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Chemins agricoles en zones rurales

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1 ObjectifLe docum<strong>en</strong>t de travail interne applicable aux chemins <strong>agricoles</strong> à subv<strong>en</strong>tionner date de 1991.Vu les nouveaux développem<strong>en</strong>ts surv<strong>en</strong>us notamm<strong>en</strong>t <strong>en</strong> matière de technique des véhicules<strong>agricoles</strong> (largeur, poids des véhicules) dans le domaine des normes (VSS SN 640’741-744,Surfaces de circulation à superstructure sans liants), il convi<strong>en</strong>t d’actualiser ce docum<strong>en</strong>t.Le prés<strong>en</strong>t docum<strong>en</strong>t révisé reste une directive interne de notre office. Celles-ci permett<strong>en</strong>t auxexperts de la section Améliorations structurelles d’adopter une pratique uniforme dansl’appréciation des points concernés.Le docum<strong>en</strong>t a été discuté <strong>en</strong> détail au sein de la commission des améliorations foncières del’ASASCA lors de la séance t<strong>en</strong>ue le 29 mars 2007 et les différ<strong>en</strong>tes suggestions ont étéintégrées dans le texte. Au terme d’autres consultations, le docum<strong>en</strong>t mis au point sera mis à ladisposition des offices cantonaux par lettre circulaire. Objectif: assurer que les servicestechniques cantonaux connaiss<strong>en</strong>t les critères d’appréciation appliqués par la Confédérationaux différ<strong>en</strong>ts élém<strong>en</strong>ts des projets <strong>en</strong> ce qui concerne les chemins <strong>agricoles</strong> à subv<strong>en</strong>tionner.En outre, on pr<strong>en</strong>d position sur les normes de l’association suisse des professionnels de la routeet des transports (VSS) SN 640’741-744, publiées le 1 er février 2006. On explique à cet égardquelles parties des normes sont ret<strong>en</strong>ues <strong>en</strong> vue du subv<strong>en</strong>tionnem<strong>en</strong>t agricole et lesquelles sontexclues.Les prés<strong>en</strong>ts principes serv<strong>en</strong>t <strong>en</strong> premier lieu à l’OFAG, autorité de subv<strong>en</strong>tionnem<strong>en</strong>t,d’instrum<strong>en</strong>t auxiliaire lors de l’appréciation de la pertin<strong>en</strong>ce des projets de construction oud’assainissem<strong>en</strong>t de chemins. Les experts de la section Améliorations foncières examin<strong>en</strong>t lesprojets qui leur sont soumis <strong>en</strong> appliquant les valeurs indicatives prévues pour les différ<strong>en</strong>tsélém<strong>en</strong>ts (largeur de chemins, déclivité maximale, choix de la superstructure, etc.). Il est doncrecommandé aux services techniques cantonaux de pr<strong>en</strong>dre <strong>en</strong> considération ces valeursindicatives dans leurs projets.3


2 Applicabilité des normes VSSL’Association suisse des professionnels de la route et des transports (VSS) a publié le 1 erfévrier 2006 les normes VSS SN 640’741-744, portant sur l’établissem<strong>en</strong>t des projets, laréalisation et l’<strong>en</strong>treti<strong>en</strong> des surfaces de circulation soumises à un trafic faible. Ces normes,focalisées sur les superstructures « sans liants », exclu<strong>en</strong>t la pratique vécue dans le domainedes chemins <strong>agricoles</strong>, impliquant un choix différ<strong>en</strong>cié de revêtem<strong>en</strong>ts (chemins naturels,bitumineux, <strong>en</strong> béton, avec bandes de roulem<strong>en</strong>t, etc.).Les normes VSS SN 640'741-744 prés<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t diverses insuffisances et erreurs quant à laconstruction des chemins <strong>agricoles</strong>; elles ne peuv<strong>en</strong>t donc pas être appliquées aux cheminssubv<strong>en</strong>tionnés ou ne peuv<strong>en</strong>t l’être qu’<strong>en</strong> partie.Le tableau 1 ci-dessous prés<strong>en</strong>te un aperçu des principaux points concernant la pertin<strong>en</strong>ce desnormes VSS pour les chapitres 3.4.2 à 3.4.6.Tableau 1Applicabilité des normes VSS: récapitulationChapitreTitre3.4.2 Profils <strong>en</strong> travers3.4.2.1 Elém<strong>en</strong>ts de la coupe3.4.2.2 Largeurs de la chaussée3.4.2.3 Formes de la chaussée3.4.2.43.4.3 DéclivitéAccotem<strong>en</strong>ts, talus,places d'évitem<strong>en</strong>tApplicabilité des normes VSSouinonX640’742X640’742X640’742X640’742X640’7423.4.43.4.4.13.4.4.23.4.4.33.4.4.4Choix de la superstructureet de la couche de roulem<strong>en</strong>tSuperstructure: bases etvariantesChoix de la couche deroulem<strong>en</strong>tStabilisation des cheminsgravelés<strong>Chemins</strong> avec bandes deroulem<strong>en</strong>t3.4.5 Rayons minimaux3.4.6 Evacuation des eauxX640’324a640’733bXNormes diversesX640’500aX640’461aX640’744X640’744X640’742X640’742L’annexe 1 conti<strong>en</strong>t les indications précises concernant les chiffres des normes SN 640’741-640'744 qui ne peuv<strong>en</strong>t pas être appliqués.4


3 Règles de la Confédération <strong>en</strong> matière de subv<strong>en</strong>tionnem<strong>en</strong>t3.1 Exig<strong>en</strong>ces générales applicables aux chemins <strong>agricoles</strong> dans l’espace rural etdéfinitionsL’utilisation et l’<strong>en</strong>treti<strong>en</strong> de l’espace rural nécessit<strong>en</strong>t une desserte par des routes cantonaleset communales ainsi que par des chemins <strong>agricoles</strong> et forestiers. Le niveau de cette desserteest généralem<strong>en</strong>t élevé sur le Plateau et dans le Jura, mais un r<strong>en</strong>ouvellem<strong>en</strong>t et un aménagem<strong>en</strong>tsont absolum<strong>en</strong>t indisp<strong>en</strong>sables. Les chemins <strong>agricoles</strong> représ<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t globalem<strong>en</strong>t <strong>en</strong>Suisse une longueur de 40 000 km 1 , dont quelque 60 % <strong>en</strong> chemins gravelés. Toutefois, vu lesmatières premières disponibles, les précipitations et la p<strong>en</strong>te, cette part varie considérablem<strong>en</strong>tselon la région (p. ex. Plateau: 90 %, Sud des Alpes: 35 %). S’agissant des revêtem<strong>en</strong>ts <strong>en</strong> dur,ce sont les couches bitumineuses qui prédomin<strong>en</strong>t.La circulation est faible sur les chemins <strong>agricoles</strong>. C’est pourquoi on ne construit que des routes àune voie, pourvues de places d'évitem<strong>en</strong>t et adaptées à des vitesses de 30 à 40 km/h. S’agissantde chemins subv<strong>en</strong>tionnés, on <strong>en</strong> distingue deux types: chemins principaux ou secondaires.Poids et mesuresLes véhicules <strong>agricoles</strong> peuv<strong>en</strong>t avoir un poids maximal de 40 tonnes et une largeur de 2,55 m.Pour les véhicules spéciaux, la largeur peut dépasser 2,55 m, le maximum étant fixé à 3,0 m.En ce qui concerne les grosses machines <strong>agricoles</strong> (p. ex. moissonneuses-batteuses), unmaximum de 3,5 m est admis (art. 27 OETV). Deux remorques peuv<strong>en</strong>t être attelées auxtracteurs <strong>agricoles</strong>. La longueur maximale est de 18,75 m. Depuis le 1 er octobre 1998, la vitessemaximale des tracteurs <strong>agricoles</strong> est fixée à 40 km/h.L’influ<strong>en</strong>ce de véhicules de 40 t (poids lourds) sur le réseau de chemins dans l’espace rural aété étudiée <strong>en</strong> profondeur 2 . Les études ont montré que les dégâts causés par les poids lourdssont inférieurs à ce qui a été souv<strong>en</strong>t admis. De ce point de vue, il n’est donc pas nécessaire demodifier les bases servant au dim<strong>en</strong>sionnem<strong>en</strong>t des chemins dans l’espace rural. Toutefois, lepoids élevé des véhicules a bel et bi<strong>en</strong> une influ<strong>en</strong>ce sur le dim<strong>en</strong>sionnem<strong>en</strong>t des ouvragesd’art (cf. chap. 3.4.7).Les contacts <strong>en</strong>tre les professionnels de la construction des chemins <strong>agricoles</strong> et ceux du génieforestier sont depuis longtemps très étroits. Les normes actuellem<strong>en</strong>t reconnues pour les chemins<strong>agricoles</strong> correspond<strong>en</strong>t aux docum<strong>en</strong>ts techniques relatifs à la construction des cheminsforestiers. On parle dans ce contexte de « petites constructions routières ».Le tableau ci-dessous définit les différ<strong>en</strong>tes notions utilisées dans la construction de chemins<strong>agricoles</strong>.1 Hirt, R (1998): Bau und Unterhalt von Naturstrass<strong>en</strong>, périodique Zeitschrift Wald und Holz, n° 14, 1998,p. 27 à 302 Hirt, R. (1998): 40-Tönner auf Wald- und Güterstrass<strong>en</strong>, périodique Zeitschrift für Forstwes<strong>en</strong>, n° 1, 19985


Tableau 2Structuration... selon la fonctionNotions utilisées dans la construction des chemins <strong>agricoles</strong>Sous-notions<strong>Chemins</strong> principaux• accès aux fermes• accès à des surfaces importantes(plusieurs exploitants)• axes principaux dans les <strong>zones</strong> de grandes cultures• longs chemins d’accès à des régions d’alpage (notamm<strong>en</strong>talpages à vaches)<strong>Chemins</strong> secondaires• chemins d'exploitation (p. ex. accès à de petites surfaces)• chemins liés à l'attribution des terres dans le cadre d'uneamélioration intégrale• chemins d’accès à de petites exploitations d’alpage (notamm<strong>en</strong>talpages à génisses)... selon l’aménagem<strong>en</strong>t et lacouche de surface<strong>Chemins</strong> gravelés• chemins avec couche de roulem<strong>en</strong>t argileuse ou calcaire• chemins empierrés• chemins herbeux<strong>Chemins</strong> avec bandes de roulem<strong>en</strong>t• bandes de roulem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> béton• bandes de roulem<strong>en</strong>t avec grilles-gazon• bandes de roulem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> bitume<strong>Chemins</strong> avec un revêtem<strong>en</strong>t dur• béton bitumineux, béton... selon la multifonctionnalité Combinaison de chemins <strong>agricoles</strong> avec d’autres intérêts/usages• chemins pédestres, pistes cyclables• chemins forestiers• aménagem<strong>en</strong>t de chemins suite à de nouvelles techniques derécolte (« chemins betteraviers » dans le Seeland)En vertu de l’art. 93 LAgr, l’Office fédéral de l’agriculture vérifie si le projet est conforme à lalégislation fédérale et s’il remplit les conditions et les charges fixées dans son avis et s’assure qu’ilest approprié du point de vue de l’agriculture et aux plans technique et conceptuel (art. 26 OAS).3.2 Appréciation des intérêts <strong>agricoles</strong>Les dispositions <strong>en</strong> vigueur figur<strong>en</strong>t aux art. 3 et 3a OAS pour les mesures individuelles et àl’art. 11 OAS pour les mesures collectives.Conformém<strong>en</strong>t au principe de la proportionnalité, il convi<strong>en</strong>t aussi de procéder à une vérificationdans les exploitations <strong>en</strong> cas d’<strong>en</strong>treprises collectives, notamm<strong>en</strong>t lorsque diverses mesuresindividuelles sont regroupées dans une <strong>en</strong>treprise collective ou lorsqu’un élém<strong>en</strong>t important duprojet ne bénéficie qu’à une seule exploitation (p. ex. un embranchem<strong>en</strong>t assez long sert d’accèsà une seule exploitation). Il convi<strong>en</strong>t avant tout d’examiner les critères suivants: UMOS (à partirde 1,25 ou de 0,75, s’il est prouvé que la région est m<strong>en</strong>acée), succession, état du bâtim<strong>en</strong>t, productionlaitière (livraison du lait). Si les critères individuels ne sont pas remplis dans une exploita-6


tion, un souti<strong>en</strong> selon un standard d'aménagem<strong>en</strong>t réduit peut tout de même être <strong>en</strong>visagé pourle tronçon de chemin concerné (chemin secondaire/d’exploitation).Les intérêts non <strong>agricoles</strong> doiv<strong>en</strong>t être pris <strong>en</strong> compte équitablem<strong>en</strong>t. En ce qui concern<strong>en</strong>otamm<strong>en</strong>t les <strong>zones</strong> à bâtir et les maisons d’habitation non <strong>agricoles</strong> isolées, une part doit êtreexclue des coûts donnant droit aux contributions.Les coûts supplém<strong>en</strong>taires liés à un standard d’aménagem<strong>en</strong>t qui dépasse largem<strong>en</strong>t lesexig<strong>en</strong>ces <strong>agricoles</strong> ne donn<strong>en</strong>t pas non plus droit aux contributions.Les chemins purem<strong>en</strong>t forestiers ne servant qu’à des fins sylvicoles ne peuv<strong>en</strong>t pas bénéficierd’aides à l’investissem<strong>en</strong>t <strong>agricoles</strong>. Cep<strong>en</strong>dant, les dessertes des exploitations avec accès à laforêt donn<strong>en</strong>t droit aux aides à l’investissem<strong>en</strong>t <strong>agricoles</strong>: la partie m<strong>en</strong>ant à l’exploitation selonun standard adapté aux poids lourds et le reste jusqu’à la forêt comme chemin d’exploitation.Quant aux chemins alpestres fonctionnant aussi comme desserte de surfaces sylvicoles, lestandard d’aménagem<strong>en</strong>t est fixé <strong>en</strong> fonction des besoins de l’agriculture.La PA 2011 et l’actualisation de la loi sur l’aménagem<strong>en</strong>t du territoire permett<strong>en</strong>t d’ét<strong>en</strong>dre <strong>en</strong>coreles activités économiques annexes admises de l’agriculture (diversification). On considérera cesactivités comme intérêts <strong>agricoles</strong> pour autant que ce soit l’exploitant agricole qui les exerce.3.3 Pertin<strong>en</strong>ce conceptuelle du projetLors de la planification et de l’établissem<strong>en</strong>t des projets concernant la construction de chemins,il convi<strong>en</strong>t d’observer les règles suivantes:• les réseaux de chemins <strong>agricoles</strong> doiv<strong>en</strong>t être adaptés au paysage, notamm<strong>en</strong>t à latopographie et à l’int<strong>en</strong>sité de l’exploitation agricole;• la desserte des <strong>zones</strong> <strong>rurales</strong> habitées (exploitations isolées et habitats dispersés) doit êtreassurée aussi <strong>en</strong> hiver;• il convi<strong>en</strong>t de limiter les risques d’accid<strong>en</strong>t par des valeurs limites raisonnables (largeur dechemins, déclivité) et par des mesures appropriées (glissières de sécurité, signalisation);• les élém<strong>en</strong>ts paysagers proches de l’état naturel, notamm<strong>en</strong>t les eaux et les paysages oubiotopes inv<strong>en</strong>toriés doiv<strong>en</strong>t être ménagés;• les cantons doiv<strong>en</strong>t assurer la coordination <strong>en</strong>tre les différ<strong>en</strong>tes utilisations (agriculture,chemins pédestres, tourisme, protection de la nature et du paysage, sylviculture,infrastructure de transport générale);• le principe de la r<strong>en</strong>tabilité revêt une importance capitale.3.4 Pertin<strong>en</strong>ce technique du projet3.4.1 AperçuLes dispositions juridiques relatives aux dessertes bénéficiant de contributions figur<strong>en</strong>t dansl’ordonnance sur les améliorations structurelles dans l'agriculture (OAS, art. 14, al. 1, let. b).L'acc<strong>en</strong>t est mis sur l’accès à des exploitations habitées p<strong>en</strong>dant toute l'année et les cheminsm<strong>en</strong>ant aux alpages servant à l'estivage de vaches ou de génisses. Les chemins d’accès auxexploitations doiv<strong>en</strong>t souv<strong>en</strong>t être carrossables avec camions (p. ex. livraison d’alim<strong>en</strong>ts pouranimaux avec tracteurs à sellette, collecte du lait). Les chemins d’exploitation utilisés surtout7


par des véhicules <strong>agricoles</strong> et servant à l’exploitation des champs peuv<strong>en</strong>t aussi êtresubv<strong>en</strong>tionnés. En règle générale, on applique alors un standard d’aménagem<strong>en</strong>t réduit.3.4.2 Profils <strong>en</strong> travers3.4.2.1 Elém<strong>en</strong>ts de la coupe transversaleLes termes usuels sont définis dans la figure ci-dessus.Figure 1Largeurs de chaussée: définitionsabcd1d2efLargeur de la chaussée (c.-à-d. durevêtem<strong>en</strong>t)Surlargeurs d’<strong>en</strong>caissem<strong>en</strong>t• revêtem<strong>en</strong>ts de bitumeou de cim<strong>en</strong>t <strong>en</strong>v. 20-40 cm• couches d'usure <strong>en</strong> gravier gras:pas de sulargeurLargeur de l’<strong>en</strong>caissem<strong>en</strong>tLargeur de l’accotem<strong>en</strong>t amontLargeur de l’accotem<strong>en</strong>t avalLargeur de la tranchée drainanteLargeur de la platteforme (dans les<strong>zones</strong> de grandes cultures: a + 1.0 m)Gabarit d'espace libreLe haut niveau de mécanisation et de motorisation des exploitations <strong>agricoles</strong> implique desexig<strong>en</strong>ces élevées <strong>en</strong> ce qui concerne les dim<strong>en</strong>sions des chemins et des traversées (parcoursà l’intérieur de l’exploitation). Les rapports pertin<strong>en</strong>ts de la FAT 3 décriv<strong>en</strong>t les valeurs indicativesy relatives. Le gabarit nécessaire pour les tracteurs varie <strong>en</strong>tre 2,7 et 3,2 m (illustrationgraphique: cf. annexe 5). Les règlem<strong>en</strong>ts sur la circulation routière autoris<strong>en</strong>t des véhiculesroutiers d’une hauteur maximale de 4 m. La hauteur du gabarit d'espace libre mesure donc leplus souv<strong>en</strong>t 4,5 m.Ouvrages d’art: voir chapitre 3.4.7.3.4.2.2 Largeurs de chausséeLe volume et la composition de la circulation, la largeur des véhicules et des appareils de travailainsi que la vitesse de base sont déterminantes pour la largeur de la chaussée.Le volume de la circulation est relativem<strong>en</strong>t faible sur les chemins <strong>agricoles</strong>, qui sontnormalem<strong>en</strong>t pourvus d’une seule voie. La largeur maximale des véhicules <strong>agricoles</strong> est de2,55 m (art. 64 OCR) et, exceptionnellem<strong>en</strong>t, de 3 m. Les moissonneuses-batteuses peuv<strong>en</strong>têtre admises jusqu’à 3,5 m (art. 27 OETV). Le gabarit d'espace libre déterminant est fonction de3 Rapport de la FAT n° 259 de janvier 1985, Transports à la ferme: Hauteurs de passage et rayons debraquage, et n 590/2002, Espace nécessaire pour les remises et les machines8


la largeur des véhicules plus la marge de mouvem<strong>en</strong>t (norme VSS SN 640'201). On r<strong>en</strong>oncerapar contre à la surlargeur de sécurité.Les valeurs prés<strong>en</strong>tées dans le tableau 3 ci-dessous sont des indications de largeur <strong>en</strong> lignedroite. Ce sont <strong>en</strong> principe les valeurs inférieures qui s’appliqu<strong>en</strong>t aux chaussées. En règlegénérale, les valeurs-limites inférieures suffis<strong>en</strong>t égalem<strong>en</strong>t pour les chemins principaux etsecondaires avec circulation de deux-roues légers ou piétons. Il convi<strong>en</strong>t cep<strong>en</strong>dant d’appliquerles valeurs supérieures <strong>en</strong> cas de r<strong>en</strong>contres fréqu<strong>en</strong>tes avec de larges véhicules (avant toutsur les chemins de raccordem<strong>en</strong>t).Tableau 3Type<strong>Chemins</strong> <strong>agricoles</strong> subv<strong>en</strong>tionnés: largeurs de chausséeLargeur de la chaussée <strong>en</strong> m<strong>Chemins</strong> principauxAccès à la ferme, chemins servant souv<strong>en</strong>t au débardage du bois,chemins avec circulation mixte (valeur supérieure), axes principauxdans les <strong>zones</strong> de grandes cultures et de cultures int<strong>en</strong>sives3.0 - 3.6<strong>Chemins</strong> secondairesZones de grandes cultures 3.0Région herbagère: plaine, p<strong>en</strong>te légère 3.0Région herbagère: terrains <strong>en</strong> p<strong>en</strong>te et <strong>en</strong> forte p<strong>en</strong>te, cheminsalpestres<strong>Chemins</strong> <strong>en</strong> travers de la ligne de p<strong>en</strong>te 2.8 - 3.0Ligne de p<strong>en</strong>te, chemins d’exploitation avec grilles-gazons 2.0 - 2.5 4Régions à exploitation agricole ext<strong>en</strong>sive 2.3 - 2.7<strong>Chemins</strong> viticoles, pistes <strong>en</strong> herbe 2.0<strong>Chemins</strong> servant au passage de troupeaux 1.5 - 2.4Pour les chemins <strong>en</strong> gravier stabilisé GRS la largeur de l’<strong>en</strong>caissem<strong>en</strong>t correspond à la largeurdu coffre.Les largeurs suivantes sont applicables aux chemins avec bandes de roulem<strong>en</strong>t 5 :- En règle générale, les bandes de roulem<strong>en</strong>t auront la même largeur que la bandemédiane.- Pour les chemins principaux, la largeur des bandes de roulem<strong>en</strong>t sera au maximum20 cm supérieure à la bande médiane.- Pour les chemins secondaires, la largeur des bandes de roulem<strong>en</strong>t sera au maximum10 cm supérieure à la bande médiane.- Largeur des bandes de roulem<strong>en</strong>t : au plus 1.0 m. Largeur de la bande médiane : auminimum 0.8 m.4 Largeur de l’<strong>en</strong>caissem<strong>en</strong>t: 2.5 - 3.0 m5 Docum<strong>en</strong>t de référ<strong>en</strong>ce: Spurwege Normalprofil (Argum<strong>en</strong>tarium) 2007-2-15/125/wbr (classeur deréfér<strong>en</strong>ce, doc. n° 7/4). Un revêtem<strong>en</strong>t complet est recommandable pour les rayons inférieurs à 25 m.9


- Les bandes de roulem<strong>en</strong>t supérieures à 1.0 m ne sont subv<strong>en</strong>tionnables qu’<strong>en</strong> <strong>zones</strong>de grandes cultures, si la largeur de la chaussée est supérieure à 3 m.- Pour les chemins <strong>en</strong> bandes de roulem<strong>en</strong>t sur un itinéraire de randonnée pédestreet/ou particulièrem<strong>en</strong>t s<strong>en</strong>sibles aux aspects de la protection de la nature et dupaysage, la bande médiane sera d’au moins 1.0 m.Exemple chemin principal 1.0/1.0/1.0 m (cas normal)1.0/0.8/1.0 mExemple chemin secondaire: 0.9/0.9/0.9 m ou 0.8/0.8/0.8 m (cas normal)0.9/0.8/0.9 mEx. chemin principal <strong>en</strong> plaine: 1.2/1.0/1.2 mLargeurs de chaussée dans les viragesLa surlargeur dans les virages des chemins <strong>agricoles</strong> doit être calculée selon la formule:e=20/R (<strong>en</strong> m).3.4.2.3 Formes de chausséeLes avantages et inconvéni<strong>en</strong>ts des différ<strong>en</strong>tes formes de chaussée doiv<strong>en</strong>t être discutésspécifiquem<strong>en</strong>t pour chaque objet.Les différ<strong>en</strong>tes formes ainsi que leurs avantages et inconvéni<strong>en</strong>ts sont prés<strong>en</strong>tés à l’annexe 2.Remarques:• Le profil bombé est adapté <strong>en</strong> terrain plat.• Dévers aval: les traverses sont une solution adaptée pour les routes sans revêtem<strong>en</strong>t.3.4.2.4 Accotem<strong>en</strong>ts, talus, places d'évitem<strong>en</strong>tLes détails de la réalisation technique concernant les largeurs et l’aménagem<strong>en</strong>t d’accotem<strong>en</strong>tssont prés<strong>en</strong>tés à l’annexe 3.Aménagem<strong>en</strong>t des places d’évitem<strong>en</strong>t:• selon la distance de visibilité (virages à faible visibilité);• aux <strong>en</strong>droits propices.3.4.3 DéclivitéLes chemins <strong>agricoles</strong> doiv<strong>en</strong>t souv<strong>en</strong>t être construits dans des régions raides et escarpées(Alpes, Préalpes et Jura), se caractérisant par des différ<strong>en</strong>ces d’altitude importantes. En général,on s’efforce de relier les points A et B donnés par une ligne de déclivité maximale, de façon àminimiser la distance et donc, l’atteinte au paysage. On peut cep<strong>en</strong>dant déroger à ce principepour les dessertes des surfaces <strong>agricoles</strong>.10


Les critères déterminants pour la fixation de la déclivité maximale admissible peuv<strong>en</strong>t êtreconsultés dans le Guide pratique de l’OFEFP 6 (aujourd’hui: OFEV).Tableau 4Critères relatifs à la fixation de la déclivité admissibleCritèreViabilitéOptimiser la faisabilité compte t<strong>en</strong>u de sonutilisation durant le cycle de vie tout <strong>en</strong>tierR<strong>en</strong>tabilitéSécuritéMinimiser les coûts de construction et d’<strong>en</strong>treti<strong>en</strong>Minimiser les risques liés à l’utilisation (risqued’exploitation, risque de défaillance technique)Les valeurs indicatives pour la déclivité maximale admissible reposeront sur la solution permettantde maximiser <strong>en</strong> même temps les valeurs pour les trois critères (viabilité, r<strong>en</strong>tabilité et sécurité).La déclivité idéale des chemins <strong>agricoles</strong>, qui est de 0 à 8 % (chemins gravelés: 3 à 8 %),permet de• garantir une utilisation rapide et sans danger du chemin;• limiter les coûts d’<strong>en</strong>treti<strong>en</strong>. Le plus souv<strong>en</strong>t, il est possible d’aménager le chemin commeroute sans revêtem<strong>en</strong>t;• évacuer les eaux de surface sans dégâts.Le tableau 5 ci-dessous prés<strong>en</strong>te les déclivités maximales prévues pour les chemins <strong>agricoles</strong>subv<strong>en</strong>tionnés. Les valeurs sont <strong>en</strong> principe applicables comme limites supérieures pour lesdeux types de chemins (principaux/secondaires), indép<strong>en</strong>damm<strong>en</strong>t du choix de la couche desurface. Dans le cas des chemins gravelés, les déclivités maximales doiv<strong>en</strong>t être abaisséespour des raisons d’<strong>en</strong>treti<strong>en</strong> et de sécurité (qualité antidérapante réduite).6 Référ<strong>en</strong>ces géométriques pour les routes forestières et les pistes de débardage, OFEFP, 199011


Tableau 5Déclivités maximales prévues pour les chemins <strong>agricoles</strong>,selon la fonction (valeurs indicatives)Type Déclivité maximale, <strong>en</strong> %<strong>Chemins</strong> principauxConditions normales 12Conditions topographiques difficiles, exceptionnellem<strong>en</strong>t 15 7Brefs tronçons seulem<strong>en</strong>t 18<strong>Chemins</strong> secondairesConditions normales 15Conditions topographiques difficiles 18Exceptionnellem<strong>en</strong>t et seulem<strong>en</strong>t sur de brefs tronçons àbonne visibilité sans risque de chute, uniquem<strong>en</strong>t pour les25véhicules <strong>agricoles</strong> et tout-terrainsLa déclivité doit être réduite dans les virages à faible rayon (égal ou inférieur à 20 m) 8 .S’agissant des chemins gravelés, de nombreuses traverses s’impos<strong>en</strong>t (tous les 10 m dans lescas extrêmes) pour l’évacuation des eaux superficielles.Sur les chemins dont la p<strong>en</strong>te est supérieure à 18 %, des restrictions relatives à la viabilité(interdiction, limitations de vitesse) sont à examiner.Raccordem<strong>en</strong>ts verticauxEn règle générale, le rayon minimal des raccordem<strong>en</strong>ts verticaux concaves et convexes est de200 m. Il peut être réduit dans des cas particuliers (p. ex. gués; cf. norme VSS SN 640'742).3.4.4 Choix de la superstructure et de la couche de roulem<strong>en</strong>t3.4.4.1 GénéralitésC’est l’auteur du projet qui choisit, dans le cadre de l’étude du projet, la variante à l’intérieur dechaque type (chemins naturels, bitumineux, <strong>en</strong> béton ou avec bandes de roulem<strong>en</strong>t) et ledim<strong>en</strong>sionnem<strong>en</strong>t de la superstructure <strong>en</strong> fonction des différ<strong>en</strong>ts facteurs d’influ<strong>en</strong>ce.3.4.4.2 Superstructure: bases et variantesIl existe fondam<strong>en</strong>talem<strong>en</strong>t deux méthodes différ<strong>en</strong>tes pour déterminer le r<strong>en</strong>forcem<strong>en</strong>t de lasuperstructure.7 Valeur limite pour laquelle les véhicules automobiles et les <strong>en</strong>sembles de véhicules doiv<strong>en</strong>t, <strong>en</strong> pleinecharge, pouvoir démarrer sans difficulté, selon l’ordonnance concernant les exig<strong>en</strong>ces techniquesrequises pour les véhicules routiers (OETV, art. 54, al. 3). Il est avantageux de prévoir des passages <strong>en</strong>légère contre-p<strong>en</strong>te.8 Detailprojektierung von Wald- und Güterstrass<strong>en</strong>, exposé d’E. Burlet, génie forestier de l'EPFZ, 200312


S’agissant des constructions nouvelles ou des r<strong>en</strong>ouvellem<strong>en</strong>ts partiels de la superstructure,les calculs se bas<strong>en</strong>t <strong>en</strong> principe sur la norme VSS SN 640’324a. La figure 2 ci-dessousprés<strong>en</strong>te les facteurs déterminants pour le dim<strong>en</strong>sionnem<strong>en</strong>t:Figure 2Modèle de calcul selon le prof. HirtTerrainTraficFacteurs locauxMatériauxPortanceUniformitéAptitude à lastabilisationCharges par essieu- Nombre- GrandeurGelConditionshydrologiquesValeurs ARésistanceStabilitéDim<strong>en</strong>sionnem<strong>en</strong>t des variantes d’aménagem<strong>en</strong>tUne deuxième possibilité est prés<strong>en</strong>tée dans la norme VSS 640’733b, R<strong>en</strong>forcem<strong>en</strong>t de la superstructure.L’épaisseur du r<strong>en</strong>forcem<strong>en</strong>t est dim<strong>en</strong>sionnée <strong>en</strong> fonction de la déflexion déterminante(<strong>en</strong>foncem<strong>en</strong>t de la couche de roulem<strong>en</strong>t).Les valeurs indicatives pertin<strong>en</strong>tes concernant le dim<strong>en</strong>sionnem<strong>en</strong>t de la superstructure figur<strong>en</strong>tdans le tableau 6 ci-après. Les normes autoris<strong>en</strong>t différ<strong>en</strong>tes valeurs de déflexion admissibles.Tableau 6Dim<strong>en</strong>sionnem<strong>en</strong>t de la superstructure des chemins <strong>agricoles</strong>:valeurs indicativesRecueil des normesDéflexion admissible(1/100 mm)V.Kuon<strong>en</strong>,Exposé Wald und Güterstrass<strong>en</strong> 230-300VSS SN 640’324a,Dim<strong>en</strong>sionnem<strong>en</strong>t de lasuperstructure selon AASHTONon pertin<strong>en</strong>tTrafic pondéral équival<strong>en</strong>tjournalierTrafic pondéral équival<strong>en</strong>tjournalierT1: < 30VSS SN 640’733b,R<strong>en</strong>forcem<strong>en</strong>t de la superstructuresur la base des mesures de déflexion130-200T2: 30 - 100L’annexe 4 prés<strong>en</strong>te des variantes de superstructure possibles.13


L’état actuel de la technique ouvre de nouvelles possibilités <strong>en</strong> ce qui concerne le choix durevêtem<strong>en</strong>t. Le recyclage à froid avec granulat bitumineux <strong>en</strong>tre <strong>en</strong> ligne de compte commealternative au r<strong>en</strong>ouvellem<strong>en</strong>t traditionnel de la superstructure. On réutilise le granulat concasséprov<strong>en</strong>ant de la démolition des routes ou de vieux coffres de route pour r<strong>en</strong>forcer les fondations.L’OFEV a consigné dans une directive 9 les exig<strong>en</strong>ces écologiques relatives à la réutilisationdes déchets de chantier minéraux.3.4.4.3 Choix de la couche de roulem<strong>en</strong>tQuant à la couche d'usure, on peut fondam<strong>en</strong>talem<strong>en</strong>t faire la distinction <strong>en</strong>tre les revêtem<strong>en</strong>tsnaturels (chemins gravelés avec couche de roulem<strong>en</strong>t argileuse ou calcaire) et les revêtem<strong>en</strong>tsbitumineux. Des superstructures rigides (revêtem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> béton) sont cep<strong>en</strong>dant aussi utilisées.On trouve égalem<strong>en</strong>t des formes mixtes (chemins avec bandes de roulem<strong>en</strong>t).On distingue les types suivants de couches de surface (norme de base VSS SN 640 420a,Enrobés bitumineux):Tableau 7TypeChemin gravelé<strong>Chemins</strong> <strong>agricoles</strong> subv<strong>en</strong>tionnés: types de couches de surfaceAménagem<strong>en</strong>tCouche de roulem<strong>en</strong>t argileuse ou calcaire (VSS SN 640'744),gravier concassé grossier sans couche de roulem<strong>en</strong>t pour leschemins d’une déclivité à partir de 12%.Consolidation des voies:Chemin avec bandesde roulem<strong>en</strong>t• bandes <strong>en</strong> béton (év. armé, de type utilisé dans les cantonsGR, SG)• grilles-gazons <strong>en</strong> béton ou synthétiques• Bandes bitumineuses (év. <strong>en</strong> cas de terrain naturel meuble;inconvéni<strong>en</strong>t: les bords du revêtem<strong>en</strong>t se délit<strong>en</strong>t)Chemin avec revêtem<strong>en</strong>t<strong>en</strong> dur• AC T (couche de base et de roulem<strong>en</strong>t, auparavant HMT),VSS SN 640’430a• AC (béton bitumineux), VSS SN 640’431• Revêtem<strong>en</strong>ts <strong>en</strong> béton (VSS SN 640’461a)• Pénétrations (couches de pierres concassées; VSS SN640’415c)Traitem<strong>en</strong>ts:• Enduits superficiels (VSS SN 640’415c)Critères de choix importants dans la décision <strong>en</strong>tre le chemin gravelé et le revêtem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> dur:Perspective de l’agriculture• Fonction (accès à l’exploitation, chemin alpestre, chemin d’exploitation)9 OFEV, 2006: Directive pour la valorisation des déchets de chantier minéraux. Umwelt-Vollzug n° 063114


• Critères techniques selon R. Hirt (classes d’érosion):- volume du trafic- précipitations- p<strong>en</strong>te- <strong>en</strong>soleillem<strong>en</strong>t- à considérer <strong>en</strong> plus: part des eaux de fonte ou de surface sur les terrains <strong>en</strong> amontLes projets de chemins subv<strong>en</strong>tionnés par l’OFAG doiv<strong>en</strong>t être <strong>en</strong> principe conformes àl’annexe 7 (types de couches de surface pour les chemins subv<strong>en</strong>tionnés). A cet égard, c’estl’addition des points correspondant aux différ<strong>en</strong>tes classes d’érosion qui sert de base (annexe6, classe d’érosion).<strong>Chemins</strong> pédestres (selon la LCPR)• Fréqu<strong>en</strong>ce de passage des randonneurs• Volume de la circulation sur le tronçon concerné par le projet• Longueur du revêtem<strong>en</strong>t existant par rapport à l’itinéraire de randonnée• Tracé varié ou nonProtection de la nature et du paysage (selon la LPN)• Paysages protégés ou réserves naturelles touchés• Diversité des habitats et des espèces dans la zone affectée par le chemin• Conséqu<strong>en</strong>ces <strong>en</strong> cas de pose du revêtem<strong>en</strong>tCultures spéciales• Cultures s<strong>en</strong>sibles à la poussière (baies, légumes)• Vignes (chemins fonctionnant <strong>en</strong> plus comme canaux d'évacuation de l’eau)Coûts de construction et d’<strong>en</strong>treti<strong>en</strong>• Coûts de matériaux servant à la construction des couches de base et de surface (sourcesd'approvisionnem<strong>en</strong>t, conditions de transport, ménagem<strong>en</strong>t des réserves limitées de gravier)• Coûts d’<strong>en</strong>treti<strong>en</strong>D’autres listes de contrôle à utiliser pour décider du choix de la couche carrossable sont disponiblesdans le cahier de l’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t de l’OFEFP n° 247 10 (p. 111 ss). La liste de contrôleAgriculture et sylviculture est égalem<strong>en</strong>t fondée sur les critères techniques relatifs aux classesd’érosion selon le prof. Hirt. Les bases légales des listes de contrôle Randonnée et Nature etpaysage sont respectivem<strong>en</strong>t la loi fédérale sur les chemins pour piétons et les chemins derandonnée pédestre (LCPR) et celle sur la nature et le paysage (LPN). A l’aide de ces troislistes de contrôle, il convi<strong>en</strong>t d’effectuer une appréciation générale et, év<strong>en</strong>tuellem<strong>en</strong>t, unepesée des intérêts au cas par cas.10 OFEFP, Revêtem<strong>en</strong>t des routes forestières et <strong>rurales</strong>: goudronnées ou gravelées?, Cahier del'<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t n° 247, Berne, 199515


Le diagramme du prof. Hirt a été affiné 11 <strong>en</strong> ce qui concerne l’aménagem<strong>en</strong>t du profil <strong>en</strong> travers(bombé ou horizontal); il permet ainsi de se prononcer d’une manière <strong>en</strong>core plus différ<strong>en</strong>ciéesur le choix de la surface carrossable (guide pratique de l’OFEFP, fig. 13).Les différ<strong>en</strong>tes normes relatives au choix de la couche de surface m<strong>en</strong>tionnées dans le prés<strong>en</strong>tchapitre peuv<strong>en</strong>t être appliquées.3.4.4.4 Stabilisation des chemins gravelésDans certains cantons, on applique diverses méthodes d’amélioration pour stabiliser les cheminsgravelés pour réduire les travaux d’<strong>en</strong>treti<strong>en</strong> et augm<strong>en</strong>ter la portance.On distingue fondam<strong>en</strong>talem<strong>en</strong>t les types suivants de stabilisation (SN 640’500a):1. stabilisation à la chaux aéri<strong>en</strong>ne (SN 640’503a)2. stabilisation aux liants hydrauliques (cim<strong>en</strong>ts, chaux, etc.; SN 640’509a)3. stabilisation aux liants bitumineux (SN 640’506a)4. stabilisation mécanique: notamm<strong>en</strong>t par concassage ou mélange de différ<strong>en</strong>ts sols, par diminutionde la t<strong>en</strong>eur <strong>en</strong> eau (aération) et compactage (p. ex. <strong>en</strong> surface ou <strong>en</strong> profondeur).S’agissant des chemins gravelés, il convi<strong>en</strong>t d’observer les remarques ci-dessous lors de lastabilisation des couches de surface:• Les procédures usuelles s’appliqu<strong>en</strong>t <strong>en</strong> ce qui concerne l’exam<strong>en</strong> du projet et lesexig<strong>en</strong>ces administratives (co-rapports, obligation de publier, permis de construire, etc.).• La stabilisation au cim<strong>en</strong>t n’est pas la bonne solution pour les p<strong>en</strong>tes longitudinalesm<strong>en</strong>acées d’érosion.• Lorsqu’une stabilisation est nécessaire et qu’un r<strong>en</strong>forcem<strong>en</strong>t selon notre circulaire6/2003 s’impose, les coûts du r<strong>en</strong>forcem<strong>en</strong>t des couches de base et de roulem<strong>en</strong>t peuv<strong>en</strong>t,comme d’ordinaire, donner droit à des contributions fédérales.• Lorsque des chemins de randonnée pédestre sont touchés, il est interdit de poser desrevêtem<strong>en</strong>ts impropres au s<strong>en</strong>s de l’art. 6 OCPR (revêtem<strong>en</strong>t de bitume, de goudron ou decim<strong>en</strong>t). Les stabilisations sont considérées comme acceptables, à condition que lecompactage se fasse sans ou avec peu de cylindrage et sans vibration. En outre, laquantité de cim<strong>en</strong>t ajoutée ne doit pas dépasser 80 kg/m 3 .Docum<strong>en</strong>t de référ<strong>en</strong>ce: Stabilisation de chemins <strong>agricoles</strong> avec surface gravelée (classeur deréfér<strong>en</strong>ce, doc. n° 7/5).Les normes VSS pertin<strong>en</strong>tes sont applicables à la stabilisation des couches de base.3.4.4.5 Construction des chemins avec bandes de roulem<strong>en</strong>tDes données empiriques prov<strong>en</strong>ant de différ<strong>en</strong>ts cantons sont disponibles sur la constructionde chemins avec bandes de roulem<strong>en</strong>t. Selon les expéri<strong>en</strong>ces régionales, mais aussi <strong>en</strong>fonction de l’exploitation des terrains, on <strong>en</strong> choisira un type adapté 12 :11 OFEFP, Guide pratique Référ<strong>en</strong>ces géométriques pour les routes forestières et les pistes dedébardage, Berne, 199016


• bandes de roulem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> béton pour les chemins principaux et secondaires desservant lesprairies et les terres assolées et pour les chemins alpestres;• bandes de roulem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> béton bitumineux pour les chemins principaux et les accès àl’exploitation (év. pour le terrain naturel meuble; inconvéni<strong>en</strong>t: les bords du revêtem<strong>en</strong>t sedélit<strong>en</strong>t);• grilles-gazons pour les chemins secondaires desservant les prairies et pour les cheminsalpestres.La question de savoir s’il faut utiliser le béton ou le béton bitumineux est récurr<strong>en</strong>te dans ledomaine de la construction des chemins avec bandes de roulem<strong>en</strong>t. Le béton bitumineux estutilisé avec ret<strong>en</strong>ue <strong>en</strong> Suisse, car la carrossabilité se détériore relativem<strong>en</strong>t vite. En revanche,les bandes de roulem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> béton ne subiss<strong>en</strong>t guère de dommages structurels et ont une longuedurée d’utilisation.Il n’existe pas de norme explicite concernant les chemins avec bandes de roulem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> béton.Des indications concernant leur construction et les exig<strong>en</strong>ces relatives aux matériaux ainsi qu’àla mise <strong>en</strong> place et à l’assainissem<strong>en</strong>t de la couche <strong>en</strong> béton figur<strong>en</strong>t cep<strong>en</strong>dant dans le normeSN 640 461a Revêtem<strong>en</strong>ts <strong>en</strong> béton.Quant aux chemins avec bandes de roulem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> béton, il faut t<strong>en</strong>ir compte du fait que lechemin ne peut être pleinem<strong>en</strong>t chargé que plusieurs semaines après la fin de la construction.Le déneigem<strong>en</strong>t est difficile sur ce type de chemin.3.4.5 Rayons minimauxL’exposé de M. Burlet 13 conti<strong>en</strong>t les principes et lignes directrices concernant le tracé <strong>en</strong> plan,applicables aussi à la construction des chemins <strong>agricoles</strong>.En ce qui concerne le tracé horizontal, on signalera tout particulièrem<strong>en</strong>t les deux points suivants:• le tracé des chemins <strong>agricoles</strong> doit être adapté autant que faire se peut au terrain, comptet<strong>en</strong>u des exig<strong>en</strong>ces de l’exploitation;• le rayon minimal de la courbe est fixé <strong>en</strong> fonction du cercle de braquage des véhiculesdéterminants; le rayon minimal de l’axe de la chaussée est de 10-12 m (25 m pour letransport de bois long); il peut être réduit à 6-8 m <strong>en</strong> p<strong>en</strong>te.L’annexe 5 prés<strong>en</strong>te les détails techniques concernant les courbes tractées.3.4.6 Evacuation des eauxEn principe, les p<strong>en</strong>tes horizontales et verticales permett<strong>en</strong>t une évacuation rapide des eaux.On s’efforcera si possible de mettre <strong>en</strong> place un dispositif d’évacuation des eaux par l'accotem<strong>en</strong>t.Toutefois, cette solution n’est pas toujours <strong>en</strong>visageable (tranchées) ou souhaitable(p. ex. <strong>zones</strong> de protection des sources). Au besoin, on pr<strong>en</strong>dra les mesures suivantes dans laconstruction des chemins <strong>agricoles</strong>:12 Werner, R. (2005), Betonspurwege- gelebte Praxis, Österreichische Betonstrass<strong>en</strong>tagung 200513 Detailprojektierung von Wald- und Güterstrass<strong>en</strong>, exposé d’E. Burlet, génie forestier de l'EPFZ, 200317


• rigoles transversales s’agissant des chemins gravelés, car elles réduis<strong>en</strong>t globalem<strong>en</strong>t lescoûts d’<strong>en</strong>treti<strong>en</strong>. Aménagem<strong>en</strong>t avec évacuation des eaux (déclivité de 6 %). Les rigolesdoiv<strong>en</strong>t être larges et s’ouvrir vers le haut (<strong>en</strong>treti<strong>en</strong>). Systèmes possibles: rigoles <strong>en</strong> acier(glissières), <strong>en</strong> bois ou <strong>en</strong> béton. Il convi<strong>en</strong>t de stabiliser les <strong>zones</strong> de transition cheminrigole;• ouvertures transversales;• caniveaux, fossés latéraux et cuvettes;• couches filtrantes transversales dans les coffres de stabilisation <strong>en</strong> rondins;• tranchées ou conduites longitudinales;• pas de contre-p<strong>en</strong>te dans le tracé vertical (canton GR);• points faibles à risque d’érosion (le long d’accotem<strong>en</strong>ts aval et amont), qui mérit<strong>en</strong>t uneatt<strong>en</strong>tion toute particulière.Il convi<strong>en</strong>t d’accorder une att<strong>en</strong>tion suffisante aux intervalles <strong>en</strong>tre les rigoles transversales. Lesfacteurs qui détermin<strong>en</strong>t l’écart <strong>en</strong>tre deux rigoles transversales sont la p<strong>en</strong>te longitudinale duchemin et l’int<strong>en</strong>sité de pluie. Au besoin, il convi<strong>en</strong>t <strong>en</strong> plus de t<strong>en</strong>ir compte de la fonte de laneige et des risques v<strong>en</strong>ant d’orages viol<strong>en</strong>ts.3.4.7 Ouvrages d'artDans le domaine des chemins <strong>agricoles</strong>, on <strong>en</strong>t<strong>en</strong>d par ouvrages d’art avant tout la constructionde ponts, qui sont des élém<strong>en</strong>ts importants des dessertes et serv<strong>en</strong>t souv<strong>en</strong>t d’accès auxexploitations. Les passages souterrains et, dans des cas isolés, les tunnels peuv<strong>en</strong>t égalem<strong>en</strong>tbénéficier d’un souti<strong>en</strong>.Fondam<strong>en</strong>talem<strong>en</strong>t, il y a lieu de recourir aux ouvrages d’art d’une manière restrictive etd’examiner soigneusem<strong>en</strong>t leurs coûts.Divers facteurs doiv<strong>en</strong>t être pris <strong>en</strong> considération dans la construction des ponts:• décision de principe: assainissem<strong>en</strong>t/aménagem<strong>en</strong>t/nouvelle construction;• Largeur du gabarit d’espace libre: 4 m pour les chemins principaux et 3 m pour les cheminssecondaires;• charge de dim<strong>en</strong>sionnem<strong>en</strong>t;• choix du matériau: bois, béton, bois/acier ou béton/acier;• particularités pour les ponts <strong>en</strong> bois : toit et protection contre le v<strong>en</strong>t.18


4 Mainti<strong>en</strong> de la qualité des cheminsLa lettre circulaire 6/2003 Réglem<strong>en</strong>tation détaillée concernant la remise <strong>en</strong> état périodique (REP)règle les différ<strong>en</strong>tes méthodes de remise <strong>en</strong> état et les aides financières possibles de laConfédération.Les deux manuels L'<strong>en</strong>treti<strong>en</strong> des chemins et de leurs ouvrages connexes et Entreti<strong>en</strong> desouvrages d'assainissem<strong>en</strong>t publiés par la Confér<strong>en</strong>ce des services chargés des améliorationsfoncières (aujourd’hui: Association suisse pour les améliorations structurelles et les crédits <strong>agricoles</strong>,ASASCA) donn<strong>en</strong>t des indications concernant l’évaluation de dégâts à l’aide d’images etdes recommandations pour les mesures à pr<strong>en</strong>dre.Le tableau ci-dessous donne un aperçu des différ<strong>en</strong>tes mesures.Tableau 8Mesures de remise <strong>en</strong> état des chemins <strong>agricoles</strong>Catégorie de mesure Cont<strong>en</strong>uEntreti<strong>en</strong> courant pourgarantir la sécuritéContrôle, nettoyage,travaux d’<strong>en</strong>treti<strong>en</strong>,service d’hiver, réparationscourantes, éliminationde la végétationau bord de chemins,remise à niveaudes accotem<strong>en</strong>tsAide financière de laConfédérationAucunePériodicitéRégulièrem<strong>en</strong>tRemise <strong>en</strong> étatpériodique REPReprofilage,r<strong>en</strong>ouvellem<strong>en</strong>t,couche de couverture,révision d’installationsde drainage etd’ouvrages d’artMontants forfaitairesselon l’art. 16a OASainsi que selon l’art. 3et l’annexe 3 OIMASPas de créditsd’investissem<strong>en</strong>tsTous les 8 à 5 ansRéfection aprèsdestruction par desévénem<strong>en</strong>ts naturelsAprès des glissem<strong>en</strong>tsde terrains majeursnécessitant l’utilisationde machines dechantier et d’<strong>en</strong>ginslourdsContributions <strong>en</strong> pourc<strong>en</strong>tdes frais deconstruction, créditsd’investissem<strong>en</strong>tsseulem<strong>en</strong>t pour lesmesures collectivesSelon le besoinAménagem<strong>en</strong>t,remplacem<strong>en</strong>tElargissem<strong>en</strong>t de lachaussée, constructiond’une place d’évitem<strong>en</strong>t,augm<strong>en</strong>tationde la portanceContributions <strong>en</strong> pourc<strong>en</strong>tdes frais deconstruction, créditsd’investissem<strong>en</strong>tsseulem<strong>en</strong>t pour lesmesures collectivesAménagem<strong>en</strong>t aubesoin, remplacem<strong>en</strong>taprès <strong>en</strong>v. 40 ansLa REP joue un rôle particulier parmi les différ<strong>en</strong>tes mesures de remise <strong>en</strong> état:Les dispositions légales relatives à la REP d'améliorations foncières sont <strong>en</strong> vigueur depuis le1 er janvier 2004. On <strong>en</strong>t<strong>en</strong>d par là les travaux planifiés, effectués à des intervalles de plusieurs19


années pour préserver la valeur et la qualité d’un bâtim<strong>en</strong>t ou d’une installation. La Confédérationse propose d’apporter son souti<strong>en</strong> aux propriétaires des ouvrages, afin que les fraissoi<strong>en</strong>t supportables.Figure 3Modèle de comportem<strong>en</strong>tLes cantons doiv<strong>en</strong>t être <strong>en</strong>couragés à pr<strong>en</strong>dre <strong>en</strong> mains les mesures de remise <strong>en</strong> état adaptéesà la situation donnée. Les expéri<strong>en</strong>ces pratiques connues <strong>en</strong> matière de projets collectifspluriannuels peuv<strong>en</strong>t <strong>en</strong> majorité être qualifiées de positives.Il est fondam<strong>en</strong>talem<strong>en</strong>t recommandé de regrouper plusieurs projets dans un projet collectif. A cetégard, il existe plusieurs possibilités:• par commune;• paquets annuels par canton, avec la participation de plusieurs communes;• conv<strong>en</strong>tions (pluriannuelles) 14 .14 Salvisberg, U.: Remise <strong>en</strong> état périodique de chemins <strong>agricoles</strong> à l’exemple du canton de Berne,Géomantique Suisse, 11/200520


5 Coûts des chemins <strong>agricoles</strong>On sait que de nombreux facteurs influ<strong>en</strong>t sur le niveau des coûts des chemins <strong>agricoles</strong> :• état du réseau de chemins <strong>en</strong> place;• emplacem<strong>en</strong>t et ét<strong>en</strong>due des terrains;• déclivité du terrain, topographie;• concept d’évacuation ou de ret<strong>en</strong>ue des eaux;• sous-sol, géologie;• ouvrages d’art nécessaires tels que ponts, murs, plates-formes de retournem<strong>en</strong>t, gués,etc.;• stabilisations nécessaires de p<strong>en</strong>tes (caissons <strong>en</strong> bois, treillages, stabilisation végétale) etde lits de ruisseaux (barrages, stabilisation de berges) visant à garantir la sécurité deschemins;• fonction des chemins (principaux, secondaires, etc.)• exig<strong>en</strong>ces relatives aux chemins (portance de 40 t, débardage du bois, largeur, etc.);• extraction du gravier dans le périmètre, c.-à-d. livraison du gravier, distances de transport,limitations de poids;• situation du marché <strong>en</strong> ce qui concerne les offres des <strong>en</strong>treprises de construction et desbureaux d’ingénieurs;• mesures de comp<strong>en</strong>sation et de remplacem<strong>en</strong>t écologiques.L’auteur du projet doit <strong>en</strong> premier lieu fixer un profil-type approprié. A cet égard, les facteurspurem<strong>en</strong>t techniques ne sont pas les seuls à être déterminants dans la construction de cheminsruraux. Les économies sont indiquées à tous les niveaux. Il importe de séparer le souhaitabledu nécessaire et, le cas échéant, d’examiner des alternatives (autre profil-type, p<strong>en</strong>te, gué aulieu d’un pont, etc.).Parfois il faut pr<strong>en</strong>dre des mesures de réfection et de remplacem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> cas d’atteintes à deshabitats dignes de protection liées à des travaux de construction.Docum<strong>en</strong>t de référ<strong>en</strong>ce: Kost<strong>en</strong> und Wirksamkeit von Bod<strong>en</strong>verbesserung<strong>en</strong> mit einem hoh<strong>en</strong>Finanzbedarf 2006-10-11/262/sti (classeur de référ<strong>en</strong>ce, doc. 2/6).21


6 Directives étrangères relatives à la construction des chemins rurauxEn Europe, l’association allemande pour la gestion des eaux, des eaux usées et des déchets(Deutsche Vereinigung für Wasserwirtschaft, Abwasser und Abfall, DWA) compte les membresles plus nombreux dans ce domaine et joue un rôle particulier de par ses compét<strong>en</strong>cestechniques. Ses directives actuelles applicables à la construction des chemins ruraux dat<strong>en</strong>td’octobre 2005 15 .Les recommandations techniques de l’Office National des Forêts 16 (France) sont disponiblesdans le domaine francophone.15 Richtlini<strong>en</strong> für d<strong>en</strong> ländlich<strong>en</strong> Wegebau Zusätzliche Technische Vertragsbedingung<strong>en</strong> und Richtlini<strong>en</strong>für die Befestigung ländlicher Wege, DWA, Neuauflage der DVWK-Regel 137/199916 Routes Forestières, Recommandations Techniques, Office National des Forêts, Paris, 200022


7 Autres indicationsEn ce qui concerne les points ci-après 7.1 à 7.3. il y a lieu non seulem<strong>en</strong>t de procéder à uneappréciation locale, mais aussi de pr<strong>en</strong>dre <strong>en</strong> considération le contexte général, qui se bas<strong>en</strong>otamm<strong>en</strong>t sur les règlem<strong>en</strong>ts cantonaux et/ou communaux.7.1 SignalisationLes chemins qui ne satisfont pas aux normes doiv<strong>en</strong>t être munis de signaux indiquant lesrestrictions suivantes:• interdiction de circuler pour les poids lourds;• poids maximal;• largeur maximale;• p<strong>en</strong>te raide;• charge par essieu.7.2 Doubles dessertesLes doubles dessertes sont à éviter pour des raisons liées au subv<strong>en</strong>tionnem<strong>en</strong>t. En tout étatde cause, un seul chemin d’accès (une seule direction) est reconnu comme donnant droit à unecontribution.7.3 Restrictions de la circulationSi possible, il convi<strong>en</strong>t de limiter la circulation qui n’est ni agricole ni forestière (tourisme) pardes mesures appropriées telles que les interdictions de circulation, les barrières, etc.On distingue trois différ<strong>en</strong>ts types de barrières:• manuelles (fournisseur: p. ex. Signal AG, 3294 Bür<strong>en</strong> a. Aare);• semi-automatiques (avec contre-poids hydraulique) se fermant elles-mêmes (p. ex. Trulli,Schlosserei Maschin<strong>en</strong>bau, 8874 Mühlehorn);• électromécaniques; coûts de la barrière: 6'100 fr., plus 3'500 fr. pour la construction etl’électricité (p. ex. Ditec, 6828 Balerna).L’utilisation des barrières n’est pas adaptée si l’exploitation est habitée à l'année.7.4 Espace nécessaire pour les cours d'eauSi le projet de construction de chemins est réalisé près d’un cours d’eau, il faut t<strong>en</strong>ir compte del’espace qui leur est nécessaire. Celui-ci est tributaire de la largeur du fond du lit et doit êtreétabli sur la base de l’abaque servant à déterminer la largeur de la zone riveraine. Les Idéesdirectrices de l’OFEV Cours d’eau suisses – pour une politique de gestion durable de nos eauxconti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t les indications nécessaires à cet effet.23


8 Liste des abréviationsDWA Deutsche Vereinigung für Wasserwirtschaft, Abwasser und Abfall (associationallemande pour la gestion des eaux, des eaux usées et des déchets).FAT Station fédérale de recherches <strong>en</strong> économie et technologie <strong>agricoles</strong>, Tänikon(aujourd’hui: Agroscope, ART)LAgr Loi fédérale sur l’agriculture (RS 910.1)LCPR Loi fédérale sur les chemins pour piétons et les chemins de randonnée pédestre(RS 704)LPN Loi sur la protection de la nature et du paysage (RS 451)OAS Ordonnance sur les améliorations structurelles dans l’agriculture (RS 913.1)OCR Ordonnance sur les règles de la circulation routière (RS 741.11)OETVOrdonnance du 19 juin 1995 concernant les exig<strong>en</strong>ces techniques requises pourles véhicules routiers (RS 741.41)OFAGREPSNVSSOffice fédéral de l’agriculture OFAGRemise <strong>en</strong> état périodiqueNorme suisseAssociation suisse des professionnels de la route et des transports24


9 Liste des illustrations et des tableauxFigure 1 Largeurs de chaussée; définitions ............................................................................. 8Figure 2 Modèle de calcul selon le prof. Hirt.......................................................................... 13Figure 3 Modèle de comportem<strong>en</strong>t ........................................................................................ 20Tableau 1 Applicabilité des normes VSS: récapitulation ....................................................... 4Tableau 2 Notions utilisées dans la construction des chemins <strong>agricoles</strong> .............................. 6Tableau 3 <strong>Chemins</strong> <strong>agricoles</strong> subv<strong>en</strong>tionnés: largeurs de chaussée.................................... 9Tableau 4 Critères relatifs à la fixation de la déclivité admissible........................................ 11Tableau 5Tableau 6Déclivités maximales prévues pour les chemins <strong>agricoles</strong>, selon la fonction:valeurs indicatives .............................................................................................. 12Dim<strong>en</strong>sionnem<strong>en</strong>t de la superstructure des chemins <strong>agricoles</strong>:valeurs indicatives .............................................................................................. 13Tableau 7 <strong>Chemins</strong> <strong>agricoles</strong> subv<strong>en</strong>tionnés: types de couches de surface ...................... 14Tableau 8 Mesures de remise <strong>en</strong> état des chemins <strong>agricoles</strong>............................................. 1925


10 BibliographieDetailprojektierung von Wald- und Güterstrass<strong>en</strong>, exposé d’E. Burlet, génie forestier, EPFZ, 2003Diverses normes VSS SN <strong>en</strong> relation avec le chap. 3.4.4, Choix de la superstructure et de lacouche de roulem<strong>en</strong>tErschliessungsanlag<strong>en</strong> II, Bemessung, Instandhaltung und Erneuerung, docum<strong>en</strong>tationconcernant l’exposé du prof. R. Hirt, génie forestier, EPFZ, 2002Rapport de la FAT n° 259 (janvier 1985), Transports à la ferme: Hauteurs de passage et rayonsde braquageRapport de la FAT n° 590/2002, Espace nécessaire pour les remises et les machinesRevêtem<strong>en</strong>t des routes forestières et <strong>rurales</strong>: goudronnées ou gravelées? Cahier del'<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t n° 247, OFEFP, Berne, 1995Référ<strong>en</strong>ces géométriques pour les routes forestières et les pistes de débardage, OFEFP, 1999Merkblatt für die Erhaltung ländlicher Wege, Ausgabe 1993, FGSVProjektierung von Güterstrass<strong>en</strong> und Parkplätz<strong>en</strong>, DETEC, OFROU, avril 2004Richtlini<strong>en</strong> für d<strong>en</strong> ländlich<strong>en</strong> Wegebau+ Zusätzliche Technische Vertragsbedingung<strong>en</strong> undRichtlini<strong>en</strong> für die Befestigung ländlicher Wege, DWA, Neuauflage der DVWK-Regel 137/1999Routes Forestières, Recommandations Techniques, Office National des Forêts, Paris, 2000Technische Minimalanforderung<strong>en</strong> im Wald- und Güterstrass<strong>en</strong>bau, prof. R. Hirt, EPFZ, 1996VSS SN 640 741 – 744, Surfaces de circulation à superstructure sans liants, applicables depuisle 1 er février 2006Wald und Güterstrass<strong>en</strong>, Planung-Projektierung-Bau, prof. V. Kuon<strong>en</strong>, ouvrage publié à fraisd’auteur, 1983 (épuisé)26


11 Annexesannexe 1Normes VSS 640'741 – 640'744: liste thématique des chiffres qui ne peuv<strong>en</strong>t pas êtreappliquésLargeur de la chaussée• Le chiffre 13.1 de la SN 640'742 (formule relative aux surlargeurs de chaussée) ne peutpas être appliqué.• Le tableau 2 de la SN 640'742 ne peut pas être appliqué. Les largeurs de chausséedoiv<strong>en</strong>t être considérées d’une manière différ<strong>en</strong>ciée, compte t<strong>en</strong>u de la fonction et del’emplacem<strong>en</strong>t du chemin agricole.DéclivitéLe chiffre 19 de la norme VSS SN 640'742 (tableau 3) ne peut pas être appliqué. La déclivitémaximale des chemins <strong>agricoles</strong> requiert une appréciation plus différ<strong>en</strong>ciée. Lorsque c’estjustifié pour des raisons topographiques et paysagères, des déclivités inférieures ousupérieures à celles indiquées dans la norme VSS sont <strong>en</strong>visageables. Il convi<strong>en</strong>t de réduire ladéclivité dans les régions à pluies abondantes ou à forte fonte des neiges.Rayons minimauxLes chiffres 16 à 18 de la norme SN 640'742 (E. Tracé <strong>en</strong> plan) ne peuv<strong>en</strong>t pas être appliquésdans la construction des chemins <strong>agricoles</strong>:• dans ce domaine, on réalise des rayons minimaux de la courbe inférieurs à ceux indiquésdans la norme;• le tracé constant exigé dans la norme VSS (suite régulière des élém<strong>en</strong>ts alternant selon unrapport constant rayon de la courbe/alignem<strong>en</strong>t) est inconcevable, car le coût de ce type detracé serait disproportionné <strong>en</strong> raison des ouvrages d’art nécessaires.Dim<strong>en</strong>sionnem<strong>en</strong>t de la superstructureLa norme VSS SN 640'744 Exécution et <strong>en</strong>treti<strong>en</strong> de superstructures ne peut pas être appliquéedans la construction des chemins <strong>agricoles</strong>. Au cas où elle serait mise <strong>en</strong> œuvre correctem<strong>en</strong>t,les superstructures serai<strong>en</strong>t surdim<strong>en</strong>sionnées, ce qui <strong>en</strong>traînerait des millions de coûtssupplém<strong>en</strong>taires.Evacuation des eauxLes normes VSS ci-dessous ne peuv<strong>en</strong>t pas être appliquées dans la construction des chemins<strong>agricoles</strong>:• chiffre 23 SN 640'742, selon lequel il faut fondam<strong>en</strong>talem<strong>en</strong>t éviter les rigoles transversales.En effet, les rigoles et les ouvertures transversales sont des mesures importantespermettant d’éviter les dégâts d'eau sur des tronçons raides;• tab. 7 SN 640'742, Espacem<strong>en</strong>t des rigoles transversales. Les intervalles selon la normeVSS ne permett<strong>en</strong>t pas de t<strong>en</strong>ir compte de la fonte des neiges ou des fortes pluies;• fig. 4+6 SN 640'742. La conception technique des détails de construction ne répond pasaux exig<strong>en</strong>ces de la construction des chemins <strong>agricoles</strong>.


annexe 2Avantages et inconvéni<strong>en</strong>ts des différ<strong>en</strong>tes formes de la chausséeProfil bombé (profil <strong>en</strong> toit), chemins gravelésAvantages- Peu d’érosion et de dégâts d’eau (la quantité d’eau estdivisée <strong>en</strong> deux au milieu du chemin)- Les eaux de surface coulant du talus amont ne travers<strong>en</strong>tpas la route- Les véhicules ne risqu<strong>en</strong>t pas de glisser de côté lorsque lasurface est glissanteInconvéni<strong>en</strong>ts- L’eau coulant au bord amont du chemin nécessite desconduites d'écoulem<strong>en</strong>t transversales sous terre- Il est difficile de déblayer la neige avec des machinesDévers amont<strong>Chemins</strong> gravelés: min. 5%<strong>Chemins</strong> avec un revêtem<strong>en</strong>t dur: min. 3%AppréciationBonne solution pour des routes sans revêtem<strong>en</strong>t à faiblecirculation sur le Plateau, non viables toute l’année; neconvi<strong>en</strong>t pas au déblaiem<strong>en</strong>t de la neigeAvantages- Les eaux de surface ne travers<strong>en</strong>t pas les talus aval,s<strong>en</strong>sibles aux affaissem<strong>en</strong>ts- Confort de roulem<strong>en</strong>t et sécurité pour les véhiculesInconvéni<strong>en</strong>ts- L’eau coulant au bord amont du chemin nécessite desconduites d'écoulem<strong>en</strong>t transversales sous terre- Dégâts d’érosion et d’eau s’agissant des chemins sansrevêtem<strong>en</strong>t- Conc<strong>en</strong>tration de gros débits dans un <strong>en</strong>droitAppréciationBonne solution pour les routes avec revêtem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> terrainraideDévers aval<strong>Chemins</strong> gravelés: min. 5%<strong>Chemins</strong> avec un revêtem<strong>en</strong>t dur: min. 3%Avantages- il n’est pas nécessaire de prévoir une évacuationtransversale d’eau sous terre (pas de conc<strong>en</strong>tration deconduites d’évacuation)Inconvéni<strong>en</strong>ts- dégâts d’érosion et d’eau s’agissant des chemins gravelés- dégâts d’affaissem<strong>en</strong>t et de glissem<strong>en</strong>t aux talus aval- les véhicules risqu<strong>en</strong>t de glisser sur le talus aval lorsque lachaussée est glissanteAppréciationForme appropriée lorsque les conditions suivantes sontréunies: faible déclivité, terrain relativem<strong>en</strong>t plat, peu defortes précipitations, sol perméableLes trois dessins ci-dessus sont des esquisses de principe <strong>en</strong> non des profil-types.28


annexe 3Largeurs et aménagem<strong>en</strong>t des accotem<strong>en</strong>tsFonction:- éviter l’écrasem<strong>en</strong>t latéral de la superstructure par des véhicules lourds- améliorer l’aspect visuel du tracé de la route- possibilité de réduire l’accotem<strong>en</strong>t de deux côtésLargeur:- accotem<strong>en</strong>t aval 0 - 0,5 m- accotem<strong>en</strong>t amont 0.5 -1.0 mAccotem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> dévers, au niveau de la route:- pas besoin de rigoles d’évacuation d’eau- risque de dégâts- largeur: 0,2 - 0,5 m- maint<strong>en</strong>ir l’accotem<strong>en</strong>t à bas niveau- éviter le développem<strong>en</strong>t de la végétation29


P<strong>en</strong>tes des talus selon Burlet (2003)Principe: assurer l’intégration de la route au terrain naturelTalus aval: dans les sols stabilisés naturellem<strong>en</strong>t p<strong>en</strong>te plus forteTalus amont: talus constitués de matériaux de remblayage p<strong>en</strong>te moins forteP<strong>en</strong>teTerrain meubleRocheLes expéri<strong>en</strong>ces faites dans le canton de Fribourg ont montré qu’un talus amont dans le terrainmeuble, instable, n’est <strong>en</strong>visageable que pour des chemins gravelés secondaires.30


annexe 4Variantes d’aménagem<strong>en</strong>t (source: prof. Hirt, EPFZ)<strong>Chemins</strong> <strong>agricoles</strong>: types de superstructuresTypes souplesTypes rigidesCouche d'usureliée à l’eau(chemin sans revêtem<strong>en</strong>t)GravierEv. stabilisation à la chauxDalle de bétonGravierEv. stabilisation à la chauxAC T ou ACGravierDalle de bétonStabilisation à la chauxEv. stabilisation à la chauxDalle de bétonTerrainBande de roulem<strong>en</strong>t <strong>en</strong>bétonGravier31


annexe 6Classes d’érosionCritèrePointsa.) Circulationfaible (cheminssecondaires)moy<strong>en</strong>ne (cheminsprincipaux)forte (accès auxhameaux, groupesd’exploitation,fromageries)012b.) Précipitationsfaibles: région sèche 0moy<strong>en</strong>nes: Plateau 1fortes: Alpes,Préalpes, régions àfortes pluies2c.) Déclivité< 8% 08-10% 110-12% 2> 12% 3d.) Ensoleillem<strong>en</strong>tfaible: forêt 0fort: terres <strong>agricoles</strong> 1Classe d’érosion = somme des points a) à d)34


annexe 7Subv<strong>en</strong>tionnem<strong>en</strong>t des chemins subv<strong>en</strong>tionnésselon le type de revêtem<strong>en</strong>tFonctionClassed’érosionselonl’annexe 6GravierTypeChemin avecbandes deroulem<strong>en</strong>tRevêtem<strong>en</strong>t<strong>Chemins</strong> principauxAccès d’exploitation toutes ** ** ***Accès à des surfacesimportantes, ouvertstoute l’année et/oudébardage du boisAccès à des surfacesimportantes, sansdébardage du bois, nonouverts toute l’annéeZones de grandesculturesGrandes régions alpines,longs trajets d’accès≤ 5 *** ** **>5 ** ** ***< 5 *** ** *≥ 5 ** ** ***≤ 5 *** ** **> 5 ** ** ***≤ 5 *** ** *> 5 ** ** ***<strong>Chemins</strong> secondaires<strong>Chemins</strong> d’exploitation< 6 *** * *≥ 6 ** *** **<strong>Chemins</strong> liés à l'attribution< 6 *** * *des terres lors d’unremaniem<strong>en</strong>t parcellaire ≥ 6 ** *** *<strong>Chemins</strong> d’alpage< 6 *** * *≥ 6 ** *** **Lég<strong>en</strong>de:*** Chemin généralem<strong>en</strong>t subv<strong>en</strong>tionné** A examiner: alternatives possibles, faisabilité technique, nécessité de mesuressupplém<strong>en</strong>taires (évacuation des eaux, etc.)* En principe, ne donne pas droit aux contributions35

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