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Méningites bactériennes : traitements et prophylaxie - MedQual

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Mise en garde <strong>et</strong> précaution d’emploiAct HIB®InfanrixQuinta® <strong>et</strong> Pentavac®InfanrixHexa®‣ Différer le traitement en cas de fièvre <strong>et</strong> d’infection aiguë.‣ Risque de réaction allergique, anaphylactique.‣ Risque de diminution de l’efficacité dans les déficits immunitaires acquis(VIH) <strong>et</strong> congénitaux.‣ Différer le traitement en cas de traitement immunosuppresseurs,corticoïdes, chimiothérapie en cours.‣ En cas de fièvre, de maladie aiguë, notamment infectieuse, ou demaladie chronique en période évolutive, il est préférable de différer lavaccination. surveiller la température sur les 48 heures suivant lavaccination <strong>et</strong> donner régulièrement un traitement anti-pyrétique pendant48 heures.‣ Les antécédents de convulsions non fébriles non liés à une injectionvaccinale antérieure doivent faire l’obj<strong>et</strong> d’un avis de spécialiste avanttoute décision de vaccination.‣ La vaccination peut être réalisée chez des enfants présentant un étatd’immunodépression congénital ou acquis, en sachant qu’en fonction del’état du système immunitaire, la réponse vaccinale pourrait être plusfaible.‣ Chez les enfants traités par immunodépresseur (corticothérapie,chimiothérapie, antimitotique), il est recommandé d’attendre la fin dutraitement pour vacciner.‣ La vaccination doit être précédée d’une recherche des antécédentsmédicaux <strong>et</strong> d’un examen clinique. Si la survenue de l’un des évènementssuivants est chronologiquement liée à l’administration d’un vaccin contenantla valence coquelucheuse, la décision d’administrer d’autres doses devaccins contenant la valence coquelucheuse doit être soigneusementévaluée :− Fièvre 40,0°C, dans les 48 heures, sans autre cause identifiable− Collapsus ou état de choc (syndrome d’hypotonie-hypo réactivité)dans les 48 heures après la vaccination.− Cris persistants inconsolables pendant une durée 48 heures,−survenant dans les 48 heures après la vaccination.Convulsions, avec ou sans fièvre, survenant dans les 3 jours aprèsla vaccination.‣ InfanriHexa® contient des traces de néomycine, polymyxine. Il convientdonc d’utiliser ce vaccin avec précaution chez les suj<strong>et</strong>s présentant unehypersensibilité à l’un de ces antibiotiques.‣ Des antécédents de convulsions fébriles nécessitent une attentionparticulière.Antibio<strong>prophylaxie</strong>Prophylaxie secondaire pour les cas contact, c'est-à-dire :‣ famille du malade, dont les adultes si au moins un enfant de moins de 4 ans autre que lemalade vit dans le foyer ;‣ adulte <strong>et</strong> enfant de collectivité abritant des enfants de moins de 2 ans.Schéma antibiotique :Rifampicine pendant 4 jours, à la posologie de 10 mg/kg 2 fois par jour, maximum 600 mg/ jour,applicable chez l’enfant dès l’âge de 1 mois.Pour les nouveaux nés (< 1 mois), une dose de 5 mg/ kg 2 fois par jour doit être respectée.Fiche n°882-MENINGITES-BACTERIENNES-TRAITEMENTS-PROPHYLAXIE-2012 31/08/2012Page 6/ 11Copyright <strong>MedQual</strong>©


heures suivant le diagnostic d’infections invasives. Elle n’a plus d’intérêt au-delà d’un délai de 10 joursaprès le dernier contact avec le cas, compte tenu du délai d’incubation.L’antibiotique utilisé doit être efficace sur Neisseria meningitidis. Les concentrations salivaires doiventêtre supérieures à la concentration minimale inhibitrice (CMI) pour c<strong>et</strong>te bactérie. Cependant,l’utilisation abusive des antibiotiques en chimioprohylaxie comporte un risque élevé de sélection debactéries résistantes.‣ Rifampicine par voie orale, pendant 2 jours, à la dose suivante :− Adulte : 600 mg, 2 fois par jour,− Nourrisson <strong>et</strong> enfant (1 mois à 15 ans) : 10 mg/kg (sans dépasser 600 mg), 2 fois par jour,− Nouveau-né (moins de 1 mois) : 5 mg/kg, 2 fois par jour,− Femme enceinte : la rifampicine peut être utilisée (précautions à prendre contre les troubles dela coagulation pouvant apparaître chez le nouveau-né par la suite).− Jeune fille <strong>et</strong> femme en âge de procréer : la rifampicine diminue l’efficacité des contraceptifsoraux (précaution à prendre en utilisant une contraception mécanique en complément)A savoir : La rifampicine peut entraîner une coloration rouge des sécrétions comme l’urine, la salive oules sécrétions lacrymales. Attention à la coloration permanente des lentilles.En cas de contre-indications ou de résistance documentée à la rifampicine, 2 possibilités :‣ Ceftriaxone uniquement par voie injectable, en dose unique :− Adulte : 250 mg− Enfant, nourrisson, nouveau-né : injection unique de 125 mg(Des précautions sont à prendre chez le nouveau-né compte tenu des contre-indications de laceftriaxone dans c<strong>et</strong>te classe d’âge).− Femme enceinte : la ceftriaxone peut être utilisée.‣ Ciprofloxacine par voie orale, en dose unique :− Adulte : 500 mg− Enfant : usage restreint : dose unique de 20 mg/kg, sans dépasser 500 mg− Femme enceinte : compte tenu du contexte particulier de c<strong>et</strong>te chimio<strong>prophylaxie</strong>, laciprofloxacine peut être utilisée.b) Vaccination prophylactiqueLa vaccination confère une protection à plus long terme mais r<strong>et</strong>ardée. L’objectif de la vaccination dessuj<strong>et</strong>s contact d’un cas est de couvrir la période de sur-risque d’environ 20 jours, à partir del’hospitalisation du malade. Elle ne sera proposée que si le malade a été infecté par un méningocoquede type A, C, W135 ou Y. Il n’existe pas de vaccin contre le sérogroupe B. Elle est réalisée en parallèlede la chimio<strong>prophylaxie</strong>. Il n’y a pas de contre-indication connue à la vaccination, y compris pendant lagrossesse.Fiche n°882-MENINGITES-BACTERIENNES-TRAITEMENTS-PROPHYLAXIE-2012 31/08/2012Page 9/ 11Copyright <strong>MedQual</strong>©


Récapitulatif de la vaccination antiméningococcique autour d’un cas d’infection invasive àméningocoqueSource : Guide des vaccinations édition 2012, INPES.6. Méningites à Listeria monocytogenes [5,6]Les infections à Listeria monocytogenes sont sérieuses, mais rares. La contamination se faitessentiellement par l’alimentation, bien que les transmissions cutanées, nosocomiales oumaternofo<strong>et</strong>ales soient possibles.Le nombre de cas de listériose diagnostiqué en France est d’environ 200 à 300 cas par an.Les symptômes sont peu spécifiques. Ils sont essentiellement neurologiques, de type méningés : mauxde têtes, fièvre élevée, nausées, vomissements.TraitementUn traitement antibiotique perm<strong>et</strong> de guérir de l’infection ; Pénicilline, ampicilline <strong>et</strong> éventuellementaminoglycoside (gentamicine) sont considérés comme la combinaison de choix.De rares souches sont résistantes à un ou plusieurs antibiotiques notamment : triméthoprime,chloramphenicol, érythromycine, streptomycine, kanamycine, rifampicine. La résistance auxtétracyclines est fréquente.Il n’existe aucun vaccin, aucune <strong>prophylaxie</strong>.Il n’y a pas de recommandations d’une antibio<strong>prophylaxie</strong> systématique en cas de consommation d’unaliment contaminé par Listeria monocytogenes, compte tenu du faible nombre de cas humains mêmeaprès une alerte alimentaire.Fiche n°882-MENINGITES-BACTERIENNES-TRAITEMENTS-PROPHYLAXIE-2012 31/08/2012Page 10/ 11Copyright <strong>MedQual</strong>©


Mais il faut faire preuve de vigilance <strong>et</strong> consulter si apparition d’une fièvre inexpliquée, isolée ouaccompagnée de maux de tête survenant dans les deux mois qui suivent la consommation de l’alimentcontaminé.Il est obligatoire de notifier c<strong>et</strong>te maladie pour tout cas diagnostiqué.Sources[1]Institut National de Veille Sanitaire. Infections invasives à méningocoque, Maladie à déclarationobligatoire. Disponible sur : http://www.invs.sante.fr/surveillance/iim/default.htm (consulté le24/07/2012)[2] de Gans J, van de Beek D; European Dexam<strong>et</strong>hasone in Adulthood Bacterial Meningitis StudyInvestigators. Dexam<strong>et</strong>hasone in adults with bacterial meningitis. N Engl J Med. 2002 Nov 14; 347(20):1549-56.[3]Guide des vaccinations, par l’INPES, édition 2008[4]Site de l’Institut Pasteur. Les méningites à méningocoques. Disponible sur :http://www.pasteur.fr/ip/easysite/pasteur/fr/presse/fiches-sur-les-maladies-infectieuses/meningites(consulté le 24/07/2012)[5]Site de l’Institut Pasteur. La listériose. Disponible sur :http://www.pasteur.fr/ip/easysite/pasteur/fr/presse/fiches-sur-les-maladies-infectieuses/listeriose(consulté le 24/07/2012)[6]AFSSA, Fiche Listeria monocytogenes. Disponible surhttp://www.infectiologie.com/site/medias/_documents/officiels/afssa/Listeria090207.pdf (consulté le24/07/2012)Remerciements : L’équipe <strong>MedQual</strong> remercie le Dr D. Boutoille, infectiologue au CHU de Nantespour la relecture de ce document.Fiche n°882-MENINGITES-BACTERIENNES-TRAITEMENTS-PROPHYLAXIE-2012 31/08/2012Page 11/ 11Copyright <strong>MedQual</strong>©

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