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Rapport du Comité d'experts mandaté par le Conseil d ...

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Montréal, <strong>le</strong> 2 juil<strong>le</strong>t 1998M. Jacques MénardPrésident <strong>du</strong> <strong>Conseil</strong> d’administrationHydro-Québec75, bou<strong>le</strong>vard René-Lévesque OuestMontréal (Québec) H2Z 1A4Objet :<strong>Rapport</strong> <strong>du</strong> Comité d’experts mandaté <strong>par</strong> <strong>le</strong> <strong>Conseil</strong> d’administrationd’Hydro-Québec sur la tempête de verglas de janvier 1998Cher monsieur Ménard,Conformément au mandat qui nous a été confié <strong>par</strong> une résolution de votreComité exécutif en date <strong>du</strong> 23 janvier 1998, nous sommes heureux de déposerci-joint notre rapport sur divers aspects techniques afférents à la tempête de verglasqui a frappé <strong>le</strong> sud-ouest <strong>du</strong> Québec en janvier 1998, et a provoqué des pannesprolongées de courant ayant eu une incidence sur la condition de vie de troismillions de personnes.Comme vous <strong>le</strong> savez, deux comités ont été formés pour satisfaire auxprescriptions de notre mandat, l’un traitant principa<strong>le</strong>ment des questions de transportet ré<strong>par</strong>tition et l’autre de distribution. Au total, <strong>le</strong>s membres des comités ainsique <strong>du</strong> personnel de la division TransÉnergie et de la direction principa<strong>le</strong>Distribution d’Hydro-Québec se sont réunis à sept reprises, <strong>du</strong>rant la périodecomprise entre <strong>le</strong> 3 mars et <strong>le</strong> 5 juin 1998.Les opinions formulées dans <strong>le</strong> présent rapport s’appuient sur <strong>le</strong>s présentationsadressées aux comités au cours de ces réunions. Par ail<strong>le</strong>urs, à la demande<strong>du</strong> Comité de transport, une présentation spécia<strong>le</strong> a été réalisée <strong>par</strong> EnvironnementCanada sur <strong>le</strong>s aspects climatiques de la tempête.


Le présent rapport couvre aussi bien <strong>le</strong>s aspects transport que distribution<strong>du</strong> réseau. Nous espérons que <strong>le</strong>s opinions qui y sont formulées pourront vous êtreuti<strong>le</strong>s dans la réalisation de l’amélioration <strong>du</strong> réseau tel<strong>le</strong> qu’el<strong>le</strong> a été énoncée <strong>par</strong>Hydro-Québec, de façon à mieux faire face à un événement aussi exceptionnel quela tempête de verglas de janvier 1998, s’il devait jamais se repro<strong>du</strong>ire.Nous vous remercions de nous avoir invités à siéger à ces comités. Nousavons beaucoup apprécié l’excel<strong>le</strong>nte collaboration de tous <strong>le</strong>s membres de votrepersonnel dans l’exécution de notre mandat.Nous vous prions d’agréer, cher monsieur Ménard, l’expression de nossentiments distingués.


COMITÉ D’EXPERTS MANDATÉPAR LE CONSEIL D’ADMINISTRATIOND’HYDRO-QUÉBECRAPPORT SUR LATEMPÊTE DE VERGLAS DE JANVIER 1998JUILLET 1998


TABLE DES MATIÈRES1 INTRODUCTION........................................................................................... 12 MANDAT ET MÉTHODE.............................................................................. 23 SOMMAIRE EXÉCUTIF................................................................................ 44 RENSEIGNEMENTS DE BASE .................................................................... 114.1 RÉSEAU D’HYDRO-QUÉBEC............................................................. 114.2 ORGANISMES DE FIABILITÉ............................................................. 134.3 TEMPÊTE DE VERGLAS DE JANVIER 1998 ..................................... 155 ENJEUX ET AVIS.......................................................................................... 165.1 GESTION DU RÉTABLISSEMENT DU SERVICE.............................. 165.2 ASPECTS CLIMATIQUES.................................................................... 185.3 ANALYSE DES AVARIES DE LIGNES............................................... 205.3.1 Généralités.................................................................................... 205.3.2 Lignes de transport........................................................................ 215.3.3 Lignes de distribution.................................................................... 255.4 SÉCURITÉ DU RÉSEAU ...................................................................... 275.5 RENFORCEMENT DU RÉSEAU.......................................................... 295.5.1 Généralités.................................................................................... 295.5.2 Projets approuvés pour <strong>le</strong> réseau de transport................................ 315.5.3 Projets proposés pour <strong>le</strong> réseau de transport.................................. 325.5.4 Stratégie de renforcement <strong>du</strong> réseau de distribution....................... 355.6 RECHERCHE ET DÉVELOPPEMENT................................................. 375.7 DE LA PRODUCTION AU CLIENT ..................................................... 39i


ANNEXE AANNEXE BANNEXE CANNEXE DANNEXE EMANDATMEMBRES DU COMITÉ ET LEURCURRICULUM VITÆPRATIQUES D’ENTRETIEN EN DISTRIBUTIONCHEZ B. C. HYDROTECHNIQUES ET EXPÉRIENCE DE DÉGLAÇAGECHEZ MANITOBA HYDROENFOUISSEMENT DES LIGNES DE DISTRIBUTIONEN ALLEMAGNEPLANCHE 1PLANCHE 2PLANCHE 3PLANCHE 4PLANCHE 5PLANCHE 6PLANCHE 7PLANCHE 8PLANCHE 9PLANCHE 10RÉSEAU D’HYDRO-QUÉBEC – PRODUCTION ETTRANSPORTRÉSEAU D’HYDRO-QUÉBEC – INDICES DECONTINUITÉINTENSITÉ DE LA TEMPÊTE DE VERGLAS DEJANVIER 1998ÉPAISSEUR RADIALE MAXIMALE DU VERGLASÉTENDUE DES DOMMAGES – TRANSPORTLOCALISATION ET ÉTENDUE DES DOMMAGES DELIGNES – TRANSPORTPLAN DE RÉTABLISSEMENTÉVOLUTION DU RÉTABLISSEMENT DU SERVICERENFORCEMENTS DU RÉSEAU – PROJETS DETRANSPORT APPROUVÉSRENFORCEMENTS DU RÉSEAU – PROJETS DETRANSPORT PROPOSÉS – VERSIONPRÉLIMINAIREii


1 INTRODUCTIONLe 5 janvier 1998, <strong>le</strong> sud-ouest <strong>du</strong> Québec était frappé <strong>par</strong> une tempête de verglasd’une intensité exceptionnel<strong>le</strong>. Cel<strong>le</strong>-ci a entraîné d’importantes interruptions <strong>du</strong>service d’alimentation é<strong>le</strong>ctrique qui ont affecté plus d’un million de clients et touchéenviron la moitié de la population <strong>du</strong> Québec. Une semaine après la fin de la tempête,<strong>le</strong> service était rétabli pour plus des trois quarts de la population touchée et à la fin dejanvier, <strong>le</strong> rétablissement <strong>du</strong> service était pratiquement complété.Les dommages matériels ont éga<strong>le</strong>ment été substantiels, plusieurs centaines de lignesde transport, de ré<strong>par</strong>tition et de distribution ayant été détruites. On a estimé à unmilliard de dollars <strong>le</strong> coût de rétablissement et de reconstruction des structuresendommagées et à plus de trois fois ce montant l’ensemb<strong>le</strong> des coûts assumés <strong>par</strong> lasociété. En raison de l’amp<strong>le</strong>ur des répercussions socia<strong>le</strong>s et économiques, laconclusion s’est rapidement imposée à l’effet que des mesures devaient être adoptéespour s’assurer que des pannes prolongées d’une tel<strong>le</strong> amp<strong>le</strong>ur ne surviendront jamaisplus.Parmi <strong>le</strong>s plus importantes mesures mises en œuvre <strong>par</strong> Hydro-Québec, mentionnons lamise sur pied d’un programme élaboré de renforcement <strong>du</strong> réseau de transport, dontplusieurs grands éléments ont déjà été approuvés.Le 21 janvier, Hydro-Québec retenait <strong>le</strong>s services d’un comité d’experts, ci-aprèsnommé <strong>le</strong> « Comité », pour la conseil<strong>le</strong>r sur divers aspects techniques de la tempête,notamment la pertinence des mesures déjà adoptées ou qui seront proposées dans unavenir prochain. Le présent rapport contient <strong>le</strong>s conclusions <strong>du</strong> Comité.1


2 MANDAT ET MÉTHODEMandatLes prescriptions <strong>du</strong> mandat confié au Comité, tel<strong>le</strong>s qu’el<strong>le</strong>s sont énoncées dans larésolution <strong>du</strong> Comité exécutif d’Hydro-Québec, sont <strong>le</strong>s suivantes :• « Fournir des avis sur <strong>le</strong>s <strong>par</strong>amètres et méthodes utilisés pour établir <strong>le</strong>scapacités de transit <strong>du</strong> réseau d’Hydro-Québec ; »• « Fournir des avis sur la conformité <strong>du</strong> réseau de transport d’Hydro-Québecavec <strong>le</strong>s politiques <strong>du</strong> North American E<strong>le</strong>ctric Reliability Council (NERC) et<strong>le</strong>s critères <strong>du</strong> Northeast Power Coordinating Council (NPCC) ; »• « Fournir des avis sur <strong>le</strong>s mesures ainsi que sur l’efficience des mesuresenvisagées ou prises <strong>par</strong> Hydro-Québec pour maximiser <strong>le</strong>s capacités de transitet pour assurer la sécurité d’exploitation de son réseau de transport ainsi quepour satisfaire aux critères <strong>du</strong> NERC et <strong>du</strong> NPCC en tenant compte éga<strong>le</strong>mentde l’évolution des changements climatiques observés récemment ; »• « Fournir des avis sur <strong>le</strong>s analyses et mesures correctives envisagées ou prises àla suite des événements majeurs ayant touché <strong>le</strong>s réseaux de transport et dedistribution ; »• « Fournir des avis sur <strong>le</strong>s stratégies et <strong>le</strong>s méthodes d’exploitation <strong>du</strong> réseau detransport compte tenu <strong>du</strong> niveau de sécurité d’exploitation de réseau désiré ; »• « Fournir un avis sur la gestion <strong>du</strong> rétablissement <strong>du</strong> service en situationd’urgence. »On trouvera à l’annexe A un texte plus comp<strong>le</strong>t <strong>du</strong> mandat.2


MéthodeTreize membres ont été réunis pour exécuter <strong>le</strong> mandat, et cette équipe a été ré<strong>par</strong>tieen deux groupes. Un premier groupe de dix membres, qui constituait <strong>le</strong> Comité detransport, a traité des questions de transport d’énergie et de stabilité <strong>du</strong> réseau. Unsecond groupe de sept membres, qui constituait <strong>le</strong> Comité de distribution, a traité desquestions de distribution. Quatre des membres ont siégé aux deux comités. La liste desmembres et <strong>le</strong>ur curriculum vitæ sont présentés à l’annexe B.Les réunions ont <strong>du</strong>ré trois jours chacune, <strong>le</strong>s deux premiers jours étant généra<strong>le</strong>mentconsacrés aux présentations et <strong>le</strong> troisième, aux délibérations et à la rédaction derapports préliminaires <strong>par</strong> <strong>le</strong>s membres des comités.Au total, sept réunions ont été tenues en cours d’exécution <strong>du</strong> mandat, à savoir trois<strong>par</strong> <strong>le</strong> Comité de transport, trois <strong>par</strong> <strong>le</strong> Comité de distribution et une conjointe <strong>par</strong> cesdeux comités.Lors de ces réunions, toutes <strong>le</strong>s présentations ont été faites <strong>par</strong> <strong>le</strong> personnel de ladivision TransÉnergie et de la direction principa<strong>le</strong> Distribution d’Hydro-Québec, saufune sur la climatologie, effectuée <strong>par</strong> des représentants d’Environnement Canada. Parail<strong>le</strong>urs, des membres <strong>du</strong> Comité ont présenté au personnel d’Hydro-Québec desexposés sur <strong>le</strong>s techniques et <strong>le</strong>s méthodes d’entretien de réseau de distribution et dedéglaçage de lignes employées dans l’Ouest canadien, ainsi que sur l’enfouissement desréseaux de distribution en Europe, <strong>par</strong>ticulièrement en Al<strong>le</strong>magne.Toutes <strong>le</strong>s réunions ont été tenues au siège social d’Hydro-Québec à Montréal. Lapremière a eu lieu <strong>le</strong>s 2, 3 et 4 mars 1998 et la dernière, <strong>le</strong>s 3, 4 et 5 juin 1998.3


3 SOMMAIRE EXÉCUTIFLa tempête de verglas de janvier 1998 a été un événement exceptionnel <strong>par</strong> sonintensité, sa <strong>du</strong>rée et son éten<strong>du</strong>e géographique. Les dommages causés au réseaud’Hydro-Québec ont été d’une amp<strong>le</strong>ur tel<strong>le</strong> que plus d’un million de clients ont étéprivés d’é<strong>le</strong>ctricité <strong>du</strong>rant plusieurs jours, même jusqu’à trois semaines pour certainsd’entre eux.Le puissant réseau de transport à haute tension d’Hydro-Québec s’étend sur delongues distances. Certaines <strong>par</strong>ties de ce réseau sont situées dans des régionsexposées à des conditions de givre et de verglas intenses. En raison de cette<strong>par</strong>ticularité, <strong>le</strong>s critères de chargement de glace des lignes construites au cours desvingt-cinq dernières années ont été plus é<strong>le</strong>vés que ceux qui sont prescrits <strong>par</strong>l’Association canadienne de normalisation (CSA), ayant été rajustés à la hausse à lasuite des dommages subis et de l’expérience acquise.Néanmoins, l’intensité de la récente tempête a dépassé la capacité de chargement deglace des lignes de transport d’Hydro-Québec, endommageant sérieusement un grandnombre d’entre el<strong>le</strong>s. Les dommages causés au réseau de distribution, conçu selon <strong>le</strong>snormes de la CSA, ont éga<strong>le</strong>ment été très importants. Le travail de rétablissement, entransport comme en distribution, a exigé un déploiement d’efforts et de ressourceshumaines sans précédent.Immédiatement après la tempête, Hydro-Québec a procédé à un certain nombred’analyses concernant l’épaisseur de glace accumulée et <strong>le</strong>s avaries de lignes, pour <strong>le</strong>sréseaux de transport et de distribution. Certaines de ces analyses sont en cours deréalisation, notamment cel<strong>le</strong>s qui portent sur <strong>le</strong>s avaries de lignes de transport, quel’entreprise prévoit compléter à l’automne 1998.Hydro-Québec étant membre <strong>du</strong> NPCC, l’un des dix organismes nord-américains quisouscrivent aux politiques <strong>du</strong> NERC, el<strong>le</strong> se doit d’analyser la performance é<strong>le</strong>ctrique4


de son réseau lors de perturbations afin de s’assurer que celui-ci respecte <strong>le</strong>s critères defiabilité de ces organismes. Après la tempête, Hydro-Québec a procédé à une tel<strong>le</strong>analyse en bonne et <strong>du</strong>e forme.Pour éviter qu’une tempête semblab<strong>le</strong> n’entraîne à nouveau des inconvénients graveset prolongés pour la population, Hydro-Québec a mis en œuvre un vaste programmede renforcement <strong>du</strong> réseau. Dans <strong>le</strong> cadre de ce programme, el<strong>le</strong> a recommandé quecertains projets de renforcement de lignes de transport soient réalisés au cours desdeux prochaines années et proposé que d’autres soient réalisés sur une période dedix ans. Bien qu’aucun projet spécifique de renforcement n’ait été élaboré pour <strong>le</strong>réseau de distribution, une stratégie ainsi qu’un programme préliminaire de renforcementont été établis. En outre, Hydro-Québec a réévalué <strong>le</strong>s activités pertinentes derecherche et de développement, tant pour <strong>le</strong> réseau de transport que pour <strong>le</strong> réseau dedistribution.Le Comité s’est penché sur toutes ces questions <strong>du</strong>rant l’exécution de son mandat etses conclusions se résument comme suit :Gestion <strong>du</strong> rétablissement <strong>du</strong> serviceLe Comité a été impressionné <strong>par</strong> l’efficacité de l’organisation mise en place en si peude temps pour faire face à un événement d’une tel<strong>le</strong> amp<strong>le</strong>ur. Le personnel a faitpreuve de conscience professionnel<strong>le</strong>, de créativité et d’attention à l’égard des clients.Les stratégies de rétablissement <strong>du</strong> service ont été adéquatement adaptées auxexigences de la situation. Le Comité tient à souligner <strong>par</strong>ticulièrement l’excel<strong>le</strong>nt bilanenregistré en matière de sécurité au travail pendant <strong>le</strong> rétablissement <strong>du</strong> service.Aspects climatiquesHydro-Québec et Environnement Canada ont fourni au Comité des informations sur <strong>le</strong>saspects climatiques de la tempête. Ces deux sources s’entendent pour affirmer que latempête de verglas de janvier a été un phénomène exceptionnel et un événement rare.5


Le Comité reconnaît <strong>le</strong>s caractéristiques spécia<strong>le</strong>s <strong>du</strong> programme de col<strong>le</strong>cte dedonnées sur l’accumulation de glace d’Hydro-Québec, qui est appuyé <strong>par</strong> des observationssur <strong>le</strong>s dommages aux arbres. Unique en son genre, ce programme a pro<strong>du</strong>itjusqu’à présent 23 années de re<strong>le</strong>vés. Le Comité est éga<strong>le</strong>ment conscient qu’Hydro-Québec a dû déployer des efforts <strong>par</strong>ticuliers pour assurer la col<strong>le</strong>cte de donnéespertinentes <strong>du</strong>rant la tempête. Le Comité considère toutefois que la précision et laquantité de ces données sont insuffisantes pour établir la période de récurrence d’unetel<strong>le</strong> tempête.En ce qui concerne <strong>le</strong>s cartes d’isolignes tracées d’après <strong>le</strong>s données sur <strong>le</strong>saccumulations de glace pouvant être utilisées pour la conception des lignes, Hydro-Québec a formulé une mise en garde quant à l’interprétation à <strong>le</strong>ur donner. Le Comitéest entièrement d’accord avec cet avertissement.Le Comité appuie fortement <strong>le</strong> maintien <strong>du</strong> programme de col<strong>le</strong>cte de données surl’accumulation de glace. Il est toutefois d’avis qu’il est nécessaire d’accorder une plusgrande attention à la fiabilité des méthodes de mesure ainsi qu’aux modè<strong>le</strong>s servant àconvertir <strong>le</strong>s données d’accumulation de glace en épaisseur radia<strong>le</strong>. Il est éga<strong>le</strong>mentd’avis qu’un système d’a<strong>le</strong>rte de tempête de verglas ou de givre devrait être mis enplace.Analyse des avaries de lignesAu <strong>le</strong>ndemain de la tempête, Hydro-Québec a entrepris un certain nombre d’analysesd’avaries subies <strong>par</strong> <strong>le</strong>s lignes. Les méthodes présentées autant <strong>par</strong> la divisionTransÉnergie que <strong>par</strong> la direction principa<strong>le</strong> Distribution sont judicieuses. En distribution,ce travail est terminé ; en transport, seuls quelques cas d’avaries de lignes ontété analysés. Puisque <strong>le</strong>s futures lignes doivent être conçues en fonction des résultatsde ces analyses, il est recommandé que ce travail soit terminé dans <strong>le</strong>s meil<strong>le</strong>urs délais.6


Comme point de dé<strong>par</strong>t de l’analyse des avaries de lignes de transport, on a examiné laperformance de ces lignes au cours des quarante dernières années. Cet examen amontré qu’avant 1998, sauf pour <strong>le</strong>s lignes en provenance des comp<strong>le</strong>xes Manic-Outardes et Churchill, <strong>le</strong>s ouvrages ont bien résisté au cours des ans. Bien quel’analyse en cours sur <strong>le</strong>s avaries des lignes de transport <strong>du</strong>rant la tempête soit loind’être terminée, d’après <strong>le</strong>s renseignements disponib<strong>le</strong>s à ce jour, <strong>le</strong> Comité est d’avisque, règ<strong>le</strong> généra<strong>le</strong>, <strong>le</strong>s lignes se sont comportées comme il était prévisib<strong>le</strong> dans <strong>le</strong> casd’une tel<strong>le</strong> tempête. Dans la suite de l’analyse, il sera important d’accorder uneattention <strong>par</strong>ticulière aux tronçons de lignes qui ont pu avoir une performance inférieureà ce qui était prévu. Par ail<strong>le</strong>urs, puisque certaines lignes peuvent avoir subi descontraintes excessives, il sera éga<strong>le</strong>ment important de vérifier l’intégrité structura<strong>le</strong> detoutes <strong>le</strong>s lignes qui ont résisté à la tempête.Dans <strong>le</strong> cas des lignes de distribution, <strong>le</strong> Comité est d’avis que l’analyse des avaries aété rapide et approfondie. Cette analyse a permis de conclure que la plu<strong>par</strong>t desinstallations de distribution se sont comportées comme il était prévisib<strong>le</strong> dans <strong>le</strong> casd’une tel<strong>le</strong> tempête. Le Comité souscrit à cette conclusion. Il note éga<strong>le</strong>ment que, danscertains cas, <strong>le</strong>s installations n’ont pas été construites conformément aux devistechniques.Sécurité <strong>du</strong> réseauLe Comité est d’avis qu’Hydro-Québec s’est conformée aux politiques <strong>du</strong> NERC etaux critères <strong>du</strong> NPCC. Tout au long de la tempête de verglas, la sécurité <strong>du</strong> réseau aété préservée dans la zone non touchée, aussi bien lors <strong>du</strong> déc<strong>le</strong>nchement automatiquedes systèmes de protection causé <strong>par</strong> <strong>le</strong>s avaries que pendant <strong>le</strong> rétablissement <strong>du</strong>service. Cette sécurité a été assurée de façon globa<strong>le</strong>, continue et systématique, àquelques exceptions mineures près. De plus, appréhendant des avaries d’installations,Hydro-Québec a adopté des mesures préventives exceptionnel<strong>le</strong>s et modifié sonexploitation, de manière à maintenir l’intégrité de son réseau en cas de perte simultanéede plusieurs lignes. Dans la mise en œuvre de ces mesures, des limites appropriées et7


prudentes quant à la capacité de transit des corridors critiques ont été rigoureusementappliquées et <strong>par</strong> conséquent, l’intégrité de l’ensemb<strong>le</strong> <strong>du</strong> réseau n’a jamais été mise endanger.Renforcement <strong>du</strong> réseauLe Comité est d’accord avec la conclusion d’Hydro-Québec quant à la nécessitéd’adopter des mesures appropriées pour s’assurer que des interruptions de serviceprolongées de l’amp<strong>le</strong>ur connue au cours de cette tempête ne surviendront plus jamais.Les avis <strong>du</strong> Comité à ce sujet touchent trois domaines distincts : <strong>le</strong>s projets detransport approuvés, <strong>le</strong>s projets de transport proposés et <strong>le</strong>s stratégies projetées pourrenforcer <strong>le</strong> réseau de distribution.Projets de transport approuvésLe Comité est d’accord avec la stratégie établie de renforcer et de diversifierl’alimentation des centres stratégiques de distribution, et d’améliorer ainsi lacontinuité <strong>du</strong> service pour <strong>le</strong>s charges essentiel<strong>le</strong>s. De l’avis <strong>du</strong> Comité, nonseu<strong>le</strong>ment <strong>le</strong>s projets approuvés et à réaliser au cours des deux prochainesannées amélioreront la fiabilité de l’exploitation courante <strong>du</strong> réseau, mais ilsconstituent aussi des renforcements essentiels qui représenteront déjà uneamélioration substantiel<strong>le</strong> s’il fallait affronter une tempête de verglascom<strong>par</strong>ab<strong>le</strong> à cel<strong>le</strong> de janvier 1998. Cela est <strong>par</strong>ticulièrement vrai dans <strong>le</strong> casdes bouc<strong>le</strong>s <strong>du</strong> centre-vil<strong>le</strong> de Montréal et de la Montérégie.Projets de transport proposésÀ la suite de la tempête, Hydro-Québec a éga<strong>le</strong>ment proposé un certain nombrede projets qui doivent être réalisés au cours des dix prochaines années.Le plus important d’entre eux consiste à créer un ensemb<strong>le</strong> de lignesstratégiques, renforcées en vue d’assurer davantage l’alimentation des charges8


essentiel<strong>le</strong>s, même en cas d’événements extrêmement peu probab<strong>le</strong>s comme larécente tempête de verglas. Tout en jugeant cette approche judicieuse, <strong>le</strong>Comité recommande néanmoins de procéder avec prudence, étant donné que<strong>le</strong>s incertitudes qui entourent la faisabilité d’améliorer de façon pratique larobustesse mécanique des lignes existantes pourraient compromettre la justificationéconomique de tels renforcements. Les résultats potentiels d’activitésprometteuses en R et D doivent éga<strong>le</strong>ment inciter à procéder avec prudence.Pour <strong>le</strong>s lignes à 120 kV ou moins, <strong>le</strong> Comité recommande que <strong>le</strong>s techniquesde déglaçage éprouvées soient rapidement adaptées au réseau d’Hydro-Québec.Par ail<strong>le</strong>urs, <strong>le</strong> Comité est d’avis que, <strong>par</strong>mi <strong>le</strong>s projets proposés, l’intégrationde la centra<strong>le</strong> de Beauharnois à la région montréalaise ait la même priorité quela bouc<strong>le</strong> montérégienne et, <strong>par</strong> conséquent, figure <strong>par</strong>mi <strong>le</strong>s projets approuvés.Bien que l’enfouissement des lignes de transport à haute tension résoudrait <strong>le</strong>problème de glace, <strong>le</strong> coût d’une tel<strong>le</strong> solution serait prohibitif. De plus, lafaisabilité technique d’un tel enfouissement sur de longues distances reste àétablir.Stratégies de renforcement des lignes de distributionBien qu’aucun projet spécifique n’ait été élaboré à ce jour pour renforcer <strong>le</strong>réseau de distribution, une stratégie visant à prioriser <strong>le</strong>s charges essentiel<strong>le</strong>s etun programme préliminaire de renforcement des lignes de distribution dans <strong>le</strong>srégions exposées aux accumulations de glace ont été établis. En plus d’appuyercette stratégie, <strong>le</strong> Comité convient que <strong>le</strong>s éléments suivants doivent êtreexaminés : enfouissement d’éléments <strong>du</strong> réseau, utilisation de génératricesmobi<strong>le</strong>s, emploi de techniques de déglaçage et rétablissement rapide <strong>du</strong> service.Puisqu’il est non seu<strong>le</strong>ment possib<strong>le</strong>, mais aussi réaliste d’envisager9


d’importantes ré<strong>du</strong>ctions des coûts actualisés d’enfouissement, <strong>le</strong> Comité estéga<strong>le</strong>ment d’avis que l’enfouissement <strong>du</strong> réseau de distribution é<strong>le</strong>ctrique doitêtre favorisé là où <strong>le</strong>s clients et <strong>le</strong>s municipalités consentent à en <strong>par</strong>tager <strong>le</strong>scoûts additionnels.Comme mesure immédiate pour améliorer la fiabilité généra<strong>le</strong> <strong>du</strong> réseau dedistribution, <strong>le</strong> Comité considère que <strong>le</strong>s programmes d’entretien et de contrô<strong>le</strong>de la qualité doivent être améliorés. En matière de contrô<strong>le</strong> de la qualité, <strong>le</strong>saméliorations doivent viser à garantir que <strong>le</strong>s travaux de construction sonteffectués conformément aux devis techniques. Pour ce qui est <strong>du</strong> programmed’entretien, il devrait comporter comme éléments essentiels <strong>le</strong> redressement despoteaux ainsi que la vérification de la qualité des fondations et des ancrages.Enfin, puisque la maîtrise de la végétation s’est avérée crucia<strong>le</strong> lorsqu’il s’agitd’assurer la bonne performance <strong>du</strong> réseau, <strong>par</strong>ticulièrement en milieu urbain,cette activité doit être poursuivie activement.Recherche et développementMalgré que plusieurs activités intéressantes de R et D reliées à la tempête de verglasfigurent aux programmes de transport et de distribution, <strong>le</strong> Comité est d’avis qu’il vautmieux cib<strong>le</strong>r ces activités sur des aspects d’application plus immédiate, notamment <strong>le</strong>ssuivantes : <strong>le</strong> déglaçage des lignes, l’enfouissement des lignes de distribution, <strong>le</strong>sdispositifs anti-chute en cascade, <strong>le</strong>s dispositifs d’absorption d’énergie mécanique ainsique la résolution <strong>du</strong> di<strong>le</strong>mme que posent <strong>le</strong>s câb<strong>le</strong>s de garde. Le Comité recommandequ’un programme de R et D plus agressif soit élaboré, que sa mise en œuvre soitaccélérée pour couvrir ces questions, et que <strong>le</strong>s ressources nécessaires y soientallouées.10


De la pro<strong>du</strong>ction au clientConformément à l’opinion exprimée <strong>par</strong> Hydro-Québec, l’une des <strong>le</strong>çons à tirer de latempête est la nécessité d’améliorer la coordination entre <strong>le</strong> personnel de transport etcelui de distribution. De l’avis <strong>du</strong> Comité, non seu<strong>le</strong>ment une tel<strong>le</strong> coordination doitel<strong>le</strong>être améliorée en vue de mieux affronter <strong>le</strong>s situations d’urgence, mais unecoordination étroite doit aussi être établie sur une base quotidienne, <strong>par</strong>ticulièrementen ce qui concerne <strong>le</strong>s projets de renforcement et <strong>le</strong>s activités de R et D. Une tel<strong>le</strong>coordination permettrait non seu<strong>le</strong>ment d’élaborer <strong>le</strong>s solutions optima<strong>le</strong>s, mais aussid’équilibrer judicieusement <strong>le</strong>s investissements. En d’autres termes, une approchegloba<strong>le</strong> doit être adoptée pour assurer la coordination de toutes <strong>le</strong>s activités depuis lapro<strong>du</strong>ction jusqu’au client, ce qui n’est pas encore tout à fait <strong>le</strong> cas à Hydro-Québec. I<strong>le</strong>st clair qu’il ne suffit pas de renforcer <strong>le</strong> réseau de transport principal pour améliorerla fiabilité <strong>du</strong> service aux clients. C’est pourquoi <strong>le</strong> Comité recommande d’envisagersérieusement la formation d’un groupe de travail interne sur l’optimisation desinvestissements prévus à des fins de renforcement dans <strong>le</strong>s futurs projets et de mettreen œuvre une méthode conjointe de gestion des risques en transport et en distribution.4 RENSEIGNEMENTS DE BASE4.1 RÉSEAU D’HYDRO-QUÉBECPro<strong>du</strong>ctionLe <strong>par</strong>c de pro<strong>du</strong>ction d’Hydro-Québec compte 49 centra<strong>le</strong>s hydroé<strong>le</strong>ctriques et29 centra<strong>le</strong>s thermiques ayant une puissance installée tota<strong>le</strong> de 31 400 MW. Plusde 93 % de cette puissance installée est d’origine hydraulique et plus des deux tiers del’é<strong>le</strong>ctricité livrée <strong>par</strong> Hydro-Québec provient de centra<strong>le</strong>s situées à quelque mil<strong>le</strong>kilomètres des centres de consommation. Actuel<strong>le</strong>ment en construction, la centra<strong>le</strong>hydroé<strong>le</strong>ctrique de la Sainte-Marguerite-3, d’une puissance de 880 MW, sera mise enservice en 2001.11


Outre <strong>le</strong>s centra<strong>le</strong>s de son <strong>par</strong>c de pro<strong>du</strong>ction, Hydro-Québec dispose éga<strong>le</strong>ment de lamajeure <strong>par</strong>tie de la pro<strong>du</strong>ction de la centra<strong>le</strong> des Churchill Falls, dont la puissance estde 5 400 MW.TransportTransÉnergie, la division d’Hydro-Québec responsab<strong>le</strong> <strong>du</strong> transport de l’é<strong>le</strong>ctricité,gère un réseau de transport long de plus de 32 000 kilomètres.Cinq lignes transportent l’énergie pro<strong>du</strong>ite <strong>par</strong> <strong>le</strong>s centra<strong>le</strong>s de Churchill Falls et <strong>du</strong>comp<strong>le</strong>xe Manic-Outardes. Six autres lignes acheminent l’énergie <strong>du</strong> comp<strong>le</strong>xe LaGrande vers <strong>le</strong>s centres de consommation. Une douzième ligne, à courant continu, reliela Baie James au sud-est <strong>du</strong> Québec et à la région de Boston. Le réseau compte aussiune ligne à 765 kV entre <strong>le</strong> poste de Châteauguay, près de Montréal, et <strong>le</strong> posteMassena, dans l’État de New York.Les grands axes <strong>du</strong> réseau de transport aboutissent à la bouc<strong>le</strong> métropolitaine, unensemb<strong>le</strong> de lignes à 735 kV qui ceinture complètement la grande région de Montréal.Le réseau de transport compte éga<strong>le</strong>ment plus de 500 postes qui servent à ré<strong>par</strong>tirl’é<strong>le</strong>ctricité et à alimenter <strong>le</strong> réseau de distribution et <strong>le</strong>s charges in<strong>du</strong>striel<strong>le</strong>s.Le réseau de télécommunications d’Hydro-Québec assure la téléprotection des ligneset des ap<strong>par</strong>eillages ainsi que la télécommande des postes et <strong>le</strong> contrô<strong>le</strong> <strong>du</strong> réseau. Leréseau de pro<strong>du</strong>ction et de transport d’Hydro-Québec est présenté à la planche 1.DistributionLe réseau de distribution d’Hydro-Québec compte plus de 3 000 lignes ayant unelongueur tota<strong>le</strong> de près de 100 000 kilomètres. Il s’agit d’un réseau aérien à plusde 90 %. Environ 70 % des poteaux sont utilisés conjointement avec d’autresentreprises de services publics.12


Les quelque 9 000 kilomètres <strong>du</strong> réseau de distribution souterrain sont concentrés dansdes zones urbaines à forte densité de clientè<strong>le</strong>.Dans certains secteurs résidentiels, <strong>le</strong> réseau de distribution a été enfoui et <strong>le</strong>s coûtsadditionnels qui en résultaient ont été <strong>par</strong>tagés avec <strong>le</strong>s municipalités et <strong>le</strong>s promoteursde projets immobiliers.Comme pour <strong>le</strong> transport, la performance <strong>du</strong> réseau de distribution est mesurée grâce àun indice de continuité exprimé en nombre d’heures d’interruption de service <strong>par</strong> client<strong>par</strong> année. L’indice de continuité combiné transport et distribution d’Hydro-Québecs’est amélioré de façon continuel<strong>le</strong> et marquée au cours des dernières années, chutantd’environ 9 heures en 1980 à environ 3,7 heures en 1996. La planche 2 présente sousforme de graphique la com<strong>par</strong>aison entre l’indice combiné de continuité des réseaux detransport et de distribution d’Hydro-Québec et celui des autres entreprises canadiennesd’é<strong>le</strong>ctricité, d’après la compilation de l’Association canadienne de l’é<strong>le</strong>ctricité.Hydro-Québec est cofondatrice <strong>du</strong> groupe E7, un organisme international qui réunitsept des plus grandes entreprises d’é<strong>le</strong>ctricité <strong>du</strong> monde dans <strong>le</strong> but de <strong>le</strong>s amener àcoopérer entre el<strong>le</strong>s et à s’intéresser activement aux questions environnementa<strong>le</strong>s,principa<strong>le</strong>ment au réchauffement de la planète. Le groupe E7 a été créé en 1991. Sapremière réunion officiel<strong>le</strong> a eu lieu en 1992, et el<strong>le</strong> était présidée <strong>par</strong> Hydro-Québec.4.2 ORGANISMES DE FIABILITÉLe Northeast Power Coordinating Council (NPCC) est un organisme régional quiveil<strong>le</strong> à la fiabilité é<strong>le</strong>ctrique et qui a été formé peu après la panne survenue dans <strong>le</strong>nord-est de l’Amérique <strong>du</strong> Nord en 1965. C’est un organisme à <strong>par</strong>ticipationvolontaire et sans but lucratif dont <strong>le</strong>s membres représentent des services publics, desentreprises d’é<strong>le</strong>ctricité privées ou gouvernementa<strong>le</strong>s, des pro<strong>du</strong>cteurs indépendantsainsi que des courtiers en énergie.13


Le NPCC couvre plus de 2 millions de kilomètres carrés et compte <strong>par</strong>mi ses membresdes entreprises d’é<strong>le</strong>ctricité de l’État de New York, des six États de la Nouvel<strong>le</strong>-Ang<strong>le</strong>terre de même que des provinces suivantes : Ontario, Québec, Nouveau-Brunswick, Nouvel<strong>le</strong>-Écosse et Î<strong>le</strong>-<strong>du</strong>-Prince-Édouard. Il dessert environ 20 millionsde clients et touche ainsi une population de 50 millions de personnes.Le NPCC a pour but de promouvoir la fiabilité et l’efficacité <strong>du</strong> service d’alimentationé<strong>le</strong>ctrique auprès de ses membres, dont <strong>le</strong>s réseaux de transport principaux sontinterconnectés, en renforçant la coordination tant à l’étape de la conception qu’à cel<strong>le</strong>de l’exploitation des réseaux. Le NPCC exige que <strong>le</strong>s réseaux principaux soient conçuset exploités selon un taux de fiabilité tel qu’aucun événement fortuit raisonnab<strong>le</strong>mentprévisib<strong>le</strong> n’entraîne la perte ou la sé<strong>par</strong>ation involontaire d’une <strong>par</strong>tie importante <strong>du</strong>réseau.La méthode appliquée <strong>par</strong> <strong>le</strong> NPCC pour assurer la fiabilité <strong>du</strong> réseau principal consisteà exiger que celui-ci soit conçu et exploité de manière à résister aux éventualitésspécifiées dans <strong>le</strong>s critères qu’il a lui-même établis. Dans l’analyse des simulations deces éventualités, il faut évaluer la possibilité de pannes propagées en cascadeattribuab<strong>le</strong>s à une surcharge, à de l’instabilité ou à un effondrement de tension. Laperte de petites <strong>par</strong>ties d’un réseau, <strong>par</strong> exemp<strong>le</strong> des <strong>par</strong>ties radia<strong>le</strong>s, peut être toléréeà la condition qu’el<strong>le</strong> ne mette pas en danger la fiabilité <strong>du</strong> réseau principal.Chaque région <strong>du</strong> NPCC, à savoir <strong>le</strong>s Maritimes, la Nouvel<strong>le</strong>-Ang<strong>le</strong>terre, l’État deNew York, l’Ontario et <strong>le</strong> Québec, doit garantir que sa <strong>par</strong>tie <strong>du</strong> réseau principal estconçue et exploitée conformément à ces critères.Le North American E<strong>le</strong>ctric Reliability Council (NERC) a été créé en 1968. Sa missionconsiste à promouvoir la fiabilité de l’alimentation é<strong>le</strong>ctrique en Amérique <strong>du</strong> Nord. Ils’agit éga<strong>le</strong>ment d’un organisme sans but lucratif ap<strong>par</strong>tenant à dix organismesrégionaux, dont <strong>le</strong> NPCC. Les membres <strong>du</strong> NERC proviennent des différents secteurs14


de l’in<strong>du</strong>strie é<strong>le</strong>ctrique et ils regroupent presque tous <strong>le</strong>s pro<strong>du</strong>cteurs d’é<strong>le</strong>ctricité desÉtats-Unis, <strong>du</strong> Canada et d’une <strong>par</strong>tie <strong>du</strong> nord <strong>du</strong> Mexique.4.3 TEMPÊTE DE VERGLAS DE JANVIER 1998L’intensité de la tempête est illustrée à la planche 3. El<strong>le</strong> s’est éten<strong>du</strong>e à une zoneexceptionnel<strong>le</strong>ment vaste, soit sur une distance de 1 000 kilomètres entre l’Ontario et<strong>le</strong>s Maritimes. Les régions touchées ont été l’Ontario, <strong>le</strong> Québec, <strong>le</strong> Nouveau-Brunswick, la Nouvel<strong>le</strong>-Écosse, <strong>le</strong> Maine, <strong>le</strong> New Hampshire, l’État de New York et <strong>le</strong>Vermont. Parmi toutes ces régions, <strong>le</strong> sud-ouest <strong>du</strong> Québec a été de loin <strong>le</strong> plus<strong>du</strong>rement touché. L’accumulation de verglas la plus importante s’est pro<strong>du</strong>ite dans <strong>le</strong>srégions de Montréal et de la Montérégie. La planche 4 représente l’intensité de latempête tel<strong>le</strong> qu’el<strong>le</strong> a été interprétée <strong>par</strong> Hydro-Québec et exprimée en épaisseurradia<strong>le</strong> maxima<strong>le</strong> de verglas sur un con<strong>du</strong>cteur, au plus fort de la tempête.Cette tempête s’est déplacée en direction est, causant de nombreux dommages sur sonpassage ainsi que d’importantes perturbations et interruptions de tous genres. Letab<strong>le</strong>au suivant indique <strong>le</strong> nombre de lignes et de structures endommagées selon <strong>le</strong>srenseignements fournis <strong>par</strong> Hydro-Québec.Niveau de tension(kV)TransportNombre de lignesendommagéesNombre de structureseffondrées735 10 150315 12 60230 13 300120 67 1 10049 14 1 500DistributionTotal 116 3 11025 350 16 00015


Les planches 5 et 6 présentent l’éten<strong>du</strong>e et l’emplacement des dommages subis dans larégion de Montréal et dans <strong>le</strong>s régions environnantes. Au plus fort de la tempête, laperte de charge tota<strong>le</strong> atteignait environ 9 millions de kilowatts. Le graphique de laplanche 8 présente l’évolution <strong>du</strong> rétablissement <strong>du</strong> service aux clients après latempête.5 ENJEUX ET AVIS5.1 GESTION DU RÉTABLISSEMENT DU SERVICEAvant janvier 1998, Hydro-Québec a toujours eu un plan d’urgence et de rétablissement<strong>du</strong> service qui, en raison de la gravité de la récente tempête de verglas, a dûêtre adapté à cette situation exceptionnel<strong>le</strong>. Cela a été fait promptement et avec unsuccès notab<strong>le</strong>. La principa<strong>le</strong> structure organisationnel<strong>le</strong> <strong>du</strong> plan modifié a étéprésentée au Comité. Ce dernier a éga<strong>le</strong>ment obtenu des exemp<strong>le</strong>s précis de deuxprocessus, à savoir <strong>le</strong> rétablissement <strong>du</strong> service dans une grande région géographiqueet la remise en état d’un grand tronçon d’une ligne de transport. Ces exemp<strong>le</strong>s ontfourni au Comité un bon aperçu de l’efficacité de ce plan.Les procé<strong>du</strong>res prévues dans <strong>le</strong> plan sont bien documentées sous la forme de directivesofficiel<strong>le</strong>s sur un certain nombre de sujets précis. De tel<strong>le</strong>s procé<strong>du</strong>res sont réviséeschaque année et indiquent clairement la circulation de l’information, <strong>le</strong>s responsabilitésdes personnes et des groupes ainsi que la hiérarchie de commandement. Le plan derétablissement <strong>du</strong> service mis en œuvre <strong>du</strong>rant la tempête s’est avéré judicieux et a bienservi l’entreprise dans ces circonstances hors de l’ordinaire. Le plan de gestion <strong>du</strong>rétablissement figure à la planche 7.Les responsab<strong>le</strong>s <strong>du</strong> rétablissement <strong>du</strong> service ont dû assurer de nombreuses fonctionslogistiques comp<strong>le</strong>xes dans des conditions très diffici<strong>le</strong>s, entre autres, coordonner etgérer un grand nombre d’employés d’Hydro-Québec ainsi que <strong>du</strong> personnel d’autresservices publics et des militaires, en plus d’assurer la disponibilité d’une grande16


quantité d’équipements et de matériel. Par ail<strong>le</strong>urs, ces responsab<strong>le</strong>s ont dû constammentveil<strong>le</strong>r à assurer la sécurité <strong>du</strong> public et des employés, qui constituait un enjeucritique.Le Comité a été impressionné <strong>par</strong> l’organisation efficace mise en place en si peu detemps devant un événement aussi grave. Les priorités ont été bien coordonnées avec laHaute direction grâce à des séances d’information régulières. Les employés ont faitpreuve de conscience professionnel<strong>le</strong>, de créativité et d’attention à l’égard des clients.Les stratégies de rétablissement <strong>du</strong> service ont été adéquatement adaptées auxexigences de la situation. Le Comité tient à souligner <strong>par</strong>ticulièrement l’excel<strong>le</strong>nt bilanenregistré en matière de sécurité au travail pendant <strong>le</strong> rétablissement <strong>du</strong> service.Le Comité appuie sans réserve la proposition de procéder à des exercices plus poussésdans un effort constant pour améliorer <strong>le</strong> plan d’urgence. À cette fin, <strong>le</strong>s élémentssuivants devraient être pris en considération :• La Haute direction devrait <strong>par</strong>ticiper à l’élaboration <strong>du</strong> plan d’urgence et auxexercices d’application de celui-ci. Le rô<strong>le</strong> de chaque <strong>par</strong>ticipant au plan devraitêtre bien énoncé, compris et coordonné, tant à l’interne qu’avec <strong>le</strong>s organismesextérieurs.• Les exercices envisagés devraient simu<strong>le</strong>r des événements graves comme destempêtes de verglas et devraient faire appel à toutes <strong>le</strong>s unités et à tout <strong>le</strong>personnel concernés, notamment : cadres supérieurs, communications extérieures,distribution et tous <strong>le</strong>s centres d’exploitation. Les exercices devraientviser à vérifier, entre autres aspects, l’efficacité des systèmes de télécommunicationet la logistique connexe. Par ail<strong>le</strong>urs, de meil<strong>le</strong>urs moyensinformatiques pourraient améliorer l’efficacité <strong>du</strong> processus de rétablissement<strong>du</strong> service.17


• Les entreprises de services publics californiennes, <strong>par</strong>ticulièrement exposées àdes catastrophes tel<strong>le</strong>s que des tremb<strong>le</strong>ments de terre, pourraient fournir deprécieux renseignements pour simu<strong>le</strong>r des mesures d’urgence. Ces entreprisesprocèdent à des exercices d’urgence poussés auxquels <strong>par</strong>ticipent <strong>le</strong>s responsab<strong>le</strong>sconcernés des vil<strong>le</strong>s, de l’État et <strong>du</strong> gouvernement fédéral.• Le Comité est d’accord qu’il faut des cartes plus détaillées indiquant l’emplacementdes postes et des lignes <strong>par</strong> rapport aux centres géographiques deconsommation.• Le Comité reconnaît la nécessité de pouvoir ajuster <strong>le</strong>s limites thermiques enurgence de l’équipement en fonction de la météo et d’autres facteurs.5.2 ASPECTS CLIMATIQUESLa tempête de verglas a sou<strong>le</strong>vé plusieurs questions relatives aux aspects climatiques,notamment la col<strong>le</strong>cte des données historiques sur l’accumulation de glace, la fiabilitédes instruments de mesure, <strong>le</strong>s modè<strong>le</strong>s employés pour convertir <strong>le</strong>s données surl’accumulation de glace en épaisseur radia<strong>le</strong>, la technique de pro<strong>du</strong>ction des cartesd’isolignes et l’applicabilité de ces données à la conception des lignes.Les renseignements sur l’aspect climatique de la tempête de janvier 1998 ont étéfournis aussi bien <strong>par</strong> Hydro-Québec que <strong>par</strong> Environnement Canada. Ces deuxsources s’entendent pour affirmer que la tempête de verglas de janvier a été unphénomène exceptionnel <strong>par</strong> son intensité, sa <strong>du</strong>rée et son éten<strong>du</strong>e géographique.Le Comité reconnaît <strong>le</strong>s caractéristiques spécia<strong>le</strong>s <strong>du</strong> programme de col<strong>le</strong>cte dedonnées sur l’accumulation de glace d’Hydro-Québec, qui est appuyé <strong>par</strong> desobservations sur <strong>le</strong>s dommages aux arbres. Unique en son genre, ce programme apro<strong>du</strong>it jusqu’ici 23 années de re<strong>le</strong>vés à <strong>par</strong>tir de quelque cinquante stations météorologiquesré<strong>par</strong>ties sur <strong>le</strong> territoire québécois. Le Comité reconnaît qu’Hydro-Québec a18


dû déployer des efforts <strong>par</strong>ticuliers pour assurer la col<strong>le</strong>cte de données <strong>du</strong>rant latempête.Le Comité recommande fortement <strong>le</strong> maintien <strong>du</strong> programme de col<strong>le</strong>cte de donnéessur <strong>le</strong> givre et <strong>le</strong> verglas. Cependant, il est d’avis qu’il faut consacrer plus d’efforts àaméliorer <strong>le</strong>s techniques de mesure et de traitement des données ainsi que <strong>le</strong>s méthodesde modélisation, en <strong>par</strong>ticulier cel<strong>le</strong>s qui ont trait à la corrélation entre <strong>le</strong>s mesures ausol et <strong>le</strong>s va<strong>le</strong>urs réel<strong>le</strong>s observées sur <strong>le</strong>s lignes de transport. Ce programme devraitéga<strong>le</strong>ment comprendre la mise en place d’un système d’a<strong>le</strong>rte de tempête de givre et deverglas.Les données d’Hydro-Québec et d’Environnement Canada sont de nature différente.Tandis que <strong>le</strong>s mesures d’Hydro-Québec sont converties en épaisseur équiva<strong>le</strong>nte deglace radia<strong>le</strong>, <strong>le</strong>s mesures d’Environnement Canada sont exprimées en précipitationliquide équiva<strong>le</strong>nte. Bien que <strong>le</strong>s renseignements provenant de ces deux sources soientcohérents pour ce qui est de la localisation et de la configuration de la tempête, cesdeux ensemb<strong>le</strong>s de données sont diffici<strong>le</strong>s à concilier pour ce qui est de l’épaisseur deglace. Le Comité remarque éga<strong>le</strong>ment qu’il semb<strong>le</strong> exister des différences significativesdans <strong>le</strong>s prévisions d’accumulation de glace établies <strong>par</strong> Environnement Canada et <strong>par</strong>Hydro-Québec. Cel<strong>le</strong>-ci, plus prudente, prévoit des accumulations de glacesupérieures.Les cartes d’isolignes dressées <strong>par</strong> Hydro-Québec pour la récente tempête représentent<strong>le</strong>s épaisseurs radia<strong>le</strong>s maxima<strong>le</strong>s de glace établies grâce aux mesures prises sur <strong>le</strong>terrain, aux données provenant des stations météorologiques et à la reconnaissanceaérienne des dommages subis <strong>par</strong> <strong>le</strong>s arbres. Ces renseignements figurent sur <strong>le</strong>splanches 4 et 6. Bien que cette méthode ait été valab<strong>le</strong> dans <strong>le</strong>s circonstances, il estclair que, ces mesures étant im<strong>par</strong>faites et clairsemées, <strong>le</strong>s isolignes résultantes sur cescartes ne peuvent être qu’indicatives de l’intensité relative de la tempête. Le Comité estd’accord avec l’affirmation d’Hydro-Québec selon laquel<strong>le</strong> <strong>le</strong>s isolignes figurant sur19


ces cartes ne doivent être utilisées à des fins de conception que si el<strong>le</strong>s sontinterprétées correctement.Pour ce qui est des cartes indiquant l’accumulation de glace en fonction de certainespériodes de récurrence, <strong>le</strong>s isolignes identifient quelques zones restreintes à forteaccumulation de glace. Il convient de souligner que ces zones peuvent varier enéten<strong>du</strong>e et se déplacer <strong>le</strong> long de la vallée <strong>du</strong> Saint-Laurent selon <strong>le</strong>s aléas destempêtes. Le Comité considère que l’exactitude de tel<strong>le</strong>s cartes d’isolignes est limitéeet qu’el<strong>le</strong>s ne doivent être utilisées pour la conception de lignes que si el<strong>le</strong>s sontcorrectement interprétées, tel que mentionné ci-dessus pour la tempête de janvier.Étant donné l’inexactitude et <strong>le</strong> nombre limité des mesures de l’épaisseur radia<strong>le</strong> deglace, tel que mentionné précédemment, <strong>le</strong> Comité est d’avis que <strong>le</strong>s donnéesexistantes ne permettent pas d’établir à 500 ans la période de récurrence de la tempêtede janvier 1998.5.3 ANALYSE DES AVARIES DE LIGNES5.3.1 GénéralitésLa division TransÉnergie et la direction principa<strong>le</strong> Distribution ont effectué desanalyses distinctes sur <strong>le</strong>s avaries de lignes de <strong>le</strong>ur réseau respectif. Les méthodesprésentées <strong>par</strong> <strong>le</strong>s deux groupes sont judicieuses. Le Comité est d’avis qu’il y auraitbeaucoup à apprendre en com<strong>par</strong>ant <strong>le</strong>s résultats des analyses des avaries en transportet en distribution ainsi que <strong>le</strong>s conclusions qui en décou<strong>le</strong>nt, <strong>par</strong>ticulièrement en ce quia trait aux facteurs communs comme la vitesse et la direction <strong>du</strong> vent et la formationde glace sur <strong>le</strong>s structures.20


5.3.2 Lignes de transportÉtant donné que l’analyse des avaries de lignes de transport est en cours et ne sera pasterminée avant l’automne 1998, seuls quelques cas ont été soumis au Comité. Malgréque tous <strong>le</strong>s résultats de cette analyse ne soient pas encore disponib<strong>le</strong>s, on peut tirercertaines conclusions <strong>du</strong> comportement des lignes. À cette fin, <strong>le</strong>s lignes d’Hydro-Québec ont été ré<strong>par</strong>ties en quatre catégories : vieil<strong>le</strong>s lignes, lignes Manic-Churchill,lignes récentes et lignes sur poteaux en bois. Leur comportement peut se résumercomme suit :Vieil<strong>le</strong>s lignesCette catégorie comprend <strong>le</strong>s lignes sur pylônes d’acier construites avant 1974et conçues selon la norme CSA de l’époque. D’après <strong>le</strong>s calculs effectués <strong>par</strong>Hydro-Québec en fonction des configurations réel<strong>le</strong>s, ces lignes pourraientgénéra<strong>le</strong>ment supporter une charge limite théorique équivalant à 35 mm deglace radia<strong>le</strong> selon <strong>le</strong>ur facteur d’utilisation. La résistance de ces lignes peutéga<strong>le</strong>ment diminuer avec <strong>le</strong> temps en raison de l’usure et <strong>du</strong> vieillissement,<strong>par</strong>ticulièrement dans <strong>le</strong> cas des isolateurs et des accessoires. Ces lignes sont enservice depuis près de quarante ans en moyenne, et avant 1998, <strong>le</strong>urperformance s’est avérée bonne, sauf pour deux avaries mineures.Durant la tempête de 1998, <strong>le</strong>s vieil<strong>le</strong>s lignes des zones touchées ont subid’importants dommages. Les facteurs dominants semb<strong>le</strong>nt avoir été <strong>le</strong>ssuivants : <strong>le</strong>s avaries des isolateurs et des accessoires, <strong>le</strong>s problèmes relatifs auxcon<strong>du</strong>cteurs et aux câb<strong>le</strong>s de garde ainsi que <strong>le</strong>s avaries se propageant auxstructures voisines – à quelque 80 pylônes dans un cas.Étant donné que la charge de glace de 1998 dépassait de beaucoup <strong>le</strong>s chargesde conception des vieil<strong>le</strong>s lignes, <strong>le</strong>s dommages subis étaient inévitab<strong>le</strong>s. Lesproblèmes se sont multipliés en l’absence de pylônes anti-chute en cascade21


conçus pour p<strong>le</strong>ine charge et en raison <strong>du</strong> vieillissement des isolateurs et desaccessoires. Il convient de souligner que, même si <strong>le</strong>s critères de conception ontété rajustés à la hausse en 1974, aucune de ces vieil<strong>le</strong>s lignes n’a été renforcéepour respecter <strong>le</strong>s nouveaux critères, mesure jugée – avec raison – non rentab<strong>le</strong>à l’époque.Lignes Manic-ChurchillLes lignes à 735 kV Manic-Churchill sont éga<strong>le</strong>ment de vieil<strong>le</strong>s lignes surpylônes en acier, mais <strong>le</strong>urs tronçons qui longent la rive nord <strong>du</strong> Saint-Laurentconstituent une catégorie à <strong>par</strong>t, puisqu’ils sont situés dans une zone<strong>par</strong>ticulièrement exposée au givre. Bien que ces lignes se trouvent hors de lazone touchée <strong>par</strong> la tempête de 1998, el<strong>le</strong>s permettent de mieux comprendre <strong>le</strong>comportement des lignes. Ces lignes sont en service depuis près de trente ansen moyenne.Le givre a causé des problèmes récurrents sur <strong>le</strong>s lignes Manic-Churchill. En1969, une importante avarie a entraîné la perte de trente pylônes dans la régionde Char<strong>le</strong>voix. En 1973, une autre avarie a entraîné la perte de trente-deuxpylônes près de Rivière-Pentecôte. À la suite de ces deux avaries, d’importantstronçons des lignes Churchill non encore construits ont été modifiés en fonctiond’un critère supérieur. Depuis lors, exception faite de deux pannes prolongéescausées <strong>par</strong> <strong>le</strong> givrage des câb<strong>le</strong>s de garde, la performance de ces lignes a étéacceptab<strong>le</strong>.Lignes récentesCette catégorie comprend <strong>le</strong>s lignes sur pylônes en acier construites après1974, après <strong>le</strong>s avaries importantes subies en 1969 et en 1973 mentionnées cidessus.Hydro-Québec a alors décidé de revoir entièrement <strong>le</strong>s critères deconception de ses lignes pour l’ensemb<strong>le</strong> <strong>du</strong> Québec. Des études climatologiquespoussées, conjuguées à une optimisation <strong>du</strong> coût des lignes, se sont22


tra<strong>du</strong>ites <strong>par</strong> une augmentation marquée des capacités de résistance auxchargements de glace pour toutes <strong>le</strong>s lignes situées dans la vallée <strong>du</strong> Saint-Laurent. Cette capacité a été augmentée de 35 à 45 mm de glace radia<strong>le</strong>. Deplus, des mesures ont été prises pour obtenir une conception mieux équilibréeet ajouter des pylônes anti-chute en cascade capab<strong>le</strong>s de résister aux chargesmaxima<strong>le</strong>s. La plu<strong>par</strong>t des lignes construites après 1976 comportent cesaméliorations.La performance des lignes récentes était excel<strong>le</strong>nte avant la tempête de 1998.Durant la tempête, certaines de ces lignes ont même semblé présenter uncomportement supérieur aux prévisions, l’une d’entre el<strong>le</strong>s ayant remarquab<strong>le</strong>mentrésisté à la tempête dans la zone de la plus forte accumulation de glace,sans aucun dommage à ses pylônes. Lorsqu’il y a eu des dommages, <strong>le</strong>uréten<strong>du</strong>e s’est limitée à quelques pylônes, exception faite de la ligneBouchervil<strong>le</strong> – Saint-Césaire, qui a subi de nombreux effondrements.Lignes sur poteaux en boisBeaucoup d’entreprises d’é<strong>le</strong>ctricité ont recours aux poteaux en bois pour <strong>le</strong>urslignes de ré<strong>par</strong>tition, <strong>par</strong>ce qu’ils sont économiques. Ces lignes se caractérisent<strong>par</strong> une grande dis<strong>par</strong>ité de <strong>le</strong>ur résistance et sont exposées à des avaries encascade en raison de <strong>le</strong>ur résistance longitudina<strong>le</strong> limitée. Durant la tempête,ces lignes ont subi d’importantes avaries dans <strong>le</strong>s zones affectées, touchant<strong>par</strong>fois la totalité des structures là où l’accumulation de glace a été la plusimportante. En règ<strong>le</strong> généra<strong>le</strong>, <strong>le</strong>ur comportement a été conforme auxprévisions.Même si l’analyse des avaries <strong>du</strong> réseau de transport n’est pas terminée, <strong>le</strong> Comité esten mesure d’émettre <strong>le</strong>s avis préliminaires suivants sur la base des renseignementsprésentés et de l’évaluation qu’il a faite de la performance antérieure des lignes. Cesavis devront toutefois être confirmés une fois l’analyse des avaries terminée.23


• Les vieil<strong>le</strong>s lignes sur pylônes en acier ont subi des avaries attribuab<strong>le</strong>s au faitqu’el<strong>le</strong>s ont été conçues pour supporter des charges de glace bien inférieures àcel<strong>le</strong>s qui ont été enregistrées pendant la tempête. Cependant, en dépit de <strong>le</strong>urâge, ces lignes devraient pouvoir encore offrir un service satisfaisant danstoutes <strong>le</strong>s conditions climatiques, sauf <strong>le</strong>s conditions extrêmes.• Les lignes récentes ont généra<strong>le</strong>ment eu un comportement conforme à <strong>le</strong>urscritères de conception et, dans certains cas, supérieur aux prévisions dans lazone de plus forte accumulation de glace. Ce fait devrait être pris en considérationdans l’interprétation des isolignes lors de la conception de futures lignes.• Étant donné que la conception des futures lignes doit tenir compte des résultatsde l’analyse des avaries, ce travail devrait être terminé dans <strong>le</strong>s plus brefs délais.Ce faisant, il serait important qu’on accorde une attention <strong>par</strong>ticulière auxtronçons qui auraient pu avoir un comportement inférieur aux prévisions. Parail<strong>le</strong>urs, comme certaines lignes ont pu subir des contraintes excessives, il seraitéga<strong>le</strong>ment important qu’on vérifie l’intégrité structura<strong>le</strong> de tous <strong>le</strong>s tronçonsayant résisté à la tempête.• Étant donné qu’une inspection de routine peut ne pas être suffisante pourfournir <strong>le</strong>s renseignements requis sur la résistance rési<strong>du</strong>el<strong>le</strong> des lignes,Hydro-Québec devrait envisager un programme spécial d’inspection enprofondeur pour toutes <strong>le</strong>s lignes touchées <strong>par</strong> la tempête et pour toutes <strong>le</strong>sautres lignes qui ont quarante ans et plus. Une tel<strong>le</strong> inspection devraitcomporter des essais de chargement in situ ou toute autre technique permettantd’évaluer adéquatement l’intégrité des isolateurs, des accessoires et descon<strong>du</strong>cteurs et de déce<strong>le</strong>r la déformation permanente des membrures en acier.• À ce jour, l’analyse a permis d’établir que <strong>le</strong>s câb<strong>le</strong>s de garde continuent d’êtreune source importante de pannes. Par ail<strong>le</strong>urs, l’absence de pylônes anti-chuteen cascade capab<strong>le</strong>s de résister aux charges maxima<strong>le</strong>s ou encore de dispositifs24


d’absorption d’énergie mécanique expose <strong>le</strong>s lignes à des dommagesimportants. Ces questions devraient donc être examinées dans <strong>le</strong>s plus brefsdélais.5.3.3 Lignes de distributionLe Comité estime que <strong>le</strong>s efforts intenses de col<strong>le</strong>cte des données sur <strong>le</strong> terrain etl’analyse statistique effectuée <strong>par</strong> la direction principa<strong>le</strong> Distribution en vue d’évaluer<strong>le</strong>s installations qui ont subi des dommages ou qui ont résisté <strong>du</strong>rant la tempête sontdignes de mention. La méthode employée était complète, empreinte de créativité etconstituait une bonne base sur laquel<strong>le</strong> tirer des conclusions sur <strong>le</strong> comportement desinstallations de distribution. Outre la col<strong>le</strong>cte des données sur <strong>le</strong> terrain, la méthode acomporté, pour en vérifier la cohérence, une com<strong>par</strong>aison avec <strong>le</strong> systèmed’information sur l’approvisionnement et un calcul théorique de la résistance despoteaux. Lors des présentations, <strong>le</strong>s dommages ont été décrits en fonction de la portée,de l’âge des poteaux, de la direction et de la vitesse <strong>du</strong> vent ainsi que de la chargesupportée <strong>par</strong> <strong>le</strong>s con<strong>du</strong>cteurs et <strong>le</strong>s câb<strong>le</strong>s de télécommunication.Dans plusieurs cas, la direction principa<strong>le</strong> Distribution n’a pas été en mesure d’établirsi <strong>le</strong>s installations avaient été construites conformément aux devis techniques, faute dere<strong>le</strong>vés « tels que construits ». Il est clair cependant que dans certains cas, laconstruction n’a pas été conforme aux devis. C’est pourquoi <strong>le</strong> Comité est entièrementd’accord avec l’intention de la direction principa<strong>le</strong> Distribution de mettre sur pied unprogramme comp<strong>le</strong>t visant à documenter <strong>le</strong>s re<strong>le</strong>vés d’entretien et de construction.Un membre <strong>du</strong> Comité a fait une présentation au personnel d’Hydro-Québec sur <strong>le</strong>spratiques d’entretien des lignes de distribution de B. C. Hydro. Le résumé de cetteprésentation figure à l’annexe C.Tous <strong>le</strong>s poteaux de distribution sont conçus selon <strong>le</strong>s normes de la CSA et pourl’usage en commun des entreprises de services publics d’é<strong>le</strong>ctricité et de télécommu-25


nication. Il en résulte inévitab<strong>le</strong>ment que certains poteaux comportent un facteur desécurité supérieur à d’autres, compte tenu de <strong>le</strong>ur utilisation. Il n’est donc pas étonnantque l’analyse des avaries révè<strong>le</strong> que <strong>le</strong>s poteaux endommagés ont eu <strong>le</strong> comportementprévu, selon <strong>le</strong>ur capacité de chargement de glace combinée à <strong>le</strong>ur utilisation. Lesconclusions de la direction principa<strong>le</strong> Distribution confirment que la classe despoteaux, la portée, <strong>le</strong> nombre et la tail<strong>le</strong> des installations de télécommunication, <strong>le</strong>haubanage et la résistance des traverses sont tous des facteurs essentiels pour laprévision <strong>du</strong> comportement d’un réseau de distribution pendant des tempêtes deverglas.Le Comité convient de l’importance de la verticalité des poteaux et de sa contributionà l’intégrité structura<strong>le</strong> des ouvrages. Le redressement des poteaux devrait donc faire<strong>par</strong>tie d’un programme régulier d’entretien, tout comme il devrait constituer unélément important de tout programme d’amélioration.La direction principa<strong>le</strong> Distribution a éga<strong>le</strong>ment présenté un échantillon de données sur<strong>le</strong>s dommages aux poteaux qui laisse supposer que ceux-ci ont subi des avariesindépendamment de l’orientation de la ligne. Puisque ces conclusions peuvent ne pasconcorder avec cel<strong>le</strong>s de la division TransÉnergie, <strong>le</strong>s deux résultats devront êtreconciliés.Comme dans <strong>le</strong> cas des lignes de transport, certaines structures <strong>du</strong> réseau de distributionqui ont résisté à la tempête peuvent avoir subi des contraintes excessives. C’estpourquoi <strong>le</strong>s programmes d’inspection courants devraient cib<strong>le</strong>r <strong>le</strong>s éléments <strong>du</strong> réseaude distribution qui ont résisté afin d’en vérifier l’intégrité.L’analyse effectuée <strong>par</strong> la direction principa<strong>le</strong> Distribution a permis d’établir qu’endépit d’un facteur de sécurité plus é<strong>le</strong>vé, <strong>du</strong> fait que <strong>le</strong>s portées sont plus courtes sur<strong>le</strong>s lignes de distribution en zone urbaine, un nombre disproportionné d’avaries ont étécausées <strong>par</strong> <strong>le</strong>s arbres. Cela montre à quel point <strong>le</strong> programme de maîtrise de lavégétation en zone urbaine est crucial.26


5.4 SÉCURITÉ DU RÉSEAULes politiques <strong>du</strong> NERC et <strong>le</strong>s critères <strong>du</strong> NPCC visent à promouvoir la fiabilité etl’efficacité <strong>du</strong> service é<strong>le</strong>ctrique dans <strong>le</strong>s principaux réseaux de transport. Hydro-Québec souscrit à ces politiques et à ces critères, et el<strong>le</strong> <strong>le</strong>s dépasse même lorsqu’el<strong>le</strong>juge que cela est nécessaire pour assurer la sécurité régiona<strong>le</strong>. Durant la tempête, cescritères de sécurité se sont tra<strong>du</strong>its pour Hydro-Québec <strong>par</strong> des mesures visant àpréserver l’intégrité des tronçons non touchés de son réseau de transport, tout en ayantré<strong>du</strong>it <strong>le</strong>s répercussions pour <strong>le</strong>s clients affectés.Malgré que la tempête de verglas ait posé un défi extraordinaire, la sécurité <strong>du</strong> réseau aété préservée en tout temps dans la région non touchée, aussi bien lors <strong>du</strong> déc<strong>le</strong>nchementautomatique des systèmes de protection causé <strong>par</strong> <strong>le</strong>s avaries que pendant <strong>le</strong>rétablissement <strong>du</strong> service. Cela a été réalisé de façon globa<strong>le</strong>, continue et systématique.En raison de la perte de charge dans la région frappée <strong>par</strong> la tempête, <strong>le</strong>s principauxcorridors d’alimentation à <strong>par</strong>tir de la Baie James et de Churchill Falls ont été moinslourdement chargés qu’en situation norma<strong>le</strong>. L’exploitant <strong>du</strong> réseau a dû re<strong>le</strong>ver <strong>le</strong> défid’établir des limites de transit sécuritaires, compte tenu de la configuration des chargeset de la topologie <strong>du</strong> réseau de transport, inhabituel<strong>le</strong>s, pour la grande régionmontréalaise. En outre, appréhendant des avaries d’installations, Hydro-Québec aadopté des mesures préventives exceptionnel<strong>le</strong>s et modifié son mode d’exploitation, demanière à maintenir l’intégrité de son réseau en cas de pertes simultanées de plusieurslignes. Dans la mise en œuvre de ces mesures, des limites appropriées et prudentesquant à la capacité de transit des corridors critiques ont été rigoureusement appliquées<strong>par</strong> <strong>le</strong>s opérateurs. Le défi a été re<strong>le</strong>vé avec succès et, grâce à toutes ces mesures,l’intégrité de l’ensemb<strong>le</strong> <strong>du</strong> réseau n’a jamais été mise en danger.De l’avis <strong>du</strong> Comité, Hydro-Québec s’est conformée aux critères d’exploitation <strong>du</strong>NPCC et à la politique <strong>du</strong> NERC, sauf dans <strong>le</strong>s très rares cas où <strong>le</strong>s limites de temps27


fixées pour rétablir <strong>le</strong> réseau dans <strong>le</strong>s marges de sécurité ont été dépassées à la suite deperturbations <strong>du</strong> réseau.La capacité de transit, c'est-à-dire la puissance qui peut être acheminée entre deuxpoints quelconques d’un réseau sans dépasser <strong>le</strong>s critères <strong>du</strong> NPCC, est un élémentessentiel de la sécurité d’un réseau. Cette capacité dépend de la configuration <strong>du</strong>réseau, de la ré<strong>par</strong>tition de la pro<strong>du</strong>ction et de la charge <strong>du</strong> réseau. Hydro-Québecétablit ses capacités de transit à l’aide de modè<strong>le</strong>s et de <strong>par</strong>amètres conventionnels à lafois pour la charge et <strong>le</strong> réseau. El<strong>le</strong> utilise aussi des programmes informatiquesreconnus et largement employés pour simu<strong>le</strong>r <strong>le</strong> transit de puissance et la stabilité enrégime transitoire. Le Comité est d’accord avec la décision d’Hydro-Québec de vérifierque <strong>le</strong>s modè<strong>le</strong>s de charge utilisés reflètent fidè<strong>le</strong>ment <strong>le</strong> comportement réel de lacharge <strong>du</strong>rant la tempête.L’in<strong>du</strong>strie de l’é<strong>le</strong>ctricité ne dispose pas encore de programmes informatiquescapab<strong>le</strong>s de calcu<strong>le</strong>r automatiquement et en direct <strong>le</strong>s limites de stabilité. Hydro-Québec a donc élaboré une méthode origina<strong>le</strong> mettant rapidement à la disposition desopérateurs <strong>le</strong>s résultats d’études de stabilité tenant compte des changementstopologiques <strong>du</strong> réseau.Durant la tempête, Hydro-Québec a déployé plusieurs stratégies d’exploitationinnovatrices qui ont amélioré la capacité de transit. L’une d’el<strong>le</strong>s consistait à surveil<strong>le</strong>r<strong>le</strong>s limites thermiques d’éléments essentiels tels que <strong>le</strong>s sectionneurs et <strong>le</strong>s lignes, pourtirer profit des basses températures ambiantes. Dans un autre cas, des canons à neigeont été utilisés pour refroidir un sectionneur et assurer ainsi son fonctionnement. Enfin,un système de protection spécial (SPS) a été mis en place en vue d’augmenter <strong>le</strong> transitde puissance sur <strong>le</strong> réseau sans ré<strong>du</strong>ire <strong>le</strong>s marges de sécurité.Parmi <strong>le</strong>s quelque 140 déc<strong>le</strong>nchements de systèmes de protection enregistrés sur <strong>le</strong>réseau de transport <strong>du</strong>rant la tempête, seu<strong>le</strong>ment quatre cas de mauvaisfonctionnement ont été signalés. Ceux-ci n’ont eu qu’une faib<strong>le</strong> incidence sur <strong>le</strong> réseau.28


Pour calcu<strong>le</strong>r, surveil<strong>le</strong>r et exécuter des transits de puissance en toute sécurité, il fautdisposer de données complètes et fiab<strong>le</strong>s sur l’état <strong>du</strong> réseau. Le système d’acquisitionet de contrô<strong>le</strong> des données (SCADA) et <strong>le</strong> système de gestion de l’énergie (EMS) ontfourni aux opérateurs <strong>du</strong> réseau <strong>le</strong>s données nécessaires. En outre, <strong>du</strong>rant <strong>le</strong> rétablissement<strong>du</strong> service, <strong>le</strong>s opérateurs ont reçu <strong>le</strong> soutien d’une équipe qui effectuait desétudes de sécurité <strong>du</strong> réseau et répondait aux autres besoins exceptionnels.5.5 RENFORCEMENT DU RÉSEAU5.5.1 GénéralitésLa tempête de 1998 a causé des pannes d’une grande amp<strong>le</strong>ur en éten<strong>du</strong>e et en <strong>du</strong>réedont <strong>le</strong>s conséquences auraient pu être beaucoup plus graves si <strong>le</strong>s températuresn’avaient pas été relativement douces dans <strong>le</strong>s jours qui ont suivi. Étant donné larigueur des hivers québécois et <strong>le</strong> fait que la population dépend fortement del’é<strong>le</strong>ctricité pour se chauffer, <strong>le</strong> Comité convient que des pannes prolongées de cettenature sont inacceptab<strong>le</strong>s. Par conséquent, il souscrit aux objectifs d’entreprised’Hydro-Québec qui visent à maintenir <strong>le</strong>s services essentiels à l’ensemb<strong>le</strong> de lapopulation et à répondre aux besoins minimaux de ses clients en matière de santé et debien-être.Immédiatement après la tempête, Hydro-Québec a pris un certain nombre de mesurescorrectives. D’abord et avant tout, el<strong>le</strong> a remis en état <strong>le</strong>s éléments endommagés etrétabli <strong>le</strong> service aux clients touchés. L’objectif principal alors recherché était derétablir rapidement <strong>le</strong> service sans nécessairement renforcer <strong>le</strong> réseau.Par ail<strong>le</strong>urs, <strong>le</strong> processus d’approbation d’un certain nombre de projets visant àrenforcer l’alimentation de certaines charges vulnérab<strong>le</strong>s a été accéléré. La plu<strong>par</strong>t deces projets étaient à l’étude depuis quelques années. L’objectif visé est que certains desprojets approuvés puissent être réalisés au plus tard à l’hiver 1998-1999. L’ensemb<strong>le</strong>des projets approuvés est présenté à la planche 9.29


De même, Hydro-Québec a proposé un plan à plus long terme, à réaliser au cours desdix prochaines années, qui vise à renforcer davantage l’ensemb<strong>le</strong> <strong>du</strong> réseau detransport. Son principal vo<strong>le</strong>t consiste à déterminer et à mettre en place, à l’échel<strong>le</strong> <strong>du</strong>Québec, un ensemb<strong>le</strong> de corridors stratégiques capab<strong>le</strong>s de résister à une tempête del’amp<strong>le</strong>ur de cel<strong>le</strong> de janvier 1998. Hydro-Québec a effectué des études relatives à detels corridors dans trois zones, à savoir Montréal, Québec et Nord-Est. Ces trois zonessont représentées sur la planche 10. Chacun des corridors étudiés comprendrait aumoins une ligne stratégique.La stratégie retenue <strong>par</strong> Hydro-Québec pour <strong>le</strong>s projets approuvés et proposés est lasuivante :• assurer l’alimentation d’au moins 50 % de la charge de pointe dans desconditions de tempête com<strong>par</strong>ab<strong>le</strong>s à cel<strong>le</strong>s de janvier 1998 pour tous <strong>le</strong>s blocsde charge importants ;• alimenter chaque poste à 735 kV <strong>par</strong> au moins une ligne stratégique.Dans <strong>le</strong> cas de la distribution, <strong>le</strong>s efforts ont porté jusqu’à présent sur la remise en état<strong>du</strong> réseau, et aucun projet <strong>par</strong>ticulier de renforcement n’a été proposé. Toutefois, unestratégie de renforcement a été présentée en même temps qu’un programme derenforcement préliminaire.L’objectif visé <strong>par</strong> de tels renforcements, aussi bien en transport qu’en distribution, estd’établir un niveau d’alimentation permettant de maintenir <strong>le</strong>s services essentiels et degarantir à la plus grande <strong>par</strong>tie de la population susceptib<strong>le</strong> d’être touchée qu’el<strong>le</strong>pourra au moins se chauffer et qu’el<strong>le</strong> n’aura pas à se reloger.30


5.5.2 Projets approuvés pour <strong>le</strong> réseau de transportHydro-Québec a approuvé <strong>le</strong>s projets suivants pour la première phase de sa stratégiede renforcement <strong>du</strong> réseau :• bouclage <strong>du</strong> réseau à 735 kV de la Montérégie entre <strong>le</strong>s postes Hertel etdes Cantons ;• intégration <strong>du</strong> poste de la Montérégie au réseau régional à 120 kV ;• bouclage <strong>du</strong> réseau à 315 kV <strong>du</strong> centre-vil<strong>le</strong> de Montréal entre <strong>le</strong>s postes del’Aque<strong>du</strong>c et Atwater ;• bouclage <strong>du</strong> réseau à 315 kV de l’Outaouais entre <strong>le</strong>s postes <strong>du</strong> Grand-Brûlé etVignan ;• bouclage <strong>du</strong> réseau à 315 kV dans <strong>le</strong> couloir Québec-Mauricie ;• ajout d’une interconnexion avec <strong>le</strong> réseau à haute tension de l’Ontario.Ces projets approuvés visent à accroître la fiabilité généra<strong>le</strong> <strong>du</strong> réseau au-delà de sonniveau actuel, notamment dans certaines des régions <strong>le</strong>s plus vulnérab<strong>le</strong>s. Le principede base qui sous-tend ces projets accélérés est d’ajouter dans certaines régions descircuits <strong>par</strong>allè<strong>le</strong>s de transport, appelés « bouc<strong>le</strong>s », et de ré<strong>du</strong>ire ainsi la probabilitéqu’une charge ne soit pas alimentée en cas d’indisponibilité de certains circuits.Étant donné que <strong>le</strong> réseau actuel respecte déjà <strong>le</strong>s politiques et <strong>le</strong>s critères <strong>du</strong> NERC et<strong>du</strong> NPCC, <strong>le</strong>s projets approuvés constituent donc un renforcement permettant de faireface à des éventualités extrêmement peu probab<strong>le</strong>s. Cette démarche est conforme auxpratiques en vigueur dans d’autres grandes vil<strong>le</strong>s nord-américaines, où <strong>le</strong>s réseauxd’alimentation desservant <strong>le</strong>s zones urbaines à forte densité sont ordinairement conçus31


pour garantir un niveau de fiabilité supérieur. Une tel<strong>le</strong> mesure est nécessaire, vu <strong>le</strong>sconséquences qu’auraient des pannes touchant <strong>le</strong>s édifices en hauteur, l’alimentation eneau et d’autres d’infrastructures essentiel<strong>le</strong>s. La tempête de verglas de janvier 1998 amontré qu’une panne prolongée dans la région de Montréal a d’énormes répercussionssocia<strong>le</strong>s et financières.Le Comité est d’accord avec la stratégie d’Hydro-Québec qui consiste à renforcer et àdiversifier l’alimentation des grands centres de consommation, et d’améliorer ainsi lacontinuité de l’alimentation des charges essentiel<strong>le</strong>s. De l’avis <strong>du</strong> Comité, nonseu<strong>le</strong>ment <strong>le</strong>s projets approuvés amélioreront-ils la fiabilité de l’exploitationquotidienne courante, mais ils constituent aussi des renforcements essentiels quireprésenteront déjà une amélioration substantiel<strong>le</strong> s’il fallait affronter une tempête deverglas com<strong>par</strong>ab<strong>le</strong> à cel<strong>le</strong> de janvier 1998. Plus <strong>par</strong>ticulièrement, <strong>le</strong>s projets approuvésqui diversifient l’alimentation é<strong>le</strong>ctrique des régions de Montréal et de la Rive-Sud, àsavoir <strong>le</strong>s bouc<strong>le</strong>s de la Montérégie et <strong>du</strong> centre-vil<strong>le</strong> de Montréal procureront unniveau de fiabilité supérieur, compatib<strong>le</strong> avec la nécessité de faire face à deséventualités extrêmement peu probab<strong>le</strong>s.5.5.3 Projets proposés pour <strong>le</strong> réseau de transportDans son plan échelonné sur dix ans, en accord avec la stratégie énoncée ci-dessus,Hydro-Québec envisage de renforcer certaines lignes de transport et de ré<strong>par</strong>titiondans <strong>le</strong>s zones exposées au givre et au verglas. Ces projets visent à assurer davantage<strong>le</strong> niveau minimal d’alimentation des charges essentiel<strong>le</strong>s, en cas d’événementsextrêmement peu probab<strong>le</strong>s tels que la récente tempête de verglas.Dans cette perspective, <strong>le</strong> Comité est d’avis que, au sujet de l’intégration rapideproposée des centra<strong>le</strong>s de Beauharnois et de Carillon au réseau de Montréal, <strong>le</strong> tronçonBeauharnois de ce projet reçoive <strong>le</strong> même niveau de priorité que la bouc<strong>le</strong>montérégienne, et <strong>par</strong> conséquent qu’il figure <strong>par</strong>mi <strong>le</strong>s projets approuvés. De plus, <strong>le</strong>32


Comité considère que <strong>le</strong> renforcement de la région de Québec doit être éga<strong>le</strong>mentexaminé.Quant au principe de lignes stratégiques, <strong>le</strong> Comité estime que cette approche estjudicieuse et doit être poursuivie, afin de déterminer si ces lignes sont économiquementjustifiab<strong>le</strong>s. Une ligne stratégique se caractérise <strong>par</strong> <strong>le</strong> respect de l’un des trois critèressuivants : el<strong>le</strong> doit comporter une grande probabilité de résister à une tempête deverglas semblab<strong>le</strong> à cel<strong>le</strong> de janvier 1998 ; si el<strong>le</strong> subit une avarie, <strong>le</strong>s dommagesdevraient être mineurs pour permettre une remise en service rapide ; ou, el<strong>le</strong> devraitêtre à l’épreuve de l’accumulation de glace grâce à des techniques de déglaçage.Les régions à forte densité de population, comme cel<strong>le</strong>s de Québec et de Montréal,sont <strong>par</strong>ticulièrement critiques et doivent être prioritaires dans l’implantation des lignesstratégiques. Vu la configuration <strong>du</strong> réseau, <strong>le</strong> recours à des lignes stratégiques dans <strong>le</strong>Nord-Est n’est peut-être pas aussi important que dans <strong>le</strong>s deux autres zones, puisque<strong>le</strong>s charges essentiel<strong>le</strong>s des principaux centres urbains pourraient continuer d’êtrealimentées malgré la perte des lignes à 735 kV de la zone Nord-Est.La construction d’une nouvel<strong>le</strong> ligne répondant aux critères de résistance mécaniqued’une ligne stratégique ne présente aucune difficulté. D’après <strong>le</strong>s renseignementsfournis <strong>par</strong> Hydro-Québec, accroître la capacité de chargement d’une ligne de 45 à65 mm de glace ne fait augmenter <strong>le</strong> coût que d’environ 15 %. Le Comité est d’avisqu’une tel<strong>le</strong> augmentation est justifiab<strong>le</strong> dans <strong>le</strong> cas d’une nouvel<strong>le</strong> ligne stratégique.Bien que <strong>le</strong> Comité n’ait pris connaissance d’aucune proposition définitive visant àtransformer des lignes existantes en lignes stratégiques, selon <strong>le</strong>s informations reçues,cette transformation pourrait être réalisée en augmentant <strong>le</strong>ur capacité de chargementde glace de 35-45 mm à 65 mm, en combinant des renforcements structuraux et desré<strong>du</strong>ctions de portées et en insérant des pylônes anti-chute en cascade. Contrairementau cas des nouvel<strong>le</strong>s lignes mentionné précédemment, la transformation d’une ligneexistante en une ligne stratégique peut être très coûteuse. De l’avis <strong>du</strong> Comité, il est33


donc très important d’examiner <strong>le</strong>s solutions de rechange et de procéder aux analysesappropriées de coûts-bénéfices et de risques, avant de s’engager à l’égard de cesprojets.Des interconnexions avec <strong>le</strong>s provinces canadiennes et <strong>le</strong>s États américains voisins ontété établies au cours des années et sont maintenant en exploitation avec l’Ontario et <strong>le</strong>Nouveau-Brunswick ainsi qu’avec <strong>le</strong>s États de New York, <strong>du</strong> Vermont et <strong>du</strong>Massachusetts. Le nombre de ces interconnexions va sans doute augmenter dansl’avenir lorsque des occasions commercia<strong>le</strong>s se présenteront. Ces interconnexionsviendront renforcer davantage l’ensemb<strong>le</strong> <strong>du</strong> réseau et augmenter la fiabilité <strong>du</strong> serviceaux clients québécois, puisque, en situation d’urgence, <strong>le</strong>s exportations peuvent êtrenon seu<strong>le</strong>ment interrompues, mais inversées.De l’avis <strong>du</strong> Comité, comme <strong>le</strong>s projets approuvés amélioreront dans une grandemesure la capacité de faire face à une tempête de verglas com<strong>par</strong>ab<strong>le</strong> à cel<strong>le</strong> de janvier1998 et qu’il est très peu probab<strong>le</strong> qu’une tel<strong>le</strong> tempête se repro<strong>du</strong>ise dans un avenirprochain, certains des projets proposés sont moins urgents que d’autres. Avant des’engager à l’égard de l’un ou l’autre des projets proposés, Hydro-Québec devraitdonc <strong>le</strong>s soumettre à des analyses de coûts-bénéfices et de risques. D’autant plus qu’ilfaudra tirer profit des résultats potentiels d’activités prometteuses en R et D,notamment <strong>le</strong> déglaçage des lignes à plus de 120 kV et <strong>le</strong>s dispositifs d’absorptiond’énergie mécanique.Pour ce qui est des lignes à une tension éga<strong>le</strong> ou inférieure à 120 kV, <strong>le</strong> Comitérecommande que <strong>le</strong>s techniques éprouvées de déglaçage soient rapidement adaptées auréseau d’Hydro-Québec. Ces techniques sont largement utilisées pour déglacer deslignes à des tensions allant jusqu’à 120 kV <strong>par</strong> d’autres entreprises d’é<strong>le</strong>ctricité auCanada, notamment au Manitoba, et dans <strong>le</strong> nord des États-Unis. L’annexe D résumel’expérience de Manitoba Hydro en matière de déglaçage.34


Bien que l’enfouissement des lignes de transport à haute tension résoudrait <strong>le</strong> problèmede glace, <strong>le</strong> coût d’une tel<strong>le</strong> solution serait prohibitif. De plus, la faisabilité techniqued’un tel enfouissement sur de longues distances reste à établir.5.5.4 Stratégie de renforcement <strong>du</strong> réseau de distributionUne stratégie préliminaire élaborée <strong>par</strong> la direction principa<strong>le</strong> Distribution a permis deprioriser <strong>le</strong>s charges selon trois catégories dans <strong>le</strong> but d’adopter des projets derenforcement orientés vers <strong>le</strong>s clients et des plans de rétablissement rapidecorrespondant aux diverses catégories. À l’heure actuel<strong>le</strong>, seu<strong>le</strong> la catégorie ayant lahaute priorité, soit cel<strong>le</strong> qui couvre <strong>le</strong>s charges essentiel<strong>le</strong>s, a été définie. De plus, unprogramme de renforcement préliminaire a été élaboré. Bien qu’une bonne <strong>par</strong>tie <strong>du</strong>travail reste à accomplir, <strong>le</strong> Comité est d’accord avec cette approche de gestion desrisques qui vise à optimiser <strong>le</strong>s avantages pour <strong>le</strong>s clients.Bien que l’analyse d’avaries de lignes ait été réalisée et qu’un programme préliminairede renforcement ait été lancé, la direction principa<strong>le</strong> Distribution n’a pas encoreproposé de projet de renforcement <strong>du</strong> réseau. De l’avis <strong>du</strong> Comité, el<strong>le</strong> devrait élaborer<strong>le</strong>s projets spécifiques nécessaires pour mettre en œuvre la stratégie énoncée ci-dessus.De plus, ces projets devraient être coordonnés avec ceux qui visent à renforcer <strong>le</strong>sréseaux de transport et de ré<strong>par</strong>tition.Le Comité est d’avis que <strong>le</strong> rétablissement rapide des artères, l’amélioration de laconfiguration <strong>du</strong> réseau, l’utilisation de génératrices mobi<strong>le</strong>s, <strong>le</strong> déglaçage des lignes etl’enfouissement devraient être éga<strong>le</strong>ment envisagés dans la poursuite <strong>du</strong> programme derenforcement <strong>du</strong> réseau de distribution.Comme mesure immédiate pour augmenter la fiabilité généra<strong>le</strong> <strong>du</strong> réseau dedistribution, <strong>le</strong> Comité suggère éga<strong>le</strong>ment que <strong>le</strong>s programmes d’entretien et decontrô<strong>le</strong> de la qualité soient améliorés. Ces programmes devraient comprendre unsystème comp<strong>le</strong>t et fiab<strong>le</strong> permettant de documenter <strong>le</strong>s re<strong>le</strong>vés d’entretien et de35


construction. Les programmes devraient éga<strong>le</strong>ment assurer que l’exécution des travauxest conforme aux devis, que <strong>le</strong>s poteaux sont redressés et que <strong>le</strong>s fondations et <strong>le</strong>sancrages sont vérifiés. Enfin, puisque la maîtrise de la végétation s’est avérée crucia<strong>le</strong>lorsqu’il s’agit d’assurer la bonne performance <strong>du</strong> réseau, <strong>par</strong>ticulièrement en milieuurbain, cette activité doit être poursuivie activement.La tempête de verglas a renouvelé l’intérêt à l’égard de l’enfouissement des réseaux dedistribution comme moyen d’éliminer <strong>le</strong>s problèmes de glace et comme solution derechange aux installations aériennes. En raison de cet intérêt, un membre <strong>du</strong> Comité aprésenté <strong>le</strong>s pratiques et <strong>le</strong>s techniques d’enfouissement en usage en Al<strong>le</strong>magne. Ontrouvera un résumé de cette présentation à l’annexe E. À <strong>le</strong>ur retour d’une visiteultérieure en Al<strong>le</strong>magne, des représentants de la direction principa<strong>le</strong> Distribution ontprésenté une com<strong>par</strong>aison factuel<strong>le</strong> et exhaustive des coûts et de la technologied’enfouissement. Cette com<strong>par</strong>aison portait sur l’alimentation souterraine d’un projetdomiciliaire type <strong>par</strong> Hydro-Québec et <strong>par</strong> VEW Energie d’Al<strong>le</strong>magne.D’après la com<strong>par</strong>aison établie <strong>par</strong> la direction principa<strong>le</strong> Distribution, <strong>le</strong> conceptal<strong>le</strong>mand est deux fois moins coûteux que <strong>le</strong> concept souterrain correspondantd’Hydro-Québec pour <strong>le</strong> même type de construction nouvel<strong>le</strong>. Une tel<strong>le</strong> différences’explique principa<strong>le</strong>ment <strong>par</strong> <strong>le</strong>s raisons suivantes : <strong>le</strong>s années d’expérience enenfouissement, <strong>le</strong>s configurations <strong>du</strong> réseau, <strong>le</strong>s différences de tension, <strong>le</strong>s câb<strong>le</strong>sdirectement enfouis dans <strong>le</strong> sol, la normalisation, <strong>le</strong> contrô<strong>le</strong> de la qualité desinstallations et de la pose, <strong>le</strong> coût des câb<strong>le</strong>s et la coordination de l’utilisationcommune des tranchées. Tous ces facteurs concourent à procurer des réseauxsouterrains très fiab<strong>le</strong>s, ne nécessitant pratiquement pas d’entretien et pluséconomiques au cours de <strong>le</strong>ur cyc<strong>le</strong> de vie uti<strong>le</strong>.Puisqu’il est non seu<strong>le</strong>ment possib<strong>le</strong>, mais aussi réaliste d’envisager d’importantesré<strong>du</strong>ctions des coûts actualisés d’enfouissement, <strong>le</strong> Comité est éga<strong>le</strong>ment d’avis quel’enfouissement <strong>du</strong> réseau de distribution é<strong>le</strong>ctrique doit être favorisé là où <strong>le</strong>s clientset <strong>le</strong>s municipalités consentent à en <strong>par</strong>tager <strong>le</strong>s coûts additionnels.36


5.6 RECHERCHE ET DÉVELOPPEMENTLa division TransÉnergie et la direction principa<strong>le</strong> Distribution ont présenté <strong>le</strong>ursprogrammes préliminaires de R et D reliés à la tempête, dont <strong>le</strong>s objectifs générauxconsistent à élaborer des outils et des techniques permettant d’améliorer <strong>le</strong>comportement <strong>du</strong> réseau dans des conditions de givre et de verglas. Les deux unitésont énuméré un grand nombre de projets de recherche précis à réaliser au cours descinq prochaines années. La recherche envisagée porte sur plusieurs domaines,notamment <strong>le</strong>s suivants : détection et prévention de la formation de glace, mesuresd’exploitation d’urgence et rétablissement <strong>du</strong> réseau. Dans <strong>le</strong> domaine <strong>du</strong> transportuniquement, quelque 55 projets de recherche ont été identifiés.Bien que ces projets portent sur plusieurs activités intéressantes de R et D, <strong>le</strong> Comitéest d’avis qu’il vaut mieux cib<strong>le</strong>r ces activités sur des aspects d’application plusimmédiate et permettant de réaliser d’importantes économies. Le Comité considère que<strong>le</strong>s aspects <strong>le</strong>s plus importants sont <strong>le</strong>s suivants : <strong>le</strong> déglaçage de lignes,l’enfouissement des lignes de distribution, <strong>le</strong>s dispositifs anti-chute en cascade, <strong>le</strong>sdispositifs d’absorption d’énergie mécanique ainsi que la résolution <strong>du</strong> di<strong>le</strong>mme posé<strong>par</strong> <strong>le</strong>s câb<strong>le</strong>s de garde. Le Comité recommande qu’un programme de R et D plusagressif soit élaboré, que sa mise en œuvre soit accélérée pour couvrir ces questions, etque <strong>le</strong>s ressources nécessaires y soient allouées.37


DéglaçageLe programme envisagé ne semb<strong>le</strong> pas tenir compte adéquatement <strong>du</strong> besoin urgentd’empêcher la formation de glace et de déglacer <strong>le</strong>s lignes de transport en chauffanté<strong>le</strong>ctriquement <strong>le</strong>s con<strong>du</strong>cteurs. Une tel<strong>le</strong> technique est déjà en usage pour des tensionséga<strong>le</strong>s ou inférieures à 120 kV, mais pas encore pour des tensions supérieures, à laconnaissance <strong>du</strong> Comité. Il semb<strong>le</strong> cependant qu’une technique de déglaçage pour <strong>le</strong>stensions supérieures à 120 kV ait été mise au point en Russie. Cette technique devraitêtre examinée dans <strong>le</strong> cadre <strong>du</strong> programme de R et D. Une percée technologiquerapide dans ce domaine offrirait une solution de rechange valab<strong>le</strong> pour <strong>le</strong> renforcementmécanique des lignes stratégiques.EnfouissementPuisque l’expérience al<strong>le</strong>mande montre que l’enfouissement des réseaux de distributionest faisab<strong>le</strong> et économique, des efforts de recherche devraient être consacrés à adapteret à améliorer de tel<strong>le</strong>s techniques en fonction <strong>du</strong> réseau d’Hydro-Québec et de sonenvironnement.Dispositifs anti-chute en cascadeLa tempête a mis en évidence la nécessité de dispositifs anti-chute en cascade, capab<strong>le</strong>sd’absorber la p<strong>le</strong>ine charge pour limiter la propagation des avaries de lignes. Ilconviendrait éga<strong>le</strong>ment de rechercher des solutions de rechange pour <strong>le</strong>s pylônes antichuteen cascade, <strong>par</strong> exemp<strong>le</strong> des dispositifs d’absorption d’énergie mécanique.Câb<strong>le</strong>s de gardeBien que <strong>le</strong>s câb<strong>le</strong>s de garde soient nécessaires pour protéger <strong>le</strong>s lignes contre lafoudre, ils causent fréquemment des pannes dans des conditions de verglas et de givre.Ce di<strong>le</strong>mme doit être abordé sous l’ang<strong>le</strong> de la gestion de risques et résolu <strong>le</strong> plusrapidement possib<strong>le</strong>.38


5.7 DE LA PRODUCTION AU CLIENTLe succès <strong>du</strong> programme de renforcement global repose sur deux aspects importants :la coordination de tous <strong>le</strong>s projets de transport et de distribution d’une <strong>par</strong>t, et lagestion de risques compte tenu <strong>du</strong> ratio coûts-bénéfices d’autre <strong>par</strong>t.Dans l’ensemb<strong>le</strong>, la comp<strong>le</strong>xité, <strong>le</strong> coût et l’impact de ce programme sont tels qu’uneapproche conjointe est indispensab<strong>le</strong> dès l’étape de la planification. Évidemment, laré<strong>par</strong>ation d’une ligne de transport à 735 kV est plus coûteuse et plus longue que cel<strong>le</strong>d’une ligne de distribution à 25 kV. Cependant, il ne suffit pas de renforcer <strong>le</strong> réseaude transport principal pour améliorer la fiabilité <strong>du</strong> service aux clients. Ainsi, dès <strong>le</strong>dé<strong>par</strong>t, il faut définir clairement <strong>le</strong>s attentes et <strong>le</strong>s besoins minimaux des clients. Ensuitepour répondre efficacement à ces besoins, une approche conjointe doit permettre decoordonner <strong>le</strong>s solutions en transport, en ré<strong>par</strong>tition et en distribution avec <strong>le</strong>s servicesà la clientè<strong>le</strong>, de manière à équilibrer judicieusement <strong>le</strong>s investissements.La gestion des risques doit être analysée conjointement <strong>par</strong> <strong>le</strong>s unités responsab<strong>le</strong>s <strong>du</strong>transport et de la distribution, au moment où cel<strong>le</strong>s-ci évaluent <strong>le</strong>s renforcements etengagent des ressources. Le risque d’une tempête de verglas semblab<strong>le</strong> à cel<strong>le</strong> dejanvier 1998 doit être évalué en regard des investissements envisagés et des impactssociaux et économiques. Alors que <strong>le</strong>s projets de transport actuel<strong>le</strong>ment approuvésconstituent un élément essentiel dans l’objectif général de renforcement <strong>du</strong> réseau detransport principal, <strong>le</strong>s projets proposés en transport devraient être soumis à uneanalyse de gestion des risques qui devrait inclure <strong>le</strong>s futurs projets découlant de lastratégie de renforcement <strong>du</strong> réseau de distribution.Dans une approche prudente, il faudra échelonner sur un certain nombre d’annéesl’engagement à l’égard des projets proposés, et ce, dans <strong>le</strong> but de ré<strong>du</strong>ire <strong>le</strong> risqued’engager trop de ressources avant de connaître <strong>le</strong>s résultats des activités prometteusesen R et D.39


ANNEXE AMANDAT


ANNEXE AMANDATEXTRAIT <strong>du</strong> procès-verbal de la réunion <strong>du</strong> Comité exécutif d’Hydro-Québec tenue àMontréal <strong>le</strong> vendredi 23 janvier 1998________________________________________________________HE-2/98CRÉATION D’UN COMITÉ D’EXPERTSATTENDU QUE la tempête de verglas d’une intensitéexceptionnel<strong>le</strong> qui s’est abattue sur <strong>le</strong> Québec <strong>du</strong> 5 au 9 janvier 1998 aentraîné des interruptions majeures <strong>du</strong> service é<strong>le</strong>ctrique ;ATTENDU QUE depuis 24 mois, <strong>le</strong> Québec a subi l’impact dequatre événements climatiques exceptionnels : <strong>le</strong> déluge de juil<strong>le</strong>t 1996au Saguenay, un verglas de 50 mm en janvier 1997 dans Lanaudière, <strong>le</strong>verglas de 55 mm de novembre 1997 près de Churchill-Falls, et de 50 à90 mm de verglas en janvier 1998 dans tout <strong>le</strong> Sud <strong>du</strong> Québec ;ATTENDU QUE cette concentration dans <strong>le</strong> temps dephénomènes météorologiques hautement improbab<strong>le</strong>s doit être prise encompte de façon immédiate ;ATTENDU QUE <strong>le</strong> dernier événement à ce jour a causé desdommages importants au réseau é<strong>le</strong>ctrique sur <strong>le</strong>s territoires des régionsadministratives de Montréal, Laval, Montérégie, Centre-<strong>du</strong>-Québec,Chaudières-Appalaches, Estrie, Outaouais, Lanaudière et Laurentides ;ATTENDU QUE <strong>le</strong> réseau é<strong>le</strong>ctrique <strong>du</strong> Sud <strong>du</strong> Québec a subides bris catastrophiques touchant quelque 900 pylônes et entraînant desA1


dommages à 128 lignes de transport, sans compter <strong>le</strong>s dommagesmajeurs causés au réseau de distribution ;ATTENDU QUE l’amp<strong>le</strong>ur des dommages causés au réseau detransport d’Hydro-Québec soulève de nombreuses questions en ce quiconcerne <strong>le</strong>s critères de conception <strong>du</strong> réseau, des pylônes, lignes etpoteaux ;ATTENDU QUE <strong>le</strong> <strong>Conseil</strong> d’administration d’Hydro-Québecentend exercer p<strong>le</strong>inement ses responsabilités en matière de régied’entreprise et de gestion des risques d’entreprise, entre autres, sur <strong>le</strong>plan de la fiabilité et de l’adéquation de nos réseaux de transport et dedistribution ;EN CONSÉQUENCE, sur proposition dûment faite et appuyée,il est unanimementRÉSOLU :DE former un comité d’experts chargé d’aviser <strong>le</strong> <strong>Conseil</strong>d’administration d’Hydro-Québec sur la pertinence des améliorations etmesures correctives et, plus spécifiquement :DE confier à ce comité d’experts <strong>le</strong> mandat de :– Fournir des avis sur <strong>le</strong>s <strong>par</strong>amètres et méthodes utilisés pourétablir <strong>le</strong>s capacités de transit <strong>du</strong> réseau d’Hydro-Québec ;– Fournir des avis sur la conformité <strong>du</strong> réseau de transportd’Hydro-Québec avec <strong>le</strong>s politiques <strong>du</strong> North American E<strong>le</strong>ctricReliability Council (NERC) et <strong>le</strong>s critères <strong>du</strong> Northeast PowerCoordinating Council (NPCC) ;A2


– Fournir des avis sur <strong>le</strong>s mesures ainsi que sur l’efficience desmesures envisagées ou prises <strong>par</strong> Hydro-Québec pour maximiser<strong>le</strong>s capacités de transit et pour assurer la sécuritéd’exploitation de son réseau de transport ainsi que poursatisfaire aux critères <strong>du</strong> NERC et <strong>du</strong> NPCC en tenant compteéga<strong>le</strong>ment de l’évolution des changements climatiques observésrécemment ;– Fournir des avis sur <strong>le</strong>s analyses et mesures correctivesenvisagées ou prises à la suite des événements majeurs ayanttouché <strong>le</strong>s réseaux de transport et de distribution ;– Fournir des avis sur <strong>le</strong>s stratégies et <strong>le</strong>s méthodes d’exploitation<strong>du</strong> réseau de transport compte tenu <strong>du</strong> niveau de sécuritéd’exploitation de réseau désiré ;– Fournir un avis sur la gestion <strong>du</strong> rétablissement <strong>du</strong> service ensituation d’urgence.DE donner au comité accès aux ressources et aux documentsrequis aux fins de mener à bien son mandat ;DE demander au comité de faire rapport régulièrement au<strong>Conseil</strong> d’administration d’Hydro-Québec ;COPIE CERTIFIÉE CONFORMELa Secrétaire généra<strong>le</strong>,A3


ANNEXE BMEMBRES DU COMITÉET LEUR CURRICULUM VITÆ


ANNEXE BMEMBRES DU COMITÉ ET LEUR CURRICULUM VITÆVoici <strong>le</strong>s membres <strong>du</strong> Comité ainsi que <strong>le</strong>ur curriculum vitæ dans <strong>le</strong>s pages quisuivent :Deegan, John E.,Farzaneh, Masoud,Galiana, Francisco D.Maniago, Dennis J.Mercier, AndréMorin, NormandNiemand, ThomasRose, Virgil G.Sauvé, Gil<strong>le</strong>sSchjetne, KåreSteciuk, Victor J.Warren, J.C. RogerMassachusetts (É.-U.)Québec (Canada)Québec (Canada)Colombie-Britannique (Canada)Québec (Canada)Québec (Canada)Dortmund (Al<strong>le</strong>magne)Californie (É.-U.)Québec (Canada)Oslo (Norvège)Manitoba (Canada)Québec (Canada)Woodward, T. RobertPennsylvanie (É.-U.)B1


JOHN E. (JED) DEEGANCitoyenneté :États-UnisINSTRUCTIONManhattan Col<strong>le</strong>ge, New York (NY, É.-U.)B.S. E<strong>le</strong>ctrical Engineering, 1958General E<strong>le</strong>ctric Power Systems Engineering CourseAFFILIATIONS PROFESSIONNELLESPrésident – Northeast Power Coordinating Council’s Executive CommitteeAdministrateur – North American E<strong>le</strong>ctric Reliability CouncilEx-président – Empire State E<strong>le</strong>ctric Energy Research Corp. (ESEERCO)Ex-membre – The Conference Board’s Committee on Management ofInnovation & TechnologyEx-membre – Edison E<strong>le</strong>ctric Institute’s (EEI) Economics & Public PolicyExecutive Advisory CommitteeEx-membre – EEI’s Transmission Access Task ForceEx-président – New York Power Pool Planning CommitteeEx-président – Northeast Power Coord. Council’s System Design Coord.CommitteeEx-membre – New York Power Pool Operating CommitteeEx-membre – National E<strong>le</strong>ctric Reliability Council’s Engineering CommitteeEx-membre – EPRI Energy Analysis & Environment Division CommitteeRELEVÉ D’EXPÉRIENCE1993 – À ce jour NORTHEAST POWER COORDINATING COUNCILPrésidentCONSOLIDATED EDISON COMPANY OF NEW YORK, INC.1989 – 1993 Vice-président principal – Central ServicesChargé des secteurs suivants : Planning and Inter-Utility Affairs, Research &Development, Environmental Affairs, Fuel Procurement, Purchasing, Systemsand Information Processing, E<strong>le</strong>ctronic Communication Services, In<strong>du</strong>strialEngineering and Transportation & Stores1983 – 1989 Vice-président – Planning & Inter-Utility Affairs1976 – 1983 Vice-président – Planning1971 – 1976 Ingénieur en chef – Engineering Planning1969 – 1971 Directeur – System Operations De<strong>par</strong>tment1967 – 1969 Analyste en chef de systèmes – Systems Operations De<strong>par</strong>tment1964 – 1967 Ingénieur de direction – System Operations De<strong>par</strong>tment1962 – 1964 Ingénieur stagiaire1958 – 1962 Forces aériennes des États-Unis – Communications OfficerB2


MASOUD FARZANEHCitoyenneté :CanadaINSTRUCTIONUniversité Paul-Sabatier, Toulouse (France)Doctorat d’État ès Sciences, 1986Institut National Polytechnique/Université Paul Sabatier, Toulouse (France)Docteur – Ingénieur, 1980Institut National Polytechnique/Université Paul Sabatier, Toulouse (France)Diplôme d’études approfondies (DEA), 1978Génie é<strong>le</strong>ctrique, Éco<strong>le</strong> Polytechnique, Téhéran (Iran), 1973AFFILIATIONS PROFESSIONNELLESMembre invité, Institut canadien de la diffusion des neutrons (CNS)Membre fondateur, International Society of Offshore and Polar Engineering(ISOPE)Membre honoraire, Institute of E<strong>le</strong>ctrical and E<strong>le</strong>ctronics Engineers (IEEE)Membre, New York Academy of SciencesMembre, American Association for the Advancement of ScienceMembre, Association canadienne-française pour l’avancement des sciences(ACFAS)Membre, Canadian E<strong>le</strong>ctrotechnology CommitteeConférence internationa<strong>le</strong> des grands réseaux é<strong>le</strong>ctriques (CIGRÉ, TF33.04.09et TF22.06.01)RELEVÉ D’EXPÉRIENCE1997 – À ce jour Professeur titulaire et titulaire de la chaire « Givrage atmosphérique desstructures », UQAC – NSERC – Hydro-Québec1992 – À ce jour Directeur, Groupe de recherche en génie de l’environnement atmosphérique(GRIEA), UQAC1988 – 1992 Directeur, Maîtrise en génie, UQAC1984 – 1987 Associé de recherche, <strong>Conseil</strong> de recherche en sciences naturel<strong>le</strong>s et en génie,UQAC1982 – 1984 Membre post-doctoral, UQAC1980 – 1982 Professeur de génie, Université des Sciences et de la Technologie d’Oran(Algérie)1974 – 1977 Ingénieur, E<strong>le</strong>ctrical Energy Transmission and Distribution Company (Iran)1973 – 1974 Ingénieur en recherche et en développement, Ministry of Cooperation (Iran)PUBLICATIONSAuteur ou coauteur de plus de 200 publications dans <strong>le</strong>s domaines <strong>du</strong> génie et<strong>du</strong> givrage atmosphériqueB3


FRANCISCO D. GALIANADate de naissance Le 23 septembre 1944Citoyenneté : CanadaLangues :Parlées : français, espagnol, portugais et anglaisÉcrites : français, espagnol et anglaisINSTRUCTIONUniversité McGill, Montréal (Québec)B.Eng. (spécialisé), Génie é<strong>le</strong>ctrique, 1966Massachusetts Institute of Technology, Cambridge (MA, É.-U.)M. Eng., 1968, Ph.D., 1971, Génie é<strong>le</strong>ctriqueAFFILIATIONS PROFESSIONNELLESRELEVÉ D’EXPÉRIENCEOrdre des Ingénieurs <strong>du</strong> Québec1977 – À ce jour UNIVERSITÉ McGILL, Montréal (Québec)Professeur, dé<strong>par</strong>tement Engineering, E<strong>le</strong>ctrical engineering et ComputerScience.Chargé d’élaborer et d’enseigner des cours <strong>du</strong> premier, <strong>du</strong> deuxième et <strong>du</strong>troisième cyc<strong>le</strong>, surtout en génie é<strong>le</strong>ctrique. Responsab<strong>le</strong> <strong>du</strong> Power SystemEngineering Research Laboratory, à McGill. Directeur de vingt-quatre thèsesen vue <strong>du</strong> titre de M.Eng. et de treize autres en vue <strong>du</strong> titre de Ph.D. portant surl’exploitation et la planification de grands réseaux é<strong>le</strong>ctriques : méthodesd’analyse, optimisation de l’exploitation et de la planification, engagementd’unité, rétablissement de réseau, planification des ressources, surveillance etcontrô<strong>le</strong> rapides de sécurité, conception des lignes de transport, planificationdes interconnexions, dispositifs soup<strong>le</strong>s de transport c.a., tarifs de transport etsécurité d’un réseau à accès ouvert.Chargé de l’essentiel ou d’une <strong>par</strong>tie de l’organisation relative à plusieursconférences internationa<strong>le</strong>s au cours des années 70 et 80 : IEEE Power In<strong>du</strong>stryComputer Applications Conference, Power Systems Computation Conference etCongreso Pan-Americano de Ingeniería Mecánica, Eléctrica y Ramas Afines.Membre de l’Ontario Royal Commission on Power System Planning (1977).Membre <strong>du</strong> Comité consultatif <strong>du</strong> ministre de l’Énergie <strong>du</strong> Québec sur lafiabilité <strong>du</strong> réseau é<strong>le</strong>ctrique d’Hydro-Québec (1989). Membre, Comitéd’experts, TransÉnergie (1997).En congé sabbatique en 1988 au service Planification d’Hydro-Québec pour yétudier <strong>le</strong>s aspects ayant trait à la planification et à la conception des réseauxé<strong>le</strong>ctriques. Congé sabbatique en 1996 au Massachusetts Institute of Technologypour y étudier <strong>le</strong>s questions se rapportant à la dérég<strong>le</strong>mentation des réseauxé<strong>le</strong>ctriques.1974 – 1977 UNIVERSITY OF MICHIGANProfesseur adjoint, De<strong>par</strong>tment of E<strong>le</strong>ctrical and Computer Engineering1971 – 1974 BROWN BOVERI CO. RESEARCH CENTER, Baden (Suisse)IngénieurB4


DENNIS MANIAGOCitoyenneté :CanadaINSTRUCTIONUniversity of British ColumbiaB.A. Sc., E<strong>le</strong>ctrical EngineeringRELEVÉ D’EXPÉRIENCEB.C. HYDRO (Colombie-Britannique)1992 – À ce jour : Directeur de la région métropolitaine, Transmission and Distribution1988 – 1992 Directeur de région, Customer Service, Metropolitan Vancouver1986 – 1988 Directeur, Customer Service and Design, Metropolitan Vancouver1980 – 1986 Directeur, Distribution Engineering, Lower MainlandM. Maniago a œuvré pendant 24 ans chez BC Hydro où il a occupé diverspostes au service à la clientè<strong>le</strong>, en ingénierie et en gestion. À ces postes, il aexercé des fonctions ayant trait aux secteurs suivants : élaboration etplanification des normes de distribution ; projets de conception en service à laclientè<strong>le</strong> ; et exploitation et entretien en transport et en distribution.M. Maniago est actuel<strong>le</strong>ment directeur de la région métropolitaine,Transmission and Distribution, auprès de B.C. Hydro, entreprise publiqueprovincia<strong>le</strong> d’é<strong>le</strong>ctricité desservant quelque 1,5 million de clients. M. Maniagoest chargé de réseaux en transport et en distribution desservant 500 000 de cesclients.AUTRES FONCTIONSReprésentant principal de la Société siégeant au comité sur l’usage en commun(avec l’entreprise téléphonique)Directeur <strong>du</strong> projet ayant servi à transformer l’organisation régiona<strong>le</strong> enorganisation fondée sur <strong>le</strong>s processus pour <strong>le</strong> compte <strong>du</strong> service Transmissionand Distribution de B.C. Hydro (ayant touché plus de 2 200 employés)B5


ANDRÉ MERCIERCitoyenneté :CanadaINSTRUCTIONUniversity of Notre Dame (Indiana, É.-U.)Master of Science, 1969Université Laval, Laval (Québec)B.A.Sc., Génie é<strong>le</strong>ctrique, 1967AFFILIATIONS PROFESSIONNELLESOrdre des Ingénieurs <strong>du</strong> QuébecEx-membre, Northeast Power Coordinating CouncilEx-membre, Association canadienne de l’é<strong>le</strong>ctricitéRELEVÉ D’EXPÉRIENCE1997 – À ce jour ConsultantHYDRO-QUÉBEC, Montréal (Québec)1996 – 1997 Directeur, Orientation et planification <strong>du</strong> réseau de distributionNégociateur d’une entente sur l’usage en commun avec des entreprises téléphoniques1995 – 1996 Vice-président, Distribution1991 – 1995 Vice-président, Distribution et service à la clientè<strong>le</strong>, Région de Québec.A dirigé un groupe important d’Hydro-Québec responsab<strong>le</strong> <strong>du</strong> Réseau dedistribution et <strong>du</strong> Service à la clientè<strong>le</strong> auprès de 600 000 clients.1984 – 1990 Vice-président, Planification <strong>du</strong> réseauChargé d’une amélioration importante dans <strong>le</strong> réseau de transport, soit la miseen place de la compensation série. A élaboré un plan de protection contre undé<strong>le</strong>stage comp<strong>le</strong>t d’un réseau de transport.Responsab<strong>le</strong> de la planification de la ligne à courant continu dont la traverséesous-fluvia<strong>le</strong> <strong>du</strong> Saint-Laurent1983 – 1984 Directeur, Ingénierie des projets de postesB6


NORMAND MORINCitoyenneté :CanadaINSTRUCTIONHarvard University, Cambridge (MA, É.-U.)Advanced Management Program, 1970Massachusetts Institute of Technology, Cambridge (MA, É.-U.)Ph.D., 1970Imperial Col<strong>le</strong>ge of Science and Technology/University of London, Londres(Ang<strong>le</strong>terre)M.Sc. Engineering, 1965Université de Sherbrooke, Sherbrooke (Québec)B.A. Sc., 1964AFFILIATIONS PROFESSIONNELLES/DISTINCTIONSMembre élu, Académie canadienne <strong>du</strong> génie, 1991Membre, Institut canadien des ingénieurs, 1990New Performer Award, 1990M.I.T. Research GrantAthlone Fellow, British Board of Trade, 1964 – 1965Membre de nombreuses associations professionnel<strong>le</strong>s, scientifiques, communautaireset de charitéRELEVÉ D’EXPÉRIENCESNC-LAVALIN, INC., Montréal (Québec)1996 – À ce jour Vice-président de groupe, Bureau <strong>du</strong> présidentChargé des divisions spécialisées en pro<strong>du</strong>ction et en transport d’é<strong>le</strong>ctricité, eninfrastructures, en immeub<strong>le</strong>s, en agro-alimentaire, en in<strong>du</strong>stries pharmaceutiqueset en environnement1994 – 1996 Vice-président exécutif et directeur général1991 – 1994 Président, groupe Ingénierie généra<strong>le</strong>1986 – 1991 Vice-président de groupe1976 – 1986 Directeur de filia<strong>le</strong>s, secteur É<strong>le</strong>ctricité1971 – 1976 Ingénieur de projet et directeur de projet1965 – 1967 UNIVERSITÉ DE SHERBROOKE, Sherbrooke (Québec)etProfesseur adjoint1970 – 1971B7


THOMAS NIEMANDDate de naissance : Le 14 mai 1959Citoyenneté : Al<strong>le</strong>magneINSTRUCTIONUniversité de DortmundGénie é<strong>le</strong>ctrique, 1985 – 1988Éco<strong>le</strong> polytechnique, AachenGénie é<strong>le</strong>ctrique, 1979 – 1985AFFILIATIONS PROFESSIONNELLESRELEVÉ D’EXPÉRIENCEMembre, Association al<strong>le</strong>mande de normalisation é<strong>le</strong>ctrotechnique VDE, 1986Membre <strong>du</strong> Comité de travail UK 221.1 / Installations é<strong>le</strong>ctriques in<strong>du</strong>striel<strong>le</strong>sjusqu’à 1000 V, 1992Président <strong>du</strong> Comité de travail UK 222.1 / Dispositifs de mise à la terre, 1994Membre <strong>du</strong> Comité K222 / Installations é<strong>le</strong>ctriques de plus de 1 kV c.a., 1995Membre <strong>du</strong> Comité IEC TC 99 / Installations é<strong>le</strong>ctriques de plus de 1 kV c.a. /1995Membre de l’IEC TC64WG 17 / Exigences fondamenta<strong>le</strong>s de protection contre<strong>le</strong>s chocs é<strong>le</strong>ctriques, 1995Membre <strong>du</strong> Comité GENELEC TC 99 / Installations é<strong>le</strong>ctriques supérieures à1 kV c.a., 1995Membre de plusieurs groupes de travail au sein de l’Association des entreprisesal<strong>le</strong>mandes d’é<strong>le</strong>ctricité, VDEW, dans des domaines techniques : câb<strong>le</strong>s, postes etcommutateurs, contrô<strong>le</strong> de la qualité et achats.VEW ENERGIE, Dortmund (Al<strong>le</strong>magne)1992 – À ce jour Directeur, Ingénierie des réseaux de distribution1989 – 1991 Ingénieur de projet, service Planification, VEW Energie, siège social secondaired’Arnsberg1988 – 1989 Ingénieur de projet, service responsab<strong>le</strong> de l’ingénierie <strong>du</strong> réseau et <strong>du</strong>laboratoire d’essaiM. Niemand a œuvré chez VEW ENERGIE pendant dix ans. À ce poste, il a étéchargé de l’ingénierie <strong>du</strong> réseau de distribution. Il a assumé notamment <strong>le</strong>sfonctions suivantes : élaboration des normes internes sur <strong>le</strong>s câb<strong>le</strong>s, <strong>le</strong>s lignesaériennes et la technologie des postes, <strong>le</strong> choix de l’équipement é<strong>le</strong>ctrotechnique,l’autorisation des fournisseurs et des entrepreneurs, exigences enfonction de la qualité et en entretien.En 1996, il a <strong>par</strong>ticipé à un projet international avec son entreprise à Londres.Au titre de directeur de projet, M. Niemand a été chargé d’une enquêtetechnique sur l’équipement d’un réseau, de l’élaboration d’un plan d’investissementet de la mise sur pied d’un programme de renforcement et d’entretiend’un réseau.M. Niemand est l’auteur ou <strong>le</strong> coauteur de plusieurs rapports techniques etdonne régulièrement des conférences sur son expérience.B8


VIRGIL G. ROSECitoyenneté :États-UnisINSTRUCTIONHarvard University, Cambridge (MA, É.-U.)Advanced Management Program, 1988Santa Clara University, Santa Clara (CA, É.-U.)M.S. E<strong>le</strong>ctrical Engineering, 1986Fresno State University, Fresno (CA, É.-U.)B.S. E<strong>le</strong>ctrical Engineering, 1968AFFILIATIONS PROFESSIONNELLESRELEVÉ D’EXPÉRIENCEEx-président, US National CIRED Committee (Int’l. E<strong>le</strong>ctric Distribution Systems)Membre sénior, Institute of E<strong>le</strong>ctrical and E<strong>le</strong>ctronics Engineers (IEEE)Membre, Engineering Advisory Board, Fresno State UniversityMembre, Editorial Advisory Board, E<strong>le</strong>ctric Light and PowerEx-président, National Parks and Conservation AssociationDirecteur, YMCA de San FranciscoPACIFIC GAS AND ELECTRIC COMPANY1988 – 1995 Vice-président exécutif1985 – 1988 Vice-président1969 – 1985 Divers postes en ingénierie et en gestionM. Rose possède un cabinet de consultation spécialisé en gestion et en soumissionstechniques pour des sociétés publiques d’é<strong>le</strong>ctricité. Avant d’ouvrir son proprecabinet de consultation en 1995, il a été vice-président exécutif, Pacific Gas andE<strong>le</strong>ctric Company, où il a acquis une expérience en gestion de l’exploitation.En 1997, il a agi comme consultant en gestion auprès d’un organisme de fiabilité envue <strong>du</strong> respect des nouvel<strong>le</strong>s exigences des système suivants : Independent SystemOperator (ISO), Power Exchange (PX), et Regional Transmission Group (RTG).Il est l’ex-président <strong>du</strong> CIRED US National Committee (conférence internationa<strong>le</strong>sur la distribution é<strong>le</strong>ctrique), qui favorise l’échange international d’informations<strong>par</strong> <strong>le</strong> biais de conférences techniques semestriel<strong>le</strong>s en Europe.Plan d’action aux tremb<strong>le</strong>ments de terre de 1989 – à titre de président <strong>du</strong> centred’exploitation d’urgence des entreprises publiques, il a dirigé <strong>le</strong>s mesures d’urgencecorporative à la suite <strong>du</strong> tremb<strong>le</strong>ment de terre de Loma Prieta.Projet de remplacement des transformateurs dans <strong>le</strong> réseau en 1984 – Il a dirigé <strong>le</strong>projet touchant <strong>le</strong>s systèmes <strong>du</strong> réseau de San Francisco et d’Oakland, comprenantune évaluation des risques, l’adoption de mesures provisoires en vue de protéger lasécurité <strong>du</strong> public et <strong>le</strong> remplacement efficace de 1000 transformateurs <strong>du</strong> réseau.M. Rose est l’auteur de plusieurs artic<strong>le</strong>s techniques sur la fiabilité de réseau et surla gestion des risques.B9


GILLES G. SAUVÉDate de naissance : Le 6 avril 1935Citoyenneté : CanadaLangues :Français et anglaisINSTRUCTIONÉco<strong>le</strong> Polytechnique de Montréal, Montréal (Québec)B.Sc.A, Génie é<strong>le</strong>ctrique, 1960AFFILIATIONS PROFESSIONNELLESOrdre des Ingénieurs <strong>du</strong> QuébecInstitute of E<strong>le</strong>ctrical and E<strong>le</strong>ctronical EngineersPrésident honoraire, CNC/CIGRÉEx-président <strong>du</strong> Comité consultatif, Éco<strong>le</strong> PolytechniqueRELEVÉ D’EXPÉRIENCEROUSSEAU, SAUVÉ, WARREN INC., Montréal (Québec)1994 – 1996 Président – directeur général1970 – 1994 Membre fondateur, vice-président exécutif et, en 1977, président de BELT, unefilia<strong>le</strong> spécialisée en transport de l’énergie é<strong>le</strong>ctrique.Responsab<strong>le</strong> des projets de transport de 735-800 kV pour Hydro-Québec,Niagara Mohawk (É.-U.), Edelca (Venezuela) et Powergrid (Inde).Autres projets de 450 kV c.c. et divers projets c.a. allant de 25 kV à 500 kVdans 20 pays.ACRES QUÉBEC, Montréal (Québec)1966 – 1970 Directeur de projet, lignes et postes 735 et 230 kV, Churchill-FallsHYDRO-QUÉBEC, Montréal (Québec)1965 – 1966 Chef de division, conception de postes HT et EHT1963 – 1966 Ingénieur de projet chargé des cinq premiers postes 735 kV.M. Sauvé est l’auteur de cinq artic<strong>le</strong>s sur <strong>le</strong>s lignes et <strong>le</strong>s postes à 735 kV.B10


KÅRE SCHJETNEDate de naissance : Le 12 septembre 1942Citoyenneté : NorvègeINSTRUCTIONInstitut norvégien de technologie (NTH), TrondheimIngénieur civil diplômé, Génie des structures (équiva<strong>le</strong>nce : M.Sc.), 1966Éco<strong>le</strong> gouvernementa<strong>le</strong> d’administration et de gestion pour hautsfonctionnaires, 1979 – 1980AFFILIATIONS PROFESSIONNELLESSociété norvégienne des ingénieurs agréés (NIF)Société polytechnique norvégienneMembre honoraire, Conférence internationa<strong>le</strong> des grands réseaux é<strong>le</strong>ctriques àhaute tension (CIGRÉ)RELEVÉ D’EXPÉRIENCESTATNETT SF, société responsab<strong>le</strong> <strong>du</strong> réseau é<strong>le</strong>ctrique norvégien1995 – À ce jour Vice-président exécutif, directeur de la division ExploitationSTATKRAFT S, corporation norvégienne d’énergie F1994 – 1995 Directeur, section Gestion des immobilisations1992 – 1994 Directeur fonctionnelSTATKRAFT SF, corporation norvégienne d’énergie1991 – 1992 Chef <strong>du</strong> personnel1990 – 1992 Coordonnateur, projet de réorganisation de Statkraft1990 Directeur, service Immeub<strong>le</strong>s (bureau de conception <strong>du</strong> développement hydroé<strong>le</strong>ctrique)1989 – 1990 Directeur, Ingénierie1988 – 1989 Directeur, Organisation1986 – 1988 Chef, service Lignes de transportCOMMISSION D’ÉLECTRICITÉ DE NORVÈGE1985 – 1986 Directeur de projet, Réorganisation de la Commission d’é<strong>le</strong>ctricité norvégienne1984 – 1986 Directeur de service, Lignes de transport1975 – 1984 Directeur, Bureau de conception des lignes de transport, Lignes de transport1973 – 1974 Ingénieur, Conception des lignes de transportTRON HORN AS, INGÉNIEUR-CONSEIL1967 – 1973 Ingénieur concepteur, chargé de concevoir des lignes de transport 45, 132, 300et 420 kV avec supports en bois, en aluminium ou en acierB11


V.J. STECIUKCitoyenneté :CanadaINSTRUCTIONUniversité <strong>du</strong> ManitobaMaîtrise ès sciences, mai 1974Université <strong>du</strong> ManitobaB.Sc., Génie é<strong>le</strong>ctrique, mai 1962AFFILIATIONS PROFESSIONNELLESAssociation des ingénieurs professionnels <strong>du</strong> ManitobaInstitut canadien des ingénieursSociété canadienne de génie é<strong>le</strong>ctriqueAssociation canadienne de l’é<strong>le</strong>ctricité (président <strong>du</strong> comité, Conférence semestriel<strong>le</strong>de planification de distribution ; président, comité Planification <strong>du</strong> réseaude distribution)Association manitobaine de l’é<strong>le</strong>ctricitéLigue <strong>du</strong> service é<strong>le</strong>ctriqueRELEVÉ D’EXPÉRIENCEMANITOBA HYDRO (Manitoba, Canada)1990 – À ce jour Directeur de division, Exploitation et entretien1993 Directeur de division, région Est1990 Directeur, service Planification <strong>du</strong> transport c.a.1986 Ingénieur, Planification <strong>du</strong> transport c.a.1985 Directeur, service Ingénierie de distribution, région Est1984 Directeur, service <strong>Conseil</strong> à la clientè<strong>le</strong>1983 Directeur, service Génie de distribution, région Est1982 Directeur, Conception des postes, Transport et postes1973 Directeur, service Génie de distribution, région Ouest1972 Directeur, service Génie de distribution, région Ouest1967 Ingénieur, division Planification <strong>du</strong> réseau, budget de capitalisation1962 A débuté sa carrière chez Manitoba Hydro au service Exploitation régiona<strong>le</strong>B12


J.C. ROGER WARRENDate de naissance : Le 11 avril 1931Citoyenneté : CanadaLangues :Parlées : français, anglais et espagnolÉcrites : français, anglais et espagnolINSTRUCTIONUniversité McGill, Montréal (Canada)B.A.Sc., Civil Engineering, 1956AFFILIATIONS PROFESSIONNELLESOrdre des ingénieurs <strong>du</strong> QuébecInstitut canadien des ingénieursAcadémie canadienne <strong>du</strong> génieRELEVÉ D’EXPÉRIENCEDepuis 1970Avant 1970ROUSSEAU SAUVÉ WARREN INC. (RSW), Montréal (Québec)Ingénieurs-conseilsMembre fondateur, président et président-directeur général de 1970 à 1994.Président <strong>du</strong> conseil d’administration depuis 1996. Activement engagé dansl’ingénierie des projets hydroé<strong>le</strong>ctriques confiés à l’entreprise.Chargé des études et des rapports de faisabilité pour <strong>le</strong> développement hydroé<strong>le</strong>ctriquede la région Baie James et <strong>du</strong> rapport technique final sur <strong>le</strong> développement<strong>du</strong> comp<strong>le</strong>xe hydroé<strong>le</strong>ctrique La-Grande.Directeur <strong>du</strong> projet d’ingénierie relatif à la centra<strong>le</strong> LG 2 et de l’aménagementde LG 4.Expert-conseil pour des travaux de ga<strong>le</strong>rie au Costa-Rica.Membre <strong>du</strong> conseil d’administration <strong>du</strong> BELT (Bureau d’études en lignes detransport), <strong>le</strong> consortium technique chargé de concevoir <strong>le</strong>s principaux tronçonsde la ligne de transport depuis la région Baie James jusqu’à Montréal.Membre <strong>du</strong> conseil d’administration de CANSORT et de CONARCAN, entreprisesconjointes chargées de l’ingénierie de deux projets é<strong>le</strong>ctriques enArgentine.H.G. ACRES LTD. – Ingénieurs-conseils – Niagara-Falls (Ontario)ACRES QUÉBEC – Ingénieurs-conseils – Montréal (Québec)ACRES CDN. BECHTEL – Ingénieurs et gestionnaires de projets –Montréal (Québec)Conception, construction et gestion technique de divers projets hydroé<strong>le</strong>ctriquesau Canada (notamment Bersimis, Chute-des-Passes, Manicouagan et Churchill-Falls, au Guatemala et en Colombie).B13


T. ROBERT WOODWARDCitoyenneté :États-UnisINSTRUCTIONBucknell UniversityB.S. Civil EngineeringUniversity of PennsylvaniaPower System Engineering CourseCornell UniversityManagement Executive Development programAmerican Management Association Management CourseAFFILIATIONS PROFESSIONNELLESReprésentant des É.-U. au Comité d’étude 39 – Exploitation et contrô<strong>le</strong> deréseau, CIGRÉEx-président, comité Exploitation, North American E<strong>le</strong>ctric Reliability Council(NERC)Ex-directeur régional, Mid-Atlantic Area CouncilRELEVÉ D’EXPÉRIENCEPOWER SYSTEMS CONSULTING, INC., Westchester (PA, É.-U.)1993 – À ce jour Consultant en exploitation et en planification de réseauA effectué beaucoup de consultation dans <strong>le</strong>s domaines de l’exploitation et de laplanification de réseau, <strong>par</strong>ticulièrement relativement à la fiabilité de réseau et àla restructuration de l’in<strong>du</strong>strie en vue d’assurer des marchés concurrentiels ené<strong>le</strong>ctricité.A eu une gamme diversifiée de clients, notamment des services publics desdomaines public et privé, des pro<strong>du</strong>cteurs indépendants d’é<strong>le</strong>ctricité, desorganismes de fiabilité, des clients internationaux, un promoteur de pro<strong>du</strong>ctiond’é<strong>le</strong>ctricité et un groupe inter-régional de transport.Avant 1993La carrière de M. Woodward dans l’in<strong>du</strong>strie des services publics en é<strong>le</strong>ctricités’étend sur près de 45 ans. Entre autres postes, il a été directeur, centre decon<strong>du</strong>ite <strong>du</strong> réseau, Pennsylvania-New Jersey-Maryland (PJM), qui a coordonnél’exploitation de huit services publics d’é<strong>le</strong>ctricité dans <strong>le</strong>s États de Midd<strong>le</strong>-Atlantic desservant une charge tota<strong>le</strong> à la pointe de plus de 49 000 mégawatts.B14


ANNEXE CPRATIQUES D’ENTRETIEN EN DISTRIBUTIONCHEZ B.C. HYDRO


ANNEXE CPRATIQUES D’ENTRETIEN EN DISTRIBUTION CHEZ B. C. HYDROLes stratégies d’entretien de B. C. Hydro visent à respecter ou à dépasser <strong>le</strong>s exigencesen matière de sécurité publique, à maximiser l’utilisation des actifs tout au long de <strong>le</strong>urvie uti<strong>le</strong> ainsi qu’à maintenir ou à améliorer la fiabilité <strong>du</strong> réseau, tout en maintenant <strong>le</strong>sdépenses annuel<strong>le</strong>s en entretien à des niveaux stab<strong>le</strong>s <strong>le</strong>s plus faib<strong>le</strong>s possib<strong>le</strong>s.Un élément clé de ces stratégies consiste à utiliser des bases de données informatiquespour établir <strong>le</strong>s éléments <strong>du</strong> réseau de distribution qui doivent être inspectés et pourenregistrer l’historique de l’entretien et des ré<strong>par</strong>ations. Ces bases de donnéesd’entretien couvrent actuel<strong>le</strong>ment l’inspection des circuits aériens, des poteaux, deslampadaires de rues, de l’équipement <strong>du</strong> réseau souterrain monté sur soc<strong>le</strong> et decertaines autres installations souterraines. Les informations sur l’emplacement d’uneligne de distribution, d’un circuit ou d’une installation sont habituel<strong>le</strong>ment téléchargéessur des ordinateurs portatifs utilisés <strong>par</strong> <strong>le</strong> personnel sur <strong>le</strong> terrain pour enregistrer <strong>le</strong>srésultats des inspections et <strong>le</strong>s priorités des ré<strong>par</strong>ations. La correction des avaries estalors entreprise et suivie grâce à des ordres de travail émis <strong>par</strong> ordinateur. Les défautssont détectés <strong>par</strong> inspection visuel<strong>le</strong> ou <strong>par</strong> des tests sur <strong>le</strong>s éléments, <strong>par</strong> exemp<strong>le</strong> laprocé<strong>du</strong>re « test and treat » sur des poteaux de bois ou encore la technique dethermographie, qui décè<strong>le</strong> <strong>le</strong>s points chauds sur <strong>le</strong>s con<strong>du</strong>cteurs, <strong>le</strong>s câb<strong>le</strong>s, <strong>le</strong>sraccords ou l’équipement sous tension.De plus, un rapport annuel est pro<strong>du</strong>it sur la performance <strong>du</strong> service de distribution,fournissant un aperçu de la performance <strong>du</strong> réseau ainsi que <strong>le</strong>s principa<strong>le</strong>s tendances àexaminer dans <strong>le</strong>s futurs programmes d’entretien. Ce rapport est établi à <strong>par</strong>tir dessigna<strong>le</strong>ments quotidiens de défectuosités et de pannes, enregistrés dans <strong>le</strong> systèmeinformatisé de B.C. Hydro appelé « Distribution Troub<strong>le</strong> Reporting System ». Unélément clé dans la stratégie d’entretien consiste à reporter dans <strong>le</strong> temps <strong>le</strong> coût é<strong>le</strong>véde remplacement des poteaux, grâce à de nouvel<strong>le</strong>s techniques comme <strong>le</strong>remplacement <strong>du</strong> pied, <strong>le</strong> prolongement de la tête ou la pose d’un capuchon sur <strong>le</strong>sC1


poteaux dans <strong>le</strong> but de prolonger <strong>le</strong>ur vie uti<strong>le</strong> de façon économique et fiab<strong>le</strong>.Résultat : on estime que la vie uti<strong>le</strong> des poteaux en bois chez B. C. Hydro secaractérise statistiquement <strong>par</strong> une vie uti<strong>le</strong> moyenne de 35 ans et une vie uti<strong>le</strong>maxima<strong>le</strong> possib<strong>le</strong> de 60 ans.Une autre élément clé dans la stratégie d’entretien est <strong>le</strong> programme de maîtrise de lavégétation, qui comporte la gestion informatisée des stocks de végétation. Ceprogramme financé conjointement avec la compagnie de téléphone porte principa<strong>le</strong>mentsur l’utilisation efficace des techniques d’émondage tout en respectantl’esthétique, de même que sur l’identification et l’enlèvement des arbres dangereuxselon <strong>le</strong>ur état. Parallè<strong>le</strong>ment, d’importants efforts sont consacrés à renseigner <strong>le</strong> publicet <strong>le</strong>s pépinières sur <strong>le</strong> principe suivant : « planter <strong>le</strong> bon arbre au bon endroit ».Le système de distribution de B. C. Hydro compte environ 50 000 km de lignesaériennes et souterraines ainsi que 820 000 poteaux dont 76 % sont propriété conjointeavec la compagnie de téléphone. Le programme d’entretien en distribution a exigé dans<strong>le</strong> passé des dépenses d’environ 30 millions de dollars <strong>par</strong> année. Les frais d’entretiensont de l’ordre de 500 $ <strong>par</strong> kilomètre <strong>par</strong> année pour l’ensemb<strong>le</strong> <strong>du</strong> réseau aérien etde 195 $ <strong>par</strong> kilomètre pour <strong>le</strong> réseau souterrain. Le réseau de distribution de BCHydro s’est révélé très fiab<strong>le</strong>, son indice de <strong>du</strong>rée moyenne d’interruption de service(SAIDI) s’établissant entre 1,9 et 3,0 heures d’interruption <strong>par</strong> client <strong>par</strong> année aucours des six dernières années.C2


ANNEXE DTECHNIQUES ET EXPÉRIENCE DE DÉGLAÇAGECHEZ MANITOBA HYDRO


ANNEXE DTECHNIQUES ET EXPÉRIENCE DE DÉGLAÇAGECHEZ MANITOBA HYDROLe déglaçage des lignes a été entrepris au Manitoba sur une base expérimenta<strong>le</strong> il y aenviron 35 ans. En 1983 et en 1984, deux tempêtes importantes sont survenues danscette province. Bien que la tempête de verglas de janvier 1998 au Québec ait étébeaucoup plus importante, <strong>le</strong>s événements <strong>du</strong> Manitoba ont entraîné des interruptionsde courant qui ont <strong>du</strong>ré jusqu’à cinq jours.Un groupe de travail a alors reçu <strong>le</strong> mandat de proposer des mesures pour mieux faireface aux futures tempêtes et pour ré<strong>du</strong>ire <strong>le</strong>s dommages ainsi que <strong>le</strong> temps derétablissement. Ce groupe a formulé un Plan de gestion des tempêtes de verglas, dont<strong>le</strong>s éléments sont <strong>le</strong>s suivants :• Dans <strong>le</strong> cas d’une ligne de distribution à 69 kV ou moins, augmenter de12,7 mm (norme CSA) à 19 mm <strong>le</strong> critère de conception relatif à la capacité dechargement de glace ;• Instaurer une nouvel<strong>le</strong> alimentation à 230 kV dans <strong>le</strong>s zones <strong>le</strong>s plus exposéesaux accumulations de glace ;• Rendre l’accès aux prévisions météorologiques exactes plus faci<strong>le</strong> ;• Mettre en place, dans <strong>le</strong>s régions <strong>le</strong>s plus exposées, un réseau composé dedouze stations de détection d’accumulation de glace en temps réel et émettantdes signaux d’avertissements rapides à cet effet. Les avertissements peuventêtre envoyés au centre de con<strong>du</strong>ite <strong>du</strong> réseau et <strong>le</strong>s stations de détectionpeuvent être interrogées à distance ;• Dresser un plan de déglaçage <strong>par</strong> courts-circuits. Ce plan comprend l’installationd’équipements permanents, à savoir des transformateurs, desD1


interrupteurs, des barres auxiliaires omnibus aux postes ainsi que del’équipement au centre de con<strong>du</strong>ite et <strong>du</strong> matériel de communication. Lecourant de fonte varie approximativement de 450 à 700 A.• Continuer à utiliser la technique de roulage, c'est-à-dire à en<strong>le</strong>ver mécaniquementla glace des con<strong>du</strong>cteurs, cette technique étant déjà employée depuis denombreuses années, là où il où <strong>le</strong>s techniques de fonte sont impraticab<strong>le</strong>s ;• Établir un plan en vue d’enfouir <strong>le</strong>s principa<strong>le</strong>s artères de distribution dans <strong>le</strong>srégions rura<strong>le</strong>s <strong>le</strong>s plus exposées aux tempêtes de verglas ;• En plus de l’entreposage habituel <strong>du</strong> matériel d’urgence, prévoir l’équipementet <strong>le</strong>s véhicu<strong>le</strong>s appropriés aux endroits stratégiques.L’approche proposée a été mise en œuvre moyennant un coût approximatif de25 millions de dollars et a permis des améliorations substantiel<strong>le</strong>s en matière de fiabilitéainsi que des économies marquées de coûts de ré<strong>par</strong>ation. Avant l’année 1998, descentaines d’opérations de déglaçage <strong>par</strong> fonte ont été effectuées sur des réseaux à 33,66 et 115 kV, jusqu’à devenir une procé<strong>du</strong>re d’exploitation courante <strong>du</strong> réseau. Plusrécemment, à l’hiver 1998, <strong>le</strong> plan de gestion <strong>du</strong> déglaçage <strong>par</strong> fonte et <strong>par</strong> roulage aété appliqué sans arrêt pendant trois semaines, avec <strong>le</strong> résultat que très peu d’avaries etd’interruptions <strong>du</strong> service aux clients ont été enregistrées.Manitoba Hydro prévoit augmenter sa capacité de fonte de glace à la plus grande<strong>par</strong>tie de son réseau 115 kV autour de la vil<strong>le</strong> de Winnipeg.En ce qui concerne la fonte de glace à des tensions supérieures à 115 kV, une tel<strong>le</strong>opération n’a pas encore été effectuée chez Manitoba Hydro. Cependant, ManitobaHydro poursuit ses recherches sur de nouvel<strong>le</strong>s techniques capab<strong>le</strong>s de déglacer descon<strong>du</strong>cteurs à des tensions éga<strong>le</strong>s ou supérieures à 230 kV.D2


ANNEXE EENFOUISSEMENT DES LIGNES DE DISTRIBUTION EN ALLEMAGNE


ANNEXE EENFOUISSEMENT DES LIGNES DE DISTRIBUTION EN ALLEMAGNEAu cours des dernières décennies, <strong>le</strong>s réseaux souterrains de la plu<strong>par</strong>t des entreprisesd’é<strong>le</strong>ctricité en Al<strong>le</strong>magne ont connu une expansion marquée autant pour <strong>le</strong>urenvergure que pour <strong>le</strong>ur capacité. Cette croissance est attribuab<strong>le</strong>, d’une <strong>par</strong>t, àl’expansion des réseaux principa<strong>le</strong>ment à moyenne et à basse tensions en raison del’ajout de circuits ou l’installation de circuits plus puissants et, d’autre <strong>par</strong>t, <strong>par</strong>l’enfouissement des lignes aériennes existantes. Les facteurs qui expliquent la tendancecroissante à l’enfouissement des réseaux de distribution sont <strong>le</strong>s suivants :• raccordement de nouvel<strong>le</strong>s zones résidentiel<strong>le</strong>s ou in<strong>du</strong>striel<strong>le</strong>s ;• difficulté d’obtenir l’autorisation de construire de nouvel<strong>le</strong>s lignes aériennes,même en zones rura<strong>le</strong>s ;• empiétement croissant sur l’emprise des lignes aériennes existantes ;• tendance croissante de la <strong>par</strong>t des autres services publics à enfouir <strong>le</strong>ursinstallations ;• amélioration de la fiabilité et ré<strong>du</strong>ction des frais d’entretien.VEW Energie, entreprise d’é<strong>le</strong>ctricité et de gaz <strong>du</strong> nord-ouest de l’Al<strong>le</strong>magne, quidessert plus de 5 400 000 habitants, possède un réseau de distribution dont 70 % estsouterrain. L’amélioration constante de la technologie <strong>du</strong> câb<strong>le</strong>, plus précisément <strong>le</strong>passage de la technologie de câb<strong>le</strong> isolé au papier imprégné à la technologie des câb<strong>le</strong>smodernes isolés au XLPE, a ren<strong>du</strong> <strong>le</strong> câb<strong>le</strong> lui-même et ses raccords plus fiab<strong>le</strong>s et pluséconomiques. Le taux de défaillance annuel sur <strong>le</strong>s réseaux de câb<strong>le</strong> de VEW à 10 kVa chuté à 0,8 défaut/100 km pour <strong>le</strong> câb<strong>le</strong> et à 0,2/100 km pour <strong>le</strong>s raccords. Cesfaib<strong>le</strong>s taux ont été obtenus grâce à des mesures spécia<strong>le</strong>s en contrô<strong>le</strong> de la qualité. Deplus, VEW Energie et plusieurs fabricants al<strong>le</strong>mands de câb<strong>le</strong>s ont mis au point unD2


nouveau câb<strong>le</strong> encore plus économique et étanche à l’eau, qui devrait prolongerl’espérance de vie uti<strong>le</strong> des nouvel<strong>le</strong>s installations.Les câb<strong>le</strong>s sont habituel<strong>le</strong>ment enfouis directement dans <strong>le</strong> sol ; pour cette opération, <strong>le</strong>coût d’excavation dépend premièrement <strong>du</strong> type de sol et, deuxièmement <strong>du</strong> type derevêtement en surface. Dans certains cas <strong>par</strong>ticuliers, <strong>le</strong>s câb<strong>le</strong>s souterrains sontdisposés dans des con<strong>du</strong>its et certaines techniques de forage pour instal<strong>le</strong>r <strong>le</strong> câb<strong>le</strong> ontpermis de ré<strong>du</strong>ire <strong>le</strong>s coûts et de minimiser <strong>le</strong>s inconvénients.L’expérience de VEW Energie a permis d’établir que <strong>le</strong> rapport initial de constructionentre <strong>le</strong> coût d’installations souterraines et <strong>le</strong>s lignes aériennes se situe dans lafourchette de 1 à 2. Dans certains cas <strong>par</strong>ticuliers, lorsqu’il est possib<strong>le</strong> d’instal<strong>le</strong>r <strong>le</strong>câb<strong>le</strong> à l’aide d’une charrue enfouisseuse, en zones rura<strong>le</strong>s, une artère en câb<strong>le</strong>souterrain peut être moins coûteuse qu’une ligne aérienne.L’architecture <strong>du</strong> réseau de distribution européen, en <strong>par</strong>ticulier à basse tension, diffèreconsidérab<strong>le</strong>ment de cel<strong>le</strong> qui est utilisée en Amérique <strong>du</strong> Nord. Les transformateursde distribution, installés la plu<strong>par</strong>t <strong>du</strong> temps dans de petits postes préfabriqués, ont unecapacité de 250, 400 ou 630 kVA. Cette caractéristique, combinée à une basse tensionde 230 ou 400 V, plus é<strong>le</strong>vée qu’en Amérique, facilite l’installation d’un réseau bassetension desservant un plus grand nombre de clients et faisant une meil<strong>le</strong>ure utilisation<strong>du</strong> facteur de diversité. Un tel poste muni d’un transformateur 630 kVA peut alimenterenviron 300 foyers. Par ail<strong>le</strong>urs, <strong>le</strong>s câb<strong>le</strong>s normalisés basse tension isolés au XLPE,comportant un con<strong>du</strong>cteur de calibre 150 mm 2 , peut habituel<strong>le</strong>ment desservir environ40 foyers.Les gouvernements locaux favorisent grandement la coordination de l’installation detoutes <strong>le</strong>s con<strong>du</strong>ites souterraines, notamment pour l’é<strong>le</strong>ctricité, <strong>le</strong>s télécommunications,l’éclairage des rues, <strong>le</strong> gaz et l’eau. Étant donné que <strong>le</strong>s réseaux récents à câb<strong>le</strong>s isolésau XLPE sont à toutes fins pratiques exempts d’entretien pour toute <strong>le</strong>ur vie uti<strong>le</strong>,aucune inspection de routine ni aucun test des câb<strong>le</strong>s n’est effectué. Une raisonD3


additionnel<strong>le</strong> favorisant la tendance à l’enfouissement en Al<strong>le</strong>magne est que <strong>le</strong>s lignesaériennes à moyenne et basse tensions entraînent des dépenses annuel<strong>le</strong>s d’entretien del’ordre de 1 500 à 4 500 $ <strong>par</strong> kilomètre.D4


1 000 kmCentra<strong>le</strong> desChurchill FallsComp<strong>le</strong>xeLa GrandeLa Grande-2-AMontagnaisRadissonBaieJamesNemiscauAlbanelComp<strong>le</strong>xeManic-OutardesManic-5Arnaud500 kmMicouaManic-2AbitibiChibougamauManicouaganChamouchouaneChicoutimiLa VérendryeÎ<strong>le</strong>-<strong>du</strong>-Prince-ÉdouardNouveau-BrunswickNouvel<strong>le</strong>-ÉcosseRouyn-NorandaGrand-BrûléJacques-CartierQuébecLévisMaineMontréalNico<strong>le</strong>tAppalachesDes CantonsOntarioVermontComerfordCentra<strong>le</strong>PosteLigne à 735 kVSource : Hydro-QuébecLigne à ±450 kVÉquipementdes réseaux voisinsInterconnexionComité d’expertsd’Hydro-Québec<strong>Rapport</strong> sur la tempête de verglasde janvier 1998RÉSEAU D’HYDRO-QUÉBECPRODUCTION ET TRANSPORTJuil<strong>le</strong>t 1998 Planche 1


Indices14,00Orage magnétiqueInterruption moyenne <strong>du</strong> service en heures <strong>par</strong> client12,0010,008,00Tempête de verglas Lanaudière6,004,002,000,001980 1981 1982 1983 1984 1985 1986 1987 1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997AnnéesCEAHydro-QuébecSource : Hydro-QuébecComité d’expertsd’Hydro-Québec<strong>Rapport</strong> sur la tempête de verglasde janvier 1998RÉSEAU D’HYDRO-QUÉBECINDICES DE CONTINUITÉJuil<strong>le</strong>t 1998 Planche 2


In New Brunswick and Nova Scotiamost of the damage was limited tolow voltage lines.Limite approximative de la tempêteQUƒBECCANADAU. S. A.NEWBRUNSWICKP. E. I. CHARLOTTETOWN0 50 100 150 km20 mmArea of greatest damage toe<strong>le</strong>ctrical transmission facilities40 mmONTARIO TORONTONEW YORK60 mmKingston¥QUÉBECBrockvil<strong>le</strong>¥20 mm40 mmSte-AngŽlique¥Hull¥ OTTAWAGoulbourn ¥ EmbrunTownship¥¥ St-AlbertOsgoode¥Perth¥ Mountain ¥Cornwall¥¥ Watertown¥ OgdensburgLaval ¥¥MontrŽal¥ DorvalPierrefondsMont-Royal¥ ¥¥ Salaberry-de-Val<strong>le</strong>yfieldBouchervil<strong>le</strong>¥80 mm¥St-Jean-sur-Richelieu¥ Ste-MartineMont-St-GrŽgoireSt-HyacintheSt-Jean-Baptistede-Rouvil<strong>le</strong>¥¥Drummondvil<strong>le</strong>¥¥ MontrŽal Ste-CŽci<strong>le</strong>-¥¥ de-MiltonGranbySherbrooke ¥¥MONTPELIERVERMONTNEWHAMPSHIRE¥ St-Martin20mm40 mmMAINE AUGUSTA¥ BangorFreezing rain accumulationJanuary 4 to 10, 1998*20 to 40 mm40 to 60 mm60 to 80 mmover 80 mmHigh-voltage e<strong>le</strong>ctricaltransmission lineBreaks caused by ice storm(in Canada)**preliminary data FREDERICTON¥Rothesay¥St. StephenSaint John Kentvil<strong>le</strong>¥¥¥St. Andrews¥DigbyMoncton ¥AnnapolisVal<strong>le</strong>y¥Amherst¥SpringhillN O V AIn the wake of the stormQUEBEC:1,393,000 customers without power,some for more than four weeks (includeshomes, businesses, institutions and others);1,000 hydro towers topp<strong>le</strong>d; 24,000hydro po<strong>le</strong>s downedONTARIO:232,000 customers without power;300 towers topp<strong>le</strong>d or damaged;11,000 po<strong>le</strong>s downedNEW BRUNSWICK:28,000 customers without powerNOVA SCOTIA:20,000 customers without powerS C OT IAHALIFAXMAINE:315,000 customers without power;state of emergency declared forwho<strong>le</strong> stateNEW HAMPSHIRE:67,586 customers without power;state of emergency in nine of 10 countiesNEW YORK:130,000 customers without power;state of emergency in 10 of 62 countiesVERMONT:33,200 customers without power;state of emergency in six of 14 countiesFreezing rainBoundary betweencold and warm air4 Jan. 1998, 7:00 pm5 Jan. 1998, 7:00 am 6 Jan. 1998, 7:00 am7 Jan. 1998, 7:00 am 8 Jan. 1998, 7:00 am 9 Jan. 1998, 7:00 amSources: Steven Fick/Canadian Geographic; Atmospheric Environment Service, Environment Canada;Hydro-Québec; Ontario Hydro; NB Power; Nova Scotia Power;Base: Canada Base Map Series, Geomatics Canada, Natural Resources CanadaComité d’expertsd’Hydro-Québec<strong>Rapport</strong> sur la tempête de verglasde janvier 1998INTENSITÉ DE LA TEMPÊTE DE VERGLASDE JANVIER 1998Juil<strong>le</strong>t 1998 Planche 3


Épaisseur radia<strong>le</strong> maxima<strong>le</strong> <strong>du</strong> verglas sur un con<strong>du</strong>cteur <strong>le</strong> 9 janvier à 18 h 00Réseau de transport de l’é<strong>le</strong>ctricité au pire de la tempête <strong>le</strong> 9-01-98 (entre 15 h 00 et minuit)25 mm50 mm25 mm50 mmSt-Hyacinthe50 mmLaval75 mmMontréalSt-CésaireGranby50 mm25 mm10 mm0 mm75 mmLignes non touchéesLignes hors serviceSource : Hydro-QuébecComité d’expertsd’Hydro-Québec<strong>Rapport</strong> sur la tempête de verglasde janvier 1998ÉPAISSEUR RADIALE MAXIMALE DU VERGLASJuil<strong>le</strong>t 1998 Planche 4


Grand-BrûléSorelTracySorel SudCarignanYamaskaSte-PerpétueNico<strong>le</strong>tChutesHemmingsMarcotteLachuteCarillonRigaudSt-PolycarpeChénierDorionLes CèdresLafontaineBaied'UrféeLanglois De LéryBeauharnoisDuvernayChomedeySaraguayGuyAque<strong>du</strong>cBout-de-l'î<strong>le</strong>Mtl-EstVigerN-DSt-RémiBrossardDelsonRoussillonAlcanSt-LouisLa CitièreMercierHertelDu TremblayL'AcadieVarennesPierre BoucherLa PrairieChamblyContrecoeurBouchervil<strong>le</strong>Saint-Basi<strong>le</strong>RichelieuIbervil<strong>le</strong>Rouvil<strong>le</strong>Marievil<strong>le</strong>GranthamSainte-HélèneCasavantSainte-RosalieMaskaSaint-DominiqueSaint-DamaseSaint-CésaireLec<strong>le</strong>rcGranbyC<strong>le</strong>velandActonHériotWaterlooKingseyValcourtLawrencevil<strong>le</strong>StukelyDesCantonsSherbrookeHuntingtonOrmstownChâteauguaySt-ChrysostomeNapiervil<strong>le</strong>Saint-SébastienFarnhamBedfordBromontKnowltonCowansvil<strong>le</strong>SuttonEastmanBolton CenterAustinMagogHemmingfordMansonvil<strong>le</strong>Lignes non touchéesLignes hors serviceSource : Hydro-QuébecComité d’expertsd’Hydro-Québec<strong>Rapport</strong> sur la tempête de verglasde janvier 1998ÉTENDUE DES DOMMAGES — TRANSPORTJuil<strong>le</strong>t 1998 Planche 5


PlanificationPriorité 120kVReconstructionPlanificationPriorité 735, 315, 230 kVPriorités de reconstructionPriorités de reconstructionPrioritésrétablissementStratégies réseauCoordinationMédiaCoordinationChoix despriorités derétablissementde serviceCMUSt-HubertCMUMTL-LavalCMUT. OuestSt-JérômeCUCRC.D.CMUSt-HyacintheSupport temps réelRemise sous tensionRemise en chargeCoord. ÉquipesPatrouil<strong>le</strong>sTechniquesEtc.Remise sous tensionRemise en chargeCoord. ÉquipesPatrouil<strong>le</strong>sTechniquesEtc.Remise sous tensionRemise en chargeCoord. ÉquipesPatrouil<strong>le</strong>sTechniquesEtc.Mise à jouren continu<strong>du</strong> bilan <strong>du</strong>réseauSoutien techniqueet informationTemps réelCERSt-HyacintheCERDesjardinsCERSt-JérômeProcé<strong>du</strong>resMESCCRCED CED CEDCMU : Centre des mesures d'urgenceCER : Centre d'exploitation régionalCED : Centre d'exploitation de distributionCCR : Centre de con<strong>du</strong>ite <strong>du</strong> réseauCUCR : Centre d'urgence de con<strong>du</strong>ite <strong>du</strong> réseauSource : Hydro-QuébecComité d’expertsd’Hydro-Québec<strong>Rapport</strong> sur la tempête de verglasde janvier 1998PLAN DE RÉTABLISSEMENTJuil<strong>le</strong>t 1998 Planche 7


Nombre de clients non alimentés1 400 0001 200 0001 000 000800 000600 000400 000200 0000Comité d’expertsd’Hydro-Québec<strong>Rapport</strong> sur la tempête de verglasde janvier 1998ÉVOLUTION DU RÉTABLISSEMENT DU SERVICEJuil<strong>le</strong>t 1998 Planche 86 jan. 987 jan. 989 jan. 9810 jan. 9812 jan. 9813 jan. 9815 jan. 9816 jan. 9818 jan. 9819 jan. 9821 jan. 9822 jan. 9824 jan. 9825 jan. 9827 jan. 9828 jan. 9830 jan. 981 fév. 983 fév. 984 fév. 986 fév. 987 fév. 98Source : Hydro-QuébecDates


BOUCLEQUÉBEC — MAURICIENico<strong>le</strong>tGrand BrûléCarignanOutaouaisBOUCLEOUTAOUAISEVignanINTERCONNEXION1 000 MWOntarioChénierDuvernayAtwaterAque<strong>du</strong>cVigerHertelBouchervil<strong>le</strong>Saint-CésaireBOUCLEMONTÉRÉGIENNEMontérégieDesCantonsChâteauguayBOUCLECENTRE-VILLEINTÉGRATION AU POSTEMONTÉRÉGIEPoste 735 kVPoste 315 kVPoste 230 kVLigne 735 kVLigne 315 kV lineAxe 735 kV projetéAxe 315 kV projetéPour plus de détails, voir <strong>le</strong> <strong>Rapport</strong> sur l'état <strong>du</strong> réseau é<strong>le</strong>ctriqueremis au ministre d'État des ressources naturel<strong>le</strong>s <strong>du</strong> Québec,<strong>le</strong> 21 janvier 1998Comité d’expertsd’Hydro-Québec<strong>Rapport</strong> sur la tempête de verglasde janvier 1998RENFORCEMENT DU RÉSEAUPROJETS DE TRANSPORT APPROUVÉSSource : Hydro-QuébecPrévisions au 05/02/98 14 h 30Juil<strong>le</strong>t 1998 Planche 9


LG2RadissonNémiscauLG3ChissibiAlbanelLG4LeMoyneChurchillFallsMontagnais**AbitibiZone Nord-EstMicouaChibougamauArnaud*La VérendryeGrand-BrûléChénierDuvernayBouchervil<strong>le</strong>ChamouchouaneCarignan*SaguenayJacques-CartierNico<strong>le</strong>tManicouaganPérignyLaurentidesLévis*BergeronneChâteauguayNYPAHertelMontérégieDes CantonsAppalachesZone QuébecZone MontréalNEPOOL*Zone étudiéeLignesstratégiquesChoix d'uneligne dans<strong>le</strong> groupeSource : Hydro-QuébecComité d’expertsd’Hydro-Québec<strong>Rapport</strong> sur la tempête de verglasde janvier 1998RENFORCEMENT DU RÉSEAUPROJETS DE TRANSPORT PROPOSÉS (version préliminaire)Juil<strong>le</strong>t 1998 Planche 10

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