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n° 10-18.341 du 23 mai 2012 - Adheos

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71374d'une différence de statut résultant de leur état civil qui ne les placent pasdans une situation identique » ; qu’en statuant comme elle l’a fait alors qu’ilrésultait de ses constatations que l’inégalité de traitement était fondée surl’état civil et donc sur la situation de famille, la Cour d’appel a violé l’article L1132-1 <strong>du</strong> Code <strong>du</strong> Travail (anciennement L 122-45), des articles 1 et 2 et3 de la Directive n o 2000/78/CE <strong>du</strong> 27 novembre 2000 et de l'article 14 de laConvention européenne de sauvegarde des droits de l'homme et des libertésfondamentales ;ALORS QUE constitue une mesure discriminatoire le fait pour un employeurd’accorder des congés et une prime à l’occasion <strong>du</strong> mariage d’un salarié etde la refuser à l’occasion de la conclusion d’un pacte civil de solidarité, lescocontractants d’un mariage ou d’un pacte civil de solidarité étant dans unesituation comparable au regard des congés et de la prime accordés àl’occasion d’un événement familial consacrant officiellement leur union ; quela Cour d’appel a affirmé que la différence de traitement entre conjointsmariés d'une part et partenaires d'un pacte civil de solidarité d'autre part enmatière d'avantages rémunérés pour événements familiaux ne résultait ni deleur situation de famille ni de leur orientation sexuelle <strong>mai</strong>s d'une différencede statut résultant de leur état civil qui ne les placent pas dans une situationidentique ; qu’en statuant comme elle l’a fait sans rechercher si lescocontractants d’un mariage et d’un pacte civil de solidarité ne se trouvaientpas dans une situation comparable au regard des mesures en cause, la Courd’appel a entaché sa décision d’un défaut de base légale au regard del’article L 1132-1 <strong>du</strong> Code <strong>du</strong> Travail (anciennement L 122-45), des articles 1et 2 et 3 de la Directive n o 2000/78/CE <strong>du</strong> 27 novembre 2000 et de l'article 14de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme et deslibertés fondamentales ;ALORS QUE le fait de conditionner le bénéfice de congés rémunérés et/oule paiement d’une prime pour événements familiaux au mariage caractériseune discrimination fondée sur l'orientation sexuelle, les couples homosexuelsn’ayant pas le droit de se marier ; que la Cour d’appel a affirmé que ladifférence de traitement entre conjoints mariés d'une part et partenaires d'unpacte civil de solidarité d'autre part en matière d'avantages rémunérés pourévénements familiaux ne résultait pas de leur orientation sexuelle ; qu’enstatuant comme elle l’a fait sans tenir compte <strong>du</strong> fait qu’en l’état actuel <strong>du</strong>droit interne, les couples homosexuels n’ont pas le droit de se marier etpeuvent uniquement conclure un pacte civil de solidarité, la Cour d’appel aviolé l’article L 1132-1 <strong>du</strong> Code <strong>du</strong> Travail (anciennement L 122-45), lesarticles 1 et 2 et 3 de la Directive n o 2000/78/CE <strong>du</strong> 27 novembre 2000 etl'article 14 de la Convention européenne de sauvegarde des droits del'homme et des libertés fondamentales ;Et ALORS QUE les avantages prévus en faveur des salariés qui se marient,tels que le droit à congés rémunérés ou une prime pour mariage, sont des

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