Rapport - Département de l'environnement

L’impact de la dégradation environnementale sur la santé a été estimée par uneétude réalisée en 2006 par le département chargé de l’Environnement à près de1,52 milliards de dirhams par an dont 0,5 milliard est lié à la pollution hydrique.III-3 Impact sur les activités génératrices de revenusIII-3-1 Impact sur la biodiversitéSelon l’étude ayant trait à l’estimation du coût de la dégradation de l’environnementdans le bassin de Sebou, les dommages liés à la perte et à la dégradation de labiodiversité dans ledit bassin ont été estimés à près de 0,56 milliard de dirhams.Une grande partie de cette perte est due principalement à la dégradation de laqualité de l’eau.III-3-2 Impact négatif sur le développement agricoleA l’aval de la ville de Fès et sur une distance de plus de 100 Km aucune culturen’est théoriquement possible. La qualité des produits agricoles dans les périmètresdu moyen Sebou a été à l’origine de l’arrêt du financement de l’aménagement deces périmètres. Or une population estimée à près de 240.000 personnes vitdirectement de l’agriculture dans cette région.III-3-3 Perturbation de l’approvisionnement en eau des villes de Karia BaMohammed et M’kanssaDurant ces dernières années, une nette dégradation de la qualité des eaux a étéobservée en amont des prises d’alimentation en eau potable de Karia Ba Mohamedet de M’kansa due principalement aux rejets urbains et industriels de la ville de Fès.Cette dégradation a atteint des niveaux très critiques lors des campagnes d’activitésdes huileries, à cause de l’importance de la charge polluante générée par leshuileries d’olives de la ville de Fès et de sa région.Ainsi l’ONEP, chargé de la production d’eau potable dans la région, rencontre desérieuses difficultés à produire une eau de boisson de qualité satisfaisante à un prixacceptable.Selon des études menées par l’ONEP, l’application d’un traitement poussé estobligatoire afin de garantir la production d’eau potable répondant aux normesnationales en vigueur.Ces traitements poussés se traduisent par des pertes en volume dues à la baisse durendement de la station, l’utilisation additionnelle d’énergie et de réactifs detraitement ainsi que des opérations plus fréquentes d’entretien et de maintenance.Ce qui explique que le coût de production d’eau potable pour la station Karia BaMohamed et celle de M’kansa est relativement élevé par rapport aux autres villes dela région (Fès, Meknès, etc.).23