>is...* 800 : Fiction (extrait <strong>de</strong> <strong>la</strong> CDD abrégée) 63843 FICTION.000 0 .007 Subd. communes (Table 1).008 Recueils, anthologies.009 Histoires, analy<strong>ses</strong>, étu<strong>de</strong>s843.01 à 843.08 Les différents d’oeuvres <strong>de</strong> fiction.01 La nouvelle843.06 La ban<strong>de</strong> <strong>de</strong>ssinée (pour l’aspect littéraire, on peut privilégier l’aspect graphique : 741.5)..08 Les genres romanesques.081 Le roman historique.083 Le roman social, psychologique, réaliste.085 Le roman sentimental.087 2 Le roman à énigme, à suspense, le roman noir.087 6 La science fiction843.1 à 843.9 Oeuvres <strong>de</strong> fiction françai<strong>ses</strong>, c<strong>la</strong>ssées par pério<strong>de</strong>.844 Essais845 Discours846 L<strong>et</strong>tres, correspondance littéraire847 Satire, humour848 Ecrits divers.02 Citations.03 Journaux intimes, souvenirs, mémoires.07 Oeuvres expérimentales.08 oeuvre en prose63Béthery, Annie, Abrégé <strong>de</strong> <strong>la</strong> c<strong>la</strong>ssification décimale <strong>de</strong> Dewey, Cercle <strong>de</strong> <strong>la</strong> Librairie,1990, 263 pages. Pages186, 187.


58Dans les CDI, les ouvrages <strong>de</strong> fiction sont c<strong>la</strong>ssés par ordre alphabétique d’auteurs, bienséparés <strong>de</strong>s ouvrages documentaires. Ceci présente <strong>de</strong>ux avantages. Tout d’abord, un avantage« géostratégique », l’élève connaît immédiatement où se trouvent les livres qu’il peutemprunter, les ouvrages documentaires ne peuvent pas quitter le CDI. Et ensuite un avantagepratique, il est beaucoup plus aisé d’établir un mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> c<strong>la</strong>ssement alphabétique pour <strong>de</strong>sromans. Celui-ci est adopté dans les CDI français mais également dans toute American LibrarySchool. Utiliser <strong>la</strong> c<strong>la</strong>sse 800 reviendrait à séparer plusieurs types <strong>de</strong> romans. Or, comme AnnieBéthery nous pensons qu’« Il n’est pas utile <strong>et</strong> pratique <strong>de</strong> séparer les romans policiers, <strong>de</strong>science fiction ou sentimental, car ce c<strong>la</strong>ssement s’effectue en fonction d’un critère <strong>de</strong> valeur :littérature « cultivée » d’un côté, « sous-littérature <strong>de</strong> l’autre » 64 .La cotation 800 est réservée aux romans c<strong>la</strong>ssiques présentés dans une édition critiqueavec préfaces, notes <strong>et</strong> commentaires.2.2.2 - Les biographies <strong>et</strong> autobiographiesC<strong>la</strong>ssement alphabétique par auteursOn les c<strong>la</strong>sse en B suivi <strong>de</strong>s trois premières l<strong>et</strong>tres du nom <strong>de</strong> l’auteur selon le même principeque les romans. Elles sont, soit intégrées aux romans, ou bien disposées sur une étagèrespéciale.Ex. : BALZAC, B BAL.CDD* 92O.71 <strong>et</strong> 92O.721ière possibilité920.71 Hommes célèbres920.72 Femmes célèbresLes biographies <strong>de</strong>s personnages sont c<strong>la</strong>ssées dans l’ordre <strong>de</strong>s activités où ils se sont illustrés.Ex. : 921, biographies <strong>de</strong> philosophes. 922, biographies <strong>de</strong> religieux.2ième possibilité* Indice qui correspond + 092, subdivision communeLes c<strong>la</strong>sser à l’indice qui correspond à l’activité <strong>de</strong>s personnes concernées suivie <strong>de</strong> <strong>la</strong> notationO92 (subdivision commune), suivi <strong>de</strong>s trois premières l<strong>et</strong>tres du nom <strong>de</strong> <strong>la</strong> personne étudiée <strong>et</strong>non <strong>de</strong> celles du nom <strong>de</strong> l’auteur <strong>de</strong> l’ouvrage.Ex. : 070.92, biographies <strong>de</strong> journaliste.Ex. : Biographie d’un chimiste : 540.92.64Béthery, Annie, Abrégé <strong>de</strong> <strong>la</strong> c<strong>la</strong>ssification décimale <strong>de</strong> Dewey, Cercle <strong>de</strong> <strong>la</strong> librairie, 1990, 264 p. Page 33.


59* 848.03Journaux intimes, souvenirs, mémoires.Les biographies sont c<strong>la</strong>ssées par ordre alphabétique d’auteurs, précédés <strong>de</strong> <strong>la</strong> mentionB. Elles sont disposées sur une étagère particulière ou intégrées aux romans.2.2.3 - Les ban<strong>de</strong>s <strong>de</strong>ssinéesPar auteursElles sont disposées dans <strong>de</strong>s bacs <strong>et</strong> non dans <strong>de</strong>s rayons comme les autres ouvrages,séparées par <strong>de</strong>s interca<strong>la</strong>ires alphabétiques, c<strong>la</strong>ssées par noms d’auteurs.CDD* 741.5, artistique- artistiques 741.5* 843.6, littéraires- 843.06 littéraireElles sont stockées systématiquement dans <strong>de</strong>s bacs près <strong>de</strong>s chauffeu<strong>ses</strong> <strong>et</strong> sontc<strong>la</strong>ssées par noms d’auteurs : LACAFF, TARDI, MARGERIN, COMES ou par titres lorsqu’ilssont très connus : ASTERIX, LUCKY LUKE, TINTIN. Aucune cotation n’est indiquée sur lelivre. Elles ne sont pas empruntées par les utilisateurs. Le rec<strong>la</strong>ssement par les élèves estaléatoire. Il prend une BD <strong>et</strong> <strong>la</strong> repose sans chercher à <strong>la</strong> c<strong>la</strong>sser. Par contre, lorsque <strong>la</strong> consigneest passée à un élève <strong>de</strong> ranger les ouvrages, il s’exécute parfaitement sans aucune difficultéquelque soit l’âge, le c<strong>la</strong>ssement alphabétique est intégré.2.2.4 - Les dictionnaires <strong>et</strong> les encyclopédiesLa cotation <strong>de</strong>s encyclopédies <strong>de</strong> <strong>la</strong> CDD est 030. Celles-ci sont rangées sur <strong>de</strong>s étagèresspéciales près <strong>de</strong>s dictionnaires. Chaque CDI possè<strong>de</strong> généralement une série <strong>de</strong> dictionnairesentre 20 <strong>et</strong> 30 qui sont <strong>de</strong>stinés à être utilisés dans les cours par les enseignants avec les élèvesmais aussi au CDI pour l’initiation à l’utilisation du dictionnaire. Même si une cotation estparfois utilisée, elle n’est d’aucune utilité puisque les livres sont isolés. Ils sont repérés grâce à<strong>la</strong> signalétique.


602.2.5 - Les ouvrages documentairesLes ouvrages documentaires représentent <strong>la</strong> plus gran<strong>de</strong> partie du fonds. Toutes lesdisciplines sont représentées. Ils sont cotés avec <strong>la</strong> CDD dans <strong>la</strong> plupart <strong>de</strong>s CDI, lesdocumentalistes utilisent <strong>la</strong> version abrégée <strong>de</strong> <strong>la</strong> CDD d’Annie B<strong>et</strong>hery. Elle a été réalisée àpartir <strong>de</strong> <strong>la</strong> première version intégrale française <strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> dix-neuvième version intégrale ang<strong>la</strong>ise.Chaque livre comprend <strong>la</strong> cote DEWEY suivie <strong>de</strong>s trois premières l<strong>et</strong>tres du nom <strong>de</strong> l’auteur.Quelques fois le documentaliste remp<strong>la</strong>ce les trois l<strong>et</strong>tres par <strong>de</strong>s indications plus précieu<strong>ses</strong> auxélèves, comme « sport », « guerre <strong>de</strong> 1939-45 »... Il existe également un co<strong>de</strong> <strong>de</strong> couleurs,celles-ci sont apposées en haut du livre, ceci afin que l’élève rec<strong>la</strong>sse les ouvrages sur les bonsrayons. Voici ce co<strong>de</strong> :NOIR 000 GénéralitésMARRON 100 Philosophie <strong>et</strong> disciplines connexesROUGE 200 ReligionORANGE 300 Sciences socialesJAUNE 400 LanguesVERT 500 Sciences puresBLEU 600 TechniqueVIOLET 700 Les artsGRIS 800 LittératureBLANC 900 Géographie <strong>et</strong> histoire généraleAinsi d’un seul coup d’oeil repère-t-on le livre déc<strong>la</strong>ssé.Il est parfois difficile <strong>de</strong> coter un livre lorsqu’il comprend plusieurs thèmes importants. Dans cecas, il faut faire un choix. Celui-ci doit répondre à une certaine cohérence du fonds. Si l’on ac<strong>la</strong>ssé les livres sur les animaux en c<strong>la</strong>sse 5, il ne faut pas en isoler un en c<strong>la</strong>sse 6, même sicelle-ci est plus adaptée.2.2.6 - Les manuels sco<strong>la</strong>iresChaque ouvrage comprend, dans une même discipline, un grand nombre <strong>de</strong> chapitres donc <strong>de</strong>thèmes différents. Il est impossible <strong>de</strong> choisir une côte parmi ces thèmes. Un manuel d’histoirepossè<strong>de</strong> <strong>de</strong>s côtes appartenant aux c<strong>la</strong>s<strong>ses</strong> 200, 300, 500, 700 <strong>et</strong> 900. Ces ouvrages sontc<strong>la</strong>ssés par disciplines <strong>et</strong> à l’intérieur <strong>de</strong> celles-ci par niveaux (6e à 3e) puis par année <strong>de</strong>parution.


61Afin <strong>de</strong> mieux comprendre comment était utilisé <strong>la</strong> CDD pour les documentaires <strong>de</strong> CDI,nous avons consulté l’in<strong>de</strong>x alphabétique (Re<strong>la</strong>tive In<strong>de</strong>x) <strong>de</strong> l’Abrégé <strong>de</strong> <strong>la</strong> c<strong>la</strong>ssificationdécimale <strong>de</strong> Dewey. Nous en avons extrait les rubriques qui correspondaient aux principalesdisciplines d’enseignement d’un collège. Ex. : Biologie, indice 574. Nous avons regroupé cesindices dans un tableau synoptique qui comprend en abscisse les suj<strong>et</strong>s <strong>et</strong> en ordonnée lesc<strong>la</strong>s<strong>ses</strong> <strong>de</strong> 100 à 900. Nous nous sommes limités volontairement à l’utilisation <strong>de</strong> l’in<strong>de</strong>x car ilconstitue un échantillon représentatif du contenu <strong>de</strong> <strong>la</strong> CDD. Nous avons complété ce tableaupar un c<strong>la</strong>ssement récapitu<strong>la</strong>tif <strong>de</strong>s indices par c<strong>la</strong>s<strong>ses</strong>.2.2.7 - Les périodiquesIls sont c<strong>la</strong>ssés dans <strong>de</strong>s boîtes à archives par titres, années <strong>et</strong> numéros. Il est impossible<strong>de</strong> coter une revue pour <strong>la</strong> même raison que celle incriminée aux manuels sco<strong>la</strong>ires. Mais chaquearticle suffisamment important <strong>et</strong> intéressant est in<strong>de</strong>xé sur une fiche du catalogue matière.La CDD est utilisée pour indiquer une cotation sur les livres documentaires. Ouvragesqui représentent entre un <strong>et</strong> <strong>de</strong>ux cinquièmes du fonds. Elle perm<strong>et</strong> l’in<strong>de</strong>xation <strong>de</strong>s revues surfiches papier ou répertoire informatique. Dans les autres cas, elle est inadaptée <strong>et</strong> lesdocumentalistes ont dû établir d’autres systèmes. Les autres systèmes préconisés sont trèsfonctionnels mais <strong>la</strong> multiplicité <strong>de</strong> ceux-ci nous amène à déplorer un manque <strong>de</strong> cohérence dansle p<strong>la</strong>n <strong>de</strong> c<strong>la</strong>ssement général.Certains diront que <strong>la</strong> cotation en Dewey <strong>de</strong>s ouvrages documentaires est suffisantepuisque ceux-ci constituent <strong>la</strong> base du fonds ; d’autres argumentent que les logicielsdocumentaires n’ont pas besoin <strong>de</strong> <strong>la</strong> Dewey pour fonctionner (nous verrons plus loinl’utilisation du thesaurus Motbis).Nous pensons qu’un p<strong>la</strong>n <strong>de</strong> c<strong>la</strong>ssement général <strong>de</strong>vrait être conçu afin d’englober toutle savoir contenu au CDI sur quelques supports que ce fut.


622.3 - DEWEY EST-ELLE ADAPTEE AU CDI_______________________________________________________La numérisation <strong>de</strong>s données, l’introduction du multimédia <strong>et</strong> <strong>de</strong>s réseaux électroniquesopèrent un changement considérable <strong>de</strong> l’accès à <strong>la</strong> documentation <strong>et</strong> son exploitation. Onassiste simultanément à <strong>la</strong> transformation du champ documentaire, du document <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’actedocumentaire.Le champ documentaire voit disparaître <strong>de</strong>s contraintes d’espace, <strong>de</strong> temps, <strong>de</strong> volume,ainsi qu’une totale inversion du rapport aux ressources. Des documents stockés <strong>et</strong> répertoriésdans un même lieu sont accessibles <strong>de</strong> tout endroit grâce aux réseaux. Les autoroutes <strong>de</strong>l’information perm<strong>et</strong>tent d’interroger <strong>de</strong>s banques <strong>de</strong> données dans diver<strong>ses</strong> parties <strong>de</strong> <strong>la</strong>p<strong>la</strong>nète. En même temps que <strong>la</strong> capacité <strong>de</strong> stockage <strong>de</strong>vient infinie, les dé<strong>la</strong>is <strong>de</strong> consultationdiminuent. La chaîne documentaire qui comportait autrefois les étapes <strong>de</strong> <strong>la</strong> collecte, dutraitement <strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> diffusion <strong>de</strong> l’information est complètement obsolète pour <strong>la</strong> plupart <strong>de</strong>sdocuments. Ces étapes se réduisent maintenant en une seule opération sur l’écran lorsque lefonds est informatisé (ce qui est le cas dans <strong>la</strong> majorité <strong>de</strong>s CDI).Le document qui est une information <strong>et</strong> un support , d’une matérialité palpable, visible,se détache du support <strong>et</strong> <strong>de</strong>vient virtuel. La numérisation <strong>de</strong>s données produit <strong>de</strong>ux phénomènesnouveaux, l’uniformisation <strong>de</strong>s données, qu’il s’agisse <strong>de</strong> textes, d’images ou <strong>de</strong> sons <strong>et</strong> <strong>la</strong>disparition <strong>de</strong> structures documentaires, le document n’a plus <strong>de</strong> structure logique,d’enchaînement. Par contre, on trouve dans le multimédia d’autres outils. Le texte est enpermanence relié à d’autres textes, aux images ou au son.L’acte documentaire est profondément modifié. La démarche intellectuelle n’est pas <strong>la</strong>même lorsque l’on à faire à <strong>de</strong>s documents papiers ou lorsqu’il s’agit d’espace virtuel, <strong>de</strong>documents immatériels. Les démarches d’apprentissage sont considérablement modifiées. Onn’assène plus un savoir tout fait mais on crée les conditions pour ai<strong>de</strong>r l’élève à se forger sonpropre outil <strong>de</strong> connaissance. Il faut le former aux procédés techniques d’accès à l’information<strong>et</strong> à <strong>la</strong> construction d’un savoir propre. Les CDI n’ont plus à gérer <strong>la</strong> pénurie mais ils doivent aucontraire, gérer l’abondance. Elles sont seulement un moyen au service <strong>de</strong> <strong>la</strong> pédagogie.Possé<strong>de</strong>r <strong>et</strong> trouver l’information est un pouvoir que possédait souvent lespécialiste qui était l’intermédiaire obligé entre l’usager <strong>et</strong> les documents. Le rôle dudocumentaliste est <strong>de</strong> faire connaître à l’élève l’accès au savoir pour pallier au manqueencyclopédique.L’usager peut accé<strong>de</strong>r au savoir grâce à <strong>la</strong> recherche documentaire qui repose sur unc<strong>la</strong>ssement qui introduit un ordre. A l’origine, <strong>la</strong> c<strong>la</strong>ssification est un outil <strong>de</strong> facilitation. Sonprincipe d’organisation globale, universelle, <strong>de</strong>s connaissances est intéressant mais discutable


63actuellement avec <strong>la</strong> diversité <strong>de</strong>s documents. Reste que tant qu’il y aura <strong>de</strong>s documentspalpables, il faudra continuer <strong>de</strong> les c<strong>la</strong>sser pour se donner une chance <strong>de</strong> les r<strong>et</strong>rouver.2.3.1 - La CDD s’ajuste-t-elle aux disciplines sco<strong>la</strong>ires ?La Dewey est-elle adaptée au fonds correspondant aux disciplines sco<strong>la</strong>ires ?Afin <strong>de</strong> mieux comprendre comment est employée <strong>la</strong> CDD pour les documentalistes <strong>de</strong> CDI,nous avons consulté l’in<strong>de</strong>x alphabétique (Re<strong>la</strong>tive In<strong>de</strong>x) <strong>de</strong> l’abrégé <strong>de</strong> <strong>la</strong> c<strong>la</strong>ssificationdécimale <strong>de</strong> Dewey 65 . Nous en avons extrait les rubriques qui correspondaient aux principalesdisciplines d’enseignement d’un collège. ex. : Biologie, indice 574. Nous avons regroupé cesindices dans un tableau synoptique (tableau 1, page 69) qui comprend en abscisse les suj<strong>et</strong>s <strong>et</strong>en ordonnée les c<strong>la</strong>s<strong>ses</strong> <strong>de</strong> 100 à 900. Nous nous sommes limités volontairement à l’utilisation<strong>de</strong> l’in<strong>de</strong>x car il constitue un échantillon représentatif du contenu <strong>de</strong> <strong>la</strong> CDD. Nous avonscomplété ce tableau par un c<strong>la</strong>ssement récapitu<strong>la</strong>tif <strong>de</strong>s indices par divisions (tableau 2,page 73).Nous constatons que chaque discipline a une c<strong>la</strong>sse qui lui est consacrée plusparticulièrement, c’est-à-dire qu’elle utilise un maximum d’indices dans celle-ci. Par exemple,500 pour les mathématiques, 900 pour l’histoire-géographie, 800 pour les l<strong>et</strong>tres. Mais ellescomportent également <strong>de</strong>s indices dans d’autres c<strong>la</strong>s<strong>ses</strong>.Exemple :Biologie, 500Biologie, ressources : 333.95 en sciences socialesBiologie, sols : 631.4, techniqueLe c<strong>la</strong>ssement <strong>de</strong>s disciplines en CDD fait référence à <strong>la</strong> transversalité <strong>de</strong>s savoirs. Ainsi,un élève qui travaillera sur le thème <strong>de</strong>s « tremblements <strong>de</strong> terre » <strong>de</strong>vra-t-il rechercher dans lesdivisions Sciences sociales, sciences pures <strong>et</strong> technique.TREMBLEMENTS DE TERRETitre du livre N° <strong>de</strong> <strong>la</strong> division ThèmeL’Environnement 363.7 Autres problèmes <strong>et</strong> services sociaux :environnementL’Aventure <strong>de</strong> <strong>la</strong> terre 550 Sciences <strong>de</strong> <strong>la</strong> terre <strong>et</strong> <strong>de</strong>s autresmon<strong>de</strong>sLes Tremblements <strong>de</strong> terre 551.2 Géologie, météorologie, hydrologiegénérale : phénomènes plutoniens(séismes, volcans...)65Béthery, Annie, Abrégé <strong>de</strong> <strong>la</strong> c<strong>la</strong>ssification décimale <strong>de</strong> Dewey, Editions du Cercle <strong>de</strong> <strong>la</strong> Librairie, 1990, 263pages. Il ne s’agit pas <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>de</strong>rnière édition mais du manuel utilisé pour <strong>la</strong> cotation du fonds du CDI <strong>de</strong> <strong>la</strong>Lombardière.


64La Dérive <strong>de</strong>s continents 551.8 Géologie, météorologie, hydrologiegénérale : géologie structurale.Tectonique. Dérive <strong>de</strong>s continents.La Terre 601 Philosophie <strong>et</strong> théorieComment ça marche 603 Techniques : dictionnaires,encyclopédies, tableaux comparatifs.Dictionnaire <strong>de</strong>s inventions 608 Inventions <strong>et</strong> brev<strong>et</strong>s(pour le sismographe)L’élève, s’il ne repère pas fondamentalement ce que représentent les différentesdivisions, pourra cependant visualiser l’emp<strong>la</strong>cement <strong>de</strong>s livres sur les étagères. Il constateraque les couleurs qui représentent chaque livre sont différentes <strong>et</strong> que chaque discipline n’est passeulement représentée sur « son étagère ».Le tableau 2 m<strong>et</strong> en évi<strong>de</strong>nce <strong>la</strong> transversalité <strong>de</strong>s savoirs <strong>de</strong> <strong>la</strong> CDD dans les disciplinessco<strong>la</strong>ires. Prenons <strong>la</strong> division 600, technique, elle contient le <strong>de</strong>ssin industriel, le sport, <strong>la</strong>physique appliquée <strong>et</strong> <strong>la</strong> biologie <strong>de</strong>s sols. La division 700, les arts, comporte outre <strong>la</strong> musique<strong>et</strong> le <strong>de</strong>ssin, les jeux mathématiques <strong>et</strong> <strong>la</strong> gymnastique. Quant aux sciences sociales, 300, ellesenglobent l’éducation civique, l’histoire <strong>et</strong> <strong>la</strong> géographie économique, <strong>la</strong> biologie.Le tableau 3 perm<strong>et</strong> d’équilibrer un fonds. On constate très vite les <strong>la</strong>cunes ou les excès<strong>de</strong> documents dans chaque division.En ce qui concerne les ouvrages documentaires, <strong>la</strong> Dewey est bien adaptée à conditionque <strong>la</strong> cotation choisie ne soit pas supérieure à quatre ou cinq chiffres.


65TABLEAU 1 :LA CLASSIFICATION DEWEY DANS LES PROGRAMMESD’ENSEIGNEMENTINDEXCLASSES100 200 300 400 500 600 700 800 900FrançaisDescrip. <strong>et</strong> analyse<strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>la</strong>ngue française 447Littérature 800Ensei. Littérature 807Recueils <strong>de</strong> textes 808.8His. géné. littéraire 809Thèmes littéraires 809.93Littérature française 84Math 510Algèbre au niveau scol. 512.9Arithmétique 513Systèmes <strong>de</strong> numérot. 513.5Géométrie 516Statistiques mathé. 519.5Jeux mathématiques 793.74Histoire 900Christianisme 220/280Théologie chrétienne 230His. économique 330.9Préhistoire : animaux 562/569Préhistoire : hommes 573.3Préhistoire : art 709.01His. générale 901/909His. ancienne 930Asie ancienne : Chine 931His. Mon<strong>de</strong> ancien 932Palestine 933Asie ancienne : In<strong>de</strong> 934Rome 937Grèce c<strong>la</strong>ssique 938Moyen-Age 940.1Renaissance 940.219e s : Europe940.281815-19141ière guerre mondiale 940.41918 <strong>et</strong> après 940.5His. Europe à/c 1945 940.55République <strong>de</strong> Weimar 943.085Révolution française 944.041er <strong>et</strong> 2e Empires 944.05


66944.071939-1945 944.084e République 944.082Régime fasciste - Italie 945.092Oe s. Rég. Communi. 947.084Découvertes970.015C. Colomb1600 - 1699 970.02Etats-Unis 970.052Histoire →1806 980.01His. mo<strong>de</strong>rne 940/990GéographieCEE 337.142382.914Géographie <strong>et</strong>hnique 572.9Economique 330.9Botanique 581.9Générale 910Physique 910.02Humaine 910.03Historique 911Représentation912Graphique <strong>de</strong> <strong>la</strong> terreGéographie <strong>de</strong> l’Europe 914Iles Britanniques 914.1Allemagne 914.31République Tchèque 914.37Pologne 914.38Hongrie 914.39France 914.4Italie 914.5Espagne 914.6URSS 914.7Asie 915Chine 915.1Japon 915.2In<strong>de</strong> 915.4Afrique 916Algérie 916.5Côte d’Ivoire 916.66Amérique du Sud 918USA 917GéologieEcologie humaine 304.2Environnement 363.7Géologie 551Volcan 551.2Géologie sous marine 551.46Historique 551.7Appliquée 553Régionale554 à559Biologie306Comportement socio.


67Ressources 333.95Humaine 573.2Biologie 574Génétique 574.13Respiration 574.12Reproduction 574.16Biologie génétique 575.1Végétale 581Animale 591App. Respir., anatomie 611.2Nutrition, physiologie 612.3Biologie <strong>de</strong>s sols 631.4Sciences physiquesSciences appliquées 600Sciences <strong>de</strong> <strong>la</strong> terre 550Sciences pures 500Physique 530Mécanique, dynamique 531.1Optique, sciences 535Electricité, sciences 537Physique molécu<strong>la</strong>ire 539.6Chimie atomique 541.2Chimie minérale, eau 546.22Physique appliquée 621Electricité, techniques 621.3Optique, techniques 621.36Dessin 741Dessin animé 791.435Dessin humorist. 741.5Dessin industriel 604.2Education civiqueCivisme 172Démocratie 321.14Institu. pol. URSS 321.47Institut. pol.. Amérique 321.7Droits <strong>de</strong> l’homme 323.5Droits civiques 323.6CEE 337.142Personnel <strong>de</strong>s gouver.locaux 352.005Adm. <strong>de</strong> <strong>la</strong> commune 352.007Département, région 352.0073Enseignement <strong>et</strong>personnel enseignant 371.1Administration sco<strong>la</strong>ire 371.2L’élève 371.8Musique 780Musique c<strong>la</strong>ssique 780.44Musique folklorique 781.7Musique lyrique 782Musique popu<strong>la</strong>ire 780.42Musique sacrée 783


68Musique vocale 784Sporthygiène 613.7Sport physiologie 612.04Gymnastique 796.4LatinCulture 306.3Traduction 418.02Langue 470Latin littérature 870Ang<strong>la</strong>is306.41CulturePhonologie 421Vocabu<strong>la</strong>ire 423Traduction 418.02Langue 420Littérature 820Littérature 1900 <strong>et</strong> + 820.9AllemandCulture 306.43Phonologie 431Vocabu<strong>la</strong>ire 433Traduction 418.02Langue 430Littérature 830Littérature 1900 <strong>et</strong> +EspagnolCulture 306.46Phonologie 461Vocabu<strong>la</strong>ire 463Traduction 418.02Langue 460Littérature 860Littérature 2Oe siècle 860.6


70780 Musique780.42 Musique popu<strong>la</strong>ire780.44 Musique c<strong>la</strong>ssique781.7 Musique folklorique782 Musique lyrique783 Musique sacrée784 Musique vocale791.435 Dessin animé793.74 Jeux mathématiques796.4 Gymnastique800LITTERATURE-807 Enseignement <strong>de</strong> <strong>la</strong>littérature808.8 Recueils <strong>de</strong> textes809 Histoire générale <strong>de</strong> <strong>la</strong>littérature809.93 Thèmes <strong>de</strong> <strong>la</strong> littérature820 Ang<strong>la</strong>is, littérature820.9 Littérature ang<strong>la</strong>ise1900 <strong>et</strong> +830 Allemand littérature830.9 Littérature alleman<strong>de</strong>1900 <strong>et</strong> +84 Littérature française860 Espagne littérature860.6 Littérature espagnole2Oe siècle870 Latin, littérature900ET- GEOGRAPHIEHISTOIREGENERALE900 Histoire901/909 His. générale910 Géographie générale910.02 Géographie physique910.03 Géographie humaine910.7 Enseignement <strong>de</strong> <strong>la</strong>géographie911 Géographie historique912 Repr. graphique <strong>de</strong> <strong>la</strong> terre914 Géographie <strong>de</strong> l’Europe914.1 Iles Britanniques914.31 Allemagne914.37 République Tchèque914.38 Pologne914.39 Hongrie914.4 France914.5 Italie914.6 Espagne914.7 URSS915 Asie915.1 Chine915.2 Japon915.4 In<strong>de</strong>916 Afrique916.5 Algérie916.66 Côte d’Ivoire917 USA918 Amérique du Sud930 Histoire ancienne931 Asie ancienne : Chine932 His. mon<strong>de</strong> ancien933 Palestine934 Asie ancienne : In<strong>de</strong>937 Rome938 Grèce c<strong>la</strong>ssique940.1 Moyen-Age940.2 Renaissance940.28 19e s : Europe 1815-1914940.4 1ière guerre mondiale940.5 1918 <strong>et</strong> après940.55 His. Europe a/c 1945943.085 République <strong>de</strong> Weimar944.04 Révolution française944.05/07 1er <strong>et</strong> 2e Empires944.081 1939-1945944.082 4e République945.091 Régime fasciste - Italie947.084 2Oe s, régime communi.970.015 Découvertes, C. Colomb970.02 1600-1699901 à 909 Histoire générale940 à 990 Histoire mo<strong>de</strong>rne


71TABLEAU 3 :LA COTATION DES OUVRAGES DOCUMENTAIRES DU CDI DE COLLEGE100 200 300 400 500 600 700 800 900133.4 291.13 328 411 503 602 708 803 909141 292.07 330.449 420 510 603 709.034 807 909.04292.08 330.944 423 520 609 709.04 808.81 909.82337.142 525 611.75 728.8 809.1 912.32340 537 612.6 730 809.3 912.37350 549 612.82 737 849.08 914.41363.7 549.9 621 743 849.09 914.458364.9 550 621.3 745.5 849.9 929.2370 551.2 621.47 750 929.92371 551.44 621.82 759 930.1384 551.45 625.2 780 931.3393 551.5 630 791.43 932551.8 634.9 796 933553.8 636 796.1 936.4560 638 796.3 937569 646 796.334 938572 662.65 796.48 939575 674 796.5 940575.1 675.2 796.67 940.1580 678.21 796.72 940.14582 940.2582.16 942589.2 944.02594 944.028595.78 944.03944.04944.05944.06


72En réalité, <strong>la</strong> Dewey préconisée pour être utilisée en collège ne l’est que pour une seulecatégorie d’ouvrages : les ouvrages documentaires. Ceci est possible car tous les ouvrages sontà <strong>la</strong> disposition <strong>de</strong>s élèves dans un même lieu. Mais l’on comprend <strong>la</strong> difficulté d’un telc<strong>la</strong>ssement pour <strong>de</strong>s bibliothèques au nombre très important d’ouvrages, qui <strong>de</strong> surcroît sontstockés dans <strong>de</strong>s magasins. Ces <strong>de</strong>ux modalités d’accès aux collections, accès libre <strong>et</strong> accèsindirect répon<strong>de</strong>nt donc à <strong>de</strong>s nécessités <strong>et</strong> <strong>de</strong>s objectifs différents.Pour les CDI, <strong>la</strong> c<strong>la</strong>ssification est encyclopédique, elle comprend tous les domaines du savoir.Dans certains établissements techniques, une partie du c<strong>la</strong>ssement est spécialisée car elle traited’un domaine restreint, mécanique par exemple. La cote du livre est alors composée <strong>de</strong> l’indicecorrespondant à son suj<strong>et</strong> complété <strong>de</strong>s trois premières l<strong>et</strong>tres du nom <strong>de</strong> l’auteur, ce qui perm<strong>et</strong>une individualisation <strong>de</strong> chaque volume. Ce c<strong>la</strong>ssement s’appelle systématique puisqu’il s’opèreen fonction d’un système <strong>de</strong>s connaissances.L’inconvénient du libre accès est qu’il faut une surface <strong>de</strong>s locaux importante <strong>et</strong> <strong>de</strong>srec<strong>la</strong>ssements <strong>de</strong>s collections fréquents, au fur <strong>et</strong> à mesure <strong>de</strong> <strong>la</strong> mise en p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong>s nouvellesacquisitions mais aussi <strong>de</strong> l’utilisation <strong>de</strong>s élèves. On assiste à une usure plus rapi<strong>de</strong> <strong>de</strong>souvrages. Le c<strong>la</strong>ssement systématique est utilisé lorsque le souci <strong>de</strong> communication l’emporte,<strong>la</strong> priorité est donnée au contenu intellectuel du livre.C<strong>et</strong>te façon d’utiliser <strong>la</strong> Dewey dans les CDI français est <strong>la</strong> même aux Etats-Unis,berceau <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te c<strong>la</strong>ssification. Les bibliothécaires ne rem<strong>et</strong>tent pas en cause <strong>la</strong> Dewey <strong>et</strong> <strong>la</strong>trouvent facile à appliquer. Bien souvent <strong>de</strong>ux systèmes sont parallèles dans une mêmebibliothèque, <strong>la</strong> Dewey <strong>et</strong> <strong>la</strong> Library of Congress. Comme en France, <strong>la</strong> Dewey affirme sasuprématie <strong>et</strong> <strong>de</strong> nombreu<strong>ses</strong> bibliothèques sco<strong>la</strong>ires refon<strong>de</strong>nt le fonds <strong>et</strong> n’adopte plus que <strong>la</strong>Dewey.2.3.2 - Les centres d’intérêts : une autre façon <strong>de</strong> c<strong>la</strong>sserDu côté <strong>de</strong>s spécialistes <strong>de</strong> bibliothéconomie, le désaccord règne encore malgré <strong>de</strong>sinitiatives très remarquées. Une co-rédactrice <strong>de</strong> <strong>la</strong> mise à jour <strong>de</strong> <strong>la</strong> version abrégée <strong>de</strong> <strong>la</strong>c<strong>la</strong>ssification Dewey p<strong>la</strong>i<strong>de</strong> en faveur <strong>de</strong> <strong>la</strong> réhabilitation <strong>de</strong>s c<strong>la</strong>ssifications décimales <strong>et</strong> part enguerre contre les centres d’intérêt accusés d’être soumis à <strong>la</strong> mo<strong>de</strong> ou d’être <strong>de</strong>s fourre-tout.Quant à E. Veron, il affirme que l’on peut soupçonner que n’importe quelle c<strong>la</strong>ssification,pourvu qu’elle soit stable <strong>et</strong> régulière, ferait l’affaire, il récuse les tentatives <strong>de</strong> c<strong>la</strong>ssement parcentres d’intérêt au motif que ce système avantagerait une certaine catégorie <strong>de</strong> lecteurs.


73Les observations ont montré que seuls les usagers cultivés savaient se r<strong>et</strong>rouver dansl’organisation d’un mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> c<strong>la</strong>ssement c<strong>la</strong>ssique. Autrement dit, ce type <strong>de</strong> c<strong>la</strong>ssement facilite<strong>la</strong> recherche documentaire <strong>de</strong> ceux qui savent. Ces schémas apparaissent comme <strong>de</strong>s schémas <strong>de</strong>reproduction <strong>de</strong> l’élite intellectuelle. Il ne s’agit pas pour autant <strong>de</strong> j<strong>et</strong>er <strong>la</strong> c<strong>la</strong>ssification aupanier. D’où l’utilisation du c<strong>la</strong>ssement par centres d’intérêt puisqu’il est implicitement utilisédans les CDI <strong>et</strong> qu’il est au coeur <strong>de</strong>s discussions concernant les c<strong>la</strong>ssifications actuellement.Il est apparu <strong>de</strong>puis quelques années un nouveau type <strong>de</strong> c<strong>la</strong>ssement qui consiste àcatégoriser par centres d’intérêt afin <strong>de</strong> perm<strong>et</strong>tre un meilleur accès aux livres. Celui-ci seraitmieux adapté aux milieux socioculturels où <strong>la</strong> culture a le moins <strong>de</strong> prise. On constate icil’adoption d’un système <strong>de</strong> c<strong>la</strong>ssement souple <strong>et</strong> évolutif. Celui-ci se base sur le fait que lesdistinctions c<strong>la</strong>ssiques entre ouvrages <strong>de</strong> fiction <strong>et</strong> documentaires, d’une part, entre genreslittéraires d’autre part, aient perdu beaucoup <strong>de</strong> leur pertinence. Ce c<strong>la</strong>ssement tente <strong>de</strong> répondreaux trois points essentiels qui doivent être pris en compte par les documentalistes :- La cote ne possè<strong>de</strong> aucune signification pour l’usager ordinaire <strong>et</strong> n’est lue que sousl’apparence d’un co<strong>de</strong> purement arbitraire, d’un simple repère topographique.- L’organisation <strong>de</strong> l’espace doit fournir au lecteur les repères essentiels sans favoriser à l’excèstelle démarche par rapport à d’autres.- L’organisation <strong>de</strong> l’espace <strong>de</strong>vient perceptible aux lecteurs grâce à une signalisation c<strong>la</strong>ire, en<strong>la</strong>ngage compréhensible <strong>et</strong> faisant appel aux qualités esthétiques.Comment se présente ce c<strong>la</strong>ssement ?Lorsque l’on pénètre dans une telle bibliothèque, une impression <strong>de</strong> c<strong>la</strong>rté s’impose. Lesrayonnages sont fonctionnels, <strong>la</strong> disposition <strong>de</strong>s meubles aérée avec beaucoup <strong>de</strong> présentoirspour le rangement <strong>de</strong>s livres <strong>de</strong> face. La signalétique est en gros caractères pour représenterchaque centre d’intérêt (CI) <strong>et</strong> les symboles graphiques <strong>de</strong> logos sont suffisamment évocateurs.Tous les supports sont juxtaposés à l’intérieur <strong>de</strong> chaque centre d’intérêt en particulier les livres<strong>et</strong> les revues. Les ouvrages sont c<strong>la</strong>ssés par centres d’intérêt, à l’intérieur <strong>de</strong> ceux-ci, <strong>de</strong>s motsclésont été choisis pour servir <strong>de</strong> signalisation. La liste <strong>de</strong> ces mots est restrictive par rapportaux suj<strong>et</strong>s <strong>de</strong>s livres mis en rayon, mais il est impensable d’indiquer tous les documents, unesignalisation trop abondante nuit à <strong>la</strong> compréhension. Ces mots « phares » sont inscrits endébut <strong>de</strong> rayonnage sur une affich<strong>et</strong>te p<strong>la</strong>cée comme une borne. Bien souvent c<strong>et</strong>te c<strong>la</strong>ssificationest couplée avec celle <strong>de</strong> Dewey. Sous un même logo, les documentaires sont c<strong>la</strong>ssés par ordrenumérique selon <strong>la</strong> c<strong>la</strong>ssification Dewey simplifiée <strong>de</strong> trois chiffres maximum.Ex. : Logo « Animaux » : oiseaux 598, mammifères 599...Les CI ne suivent pas obligatoirement <strong>la</strong> logique <strong>de</strong> <strong>la</strong> c<strong>la</strong>ssification Dewey. Pour certainesmatières, <strong>la</strong> Dewey n’est pas utilisée du tout, comme le sport où l’on utilise les trois premièresl<strong>et</strong>tres du mot, ex. : FOO pour Football.Ce système doit être utilisé pour une bibliothèque <strong>de</strong> 10 000 ouvrages maximum avec 30à 40 ouvrages par centres d’intérêt, jamais plus <strong>de</strong> 100. Ce système ne serait pas assez fin pourune bibliothèque d’étu<strong>de</strong>.


74Peut-être qu’une tentative <strong>de</strong> ce type en CDI serait souhaitable là où les besoins <strong>de</strong>désacralisation du livre sont exprimés, ceci serait possible à condition <strong>de</strong> respecter, lors <strong>de</strong> <strong>la</strong>mise en p<strong>la</strong>ce, une régu<strong>la</strong>tion rigoureuse ? Faut-il oser <strong>la</strong> rupture avec les normes ? Lesréticences à l’égard d’un changement du système <strong>de</strong> c<strong>la</strong>ssement proviennent presqueexclusivement <strong>de</strong>s professionnels <strong>et</strong> pratiquement pas du public. Ces <strong>de</strong>ux protagonistes ont lesmêmes objectifs, mais pas les mêmes données pour y parvenir. Les <strong>de</strong>ux sont-ils conciliables ?Faut-il imaginer l’utilisation <strong>de</strong> plusieurs normes adaptées respectivement à <strong>de</strong>s publicsdifférents : Dewey en université, bibliothèques municipales <strong>et</strong> CDI, Centres d’intérêt pour lesannexes <strong>de</strong> quartier <strong>et</strong> les CDI <strong>et</strong> BCD <strong>de</strong> ZEP ? Nous avons affaire à <strong>de</strong>s logiques radicalementdifférentes : alors que le système décimal, qui procè<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> structure arborescente, privilégie lepoint <strong>de</strong> vue intellectuel, le système <strong>de</strong>s centres d’intérêt fait appel à <strong>la</strong> perspective transversalefondée sur les besoins exprimés dans le cadre <strong>de</strong> situations concrètes. Le c<strong>la</strong>ssement par centresd’intérêt n’est pas un c<strong>la</strong>ssification.S’ouvre alors le débat sur l’opportunité <strong>de</strong> <strong>la</strong> norme ou plutôt sur quel type <strong>de</strong> norme ?Si pour certains <strong>la</strong> normalisation est une prise <strong>de</strong> pouvoir symbolique sur le mon<strong>de</strong>, sa nécessitén’est plus à démontrer même si celle-ci tend à couler tous les esprits dans un même moule« académique » ? 66 . Elle perm<strong>et</strong> un véritable accès <strong>et</strong> un véritable partage <strong>de</strong> l’information.Maria Witt dans un article intitulé La Normalisation <strong>et</strong> le bibliothécaire, rappelle que <strong>la</strong>normalisation est apparue en même temps que l’organisation du travail. Elle cite l’exemple <strong>de</strong>son utilisation par une <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s civilisations. En Bulgarie, dans l’ancienne ville d’AugustaTraiana, ancienne province <strong>de</strong> <strong>la</strong> Thrace, on montre une poutre en marbre à <strong>la</strong> porte <strong>de</strong> <strong>la</strong> cité.Elle contient <strong>de</strong>ux entailles qui, dans c<strong>et</strong>te ville <strong>de</strong>s confins <strong>de</strong> l’empire, comme dans tout l<strong>et</strong>erritoire <strong>de</strong> l’état romain, ne perm<strong>et</strong>taient le passage <strong>de</strong> l’enceinte qu’aux voitures romaines,c’est-à-dire à celles ayant l’espacement légal <strong>de</strong> l’essieu, c<strong>et</strong> espacement étant normalisé sur l<strong>et</strong>erritoire entier <strong>de</strong> l’empire 67 . En réalité, avant toute décision re<strong>la</strong>tive à un choix <strong>de</strong> métho<strong>de</strong>s, <strong>de</strong>procédés <strong>et</strong> même d’équipement, le bibliothécaire contemporain, même d’une p<strong>et</strong>itebibliothèque, doit s’interroger sur <strong>la</strong> compatibilité, l’intégration possible à un réseau. Il estrejoint par l’impératif <strong>de</strong> <strong>la</strong> normalisation, préa<strong>la</strong>ble essentiel <strong>de</strong> toute coopération locale,nationale <strong>et</strong> internationale 68 .La mise à l’écart d’une norme comme <strong>la</strong> CDD au profit <strong>de</strong>s CI va dans le sens <strong>de</strong> <strong>la</strong>nouvelle politique urbaine. Aujourd’hui <strong>la</strong> construction d’une médiathèque ou d’un CDI estpour les élus, l’occasion <strong>de</strong> réaliser une opération <strong>de</strong> prestige. Celle-ci a <strong>de</strong>ux objectifs,développer <strong>la</strong> vie culturelle, décloisonner <strong>la</strong> culture donc désacraliser le livre <strong>et</strong> recréer unevéritable entité urbaine.66Viry, C<strong>la</strong>u<strong>de</strong>, Catégoriser par centres d’intrêt : quid <strong>de</strong>s normes <strong>de</strong> c<strong>la</strong>ssification ?, Inter CDI, N° 135, Mai-Juin1995, pages 59 - 63.67Witt, Maria, « La Normalisation <strong>et</strong> le bibliothécaire, BBF, tome 38, n° 5, 1993. P. 37.


75La CDD a-t-elle toujours sa p<strong>la</strong>ce au milieu <strong>de</strong> tels objectifs <strong>et</strong> d’un CDI qui estdésormais un système d’information multimédia ; un espace <strong>de</strong> formation, <strong>de</strong> communication <strong>et</strong>d’information ; un <strong>la</strong>boratoire d’expérimentation <strong>de</strong>s nouvelles technologies éducatives, un lieu<strong>de</strong> culture <strong>et</strong> d’ouverture, <strong>de</strong> rencontre <strong>et</strong> d’intégration ?Le rôle <strong>de</strong>s documentalistes est <strong>de</strong> perm<strong>et</strong>tre l’accès à l’information, pour ce<strong>la</strong> il doit bienconnaître l’accès au savoir pour pallier le manque encyclopédique.2.3.3 - Le mon<strong>de</strong> en 3 D <strong>et</strong> <strong>la</strong> DeweyLa recherche documentaire dans les établissements sco<strong>la</strong>ires, tend <strong>de</strong> plus en plus à sefaire par système informatisé.« L’informatisation <strong>de</strong> chaque centre vise à augmenter sa rentabilité. Chaque centre a sapropre base <strong>de</strong> données. L’informatisation du CDI est un <strong>de</strong>s moyens <strong>de</strong> promotion <strong>de</strong> <strong>la</strong>fonction documentaire faisant du documentaliste un stratège <strong>de</strong> <strong>la</strong> communication au service <strong>de</strong><strong>la</strong> communauté éducative <strong>et</strong> un pédagogue <strong>de</strong> <strong>la</strong> recherche au service <strong>de</strong>s élèves » 69 .Le documentaliste est aidé par l’énergie positive <strong>et</strong> <strong>la</strong> démarche volontaire <strong>de</strong> enfants visà vis <strong>de</strong> l’écran, ce qui facilite l’initiation <strong>et</strong> l’utilisation <strong>de</strong> l’outil informatique pour apprendre.La recherche documentaire est plus efficace <strong>et</strong> plus rapi<strong>de</strong> avec un fichier informatisé bienmaîtrisé qu’avec un ficher manuel. Alors que le fichier manuel est composé <strong>de</strong> trois catalogues,l’automatisé bénéficie d’un thesaurus titre, auteur, support, revues, date du document, éditeur,date <strong>de</strong> saisie, discipline.Afin <strong>de</strong> pouvoir in<strong>de</strong>xer les ouvrages, il est nécessaire d’utiliser un <strong>la</strong>ngagedocumentaire unique dans les collèges, lycées <strong>et</strong> lycées professionnels. Pour ce<strong>la</strong>, Motbis 70 a étéconstruit en tenant compte <strong>de</strong>s besoins <strong>de</strong>s utilisateurs (élèves, enseignants, documentalistes), <strong>et</strong><strong>de</strong>s fonds existants dans les centres documentaires <strong>de</strong> l’Education Nationale. Il s’agit d’unthesaurus encyclopédique <strong>de</strong> 10 668 entrées, dont 8 114 <strong>de</strong>scripteurs <strong>et</strong> 2 554 non-<strong>de</strong>scripteurs,répartis entre 84 microthesaurus qui constituent autant <strong>de</strong> champs sémantiques. C’est unthesaurus polyhiérarchique donc un même <strong>de</strong>scripteur peut avoir plusieurs termes génériques <strong>et</strong>apparaître, <strong>de</strong> ce fait, dans plusieurs microthesaurus.68Lajeunesse, Marcel, « La Bibliothéconomie comparée <strong>et</strong> internationale : une composante essentielle <strong>de</strong> <strong>la</strong>discipline <strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> profession », Argus, volume 22, n° 3, p. 5.69Compte rendu d’une enquête sur l’informatisation <strong>de</strong>s CDI <strong>de</strong>s lycées <strong>et</strong> collèges, 1991, p. 6.70Centre national <strong>de</strong> documentation pédagogique, Motbis, 1992, tome 1, 233 p.


76Exemple, le <strong>de</strong>scripteur sable possè<strong>de</strong> <strong>de</strong>ux <strong>de</strong>scripteurs génériques appartenant à <strong>de</strong>uxmicrothesaurus différents : roche détritique (MT 1110 géographie - géologie) <strong>et</strong> matériau <strong>de</strong>construction (MT 3325 produits industriels).Il a été réalisé en conformité avec <strong>la</strong> norme AFNOR Z 47-100.L’in<strong>de</strong>xation, qui est une <strong>de</strong>s formes <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>de</strong>scription du contenu <strong>de</strong>s documents, vaperm<strong>et</strong>tre <strong>de</strong> rendre compte, sous une forme concise, <strong>de</strong>s information stockées dans un fondsdocumentaire, elle conduit à é<strong>la</strong>borer <strong>de</strong>s outils <strong>de</strong> recherche documentaire : in<strong>de</strong>x, bull<strong>et</strong>insbibliographiques, catalogues, fichiers manuels ou automatisés qui seront ensuite consultés <strong>et</strong> quiperm<strong>et</strong>tront <strong>la</strong> sélection <strong>de</strong> documents répondant à une question. L’in<strong>de</strong>xation avec un thesaurusporte sur le ou les suj<strong>et</strong>s traités dans le document <strong>et</strong> éventuellement le point <strong>de</strong> vue sous lequelce ou ces suj<strong>et</strong>s sont considérés. Elle ne rend pas compte :- <strong>de</strong> <strong>la</strong> forme <strong>de</strong>s documents(bibliographie, interview, rapport)- <strong>de</strong> leur genre (conte, roman d’aventures)- <strong>de</strong> leur support physique (diapositive, disque)- <strong>de</strong> leur niveau d’utilisation (primaire, collège)- <strong>de</strong> leur domaine d’utilisation (histoire, l<strong>et</strong>tres).Certains documents ne s’in<strong>de</strong>xent pas : les oeuvres littéraires (prose, poésie, théâtre), lesrécits autobiographiques, les ouvrages <strong>de</strong> toutes disciplines qui sont <strong>de</strong>venus <strong>de</strong>s c<strong>la</strong>ssiquesdans une discipline ou pour un public. La norme adm<strong>et</strong> que ces documents se r<strong>et</strong>rouvent parleurs auteurs puisqu’aucun <strong>de</strong>scripteur ne convient ou alors un nombre si élevé qu’aucund’entre eux ne caractérisera le document <strong>de</strong> façon pertinente. Nous constatons que nous nousheurtons au même problème dans l’application <strong>de</strong> <strong>la</strong> CDD.Afin d’obtenir une in<strong>de</strong>xation performante, il faut analyser le contenu du document àtrois niveaux : conceptuel, <strong>la</strong>ngage naturel, <strong>la</strong>ngage documentaire. Les concepts une fois définisseront traduits dans un premier temps en mots-clés puis en <strong>de</strong>scripteurs du thesaurus, opérationqui correspond à l’in<strong>de</strong>xation proprement dite.Il fut établi à partir <strong>de</strong> <strong>la</strong>ngages documentaires é<strong>la</strong>borés antérieurement (Thélyce,Mémobase, Mémotec, Eudised, Rameau), il ne tient pas compte <strong>de</strong> <strong>la</strong> c<strong>la</strong>ssification Dewey nid’une autre.Ceci nous amène à nous interroger sur <strong>la</strong> c<strong>la</strong>ssification utilisée dans les ba<strong>ses</strong> <strong>de</strong>données. Forest Press a très bien compri l’enjeu d’une telle question. Aussi une équipe <strong>de</strong>recherche sous <strong>la</strong> direction <strong>de</strong>s docteurs Diane Vizine-Go<strong>et</strong>s (Online Computer Library Center,office of research) <strong>et</strong> Sherry Vellucci (St John’s university) travaille-t-elle sur l’adaptation <strong>de</strong> <strong>la</strong>CDD à l’outil informatique. La refonte <strong>de</strong>s sous titres <strong>de</strong>s sommaires va aboutir àl’établissement d’un prototype adapté aux contenus du « N<strong>et</strong> first database » <strong>et</strong> <strong>de</strong> « l’OCLC


77first search » database <strong>de</strong>s ressources d’Intern<strong>et</strong> qui inclura les nombres <strong>de</strong> Dewey <strong>et</strong> le re<strong>la</strong>tivein<strong>de</strong>x comme accès.David A. Mundie, dans son ouvrage Organizing computer resources, explique quec<strong>la</strong>sser <strong>ses</strong> dossiers sur son Macintosh en utilisant <strong>la</strong> CDD fut un jeu d’enfant. Lahiérarchisation <strong>de</strong> <strong>la</strong> CDD correspond parfaitement au système hiérarchique sous mac. « Jecrois que le mon<strong>de</strong> a besoin très vite d’une c<strong>la</strong>ssification <strong>de</strong>s connaissances comme <strong>la</strong> CDD » 71 .Forest Press veut imposer <strong>la</strong> CDD dans l’organisation <strong>de</strong>s connaissances introduites surIntern<strong>et</strong>. C<strong>et</strong>te organisation est nécessaire mais pas encore maîtrisée.La Dewey est présente sur Intern<strong>et</strong> :* Dewey <strong>de</strong>cimal system : Intern<strong>et</strong> resources by Dewey c<strong>la</strong>ssification from the Utah StateLibrary avai<strong>la</strong>ble at http://www.state.lib.ut.us/<strong>de</strong>weyc<strong>la</strong>.htm.* Dewey Decimal Hotliste : from OCLC Online Computer Library Center, Inc. located athjttp://ivory.lm.com/~mundie/DDHG/ddh.html.* Alphab<strong>et</strong>ical Subject List which can be found at http://ivory.lm.com/~mundie/DDHC/Deweyin<strong>de</strong>x.html.Des équipes travaillent <strong>de</strong>puis plusieurs années sur l’étu<strong>de</strong> du comportement <strong>de</strong>s enfantsface à une base documentaire. Christine L Borgman 72 , Sandra G. Hirsh 73 , John Hiller 74évaluent les métho<strong>de</strong>s <strong>et</strong> les comportements afin <strong>de</strong> r<strong>et</strong>rouver <strong>de</strong> l’information. Ils veulentrepenser les métho<strong>de</strong>s d’enseignement en ligne pour les systèmes <strong>de</strong> recherche <strong>de</strong> l’information.Ce proj<strong>et</strong> fut mené pendant sept ans sur le catalogue <strong>de</strong> <strong>la</strong> bibliothèque <strong>de</strong>s sciences, sur septsites <strong>de</strong> recherches. Le catalogue <strong>de</strong> <strong>la</strong> bibliothèque <strong>de</strong>s sciences est construit en Hypercard surMacintosh, avec un interface incluant <strong>la</strong> CDD. Une souris interactive a été introduite ainsi qu’unlogiciel <strong>de</strong> <strong>de</strong>ssin. La nouveauté tient au fait qu’ont été introduites <strong>de</strong>s représentations d’imagesd’étagères en trois dimensions. Ainsi l’on peut cliquer sur une étagère pour rentrer sur celle-ciou cliquer sur un livre pour l’obtenir ; <strong>de</strong> même que l’on peut utiliser un notebook pour sedép<strong>la</strong>cer dans <strong>la</strong> bibliothèque.71Mundie, David A, Organizing computer resources, Pittsburgh, 1995.72Borgman, Christine L, Department of library and information science, graduate school of education andinformation studies.73Hirsh, Sandra G., School of library science, university of Arizona.74Hiller, Joh, School of computer science and engineering, university of New South Wales, Kensington.


79Il s’agit <strong>de</strong> <strong>la</strong> conception d’une interface hypertextuelle pour un OPAC (Online publicaccess catalog) qualifiée <strong>de</strong> métaphore <strong>de</strong> l’étagère 75 , l’utilisateur est face à une bibliothèquevirtuelle avec trois types d’acces :- recherche booléenne c<strong>la</strong>ssique- navigation à travers les étagères- requête à un bibliothécaireLa navigation est guidée par un accès à une c<strong>la</strong>ssification hiérarchique <strong>de</strong>s suj<strong>et</strong>s,Peut-être trouverons-nous ici un terrain d’entente entre les a<strong>de</strong>ptes du fichier papier <strong>et</strong> duficher informatisé. De même que nous pourrons introduire une c<strong>la</strong>ssification digne <strong>de</strong> ce nom,pourquoi pas <strong>la</strong> CDD, dans l’interface.75Ihadja<strong>de</strong>n, Majid, Conception d’une interface hypertextuelle pour un OPAC, séminaire, CERSI, 21.03.1996


80La porte pour entrer dans <strong>la</strong> 3 D a été ouverte <strong>et</strong> ne se refermera pas. Les recherches vontaller désormais dans ce sens.Il faut, à l’avenir, définir une c<strong>la</strong>ssification universelle utilisée dans les bibliothèques, lesCDI <strong>et</strong> sur Intern<strong>et</strong> ; mais aussi un mo<strong>de</strong> d’accès à celle-ci <strong>et</strong> pourquoi pas <strong>la</strong> 3 D ?L’utilisateur se trouverait ainsi virtuellement au centre <strong>de</strong> <strong>la</strong> bibliothèque <strong>et</strong> comprendraitplus facilement le système <strong>de</strong> c<strong>la</strong>ssement puisqu’il le visualiserait directement.


81__________________________________CONCLUSION


82Le CDI est garant <strong>de</strong> <strong>la</strong> construction globale <strong>de</strong>s savoirs dans l’établissement sco<strong>la</strong>ire. Ilbénéficie d’un système d’information organisé dans lequel <strong>la</strong> CDD tient une p<strong>la</strong>ce importante.Ce système perm<strong>et</strong> à l’élève <strong>de</strong> structurer son propre savoir. Pour atteindre c<strong>et</strong> objectif, lesdisciplines servent-elles <strong>de</strong> support aux apprentissages documentaires ou <strong>la</strong> documentation<strong>de</strong>vient-elle un outil pour les disciplines ? Quoiqu’il en soit, il est nécessaire <strong>de</strong> col<strong>la</strong>borer afin<strong>de</strong> perm<strong>et</strong>tre à chacun d’atteindre <strong>ses</strong> objectifs ; ceci est d’autant plus aisé que <strong>la</strong> documentationest transversale.Nous avons assisté ces <strong>de</strong>rnières années à l’explosion informationnelle. Ladocumentation a considérablement évoluée <strong>et</strong> il n’est plus possible <strong>de</strong> travailler au CDI avec sonunique fonds en étant son propre partenaire. Le fonds virtuel, bien que physiquement présent,n’est pas directement intégrable <strong>et</strong> transformable en un savoir sans <strong>la</strong> médiation d’un logiciel. Leréservoir <strong>de</strong> données disponibles à l’intérieur <strong>et</strong> à l’extérieur <strong>de</strong> l’établissement n’est pasquantifiable donc répertoriable. L’essor technologique a multiplié les supports <strong>de</strong>communication entraînant une transformation <strong>de</strong>s espaces <strong>et</strong> <strong>de</strong>s re<strong>la</strong>tions sociales. L’objectif duCDI n’est plus <strong>la</strong> diffusion <strong>de</strong> l’information mais bien <strong>la</strong> sélection <strong>et</strong> <strong>la</strong> validation <strong>de</strong> celle-ci.Reste qu’une confusion existe chez les professionnels <strong>et</strong> les enseignants entre les données <strong>et</strong> lesinformations. L’information n’est pas une énergie, ni une matière première, ni une donnée. Lesbanques <strong>de</strong> données, les médias nous inon<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> données <strong>et</strong> nous <strong>la</strong>issent croire que lesinformations <strong>et</strong> les savoirs sont ainsi à notre portée. Sans <strong>la</strong> capacité <strong>de</strong> sélectionner, trier <strong>et</strong>différencier, il est impossible <strong>de</strong> s’informer <strong>et</strong> d’apprendre. Au CDI, l’activité <strong>de</strong> tri <strong>et</strong> <strong>de</strong>différenciation informationnelle est donc fondamentale. Si les données <strong>et</strong> les informations nefont qu’un au CDI, il est judicieux <strong>de</strong> centrer sa stratégie sur les techniques <strong>de</strong> conservation <strong>et</strong><strong>de</strong> recherche <strong>de</strong> données. Construire une stratégie <strong>de</strong> collecte <strong>et</strong> <strong>de</strong> valorisation <strong>de</strong>s informationsconsiste donc à favoriser, au sein <strong>de</strong> l’établissement, l’émergence d’un lieu d’apprentissageinformationnel <strong>et</strong> documentaire.Le document se voit attribuer <strong>de</strong> nouveaux statuts, <strong>de</strong> nouveaux usages, le codage, lesnormes traditionnels sont remis en question. Le problème <strong>de</strong>s droits <strong>de</strong> reproduction <strong>et</strong> <strong>de</strong>circu<strong>la</strong>tion sont cruciaux.Le CDI doit être intégré dans les réseaux documentaires, il doit recevoir <strong>de</strong>s donnéesaccessibles par les moyens <strong>de</strong> télécommunication à l’intérieur <strong>et</strong> l’extérieur <strong>de</strong> l’établissement.Le métier <strong>de</strong> documentaliste doit évoluer dans le cadre <strong>de</strong> ces nouveaux accès à l’information.Le fonds virtuel, le stock d’informations même s’ils sont physiquement présents ne sontpas directement intégrables <strong>et</strong> transformables en un savoir sans <strong>la</strong> médiation d’un logiciel. Iln’est plus possible <strong>de</strong> travailler au CDI avec son unique fonds en étant son propre partenaire.Nous sommes dans <strong>la</strong> décennie <strong>de</strong> l’explosion informationnelle. L’essor technologique amultiplié les supports <strong>de</strong> communication.


83Comment situer <strong>la</strong> CDD dans un tel contexte ? Doit-on continuer à l’utiliser partiellementpour les seuls ouvrages documentaires ? Ou bien faut-il imaginer une autre philosophie <strong>de</strong>c<strong>la</strong>ssement ?La CDD nous semble pouvoir répondre à ces <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s car elle est soli<strong>de</strong>ment imp<strong>la</strong>ntéegéographiquement, elle bénéficie <strong>de</strong> nombreu<strong>ses</strong> années d’expériences ainsi que d’une soli<strong>de</strong>équipe <strong>de</strong> recherche.La 3 D peut-être <strong>la</strong> solution à m<strong>et</strong>tre en oeuvre afin <strong>de</strong> séduire l’utilisateur enfant ouadulte, néophyte ou spécialiste <strong>et</strong> répondre aux différents mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> fonctionnement <strong>de</strong> chacun:(visuels, kinesthésiques ou auditifs).Il serait intéressant <strong>de</strong> recenser toute <strong>la</strong> littérature concernant les recherches surl’utilisation <strong>de</strong> l’outil informatique <strong>et</strong> d’en faire une synthèse. En ce qui concerne l’établissementd’une nouvelle organisation du savoir, <strong>la</strong> tâche semble énorme <strong>et</strong> n’attire que peu d’a<strong>de</strong>ptes. Laporte ne semble pas encore ouverte !


84__________________________________BIBLIOGRAPHIE


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94__________________________________PETIT LEXIQUE ELEMENTAIREANALYSE DOCUMENTAIRE :Opération visant à représenter le contenu d’un document sous une forme différente <strong>de</strong> sa formeoriginelle afin <strong>de</strong> faciliter <strong>la</strong> consultation ou le repérage ultérieurs (résumés, in<strong>de</strong>xation sont lesproduits <strong>de</strong> l’analyse documentaire).CATALOGAGE :opération consistant en <strong>la</strong> <strong>de</strong>scription <strong>de</strong>s éléments physiques d’un document en vue <strong>de</strong> <strong>la</strong>rédaction <strong>de</strong> <strong>la</strong> notice catalographique ou <strong>de</strong> <strong>la</strong> référence bibliographique visant à établir lesdifférents catalogues. On parle dans ce cas <strong>de</strong> <strong>de</strong>scription catalographique. Elle comporte <strong>la</strong>rédaction <strong>de</strong> <strong>la</strong> notice catalographique <strong>et</strong> <strong>la</strong> détermination <strong>de</strong>s ve<strong>de</strong>ttes.CLASSIFICATION :Langage documentaire pré-coordonné le plus souvent <strong>de</strong> type hiérarchique.INDEXATION :L’in<strong>de</strong>xation est l’opération qui consiste à repérer dans un document l’essentiel <strong>de</strong> son contenu<strong>et</strong> à traduire ces notions en concepts (mots...) ou en co<strong>de</strong> (chiffre...) pour perm<strong>et</strong>tre àl’utilisateur <strong>de</strong> les r<strong>et</strong>rouver le moment venu. L’in<strong>de</strong>xation intervient à l’entrée du document,dans le fonds documentaire pour en mémoriser le contenu <strong>et</strong> à <strong>la</strong> sortie, lors d’une questionposée par l’utilisateur. Elle se fait le plus souvent à l’ai<strong>de</strong> d’un <strong>la</strong>ngage documentaire conçu àl’avance, mais peut se faire aussi en <strong>la</strong>ngage naturel.MOT CLE :Mot ou ensemble <strong>de</strong> mots caractérisant le contenu d’un document choisi dans le texte (àl’inverse du <strong>de</strong>scripteur qui est choisi hors du texte).

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