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Rapport Annuelwww.siaap.fr


PréambuleCE RAPPORT, ÉTABLI EN APPLICATION DE LA LOI 95-101 DU 2 FÉVRIER 1995 RELATIVE AURENFORCEMENT DE LA PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT, ET CONFORMÉMENT AUXDIRECTIVES DES ARTICLES D.2224-1 À D.2224-5 DU CODE GÉNÉRAL DES COLLECTIVITÉSTERRITORIALES, A POUR OBJET DE PRÉSENTER LA QUALITÉ ET LE COÛT DU SERVICE PUBLIC DEL’ASSAINISSEMENT ASSURÉ PAR LE SYNDICAT INTERDÉPARTEMENTAL POUR L’ASSAINISSEMENT DEL’AGGLOMÉRATION PARISIENNE (<strong>SIAAP</strong>). CE DOCUMENT PRÉSENTE SUR LE CD-ROM JOINTLES MODALITÉS D’APPLICATION DU DÉCRET N°2007-675 DU 2 MAI 2007.Le <strong>SIAAP</strong>1 ère entreprise publiquepour l’assainissementChaque jour, nous dépolluons 2,32 millions de m 3 d’e<strong>au</strong>x salies (e<strong>au</strong>x domestiques, pluviales et industrielles) produitspar les habitants et les industries de l’agglomération parisienne. Ces e<strong>au</strong>x sont acheminées vers nos 5 usines :Seine aval, Seine amont, Seine Grésillons, Seine centre et Marne aval. Depuis sa création en 1970, le <strong>SIAAP</strong> réunit4 départements ainsi que 180 communes situées dans le Val-d’Oise, l’Essonne, les Yvelines et la Seine-et-Marne liées<strong>au</strong> Syndicat par convention.1 er donneur d’ordres en Francepour l’environnementDans le cadre du contrat de bassin, signé en 2000 entre l’État et la Région, avec pour objectif de restituer <strong>au</strong>milieu naturel une e<strong>au</strong> propice à son développement, nous avons entrepris un vaste programme de modernisationdu rése<strong>au</strong> d’assainissement de l’agglomération parisienne en construisant de nouve<strong>au</strong>x sites de dépollutionqui utilisent les technologies les plus avancées pour l’élimination des pollutions carbonées, phosphatées etazotées ; en rénovant les installations existantes et en développant les ouvrages de transport et de stockage deseffluents, notamment des e<strong>au</strong>x excédentaires de temps de pluie. Pour mener à bien cette modernisation, nousdéveloppons une politique fondée sur la concertation avec nos partenaires – Agence de l’e<strong>au</strong> Seine-Normandie,DIREN, Région Île-de-France et les élus loc<strong>au</strong>x – dans le cadre d’un programme d’actions s’appuyant sur notredémarche d’un développement soutenable. Notre budget annuel s’élève à près de 1 milliard d’euros, financénotamment par la redevance sur la facture d’e<strong>au</strong> potable, les subventions de l’Agence de l’e<strong>au</strong> Seine-Normandieet de la Région Île-de-France.


2009 en chiffresvolume d’e<strong>au</strong> salie traité quotidiennement par le <strong>SIAAP</strong>36opérations de coopérationdécentralisée en cours en2009, <strong>au</strong>tour de 4 idées-forces :> cibler les actions en fonctiondes compétences existantes> apporter une réponseeffi cace et pérenne <strong>au</strong>xbesoinsmillions d’eurosinvestis pour le développement etl’amélioration de ses équipements etde ses process industriels> donner la priorité <strong>au</strong>xéchanges d’expériences et<strong>au</strong>x transferts de savoirs> favoriser l’implication de lapopulation localeDE RÉSEAU GÉRÉ PAR LE <strong>SIAAP</strong>millions de personnesconcernées par les actionsdu <strong>SIAAP</strong> à l’international


Entretien3 questionsà M<strong>au</strong>rice Ouzoulias, Président du <strong>SIAAP</strong>‘‘ ’’Etre le fer de lance de la modernisationde l’assainissement.L’enjeu des mises <strong>au</strong>x normes des stations d’épuration a-t-il été un élément structurant des actionsdu <strong>SIAAP</strong> en 2009 ?L’année 2009 <strong>au</strong>ra vu se concrétiser sur plusieurs de nos usines des trav<strong>au</strong>x ambitieux de mise <strong>au</strong>x normesvisant à être en totale conformité avec la Directive E<strong>au</strong>x Résiduaires Urbaines à échéance 2011. A Seineamont les trav<strong>au</strong>x sont <strong>au</strong>jourd’hui terminés. A Seine aval, la refonte nécessaire pour y parvenir, votée enmai 2009 par le conseil d’administration du <strong>SIAAP</strong> est l’occasion de moderniser cette usine emblématiquede l’assainissement francilien, dans le respect de ses riverains. Chantal Jouanno, Secrétaire d’Etat àl’Ecologie, a lors de sa visite à Seine aval en septembre dernier, salué les efforts de notre Syndicat pourêtre <strong>au</strong>x rendez-vous des normes européennes. Vu la complexité de notre métier dans une métropoleen expansion et en densification croissantes, nous pouvons nous réjouir d’être le fer de lance de lamodernisation de l’assainissement.Face à cet enjeu de modernisation, quelles sont les priorités du <strong>SIAAP</strong> pour préparer l’avenir ?Notre souhait à l’avenir, est d’anticiper les normes plutôt que les rattraper. C’est un défi technologique,économique et humain que les équipes du <strong>SIAAP</strong> relèvent <strong>au</strong> quotidien, car les normes environnementalessont d’ores et déjà, pour le plus grand bien du milieu naturel francilien, de plus en plus contraignantes.C’est donc le regard tourné vers l’avenir que nous avons entrepris de nouve<strong>au</strong>x trav<strong>au</strong>x <strong>au</strong> cours de l’année2009. La sixième usine du <strong>SIAAP</strong>, Seine Morée, verra le jour en 2012 et se voudra une référence en matièred’industrie environnementale. Voir loin, telle est la vocation de tout service public responsable, et cesont bien les 50 prochaines années qui nous préoccupent dès <strong>au</strong>jourd’hui. L’année 2010, qui marque les40 ans du <strong>SIAAP</strong>, est l’occasion pour nous de nous réjouir du chemin parcouru depuis les origines de notreSyndicat. Elle est <strong>au</strong>ssi une invite à préserver l’environnement des générations futures.Relever ces défis, <strong>au</strong>jourd’hui, ne doit-il pas être un objectif collectif et partagé, qui associe tous lesacteurs ?L’innovation, la complexité technique, le savoir-faire industriel sont <strong>au</strong> cœur des enjeux de notreSyndicat. Il n’est qu’à voir le tunnel TIMA, le plus grand réservoir d’e<strong>au</strong>x pluviales d’Europe en servicedepuis l’<strong>au</strong>tomne, pour s’en convaincre. Pour <strong>au</strong>tant, nous avons le souci de partager notre expertisenon seulement avec les acteurs de l’e<strong>au</strong> – et, en 2009, la participation du <strong>SIAAP</strong> à l’élaboration duSDAGE a été particulièrement constructive – mais <strong>au</strong>ssi avec tous les usagers de l’e<strong>au</strong>. L’assainissementest un sujet qui demande des choix politiques collectifs. L’exigence que se donne le <strong>SIAAP</strong> est donc<strong>au</strong>ssi de permettre <strong>au</strong> plus grand nombre de se saisir de ces enjeux. A Seine aval par exemple, la Maisonde l’Environnement ouverte depuis quelques mois accueille riverains et associations pour favoriser leséchanges. Susciter l’interêt, l’engagement et la participation de tous à la protection de l’environnementrelève <strong>au</strong>tant de notre mission de service public que d’une nécessité pour réduire les pollutions tout <strong>au</strong>long du cycle de l’e<strong>au</strong> et inventer de nouve<strong>au</strong>x liens entre l’e<strong>au</strong> et la ville.


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<strong>SIAAP</strong> partie prenantedans l’élaboration du SDAGEOutil de planification de la politique de l’e<strong>au</strong>, le schéma directeur d’aménagement et de gestiondes e<strong>au</strong>x (SDAGE) a été institué par la loi sur l’e<strong>au</strong> de 1992 et confirmé par la loi sur l’e<strong>au</strong> et lesmilieux aquatique (LEMA) de 2006. Il est élaboré par le Comité de bassin, "parlement de l’e<strong>au</strong>",où siègent l’État, les élus, les associations d’usagers, ainsi que les professionnels de l’agricultureet de l’industrie. Depuis 2002, le <strong>SIAAP</strong> y est représenté par son président, membre du collègedes élus et de la commission "groupes, collectivités et territoires".La révision du SDAGE en 2009, c’est <strong>au</strong> total 42 orientations et 174 dispositions posant lesenjeux et les conditions d’une gestion équilibrée de la ressource et un programme de mesuresqui chiffre les moyens à mettre en place pour revenir <strong>au</strong> bon état physico-chimique, biologiqueet chimique des masses d’e<strong>au</strong>, comme l’exige la directive-cadre sur l’e<strong>au</strong> (DCE). Cela représenteun investissement total de 9 milliards d’euros sur les six ans à venir, dont 61 % sont réservés àl’assainissement des collectivités.Très actif pendant les quatre années d’élaboration du SDAGE 2009, le <strong>SIAAP</strong> a notamment prisl’initiative de deux dispositions importantes. La première incite à la valorisation des sourcesénergétiques issues de l’activité de l’assainissement (chaleur dégagée par le rése<strong>au</strong> des e<strong>au</strong>xusées, énergie des fours d’incinération ou biogaz issu de la digestion des boues) ; la secondeconcerne les substances dangereuses : elle vise à renforcer leur connaissance et à privilégier lesactions préventives pour les réduire à la source plutôt qu’une logique curative.


Les chantiers DERU,une course contre la montreEn 2009, le <strong>SIAAP</strong> a lancé à Seine aval, et poursuivi à Seine amont, les chantiers demise en conformité avec la directive européenne sur les e<strong>au</strong>x résiduaires urbaines(DERU). Objectif : atteindre, d’ici le 31 décembre 2011, le t<strong>au</strong>x d’élimination de 70 %de pollutions azotées.À Seine amont, le chantier a consisté à modifier la diffusion d’air dans les biofiltres età intégrer des équipements nouve<strong>au</strong>x <strong>au</strong>x ouvrages existants. La mise en conformités’est achevée en février 2010. À Seine aval, 3 chantiers ont été lancés depuis avril2009 : le renforcement de l’unité de traitement des pollutions azotées, la constructiond’un épaississeur de boues et une unité de dépollution des effluents de traitementdes boues, pour une mise en œuvre effective en 2011. “Nous sommes en passe degagner la bataille de l’assainissement” a déclaré Chantal Jouanno, secrétaire d’État àl’Écologie, lors de sa visite à l’usine Seine aval le 28 septembre 2009. “Le <strong>SIAAP</strong> a tenuses engagements. Vous avez mis be<strong>au</strong>coup de volonté pour relever ce défi” a ajoutéla secrétaire d’État. Un vrai défi, en effet, vu le “calendrier très serré” imposé par lesdirectives européennes dont M<strong>au</strong>rice Ouzoulias, Président du <strong>SIAAP</strong>, a soulignéqu’elles sont “une chance pour ce que nous laisserons en héritage <strong>au</strong>x générationsfutures. Voilà pourquoi, nous ne comptons ni notre temps ni nos investissements pourtenir nos engagements”. Pour marquer l’événement, Chantal Jouanno et M<strong>au</strong>riceOuzoulias ont déclenché la mise en service de 2 webcams qui retransmettent laconstruction des unités, 7 jours sur 7, sur le site Internet seineavaldemain.siaap.fr. Ainsi,les riverains et les Franciliens peuvent suivre en direct la progression du chantier.7Luc Weizmann,architecte,M<strong>au</strong>rice Ouzoulias,Président du <strong>SIAAP</strong>,Chantal Jouanno,secrétaire d’État à l’Écologie,et Daniel Duminy,directeur général du <strong>SIAAP</strong>,le 28 septembre 2009.Chantal Jouannoet M<strong>au</strong>rice Ouzoulias


Vote capital pour la modernisationde l’assainissement francilienLe 13 mai 2009, le conseil d’administrationdu <strong>SIAAP</strong> approuve le schéma directeur dela refonte de l’usine Seine aval (Yvelines).Le Syndicat s’engage ainsi dans un vasteprogramme de constructions neuves etde réhabilitations pour mettre son siteen conformité avec les réglementationseuropéennes. Fruit de trois ans d’études,de débats et de concertation avec les éluset les associations riveraines, le schémadirecteur s’inscrit dans une démarchede développement durable, conjuguantécologie, sécurité et investissement surle long terme. Il prévoit notamment deréduire de 300 ha la superficie du site, dediminuer de 40 % l’emprise <strong>au</strong> sol de l’usineet de regrouper les unités de traitementdes e<strong>au</strong>x et des boues sur une seule zonedite "opérationnelle". Le schéma directeurrepense également le traitement des e<strong>au</strong>xen utilisant la technologie de dépollution par système membranaire, une première mondiale à cette échelle, et letraitement des boues en développant la valorisation. Enfin, il propose des aménagements paysagers constituésde liaisons vertes à l’intérieur et <strong>au</strong>x abords du site. Au total, plus de 1 milliard d’euros sera investi dans la refonteglobale dont les trav<strong>au</strong>x débuteront en 2011 pour une durée de plus de dix ans.La refonteen toute transparencePar son ampleur, ses enjeux économiques, soci<strong>au</strong>x et environnement<strong>au</strong>x, le projet de refonte de Seineaval se doit d’être un projet collectif. Le <strong>SIAAP</strong> a donc poursuivi tout <strong>au</strong> long de l’année 2009 un dialoguerégulier avec les élus et les associations de riverains. Les premières rencontres ont permis <strong>au</strong> Syndicatde présenter les orientations concernant les multifilières et les multidébouchés du traitement des boues.Lors de la réunion du 8 janvier avec les élus, le débat s’est axé <strong>au</strong>tour des techniques de traitementpar séchage thermique et par incinération (solution écartée par le <strong>SIAAP</strong>), le transport des boues etla circulation <strong>au</strong>tour de l’usine. Le 15 janvier, les associations de riverains ont posé de nombreusesquestions sur la traçabilité et la valorisation des boues, le volume stocké et les nuisances possibles. Auprintemps, lors de deux réunions, le <strong>SIAAP</strong> a présenté les objectifs et le calendrier de mise en œuvre duschéma directeur de la refonte, adopté le 13 mai par son conseil d’administration. La réunion du 2 juinavec les élus a permis d’aborder également d’<strong>au</strong>tres thèmes : l’indépendance énergétique de l’usine, lesconséquences des trav<strong>au</strong>x sur l’alimentation de l’étang du Corra. Le 16 juin, les associations riverainesont débattu des éventuels risques sanitaires dus <strong>au</strong>x résidus médicamenteux domestiques présents dansles effluents, ou encore du classement Seveso seuil h<strong>au</strong>t. Enfin, le 3 décembre, le <strong>SIAAP</strong> a de nouve<strong>au</strong>rencontré les associations de riverains pour présenter le bilan environnemental de l’usine, le nouveloutil de lutte contre les odeurs, SYPROS, et annoncer le lancement, en 2011, de l’étude d’impact sur larefonte.


Seine Grésillons 2, en ligne avecles principes du schéma directeur9Traiterles e<strong>au</strong>x usées <strong>au</strong> plus près de leur production, rééquilibrer les capacités épuratoires du systèmed’assainissement francilien, améliorer ainsi les performances de traitement et la qualité des rejets, tellesétaient les grandes lignes directrices du schéma directeur de 2000 mis en œuvre par le <strong>SIAAP</strong>. La feuillede route prévoyait notamment la construction de l’usine Seine Grésillons à Triel-sur-Seine, en servicedepuis novembre 2007, et son extension, dont les trav<strong>au</strong>x préparatoires ont été lancés <strong>au</strong> deuxièmesemestre 2009.Cette extension vise d’une part à porter la capacité de traitement de l’usine de 100 000 m 3 à 300 000 m 3afin d’alléger la charge de Seine aval dans la perspective de sa refonte. D’<strong>au</strong>tre part, pour atteindre lesnive<strong>au</strong>x de qualité des rejets exigés à échéance de 2015 par la directive-cadre européenne sur l’e<strong>au</strong>(DCE), l’extension prévoit la construction d’équipements complémentaires de traitement des pollutionscarbonées et phosphatées, la mise en œuvre d’un traitement tertiaire sur la totalité du débit entrantpour optimiser le t<strong>au</strong>x d’élimination du phosphore et le doublement de l’unité de séchage thermiquepour faire face à l’<strong>au</strong>gmentation de la production de boues d’épuration. Par ailleurs, des groupesélectrogènes alimentés en biogaz permettront de produire de l’électricité et de la chaleur.La conception de l’usine a fait une large place à la sécurité industrielle pour tous les équipementsqui présentent un risque d’incendie ou d’explosion, et à la sécurité des agents, qui bénéficiera nonseulement de l’<strong>au</strong>tomatisation de l’usine mais <strong>au</strong>ssi de sa compacité et de son ergonomie.


Coopération internationale :un partenariat solidaire et durablenitié en 2004, le partenariat se poursuit entre la ville de Kara <strong>au</strong> Togo et le <strong>SIAAP</strong>. Parmi les actions menées enI2009 dans le quartier central de la ville, le Syndicat a réalisé un rése<strong>au</strong> de collecte des e<strong>au</strong>x usées, créé descan<strong>au</strong>x de drainage des e<strong>au</strong>x pluviales pour limiter les inondations et formé des techniciens de la municipalité<strong>au</strong>x techniques d’assainissement. L’école centrale a été raccordée à un rése<strong>au</strong> d’e<strong>au</strong> potable permettant dedistribuer de l’e<strong>au</strong> <strong>au</strong>x 1 400 élèves de l’établissement et elle a été équipée de nouvelles installations sanitaires.Au Niger, dans la ville de Tessaoua, le <strong>SIAAP</strong> poursuit également sa coopération entamée en 2007 avec lamunicipalité pour améliorer les conditions de vie des habitants, avec de nouve<strong>au</strong>x projets d’infrastructuressanitaires (latrines, puisards et points d’e<strong>au</strong>) pour 6 écoles primaires, 4 des principales places publiques de la villeet 400 habitations, assurant ainsi latrines et puisards à 400 ménages. Pour aller plus loin, le <strong>SIAAP</strong> accompagneégalement la municipalité dans l’organisation de son service d’hygiène et d’assainissement. Tessaoua pourraainsi, dans le futur, assurer elle-même le suivi opérationnel des infrastructures mises en place par le <strong>SIAAP</strong>.Urgence et action - Un mois avant le Forum mondialde l’e<strong>au</strong>, le <strong>SIAAP</strong> a organisé sa 6 e Rencontre sur le Futur del’E<strong>au</strong>, invitant Loïc F<strong>au</strong>chon, Président du Conseil mondialde l’e<strong>au</strong>, et Erik Orsenna, conseiller d’État, membre del’Académie française et <strong>au</strong>teur de L’Avenir de l’e<strong>au</strong>, àdialoguer sous le signe de l’urgence et de l’action pourl’e<strong>au</strong> et l’assainissement <strong>au</strong> nive<strong>au</strong> mondial. "Urgence",car la moitié des habitants de la planète n’ont pas accès àl’assainissement et que "nos mégalopoles sont des bombessanitaires à retardement", comme l’a affirmé Loïc F<strong>au</strong>chon."Action" car l’assainissement est <strong>au</strong>ssi important que l’accèsà l’e<strong>au</strong> potable : "Il f<strong>au</strong>t, a insisté Erik Orsenna, marteler cecouple indissociable dans les esprits."


Le Forum mondial de l’e<strong>au</strong> à Istanbul :partager pour agir11Du 16 <strong>au</strong> 22 mars, la délégation du <strong>SIAAP</strong>, composéedes administrateurs Alain Blavat, Hervé Bramy, PhilippeL<strong>au</strong>rent, Daniel Marcovitch, et conduite par son Président,M<strong>au</strong>rice Ouzoulias, a participé <strong>au</strong> 5 e Forum mondial del’e<strong>au</strong> à Istanbul. Les questions liées à l’assainissementont été plus présentes que lors des forums précédents,rappelant qu’il n’y a pas d’accès à l’e<strong>au</strong> potable réussisans que l’assainissement ait été pris en compte. Ceforum a permis <strong>au</strong> <strong>SIAAP</strong> de nouer des contacts précieuxavec des ONG, des chercheurs et des spécialistes de h<strong>au</strong>tnive<strong>au</strong> et, surtout, de signer un protocole de coopérationavec l’Agence de l’e<strong>au</strong> Seine-Normandie et l’ISKI,organisme chargé de l’e<strong>au</strong> potable et de l’assainissementM<strong>au</strong>rice Ouzoulias, <strong>SIAAP</strong> / Guy Fradin, AESN / Mevlüt Vural, ISKIà Istanbul. Pour marquer la volonté du <strong>SIAAP</strong> de partagerles connaissances afin d‘enrichir mutuellement les compétences, M<strong>au</strong>rice Ouzoulias a déclaré : "L’inscription dansle temps de nos échanges est à mes yeux capitale, car c’est une des clés pour relever les défis qui concernentnotre activité de dépollution des e<strong>au</strong>x usées dans les grandes métropoles." Le <strong>SIAAP</strong> a profité de cette rencontreinternationale pour renouveler son partenariat avec l’Office national de l’e<strong>au</strong> potable (ONEP) du Maroc.Une redevance plus juste et plusincitative pour les usagers non domestiquesLe <strong>SIAAP</strong> a pris l’initiative d’une large concertation avec les industriels et les entreprises raccordés <strong>au</strong>rése<strong>au</strong> d’assainissement pour aboutir à une tarification plus juste et plus incitative du transport et dutraitement des rejets. En effet, les modifications introduites par la loi sur l’e<strong>au</strong> et les milieux aquatiques ontnécessité des changements dans le calcul de la redevance de ces usagers non domestiques, calcul qui aété profondément modifié avec parfois de fortes variations qui n’ont pas pu être anticipées.Le <strong>SIAAP</strong> a proposé <strong>au</strong>x entreprisesraccordées d’utiliser leurs mesuresd’<strong>au</strong>to surveillance afin d’être <strong>au</strong> plusproche des rejets réels. Cette mesurea été annoncée le 26 mai 2009 lorsd’une réunion avec les représentantsdes départements, ceux de l’Agencede l’e<strong>au</strong> Seine-Normandie, desacteurs concernés – les industrielset leur association, AFINEGE. C’estune marque de confiance pour lacentaine d’établissements qui a ainsitransmis ses données. Cette nouvelleméthode de calcul a aidé à ce quecette redevance soit mieux compriseet mieux acceptée.


14Qualité Sécurité Environnement :l’effi cacité récompenséeEn juin 2009, le pôle "pompage" de Seineamont a reçu la triple certification QSE (Qualité,sécurité et environnement), qui témoigne desa maîtrise des risques pour les personnes,l’environnement et le matériel. Le pôle"pompage" inclut les 2 stations de relevagedes e<strong>au</strong>x (Sésame et Crosne), le poste defourniture électrique (Pasiphaé) et une partiedu bâtiment administratif de Seine amont quiabrite les services fonctionnels.Au terme d’un an et demi d’<strong>au</strong>dits internes,de vérifications de la conformité <strong>au</strong>x normesréglementaires, d’actions correctives et desensibilisation des agents, la certification s’estenclenchée le 6 mai 2009 avec le pré-<strong>au</strong>dit. Il adonné le feu vert à l’<strong>au</strong>dit de terrain, qui s’estconclu par la triple certification accordée parAFAQ Afnor, la semaine du 8 juin.Afin de préparer le premier <strong>au</strong>dit de suivi, qui<strong>au</strong>ra lieu en juin 2010, Seine amont finalise larefonte de ses processus qui seront influencés par les trav<strong>au</strong>x en cours dans ses stations de relevage. En parallèle,le processus de certification QSE de la nouvelle usine Marne aval à Noisy-le-Grand, qui fait partie du périmètre deSeine amont, va commencer avec pour perspective la certification de tout Seine amont.La GMAO : pour optimiserla maintenance et les achatsAprès plus de deux années de travail avec les usines et les rése<strong>au</strong>x, le projet OMEGA de gestionde la maintenance assistée par ordinateur (GMAO) est entré dans sa phase opérationnelle. Grâceà cet outil in<strong>format</strong>ique, le <strong>SIAAP</strong>, service public soucieux du prix de l’e<strong>au</strong>, vise à <strong>au</strong>gmenter ladisponibilité des équipements par la maintenance préventive, à optimiser ses achats par une gestionprévisionnelle des besoins, à fiabiliser ses approvisionnements et à mutualiser ses ressources,ainsi qu’à constituer des historiques de maintenance pour connaître le coût réel d’utilisation deséquipements.Le déploiement de la GMAO s’est fait en deux temps : la partie "maintenance" avec la définitiondes gammes de maintenance, l’accompagnement de l’évolution des métiers et la <strong>format</strong>ion àl’utilisation du logiciel ; et la partie "stocks et achats" avec la création d’un référentiel uniqued’articles et l’inventaire des magasins.Après Seine Grésillons en janvier 2009, la GMAO a été étendue successivement à Seine centre, àSeine aval, <strong>au</strong> rése<strong>au</strong> dont les agents ont été dotés de termin<strong>au</strong>x in<strong>format</strong>iques portables (PDA), età Seine amont, hormis la partie "stocks et achats" de Marne aval. Sans attendre le premier bilan,qui sera dressé <strong>au</strong> bout d’un an de fonctionnement, chacun reconnaît que la GMAO améliore déjàles pratiques et permet à tous les acteurs de la maintenance de parler la même langue.


SYPROS, une première dansle monde de l’assainissementAprès un an de recherche et de développement, le <strong>SIAAP</strong> met <strong>au</strong> point en 2009 SYPROS, son Systèmede prévision des odeurs. Cet outil, unique dans le monde industriel, permet de visualiser l’impactdes émissions odorantes de 3 usines : Seine aval, Seine amont et Marne aval. Il fournit ainsi en tempsquasi réel des “cartes d’odeurs” réactualisées toutes les trente minutes et des prévisions à 48 heures,calculées toutes les trois heures. Avec SYPROS, le <strong>SIAAP</strong> franchit ainsi une étape supplémentairedans sa lutte contre les nuisances olfactives. Dès le début des années 1990, le Syndicat a mis en placedes outils de contrôle dans plusieurs de ses usines : des capteurs fixes pour mesurer en continu lescomposés physico-chimiques dans l’air, des camions laboratoires sillonnant les sites pour traquerles m<strong>au</strong>vaises odeurs, des messagers de l’environnement formés à la détection et à la mesure desodeurs et des jurys de nez <strong>au</strong>xquels participent les riverains. Mais <strong>au</strong>cun de ces dispositifs ne permetd’anticiper les nuisances olfactives. Avec SYPROS, c’est chose faite. Grâce à cet outil, les équipes du<strong>SIAAP</strong> peuvent désormais adapter leurs interventions en fonction des prévisions olfactives.Prochaine étape en 2010 : les cartes d’odeurs seront accessibles <strong>au</strong> grand public et <strong>au</strong>x communesriveraines sur www.siaap.fr.15> Fonctionnement du système SYPROSCapteurs d’usinesDonnées deMétéo FrancePrévisiond’odeursLogicielSYPROSQualitédes effluentsDonnéesd’exploitationCartes d’odeursen temps réelCartes de prévisionsd’odeurs à 48 hLes équipes du <strong>SIAAP</strong>adaptent et optimisentéventuellementles interventionsGrâce à des capteursrépartis sur et<strong>au</strong>tour des 3 sites,SYPROS enregistreplusieurs composéschimiques, commeles concentrations decomposés soufrés.Il intègre égalementles in<strong>format</strong>ionsmétéorologiques deMétéo France pourcalculer la dispersiondes odeurs produitespar une usine surplusieurs kilomètres.Les cartes d’odeurs réalisées,SYPROS constitue unprécieux outil d’aide àl’exploitation des sites. Enfonction des prévisions,les équipes du <strong>SIAAP</strong>adaptent, dans la mesuredu possible, leursinterventions pour limiter<strong>au</strong> maximum les nuisances.Elles peuvent par exemplereporter la vidange d’unouvrage et, plusglobalement, mieux ciblerles actions curatives àmettre en place pourlutter contre les odeurs.AchèresConflans-Ste-HonorineMaisons-LaffitteHerblaySartrouvilleMontignyles-CormeillesLa Frettesur-SeineCormeillesen-Parisis0 (UO/m 3 ) 2 4 6 2


16L’incinération, une solution durablepour les boues de Marne avalÀMarne aval, le <strong>SIAAP</strong> a choisi la valorisation énergétique par traitement thermique des bouesd’épuration, choix le mieux adapté <strong>au</strong> contexte très urbanisé de l’usine pour l’absence d’odeurs etde bruit ; et le faible volume de cendres à évacuer, ce qui réduit les transports et, donc, les rejetsde gaz à effet de serre et la consommation d’énergie.Après mélange, épaississement et déshydratation, les boues sont détruites par oxydation thermiquedans un four à lit de sable fluidisé. Les fumées sont évacuées après dépoussiérage, piégeage etneutralisation des gaz acides et des traces de mét<strong>au</strong>x lourds, et annihilation des oxydes d’azotepar catalyse. À la sortie du traitement des fumées, des analyseurs mesureront en continu la qualitédes rejets. Dès la mise en service des incinérateurs, en 2010, le <strong>SIAAP</strong> mettra en ligne sur sonsite Internet un table<strong>au</strong> de bord indiquant les résultats, après contrôle par l’Institut Pasteur, desmesures des rejets atmosphériques.Dernier atout, l’incinération requiert très peu d’énergie. Une fois le four préch<strong>au</strong>ffé, la combustions’<strong>au</strong>toalimente avec les boues qui y sont brûlées. La chaleur dégagée est récupérée par unéchangeur qui la transforme en vapeur pour ch<strong>au</strong>ffer la station, produire l’e<strong>au</strong> ch<strong>au</strong>de nécessaire pourle traitement des graisses et faire tourner une turbine vapeur qui fournira à terme 5 % de l’énergieélectrique de l’usine.Propreté, élimination des nuisances olfactives, économie durable d’énergie, réduction desémissions de CO 2: ce four répond à toutes les ambitions technologiques et environnementalesdu <strong>SIAAP</strong>.


Préparation d’essais interlaboratoires :une première pour le <strong>SIAAP</strong>17Le <strong>SIAAP</strong> élargit son champ d’expertiseavec la préparation d’échantillons pourdes essais interlaboratoires. Depuis plusde dix ans, il participe à ce typed’essais, notamment sous l’égided’AGLAE, l’Association générale deslaboratoires d’analyse de l’environnement.Pour la première fois en 2009,le Syndicat est choisi par l’associationpour préparer et expédier 600 échantillonsd’e<strong>au</strong>x usées strictement identiquesà 150 laboratoires français etétrangers. Pour mener à bien cetteopération d’envergure, la direction duDéveloppement et de la Prospectivea fait aménager un hall d’essai sur lesite Seine centre. Des e<strong>au</strong>x prélevéesà diverses étapes du traitement sont mélangées dans une cuve de plus de 1 000 litres par un agitateur spécial.Des correspondants laboratoires opérateurs du <strong>SIAAP</strong> préparent les 600 échantillons, les conditionnent et lesexpédient avec l’aide des magasiniers des services génér<strong>au</strong>x. Chaque laboratoire participant à cette campagne2009 analyse sur ces échantillons les paramètres classiques de l’épuration : MES (matières en suspension), matièresazotées, DCO (demande chimique en oxygène) ou encore DBO (demande biochimique en oxygène). Il envoieensuite ses résultats d’analyse à AGLAE. Après un traitement statistique rigoureux, l’association déterminepour chaque paramètre étudié une valeur de référence, qui repose sur le consensus des résultats des participants.Chaque laboratoire peut ensuite se positionner par rapport à cette valeur de référence grâce à une évaluationde ses performances analytiques. Le but est de vérifier la justesse des résultats et l’aptitude du laboratoireà les reproduire fidèlement. C’est l’occasion pour chacun de réagir rapidement face à une dérive importante de sespropres méthodes d’analyse. De son côté, le <strong>SIAAP</strong>, fort d’une expertise désormais reconnue dans la préparationd’échantillons homogènes, effectuera en 2010 des essais en interne pour comparer et améliorer la fiabilité des analysesde ses différents laboratoires.


20OrganigrammeDirecteur de cabinetBernard DestremPrésidentM<strong>au</strong>rice OuzouliasSecrétariatJacqueline FalettoLCDEAJean PénichonDirecteur généralDaniel DuminyDirecteur général adjointMichel Thib<strong>au</strong>tSecrétariat DGCorinne BoyasMissionsSecrétariat DGACathy Vacheresse• Relations internationales : L<strong>au</strong>rent Doyen• Organisation/Qualité : Denis Weisser• Relations partenariales : Yolande Bouyer• Conseiller scientifique : Michel RiotteDirections opérationnellesDDRSAMSECSAVSEGChristian VernayPatrick F<strong>au</strong>vetDaniel LarocheL<strong>au</strong>rent ChillesYann BourbonDirections fonctionnellesDACDCOMDSEDGTDDPDRHDAMAnnie J<strong>au</strong>dierMartine MoëllicJean-Marc PicardGérard MaryMichel GousaillesMarie PastreAnne SoucheDDR : Direction Des Rése<strong>au</strong>x DAC : Direction de l’Achat et de la Commande DCOM : Direction de la Communication DSE : Direction de la Santé et de l’EnvironnementDGT : Direction des Grands Trav<strong>au</strong>x DDP : Direction du Développement et de la Prospective DRH : Direction des Ressources Humaines DAM : Direction de l’Administrationet des Moyens SAM : Direction Seine amont SEC : Direction Seine centre SAV : Direction Seine aval SEG : Direction Seine Grésillons LCDEA : La Cité de l’E<strong>au</strong> et del’Assainissement


21Une mutationpoursuivie en 2009Pour la première fois de son histoire moderne la course poursuite entre le développement del’agglomération parisienne et la capacité d’épuration s’est achevée.Les investissements consentis par le <strong>SIAAP</strong> pour rattraper le retard pris ces dernières annéesont été déterminants. Le retour de quelques dizaines de s<strong>au</strong>mons s<strong>au</strong>vages en Seine, filmés<strong>au</strong> barrage de Poses, est une véritable source de satisfaction pour tous les acteurs mobiliséspour la reconquête de la Seine. Ce travail d’ampleur, fruit d’une riche collaboration avecl’Agence de l’E<strong>au</strong> Seine-Normandie et les services de l’Etat, est <strong>au</strong>ssi à mettre <strong>au</strong> crédit desentreprises qui ont su relever des défis technologiques dans des délais souvent très courts enraison du contentieux qui frappe la France pour le respect de la DERU.En parallèle, le <strong>SIAAP</strong> a poursuivi avec force la mutation pour répondre à plusieurs objectifs :• étendre à l’ensemble de son activité la politique QSE,• développer une politique de sécurité industrielle notamment en instituant un nouve<strong>au</strong>référentiel pour le biogaz à l’image de l’industrie pétrolière,• renforcer nos laboratoires d’analyses en devenant un centre de compétence et d’expertisede référence (COFRAC),• développer nos outils de gestion interne comme le contrôle de gestion et la GMAO,• améliorer notre politique d’achat public grâce à un rése<strong>au</strong> d’acheteurs confirmés,• poursuivre nos efforts pour la prévention des risques et l’amélioration de la sécurité,• développer une communication de proximité avec les riverains par le sens d’une plus grandetransparence et d’une meilleure in<strong>format</strong>ion,• développer notre action en faveur de la coopération décentralisée.Ce rapport annuel 2009 détaille toutes ces actions et a l’ambition de présenter clairement lesprincip<strong>au</strong>x indicateurs du <strong>SIAAP</strong>. Je souhaite que sa lecture rende claire et compréhensiblenotre action sur le territoire francilien.Par nature notre service public de l’assainissement est souvent méconnu. La diffusion très largede ce document annuel permettra, je l’espère, de mettre en valeur l’action et la conscienceprofessionnelle de près de 1 700 agents du <strong>SIAAP</strong>, qui exercent leur mission avec déterminationdans des conditions parfois très difficiles.Daniel DuminyDirecteur Général


22Privilégier la mobilité interne,identifi er les talents de demainEntretien avec Marie Pastre, directrice des ressources humainesdu <strong>SIAAP</strong>.Quels sont les princip<strong>au</strong>x faits marquants de 2009 ?“Les événements récents nous obligent à renforcer l’accompagnement de la prisede poste des agents et les échanges de pratiques ainsi qu’à faire acquérir lesconnaissances pour maîtriser nos installations en toute sécurité. Pour cela, il existedes fiches de poste. En sus, nous avons accompagné l’évolution de l’organisationen garantissant le maintien des services et des métiers de chacun sans changementgéographique en rendant plus cohérente et efficace notre activité industrielle.Nous poursuivons une politique de redéploiement des personnels. Chaquevacance de poste est analysée afin de déterminer l’utilité du poste, son nive<strong>au</strong> dequalification et, in fine, son maintien ou non dans le service concerné. Nous sommes parvenus, à effectif constant, àprendre en main de nouvelles installations. L’utilisation de notre système d’in<strong>format</strong>ion constitue un véritable supportde notre politique de recentrage vers nos cœurs de métiers. Cette GPEEC initiée à Marne aval a permis d’améliorerles écarts entre les compétences acquises et celles attendues, et de les limiter <strong>au</strong> mieux par la <strong>format</strong>ion.”Comment le <strong>SIAAP</strong> favorise-t-il le développement des compétences et la mobilité interne ?“Nous encourageons les agents qui le souhaitent à dynamiser leur carrière via les avancements et la promotioninterne. En 2009, 180 agents ont bénéficié d’une évolution de carrière. Nous donnons à chacun la possibilité dedévelopper ses compétences : nous avons ainsi consacré 1 million d’euros à la <strong>format</strong>ion. Pour anticiper les besoinsen termes de ressources et de compétences, le <strong>SIAAP</strong> a choisi de repérer et d’identifier les agents qui seront amenésà exercer des postes à responsabilités. L’entretien professionnel d’évaluation permet de définir les perspectivesd’évolution de chacun et les besoins de <strong>format</strong>ion pour rejoindre ces postes.”Comment le <strong>SIAAP</strong> attire-t-il les talents extérieurs ?“La concurrence est vigoureuse dans nos métiers. Néanmoins, le <strong>SIAAP</strong> privilégie le recrutement des agents titulaireset incite les non-titulaires emb<strong>au</strong>chés à passer des concours. En vue de préserver la logique du statut général, leurpourcentage s’établit à moins de 4% en 2009, 21 agents non titulaires ont bénéficié d’une préparation, 12 ont réussileur concours et sont stagiairisés. De façon générale, l’attractivité du <strong>SIAAP</strong> se renforce. Nous avons ainsi moins devacances de postes. Certes, nous bénéficions de l’engouement pour les métiers de service liés à la protection del’environnement, mais nous nous attachons <strong>au</strong>ssi à mieux faire connaître nos métiers et les évolutions de carrière<strong>au</strong> <strong>SIAAP</strong> via notre présence <strong>au</strong> Salon de l’emploi public et nos campagnes de communication dans la presse.Aujourd’hui, le <strong>SIAAP</strong> a une image de collectivité territoriale attractive.”Gérer le temps : un logiciel ”tout-en-un”Le <strong>SIAAP</strong> se dote d’un logiciel de gestion du temps commun à tous ses sites. Son nom : Chronogestor.Véritable outil d’aide <strong>au</strong> management, ce logiciel permet une gestion <strong>au</strong>tomatisée des absences, desheures supplémentaires, des astreintes, du compte épargne temps et des effectifs présents via la mise enplace de plannings. Avant la mise en œuvre de ce nouvel outil, des <strong>format</strong>ions sont organisées pour les"relais de gestion du temps" et les superviseurs. Un guide d’utilisation est mis à la disposition de chacun. Le1 er avril, tous les agents en horaires variables ont badgé pour la première fois sur Chronogestor. Au cours del’année 2009, le logiciel est mis en place progressivement sur l’ensemble des sites du <strong>SIAAP</strong> pour les agentsen horaires fixes. Son déploiement s’achèvera <strong>au</strong> premier trimestre 2010.


Marne aval : un ambitieux programmede <strong>format</strong>ion23Directeur, agents d’exploitation, de la maintenance et du laboratoire : tous ontreçu une <strong>format</strong>ion adaptée <strong>au</strong> profil de leur poste avant la mise en service enjuillet 2009 de la nouvelle usine Marne aval 2 à Noisy-le-Grand (Seine-Saint-Denis).Commencé fin octobre 2008, cet ambitieux programme propose plusieursmodules : des <strong>format</strong>ions généralistes pour découvrir l’usine dans sa globalité,des <strong>format</strong>ions théoriques sur les nouve<strong>au</strong>x procédés de traitement d’e<strong>au</strong> etd’incinération ou encore sur la conduite et le suivi de chaque zone de l’usine.Certains agents, comme les techniciens procédés, reçoivent, en 2009, plus de90 jours de <strong>format</strong>ion. Les plannings de travail sont aménagés pour que les agentsd’exploitation puissent, en alternance, assurer leur service et suivre les cours. Lebilan est très positif : 98 % des agents se disent satisfaits de leur <strong>format</strong>ion. Le programme se poursuivra en 2010 parun accompagnement des fournisseurs sur certains équipements. Le <strong>SIAAP</strong> pourra ensuite piloter seul la nouvelle usine.Un outil pratique pour l’évolution de carrièren quelques clics, les agents du <strong>SIAAP</strong> peuvent désormais tout savoir sur les concours administratifs. Àl’initiative conjointe de la direction des ressources humaines et de l’infothèque de La Cité de l’E<strong>au</strong> etde l’Assainissement, des parcours documentaires métiers sont en place depuis le 9 mars 2009. Ils sontdisponibles sur l’intranet (rubrique "<strong>SIAAP</strong> et moi", "accès-promotion") et téléchargeables. Ce sont desguides à la fois méthodologiques et documentaires qui couvrent l’ensemble des métiers du <strong>SIAAP</strong>, àsavoir les filières administrative, technologique et médico-sociale. Chaque parcours est décomposé en3 étapes : consolider son projet professionnel, organiser sa préparation à un concours et acquérir desconnaissances. Chacune de ces étapes propose des ressources Internet précises, sélectionnées pour leurEqualité et leur fiabilité, ainsi que des ouvrages à emprunter à l’infothèque.Renforcer la sécurité des agentsLe <strong>SIAAP</strong> poursuit sa politique volontariste en matière de santé et de sécurité <strong>au</strong> travail. En 2009, le comité depilotage "prévention" met en place des méthodes et des outils communs à tous les sites et qui obéissent àla même démarche : élaboration concertée, accompagnement spécifique, retours d’expériences et actionscorrectives. Il en va ainsi de la mise en place de la refonte des plans de prévention : celle-ci est accompagnéede <strong>format</strong>ions internes spécifiques délivrées sur le terrain et est en cours d’évaluation. D’<strong>au</strong>tres méthodescommunes sont également mises en œuvre : gestion sécurité dans les zones à “risques gaz” (compressionet stockage de biogaz) ; modalités de mise à disposition de matériels comme le prêt d’EPI (équipementsde protection individuelle) ou encore des engins de levage ; évolution des méthodologies en matièred’évaluation des risques professionnels et de gestion des plans d’action associés ; reporting des accidentsen termes statistiques et qualitatifs. Sur le même principe que le dépliant Les Risques gaz édité l’annéeprécédente, un dépliant Sécurité et santé <strong>au</strong> bure<strong>au</strong> est remis <strong>au</strong>x agents avec un accompagnementadapté. Un guide de l’hygiène et de la sécurité <strong>au</strong> <strong>SIAAP</strong> est également en cours de conception. Enfin,le rôle de la direction Santé Environnement (DSE) s’accroît : elle vient en relais du travail transversal ducomité de pilotage et assure une <strong>au</strong>torité et un contrôle renforcés. Elle a été particulièrement présente<strong>au</strong>près de sites victimes d’accidents et d’incidents industriels.■ En 2009 : 58 accidents du travail avec arrêts - En 2008 : 66 accidents du travail avec arrêts


24Anticiper les risquesdès la conception des ouvragesDans le cadre du chantier DERU de Seineaval, un vaste travail de concertation estmené depuis 2008 pour prévenir les risqueset améliorer les conditions de travail desfuturs agents. Le chantier DERU prévoitl’extension de l’usine de dénitrification, lacréation d’un bâtiment pour le traitement desjus de retour de l’UPBD (unité de productiondes boues déshydratées), la constructiond’un bâtiment dédié à la fiabilisation de lafilière boue et, pour le fonctionnement deces équipements, l’installation d’un nouve<strong>au</strong>poste de distribution h<strong>au</strong>te tension. Fin2008, chacune des futures unités a fait l’objetd’études de macro ergonomie portant sur lescirculations extérieures, l’accès <strong>au</strong>x ouvragesprofonds ou en h<strong>au</strong>teur et l’accessibilité <strong>au</strong>xéquipements. En 2009, la situation de travailde chaque atelier a été passée à la loupe,notamment les risques de chute, risques gaz,risques chimiques et la cinématique de manutention. Ces études de macro ergonomie ont été menées sur planspar un groupe de travail composé de l’ergonome et des ingénieurs d’étude du groupement d’entreprises, et, pourle <strong>SIAAP</strong>, d’un ergonome, d’un préventeur, de représentants de l’exploitation et de la maintenance. Elles ont étécomplétées par des retours d’expérience sur l’existant pour des activités telles que le dépotage et le stockage desréactifs, la préparation de polymères ou encore les prélèvements. Parallèlement, des projections ont été réaliséespour évaluer les effectifs et les besoins de <strong>format</strong>ion à venir. Tout ce travail en amont se poursuivra <strong>au</strong> cours del’année 2010. Objectif : optimiser l’utilisation des équipements tout en préservant la santé et la sécurité des agents.Fiabiliser les processet les conditions de travailPrévoir très en amont les risques pour les limiter <strong>au</strong> maximum : c’est la démarche engagée depuisavril 2009 par le <strong>SIAAP</strong> dans le cadre des trav<strong>au</strong>x d’extension de Seine Grésillons (SEG2) à Triel-sur-Seine (Yvelines). Cette deuxième tranche de trav<strong>au</strong>x a pour objectif de mettre en place des procédéstechnologiques de pointe pour un traitement performant des e<strong>au</strong>x et des boues. Avant la mise en servicede SEG2, prévue en 2012, plusieurs groupes de travail sont mis en place. Chacun d’eux rassemble desreprésentants du groupement d’entreprises et du <strong>SIAAP</strong> (direction des grands trav<strong>au</strong>x, futur exploitant)et des experts. Lors des réunions hebdomadaires GEMMA (Guide d’étude des modes de marche etd’arrêt), les participants passent en revue chaque process et chaque équipement de la future usine.Ils analysent les conséquences de la défaillance d’un équipement sur l’exploitation, les solutions derechange prévues et leurs effets potentiels en cas de fonctionnement en mode opératoire dégradé surla file de traitement. Des réunions “ergonomie” sont organisées tous les mois pour étudier les conditionsde travail et d’intervention des agents dans chaque bâtiment de la future usine. Enfin, depuis décembre2009, un groupe de travail définit l’organigramme et les effectifs de SEG2 afin de mettre en place un plande recrutement et de <strong>format</strong>ion pour les deux ans à venir.


Associer les agents <strong>au</strong>x grandes mutationsdes équipementsPour accompagner les changements liés àla refonte de Seine aval, le <strong>SIAAP</strong> informerégulièrement les agents du site et crée desespaces de dialogue. La rencontre du 14 janvier2009 marque le début de cette concertation :en une journée, 4 réunions sont organisées,rassemblant à chaque fois une centaine departicipants pendant une heure trente. DanielDuminy, le directeur général du <strong>SIAAP</strong>, entourépar les équipes en charge de la refonte de Seineaval, présente les grandes lignes du schémadirecteur préconisé par le Syndicat et invite lesagents à poser des questions et faire part deleurs remarques. Va-t-on rester en régie directe ?Quels sont les effectifs prévus après la refonte ?La <strong>format</strong>ion va-t-elle être à la h<strong>au</strong>teur desbesoins ? Quelle va être la taille du campus, desateliers ? Dans leurs réponses, les directeurs du<strong>SIAAP</strong> et du site rappellent la ferme volonté duconseil d’administration du Syndicat de resteren exploitation directe qui, avec une activité de plus en plus technologique, nécessitera forcément une évolutiondes métiers. Cette rencontre initiale est suivie d’une série de réunions dédiées <strong>au</strong>x projets de la refonte (campus,prétraitement…). Des espaces spécifiques, mis en place sur le site, donnent des in<strong>format</strong>ions sur la refonte etpropose des boîtes à idées pour recueillir les suggestions et les remarques des personnels. Tous les deux mois, lesagents d’encadrement sont conviés à une réunion, "Les mardis de la refonte", pour relayer le questionnement desagents et diffuser, <strong>au</strong> sein de leur équipe, les évolutions des projets. C’est avec la collaboration de tous que <strong>SIAAP</strong>souhaite construire l’usine de demain.Répondre <strong>au</strong>x exigences socialeset humainesUn concentré de services, une écoute et une grande disponibilité : ce sont là les clés du succès de laplate-forme sociale de Seine aval, in<strong>au</strong>gurée en février 2008.Initiative unique dans la fonction publique, ce centre de ressources, dont la gestion quotidienne estconfiée <strong>au</strong> COS (Centre des œuvres sociales), accueille du lundi <strong>au</strong> vendredi les agents du site confrontésà une situation familiale ou financière difficile. Dans cet espace convivial, chacun sait désormais qu’ilpeut bénéficier, durant ses horaires de travail, d’une aide efficace, confidentielle et gratuite. En 2009,227 agents ont profité des permanences assurées par les partenaires du COS : avocat, ADIL 78 (Agencedépartementale d’in<strong>format</strong>ion logement), Crédit social des fonctionnaires, Crédit municipal de Pariset 3 mutuelles de complémentaire santé. Les consultations juridiques, organisées une fois par mois,restent les plus demandées (67 demandes). Viennent ensuite les in<strong>format</strong>ions sur le logement (49) et surla santé (39). S’ils le souhaitent, les agents peuvent <strong>au</strong>ssi rencontrer, sur rendez-vous, l’assistant socialdu <strong>SIAAP</strong> celui-ci a reçu 44 personnes dans son bure<strong>au</strong> de la plate-forme. Le bilan 2009 confirme celuide l’année précédente : cette maison sociale répond non seulement <strong>au</strong>x besoins réels exprimés par lesagents, mais <strong>au</strong>ssi à une exigence sociale et humaine.25


282009 : de la démarche à la stratégie dedéveloppement durableDepuis plusieurs années, le <strong>SIAAP</strong> est engagé dans une démarche de développement durable.En 2007, il réalise un diagnostic Agenda 21 à partir duquel il met en œuvre en 2008 et 2009 desplans d’action validés par le conseil d’administration. Au préalable, une charte d’engagementsréciproques est signée début 2008 entre la direction et les agents du <strong>SIAAP</strong>. Elle permet delégitimer, voire d’institutionnaliser, des pratiques existantes et d’en développer de nouvelles en lesfédérant <strong>au</strong>tour d’un projet commun. Ainsi, en 2009, le plan d’action est initié par les directionsfonctionnelles et opérationnelles du <strong>SIAAP</strong>. Il repose sur une démarche participative que s’approprieensuite l’ensemble des acteurs du Syndicat. Comme en témoignent par exemple la mise en placede bacs de tri sélectif des déchets (journ<strong>au</strong>x, cartons, verres, <strong>au</strong>tres), l’achat de fournitures de bure<strong>au</strong>éco labellisées, la pérennisation de la plate-forme sociale de Seine aval ou encore la réalisationd’un inventaire de la f<strong>au</strong>ne et de la flore des espaces verts. Souhaitant aller plus loin, le conseild’administration du Syndicat institue une commission Agenda 21 qui est mise en place <strong>au</strong> premiersemestre 2009. Cette commission, composée de 5 élus, élabore une série de propositions définissantla stratégie de développement durable du Syndicat <strong>au</strong>tour d’un objectif central : allier la politiqueenvironnementale à la politique sociale et à l’aménagement urbain. Cette stratégie se décline <strong>au</strong>tourde 5 ambitions : participer à un aménagement durable de l’agglomération parisienne, contribuer àl’amélioration du cadre de vie et de la santé, être à l’écoute des attentes sociales et sociétales,préserver les ressources naturelles, lutter contre le réch<strong>au</strong>ffement climatique. C’est à partir dece nouve<strong>au</strong> socle d’engagements du <strong>SIAAP</strong> que seront déclinés les prochains plans d’action del’Agenda 21. La mise en œuvre de la stratégie de développement durable fera l’objet d’un suivi etd’une évaluation régulière de ses résultats par les directions et par la commission Agenda 21.Edition consultable surwww.siaap.fr


29Favoriser l’emploi local :une prioritéLe <strong>SIAAP</strong> poursuit son engagementen faveur de l’emploi de proximité.La taille de ses chantiers crée desopportunités uniques pour recruterlocalement et dispenser les <strong>format</strong>ionsnécessaires en directionnotamment des publics prioritaires :chômeurs de longue durée, allocatairesdu RSA, jeunes sans qualification. En2009, le Syndicat noue de nouve<strong>au</strong>xpartenariats avec les communesriveraines, les acteurs loc<strong>au</strong>x de l’emploiet le groupement d’entreprises. Pourle chantier DERU de Seine aval,2 protocoles d’accord sont signés :l’un avec la ville de Saint-Germainen-Layele 5 mai, l’<strong>au</strong>tre avec celle d’Achères le 2 juin. À la clef : 80 postes à pourvoir dans le génie civil, du grutierà l’ingénieur, en passant par les coffreurs et les bancheurs. Des réunions d’in<strong>format</strong>ion et des visites de chantierssont organisées avant de procéder à la sélection des candidats. Finalement, 74 personnes sont recrutées parmilesquelles 59 résident en Île-de-France ; 33 bénéficient d’une <strong>format</strong>ion durant laquelle elles sont rémunérées etlogées gratuitement. Pour le chantier d’extension de son usine Seine Grésillons, le <strong>SIAAP</strong> signe, le 26 novembre2009, un protocole d’accord avec la Commun<strong>au</strong>té d’agglomération des deux rives de Seine et la ville de Triel-sur-Seine.Sur les 45 emplois proposés dans le génie civil, 15 sont pourvus fin décembre 2009 par des Franciliens : ces derniersbénéficient d’une <strong>format</strong>ion de huit semaines <strong>au</strong> métier de coffreur bancheur sur un atelier pédagogique mis enplace sur le site. En 2010, le <strong>SIAAP</strong> lancera une nouvelle campagne de recrutement local pour des postes dédiés àl’installation des équipements : électriciens et mécaniciens, par exemple.Préserver <strong>au</strong>ssi la biodiversité terrestreÀcheval sur Antony et Verrières-le-Buisson, le bassin de rétention des e<strong>au</strong>x pluviales de la Bièvre abritesur 5 ha des espèces végétales et des habitats rares ainsi que 147 espèces d’oise<strong>au</strong>x hivernants,migrateurs et nicheurs. Parmi elles, 11 espèces remarquables et protégées – comme la Bécassinesourde, le Butor étoilé, la Sarcelle d’hiver et la Marouette ponctuée – lui valent depuis 1977 l’intérêtdu Centre ornithologique d’Île-de-France (CORIF).En 1994, le <strong>SIAAP</strong> a demandé le classement du bassin de la Bièvre en réserve naturelle. En juillet2009, <strong>au</strong> terme d’une procédure exigeante comportant des dossiers scientifiques et un projet degestion du site, le conseil régional a fait du bassin de la Bièvre la dixième réserve naturelle régionale(RNR) d’Île-de-France.En contribuant à faire de ce bassin un lieu de qualité et d’éducation à l’environnement, le <strong>SIAAP</strong>démontre l’étendue de son engagement pour le développement durable et, dans le cadre de sonAgenda 21, illustre sa volonté de préserver sur ses sites les espaces verts et leur biodiversité.


30Pour une mise en œuvre effectivedu droit à l’e<strong>au</strong> pour tousCréé à l’initiative du <strong>SIAAP</strong> en 2006, l’Observatoire des usagers de l’assainissement d’Île-de-France(Obusass) a rendu publiques en juin 2009 des propositions concrètes pour appliquer le principe dudroit à l’e<strong>au</strong>, contenu dans la loi sur l’e<strong>au</strong> et les milieux aquatiques. Or, depuis 2001, le prix de l’e<strong>au</strong><strong>au</strong>gmente plus vite que l’inflation en raison des coûts élevés du traitement soumis à des normestoujours plus contraignantes et varie du simple <strong>au</strong> double selon les départements. La facture peutreprésenter jusqu’à 10 % des revenus d’un ménage : un coût trop élevé pour les plus démunis.Pour l’Obussas, cette dépense ne devrait pas excéder 3 % du budget d’un ménage. Si ce seuilétait dépassé, une "allocation e<strong>au</strong>" pourrait prendre en charge la différence. Elle serait calculée àpartir des ressources des ménages concernés, du prix de l’e<strong>au</strong> dans le secteur et sur la base d’uneconsommation de 50 m 3 par an et par personne, estimation pondérée par le nombre d’enfantsdans le foyer. L’aide serait directement versée par la CAF (Caisse d’allocations familiales) <strong>au</strong>xbailleurs qui la déduiraient de la facture annuelle. L’observatoire propose de financer le dispositif encréant un fonds régional abondé par les distributeurs, les syndicats d’e<strong>au</strong> et d’assainissement, lescollectivités territoriales et l’État. Le <strong>SIAAP</strong> soutient activement les propositions de l’Obussas. Sonprésident et son directeur général font partie de la délégation de l’observatoire qui a été reçue le6 juillet par Martin Hirsch, h<strong>au</strong>t-commissaire <strong>au</strong>x Solidarités actives contre la p<strong>au</strong>vreté. M<strong>au</strong>riceOuzoulias publie également le 15 septembre une tribune dans les colonnes du Monde pourdéfendre la création d’une allocation e<strong>au</strong> versée par la CAF. Le 17 novembre, une proposition deloi reprenant les trav<strong>au</strong>x de l’Obussas est déposée par des députés. De son côté, Chantal Jouanno,secrétaire d’État chargée de l’Écologie souhaite que ce droit soit intégré dans le Grenelle 2.


Lutter contrele réch<strong>au</strong>ffement climatique31Le 23 juin , pour la dernière conférencedes cadres, consacrée <strong>au</strong> développementdurable, le <strong>SIAAP</strong> a convié les 250 participantsà une réflexion sur le réch<strong>au</strong>ffementclimatique. Le Syndicat a associé à saréflexion un expert de renom : JeanJouzel, climatologue, médaille d’or duCNRS en 2002 et Prix Nobel de la paix en2007. Pour le vice-président du GIEC, leGroupe d’experts intergouvernementalsur l’évolution du climat, le constat estsans ambiguïté : le réch<strong>au</strong>ffement climatiques’accélère et les activités humainesen sont largement responsables. SelonJean Jouzel, il est encore temps d’inverserla tendance <strong>au</strong> cours des dix prochainesannées à condition de changer les modesde développement. “On a tout à gagner du point de vue économique à relever le défi écologique” estime cet éminentspécialiste. Un message reçu cinq sur cinq par le <strong>SIAAP</strong> qui a pour ambition de s’imposer comme un service publicde référence dans le domaine du développement durable. En témoignent les actions menées dans le cadre del’Agenda 21 et les engagements pris, notamment en matière de réduction de consommation énergétique et deréduction des émissions de gaz à effet de serre à travers les bilans carbone. Pour les futures constructions, le <strong>SIAAP</strong>vise une consommation annuelle inférieure à 50 KWh par m 2 , grâce à des équipements performants comme lespompes à chaleur, les panne<strong>au</strong>x solaires ou encore les récupérateurs de chaleur. Pour les bâtiments existants, unbilan énergétique sera réalisé pour chacun d’entre eux afin de mettre en place une politique volontariste de réductionde leur consommation énergétique. Concernant sa flotte de véhicules, le Syndicat veut également privilégier,partout où cela sera possible, les modèles électriques. Enfin, il entend développer l’usage de la visioconférence pourréduire les déplacements entre les sites. Autant de pratiques nouvelles qui sont à la fois l’affaire de tous et de chacun<strong>au</strong> quotidien.


34Le site Internet du <strong>SIAAP</strong>renouveléLe 12 novembre 2009, le <strong>SIAAP</strong> lance sonnouve<strong>au</strong> site Internet : www.siaap.fr.La présentation et l’ergonomie du siteont été repensées pour faciliter lanavigation des intern<strong>au</strong>tes. Son objectif,lui, reste inchangé : il s’agit de donnerune in<strong>format</strong>ion précise tout en restantaccessible <strong>au</strong> grand public francilien,<strong>au</strong>x partenaires privés et institutionnelsdu <strong>SIAAP</strong>, et <strong>au</strong>x médias. Les rubriques,clairement identifiées, permettent demieux faire connaître les métiers duSyndicat, ses missions, les enjeux de sonactivité <strong>au</strong> service de l’intérêt général etses engagements <strong>au</strong> quotidien pour laprotection et l’amélioration du milieunaturel. Pédagogique, le site se veut<strong>au</strong>ssi réactif. En témoigne la rubrique“Actualités” qui offre un regard complet sur les actions, les projets, les innovations et les événements du <strong>SIAAP</strong>. Carle Syndicat est une entreprise industrielle en mouvement, qui évolue et réinvente chaque jour ses métiers <strong>au</strong>tourd’un axe central – le développement durable – décliné à tous les nive<strong>au</strong>x de la gestion de son activité : économique,sociale, technologique et environnementale. Plus qu’un site d’in<strong>format</strong>ion, siaap.fr est un lien que le Syndicat veutcréer avec ses usagers.


Trente secondes pour sensibiliseret faire savoir...35Le <strong>SIAAP</strong> a souhaité donner un coup de projecteur à grande échelle sur son activité. Pour la première fois,il a investi la télévision pour une campagne de communication. À travers un spot de trente secondes, Le<strong>SIAAP</strong> redonne à l’e<strong>au</strong> son futur, le Syndicat souligne son rôle essentiel comme acteur de la dépollutionde l’e<strong>au</strong>, à l’heure où la préservation de la ressource et de sa biodiversité est un sujet de société majeur.Il a choisi de s’exprimer sur un axe in<strong>format</strong>if et pédagogique. Le film met en scène nos usages de l’e<strong>au</strong>reliés à l’univers industriel et technologique de l’activité. Objectif : rappeler que nos gestes quotidiensne sont pas anodins. Derrière chaque geste, il y a un service public moderne et responsable dont lamission d’intérêt général est de laver les e<strong>au</strong>x salies pour les redonner propres <strong>au</strong> milieu naturel et ainsile préserver. Sur trois semaines de campagne, du 16 novembre <strong>au</strong> 5 décembre 2009, le film a été diffusésur les 3 chaînes d’in<strong>format</strong>ion continue, LCI, BFM TV, I-Télé, pour inscrire le message dans l’univers del’actualité et sur France 3 Île-de-France pour s’adresser <strong>au</strong> plus grand nombre de Franciliens.L’e<strong>au</strong> est un trésor,un fi lm pédagogique priméLe <strong>SIAAP</strong> a remporté le grand prix Cap Com’ d’argent 2009 dans la catégorie “jeune public” pour son filmd’animation ludo-éducatif L’e<strong>au</strong> est un trésor, on doit en prendre soin. Chaque année, cet événementrécompense les choix, les stratégies et les actions de communication des collectivités territoriales et desorganismes publics. L’e<strong>au</strong> est un trésor a pour vocation de sensibiliser les 8-12 ans <strong>au</strong>x usages quotidiensde l’e<strong>au</strong> et à leur impact sur l’environnement. Il s’articule <strong>au</strong>tour de 4 questions : comment salit-on l’e<strong>au</strong>qui vient du robinet ? Que se passerait-il si on ne s’occupait pas des e<strong>au</strong>x sales ? Comment les lave-t-on etoù vont-elles ? Son héroïne, Gaïa la Terre, entraîne le jeune public dans l’univers de l’assainissement dese<strong>au</strong>x usées, lui faisant découvrir le circuit du traitement des e<strong>au</strong>x salies et les techniques de dépollutionavant que les e<strong>au</strong>x soient rejetées dans le fleuve. L’e<strong>au</strong> est un trésor est diffusé dans les usines du <strong>SIAAP</strong>,dans le cadre des programmes de visites scolaires, lors d’événements grand public <strong>au</strong>xquels le Syndicatparticipe. Il est <strong>au</strong>ssi accessible à tous sur le site www.siaap.fr.


38L’émissaire SAR aval reprenddu serviceCure de jeunesse pour une conduitede plus d’un siècleLe rése<strong>au</strong>Entre septembre 2008 et mai 2009, la sectionaval de l’émissaire Sèvres-Achères - branche deRueil (SAR aval), qui alimente l’usine Seine aval,a fait pe<strong>au</strong> neuve. Ou, pour mieux dire, "pe<strong>au</strong>xneuves", car les 140 ouvriers qui y ont travaillésont intervenus sur les deux côtés de la conduite.À l’intérieur, ils ont créé une coque en béton armépour rest<strong>au</strong>rer l’étanchéité et, à l’extérieur, ils ontreconstitué le socle de la conduite en injectant ducoulis de ciment.Défi technique, ces trav<strong>au</strong>x ont nécessité demettre à sec les 5,7 km de tronçon concernés parles trav<strong>au</strong>x. Pour cela, il a fallu dévier la majeurepartie des 400 000 m 3 d’e<strong>au</strong> que la conduiteachemine chaque jour et, pour les 20 000 m 3 quine pouvaient pas l’être, construire une conduitespéciale à l’intérieur du SAR aval. Finalement, le SAR aval a pu être remis en service dans les délais, sans impact pourl’environnement ni les riverains, comme le <strong>SIAAP</strong> s’y était engagé avec la ville de Rueil.La conduite de refoulement sur l’émissaire général achemine l’e<strong>au</strong> sous pression de Seine centre à SeineGrésillons, 2,4 km plus loin. Sa réhabilitation et son renforcement étaient d’<strong>au</strong>tant plus nécessaires que lamise en service de Seine Grésillons 2 entraînera un doublement des débits.Particularité de cet ouvrage qui date de plus d’un siècle : il est en acier riveté en partie basse et en bétonarmé en partie h<strong>au</strong>te. Et c’est la première fois que la partie métallique subit des réparations impliquant laprojection de béton sur treillis soudé après un décapage préalable. De plus, les fissures constatées dans lapartie en béton seront réparées. Pendant les douze mois du chantier, qui a débuté en mars 2009, les e<strong>au</strong>xont emprunté une conduite jumelle qui fera à son tour l’objet d’un renforcement ultérieur.Mesurer pour mieux gérer29 collectivités – syndicats et communes – situées en dehors du périmètre administratif du <strong>SIAAP</strong> lui confientl’assainissement de leurs e<strong>au</strong>x usées. Or, il y a une différence entre le volume correspondant à la consommationd’e<strong>au</strong> déclarée par la collectivité et le volume des rejets que reçoit le rése<strong>au</strong> du <strong>SIAAP</strong>. Cette différence représenteles e<strong>au</strong>x de pluie qui se mêlent <strong>au</strong>x e<strong>au</strong>x domestiques dans les rése<strong>au</strong>x d’égouts unitaires et dans de nombreuxrése<strong>au</strong>x séparatifs qui montrent des anomalies de branchements.Pour le <strong>SIAAP</strong>, l’intérêt de mesurer cette différence est clair : elle conditionne le débit réel reçu en temps de pluie parle rése<strong>au</strong> et les usines et, donc, leur dimensionnement.C’est pourquoi, en 2009, le <strong>SIAAP</strong> a installé 57 capteurs pour mesurer le volume réel envoyé par chaque collectivité.Dans l’attente d’un bilan complet, un premier constat sur l’état des rése<strong>au</strong>x a été communiqué <strong>au</strong>x collectivités, endécembre 2009, lors de leur rencontre annuelle avec le Président du <strong>SIAAP</strong>.


TIMA, le plus grand réservoird’e<strong>au</strong>x pluviales d’EuropeLe rése<strong>au</strong>À 30 m sous la Seine, le tunnel de stockage des e<strong>au</strong>x pluviales Ivry-Massena,TIMA, est en service depuis l’<strong>au</strong>tomne 2009. Situé près du pont National(Paris XIII e ), ce nouvel équipement du <strong>SIAAP</strong> peut stocker 80 000 m 3 d’e<strong>au</strong>.Fruit de prouesses techniques exceptionnelles, cet ouvrage gigantesque anécessité cinq ans de trav<strong>au</strong>x pour répondre à la directive-cadre européennesur l’e<strong>au</strong> visant <strong>au</strong> bon état écologique du milieu naturel. En cas de fortesprécipitations, les e<strong>au</strong>x de pluies sont stockées dans ce tunnel pour éviterla saturation du rése<strong>au</strong> d’assainissement, les risques de débordement surla ch<strong>au</strong>ssée et le rejet d’e<strong>au</strong>x non traitées dans la Seine. Après un retourmétéo à la normale, les e<strong>au</strong>x rejoignent le rése<strong>au</strong> pour être dépolluées àl’usine Seine amont (Val-de-Marne). Le TIMA intègre le rése<strong>au</strong> de 5 bassins et3 tunnels de stockage construits par le <strong>SIAAP</strong> dans le sud-est parisien. Lamise en service de cet ouvrage, unique en Europe, a largement été relayéepar la presse écrite et les médias <strong>au</strong>diovisuels.■ Diamètre : 6,80 m - Longueur : 1,86 km - Capacité de stockage : 80 000 m 3 d’e<strong>au</strong>Plus de souplesse pour le rése<strong>au</strong> sud-est39Afin de donner de la souplesse de fonctionnement <strong>au</strong> rése<strong>au</strong> sud-est, le <strong>SIAAP</strong> a lancé la constructionen 3 tronçons d’un nouve<strong>au</strong> collecteur, le VL 9 : il raccordera la station de pompage de Charenton<strong>au</strong> puits P4 de Seine amont. Le creusement d’un premier tronçon de 1 300 m, commencé en juin2009, s’est terminé en février 2010. En parallèle, des aménagements étaient réalisés pour permettreson raccordement à la station de Charenton et <strong>au</strong> rése<strong>au</strong>. Son tracé a été défini de sorte que lecreusement du puits de sortie du tunnelier à Maisons-Alfort ne perturbe pas le tissu urbain, et pourgarantir la SNCF contre tout risque de répercussion sur la sécurité des voies.Pour limiter le trafic routier inhérent <strong>au</strong> chantier, les déblais ont été ramenés en souterrain versla Marne pour être évacués par barges. Ce procédé sera reconduit pour le deuxième tronçon –3 100 m de Maisons-Alfort à Créteil – dont les trav<strong>au</strong>x doivent démarrer en juin 2010. Avec les1 600 mètres du troisième et dernier tronçon, Créteil-Valenton, et la rénovation de la station deCharenton, le chantier du VL 9 devrait se terminer à la fin de 2011.Un collecteur secondairepour mieux préserver la BièvrePour mettre fin <strong>au</strong> rejet d’e<strong>au</strong>x usées non traitées dans la Bièvre et contribuer à sa réouverture, le <strong>SIAAP</strong>a engagé la construction d’un collecteur secondaire dit "doublement Bièvre", qui se substituera <strong>au</strong>collecteur Paje<strong>au</strong>d-Pasteur en recueillant les effluents durant les périodes de chômage de ce dernier.Le collecteur Doublement Bièvre comportera deux parties :• un tronçon gravitaire de 1 m de diamètre sur 1,5 km de long dans Antony ;• une station de relèvement, équipée de 3 pompes de 175 L/s, qui remontera les e<strong>au</strong>x 4 m plush<strong>au</strong>t, vers le collecteur de la RD 920 par une canalisation de 400 m.Les études préparatoires ont été engagées en septembre 2009, les trav<strong>au</strong>x ont débuté en octobreet s’achèveront en février 2011.


40Seine aval a engagé sa mise<strong>au</strong>x normes DERUSeine avalÀ Seine aval, la construction des nouve<strong>au</strong>xéquipements visant la mise enconformité de l’usine avec la directivesur les e<strong>au</strong>x résiduaires urbaines (DERU)a été lancée en juin 2009. 4 chantierspour un investissement de 322 millionsd’euros financés à 45 % par l’Agence del’e<strong>au</strong> Seine-Normandie, à 35 % par le<strong>SIAAP</strong>, à 20 % par la Région Île-de-France,et qui vont mobiliser jusqu’à 1 000salariés du groupement d’entreprisesconstructeur. Le programme a démarréavec les chantiers des unités dedénitrification complémentaire et dedépollution des effluents de traitementdes boues, ainsi que celui du postede distribution électrique en 20 kVpour alimenter les installations. Ils ontété suivis, en octobre, par le début duchantier de l’unité d’épaississementdes boues.Après une première phase de quatremois consacrée à la réalisation desvoiries, à la mise en place des "zonesde vie" (vestiaires, sanitaires, salles de travail…) et les terrassements, les mois d’août à octobre ont donné lieu <strong>au</strong>coulage d’un béton de propreté, à l’installation des grues et <strong>au</strong> ferraillage des premiers radiers. Les voiles de bétonet les différentes dalles ont été coulés durant le dernier trimestre 2009, parallèlement à la réalisation des can<strong>au</strong>xd’alimentation et de rejet. La mise en service de l’ensemble des installations est prévue pour le mois d’août 2011.La Maison de l’environnement,lieu de tous les échangesPromesse tenue par le <strong>SIAAP</strong> : la refonte de Seine aval dispose désormais d’un espace d’in<strong>format</strong>ion,conformément à l’engagement pris lors du débat public. La Maison de l’environnement a été in<strong>au</strong>guréele 26 juin 2009 lors de la Fête de la lavande. Elle constitue un lieu de rencontres et d’échanges entre leSyndicat, les riverains et les associations, et accueillera les visiteurs de l’usine dans sa configuration future.Situé à proximité des champs de lavande, le bâtiment rénové selon la démarche HQE (H<strong>au</strong>te Qualitéenvironnementale) dispose d’un toit recouvert de panne<strong>au</strong>x photovoltaïques et de récupérateurs d’e<strong>au</strong> depluie. Il est enveloppé d’un treillage végétalisé et entouré d’un jardin botanique qui présente la f<strong>au</strong>ne et laflore de cette zone naturelle protégée. À l’intérieur, <strong>au</strong> rez-de-ch<strong>au</strong>ssée, les visiteurs découvriront une salledans laquelle seront exposés de façon permanente les futures installations et les évolutions de la refontedu site ainsi que les bilans environnement<strong>au</strong>x et de fonctionnement de l’usine. L’étage supérieur comporteun espace de travail qui sera mis prochainement à disposition des associations.


Rénovation de l’usinede relevage de CrosneSeine amont41Point de passage obligé des e<strong>au</strong>x du sud-est de l’Île-de-France vers Seine amont, l’usine derelevage de Crosne date de près de trente ans. Pour la fiabiliser, il est nécessaire de remplacerles 6 pompes et de leur en ajouter 3 <strong>au</strong>tres, de changer les vannes, les <strong>au</strong>tomatismes et lestable<strong>au</strong>x électriques, et de créer un nouve<strong>au</strong> système de surventilation des zones à risque.En même temps, l’acoustique et l’ergonomie de la salle de commande seront revues, et lacréation d’une désodorisation biologique permettra de maîtriser les nuisances olfactives.Un puits provisoire sera créé afin de pouvoir modifier la vanne d’entrée de poste et installer2 vannes neuves. Enfin, le fonctionnement de l’usine devant être assuré pendant les trav<strong>au</strong>x,ceux-ci se dérouleront par tranches successives.Les études hydr<strong>au</strong>liques, électriques et des <strong>au</strong>tomatismes ont démarré en février 2009,ainsi que la fabrication du dégrilleur du puits provisoire et des nouvelles pompes. Suite <strong>au</strong>xpremiers sondages, la réalisation du puits a été interrompue. Après de nouvelles études,les trav<strong>au</strong>x ont repris en janvier 2010 avec le changement des pompes, des installationsélectriques et des <strong>au</strong>tomatismes, et l’installation de la désodorisation biologique. La mise enservice de la station rénovée est prévue pour mars 2012.La sécurité n’a pas de prixpour la nouvelle compressionLe 25 mai 2009, quinze mois après l’accident qui l’avait endommagée, l’unité de compression de Seine amonta été remise en fonction. Il s’agit d’un équipement indispensable pour alimenter les sécheurs en biogaz.Le chantier a démarré en septembre 2008, et les entreprises se sont inscrites dans un planning serré : en 2009,après l’installation des compresseurs et des rése<strong>au</strong>x attenants (tuy<strong>au</strong>terie, câblage électrique et in<strong>format</strong>ique,etc.), tout le système de compression a été testé avec de l’air avant d’y admettre le biogaz.À travers ce chantier de plus de 7 millions d’euros, le <strong>SIAAP</strong> investit dans la sécurité : il a servi de base <strong>au</strong>protocole “Harmonisation biogaz” qui sera étendu à tous les sites et qui impose notamment, partout où lebiogaz est utilisé, un <strong>au</strong>tomate de sécurité dédié, des vannes et des tuy<strong>au</strong>teries en inox 316 L soudé résistantfeu et gaz, des canalisations aériennes et des pots de purge à 2 étages.Sésame tire les leçons de l’accidentLe 22 septembre 2009, une explosion a secoué le local technique de la station de relevage Sésame, qui remontel’e<strong>au</strong> vers Seine amont, 35 m plus h<strong>au</strong>t, à raison de 10 m 3 /s. Les installations électriques ont été endommagées.À l’origine de l’explosion, du méthane s’était accumulé dans une canalisation en chômage et avait envahi,via un bassin tampon, un local attenant à la salle des commandes.Immédiatement, les effluents ont été déviés vers l’usine Seine aval, le temps que d’importantes modificationssoient apportées <strong>au</strong> système pour éviter un nouvel accident : des vannes à commande électrique pour fermerles canalisations en chômage afin de permettre leur rinçage hebdomadaire, l’installation d’une ventilationnouvelle et surtout l’isolation totale et physique des loc<strong>au</strong>x électriques et des espaces contenant de l’air encontact avec les e<strong>au</strong>x usées.


42Marne avalPlus compacte, plus performante etmieux intégrée dans son environnementConfigurée pour traiter un volumed’e<strong>au</strong> de 75 000 m 3 /jour par tempssec et de 125 000 m 3 /jour par tempsde pluie, la nouvelle Marne aval<strong>au</strong>gmente son périmètre d’interventionpour dépolluer les e<strong>au</strong>x de 16 communesde Seine-Saint-Denis et deSeine-et-Marne. Une surface <strong>au</strong> solréduite de moitié, une capacité detraitement multipliée par 2,5, despollutions divisées par 4 pour lesparticules, par 2 pour le carbone, par2,5 pour l’azote et les phosphates :l’usine, mise en e<strong>au</strong> en avril 2009,se distingue par ses performanceset sa compacité. Chaque étape dutraitement des e<strong>au</strong>x et des bouess’opère à l’intérieur de 2 grandsbâtiments clos. Derrière ses paroiscolorées de figures géométriquesnoires, blanches et j<strong>au</strong>nes, le premier(le plus petit) abrite le prétraitement et la décantation primaire. Le circuit de l’e<strong>au</strong> se poursuit par un traitementsecondaire dans le second bâtiment, le plus long (250 m). À l’intérieur sont installés 18 bassins où sont éliminés, parprocédé biologique, plus de 95 % d’azote et de carbone contenus dans les e<strong>au</strong>x usées, et 2 décanteurs lamellairespour supprimer le phosphore. Dans ce bâtiment cohabite également l’un des équipements phare de l’usine, le fourà lit de sable fluidisé qui permet une valorisation énergétique des boues par traitement thermique.L’usine est équipée d’une quinzaine d’<strong>au</strong>tomatismes chargés d’activer toutes les étapes du traitement de l’e<strong>au</strong>jusqu’<strong>au</strong> système de désodorisation des équipements, son fonctionnement est piloté à partir d’écrans de contrôledepuis une salle de commandes. Et, pour que l’activité de Marne aval soit conforme à sa politique de développementdurable, le <strong>SIAAP</strong> a privilégié des sources d’énergie renouvelable : panne<strong>au</strong>x solaires et turbine-vapeur générant del’électricité utile <strong>au</strong> fonctionnement de l’usine.Limiter les nuisances des dernières étapesdu chantierLors des dernières étapes du chantier de Marne aval, une attention particulière a été portée à la limitationdes nuisances. Pendant la vidange des bassins de l’ancienne usine, la rapidité d’exécution et l’utilisationde neutraliseurs d’odeurs ont permis de ne dégager <strong>au</strong>cune odeur, conformément à l’engagement duPrésident du <strong>SIAAP</strong> qui, dans une lettre adressée <strong>au</strong>x riverains de l’usine, avait rappelé son attachement"à la prévention et à la réduction des nuisances <strong>au</strong>tour des sites du <strong>SIAAP</strong>", les assurant de "la miseen œuvre d’une surveillance environnementale spécifique afin d’alerter les équipes de la conduited’opérations en cas de nuisances".De même, lors de la phase où les boues d’épuration ont été transportées par camions bâchés vers2 usines de compostage en attendant le démarrage des fours d’incinération, la zone de chargement aété recouverte sur 500 m 2 .


Des loc<strong>au</strong>x neufs pourde meilleures conditions de travailSeine centre43Un bâtiment neuf de 7 500 m 2 de surface utile, une infirmerie, un parking de38 places, des espaces arborés : le programme qui s’est terminé fin 2009 a apportéune vraie satisfaction <strong>au</strong>x 72 agents qui ont pris possession de leurs nouve<strong>au</strong>x loc<strong>au</strong>x.Traduisant la volonté du <strong>SIAAP</strong> d’améliorer les conditions de travail, leparachèvement du site Seine centre a représenté un investissement de près de9,5 millions d’euros et cinq ans de travail. La phase la plus longue a été celle dela conception du bâtiment qui devait s’inscrire dans la continuité de l’usine etconstituer un outil de travail fonctionnel et ergonomique. C’est avec be<strong>au</strong>coup desoin et avec la participation des agents qu’ont été définies les réponses qu’il devaitapporter à leurs contraintes professionnelles.Aujourd’hui, les nouve<strong>au</strong>x loc<strong>au</strong>x sont partagés en 2 parties : l’une accueille, dansdes bure<strong>au</strong>x, la direction de l’usine et les services administratifs ; et l’<strong>au</strong>tre abriteles services de maintenance, <strong>au</strong>paravant dispersés dans 4 bâtiments (dont plus de700 m 2 de magasin et près de 1 000 m 2 d’ateliers de mécanique, d’électricité etd’instrumentation). Finalement, un espace qui améliore les conditions de travail etfluidifie les processus opérationnels.3 grands chantiers menés de frontProjet phare de 2009, la modernisation de Seine centre a combiné 3 grands chantiers qui ont fortement mobiliséles équipes. Les chargés d’opérations ont piloté, en simultané, une quinzaine d’entreprises sous-traitantes depuisl’expression des besoins du <strong>SIAAP</strong> jusqu’à la réception des trav<strong>au</strong>x.Au cœur du processus, la refonte du système de contrôle-commande visait à doter l’usine d’<strong>au</strong>tomatismes de nouvellegénération, à simplifier et à sécuriser le système, et à offrir <strong>au</strong>x agents un outil plus ergonomique. Ce travail considérable aconcerné 22 000 connexions, l’installation de 7 <strong>au</strong>tomates fonctionnant en parallèle et la création de 600 nouve<strong>au</strong>x pointsde contrôle visuel des équipements. Il a occupé tout 2009 et entraîné un arrêt de trois mois.Seine centre a profité de cet arrêt pour effectuer une campagne de trav<strong>au</strong>x sur les armoires électriques de puissance afinde sécuriser les interventions de maintenance et de consignation. En deux mois et demi, 8 postes électriques ont ainsiété modernisés. Ensuite, et c’est le troisième chantier, 360 interventions de maintenance difficiles ont été exécutéessur des équipements comme les vannes, les transporteurs à vis, les dégrilleurs, les débitmètres ou la cuve à fuel. Le15 novembre, toutes les opérations de maintenance étaient terminées, de façon à permettre <strong>au</strong>x électriciens et <strong>au</strong>x<strong>au</strong>tomaticiens de finir les trav<strong>au</strong>x.Inondation pendant une opérationde maintenanceLe 20 juillet, à l’usine Seine centre, d’où l’e<strong>au</strong> est relevée vers l’usine Seine Grésillons, une canalisation support de pompes’est déboîtée <strong>au</strong> cours d’une opération de maintenance exécutée par un prestataire extérieur. Les effluents ont inondé lelocal et le poste électrique contigu ainsi que les circulations internes de l’usine et les ascenseurs à proximité.Immédiatement, les agents ont mis le poste électrique en sécurité, entraînant l’arrêt des pompes de drainage et des<strong>au</strong>tomates de ventilation. Conséquences : l’alimentation hydr<strong>au</strong>lique de Seine Grésillons a chuté de 100 000 m 3 à 20 000 m 3 .En attendant le retour à la normale, une installation provisoire à débit fixe a été mise en service le 15 septembre.Parallèlement, le chiffrage de la remise en état définitive de l’alimentation h<strong>au</strong>te tension a été évalué à environ2,4 millions d’euros. Elle devrait être effectuée, après onze mois de trav<strong>au</strong>x, d’ici à septembre 2010.


44Les 3 défi sdes trav<strong>au</strong>x d’extensionSeine GrésillonsDepuis septembre 2009, Seine Grésillons prépare la construction desa seconde usine : 120 000 m 3 de terrassements ont été effectuéspour doter le chantier de voieries provisoires et d’accès distincts.En effet, le premier défi est de ne pas perturber l’activité de SeineGrésillons, seul exutoire des 9 communes du syndicat de l’H<strong>au</strong>til.Ainsi, les périodes de chômage, nécessaires entre <strong>au</strong>tres pour réaliserles raccordements hydr<strong>au</strong>liques et agrandir le poste électrique, serontréduites <strong>au</strong> minimum.Deuxième défi, limiter le trafic des poids lourds sur le chantier afin deréduire les émissions de CO 2et, dans cette perspective, installer unecentrale à béton, qui fournira sur place 80 000 m 3 en un an.Enfin, et ce n’est pas le moindre défi, le délai est de vingt-six moisseulement pour ce chantier majeur qui va mobiliser 700 personnes etqui doit tripler la capacité de traitement de l’usine d’ici à mars 2012.5 postes créés pour l’exploitationdu séchage thermiqueDébut 2009, les sécheurs thermiques de Seine Grésillons ont été mis en observation, près de deuxans après l’explosion qui s’était produite dans le filtre à manches. Après la période de réglage, lessécheurs sécurisés ont atteint un rendement correct avec une siccité moyenne supérieure à 90 %,mais avec une capacité réduite de moitié. Seine Grésillons devra donc envoyer en compostage unepartie des 40 000 tonnes de boues déshydratées qu’elle produit par an.Afin que les équipes de Seine Grésillons puissent prendre la régie directe du séchage thermiqueen janvier 2010, le <strong>SIAAP</strong> a créé 5 postes en septembre 2009, dont 4 d’entre eux ont été pourvus<strong>au</strong> sein du personnel. Un processus de <strong>format</strong>ion approfondie de soixante jours, exigeant uneimplication forte, a commencé pour les 5 agents ainsi que pour les agents d’astreinte qui assurerontla surveillance à distance des installations la nuit et le week-end.2 imprévus sous contrôleEn avril, une fuite a été détectée dans une conduite d’acheminement des e<strong>au</strong>x, <strong>au</strong> pied du bâtimentde traitement des pollutions carbonées et azotées. Cet incident a eu pour conséquence la mise enchômage technique de la conduite et a contraint les techniciens de l’usine à adapter le processus detraitement, <strong>au</strong> prix d’une légère réduction de débit. Dès septembre, après la réparation effectuée,le processus a repris selon le fonctionnement optimal.En juillet, conséquence de l’inondation du poste électrique de Seine centre, la baisse du débit d’e<strong>au</strong>a eu des incidences sur le bon fonctionnement des biofiltres de Seine Grésillons. Dans ce contexte, etpour adapter le traitement <strong>au</strong> faible débit entrant, les équipes ont créé des procédures de rotation entreles filtres en adaptant les stations de pompage et en modifiant les paramètres des <strong>au</strong>tomatismes.


Le <strong>SIAAP</strong><strong>au</strong> service des FranciliensOiseSeine avalSeineSeine centreLa BricheVal d’OiseSeine Morée(en 2012)Seine GrésillonsH<strong>au</strong>ts-de-SeineClichySeine-Saint-DenisParisMarne avalSeineCharentonYvelinesMarneBièvreSeineSeine amontVal-de-MarneEssonneUsines d'épuration Usines de prétraitement Bassins de stockageEmissaires Tunnels réservoirs


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