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Les infections à Herpès Virus Simplex - MedQual

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Ressources et informations / Situations cliniques / Herpès<strong>Les</strong> <strong>infections</strong> à Herpès <strong>Virus</strong> <strong>Simplex</strong>OBJETSOMMAIRECaractéristiques, épidémiologie et diagnostic des différents types d’Herpes<strong>Virus</strong> <strong>Simplex</strong>.1. Généralités2. L’épidémiologie2.1.HSV-12.2.HSV-23. Le diagnostic virologique4. <strong>Les</strong> traitements1. Généralités [1,2]<strong>Les</strong> Herpès simplex virus (HSV) sont des virus à ADN, pourvus d’une enveloppe,appartenant à la famille des herpesviridae.Figure 1 : Particule virale complète d’Herpes <strong>Virus</strong> <strong>Simplex</strong> [3].Il en existe 2 types :- HSV-1 responsable de l’herpès oral, oro-facial, oculaire et de l’encéphalite herpétique.- HSV-2 responsable de la majorité des atteintes génitales, ano-génitales et de l’herpèsnéonatal.L'espèce humaine est l’unique réservoir et la transmission du virus est interhumaine. <strong>Les</strong> <strong>infections</strong>à HSV sont fréquentes et le plus souvent bénignes. Certaines formes sont particulièrement gravespar leurs complications (méningo-encéphalite et atteintes systémiques, syndrome de Kaposi-Juliusberg, érythème polymorphe) ou sur certains terrains (nouveau-né, femme enceinte,immunodéprimé). Ces différentes manifestations herpétiques sont détaillées dans les articlescorrespondants dans la rubrique Herpès.Ces virus sont très fragiles et se transmettent par contact direct cutanéomuqueux : la salive et leslésions cutanées pour HSV-1, les relations sexuelles et le passage de l’enfant dans la filièregénitale pour HSV-2. Le passage transplacentaire et dans le lait est très rare.Fiche n°889-INFECTIONS-HERPES-VIRUS-SIMPLEX-2012 08/10/2012Page 1/ 3Copyright <strong>MedQual</strong>®


La primo-infection est une période de réplication virale intense et est le plus souventasymptomatique (70% des cas). La période d’incubation est de 2 à 12 jours.Deux voies de diffusion du virus sont possibles :- Propagation le long des troncs nerveux vers les ganglions sensitifs, crâniens ouspinaux sacrés.- Dissémination par la voie hématogène (très rare, concerne les <strong>infections</strong> systémiquesvirales du nouveau-né et de la femme enceinte après infection HSV-2).Ensuite, une infection latente s’installe à vie au niveau des neurones des ganglions sensitifs. Denombreux facteurs (stress, soleil, menstruations, grossesse, <strong>infections</strong>, etc.) peuvent provoquerdes réactivations responsables d’une excrétion intermittente du virus. Par voie nerveuse, le viruschemine vers la peau, les muqueuses ou certains organes (rein, SNC) où il va être responsable derécurrences avec des signes cliniques d’intensité réduite par rapport à ceux de la primo-infection.A noter qu’une excrétion virale asymptomatique peut exister en dehors des poussées cliniques.2. L’épidémiologie [1,2]2.1. HSV-1Jusqu’à ces dernières années, la primo-infection à HSV-1 survenait au cours des premièresannées de la vie. Cela reste vrai uniquement dans les pays en voie de développement car, dansles pays développés, la séroprévalence HSV-1 est maintenant de moins de 20% à 5 ans et de 40à 60% entre 20 et 40 ans. Aujourd’hui, la primo-infection apparaît donc plus souvent dans unepopulation d'adultes jeunes.La séroprévalence HSV-1 augmente avec l’âge et un statut socio-économique bas. Elle estfavorisée par les pratiques sexuelles oro-génitales en cas d'atteinte d'un partenaire et est doncresponsable de la majorité des <strong>infections</strong> oro-faciales.En parallèle, on assiste à une augmentation significative des herpès génitaux liés à HSV-1 (15 à40 % selon les études), particulièrement chez les femmes. La primo-infection génitale à HSV-1survient à un âge plus jeune chez les femmes que chez les hommes ; elle est également plusprécoce que l'infection à HSV-2. Cette évolution épidémiologique augmente le risque de primoinfectiongénitale à HSV-1 au cours de la grossesse et donc théoriquement celui d'infectionnéonatale à HSV-1. La primo-infection génitale à HSV-1 est plus symptomatique que celle liée àHSV-2. Cependant, la fréquence des récurrences génitales à HSV-1 est moindre par rapport àHSV-2.2.2. HSV-2HSV-2 est l’agent le plus fréquemment en cause dans l’herpès génital. En effet, 60 à 80 % desherpès génitaux (récurrences et primo-<strong>infections</strong>) sont imputables à HSV-2 dans la populationgénérale. En conséquence, son épidémiologie est celle d’une Infection SexuellementTransmissible (IST).La séroprévalence HSV-2 varie considérablement entre pays développés et pays en voie dedéveloppement mais également entre les différents pays industrialisés. En France, dans unepopulation de femmes de plus de 35 ans et d’hommes de plus de 45 ans, la séroprévalence est de17% et elle est plus élevée chez la femme que chez l’homme. Contrairement à la prévalence deHSV-1, la prévalence HSV-2 est nulle dans l’enfance. Une étude américaine a montré uneaugmentation de 30% de la séroprévalence en 15 ans. De telles études n'existent pas en France.La contamination survient majoritairement dans les deux premières décennies de la vie sexuelle.<strong>Les</strong> facteurs de risque d’infection à HSV-2 sont le sexe féminin, la précocité du premierrapport sexuel, le nombre de partenaires sexuels, les antécédents de maladies sexuellementtransmissibles, l'infection à VIH et un niveau socio-économique faible. La primo-infection génitale àHSV-2 est le plus fréquemment asymptomatique ou méconnue. <strong>Les</strong> symptômes de la primo<strong>infections</strong>ont plus sévères chez la femme. <strong>Les</strong> récurrences sont plus fréquentes dans les 18 moissuivant la primo-infection, après une primo-infection cliniquement grave ou survenue à un âgeprécoce. Le nombre moyen de récurrences dans l’année qui suit une primo-infection à HSV-2 estde 4 cependant leur fréquence est variable d'un individu à l'autre. Il arrive parfois que certainsFiche n°889-INFECTIONS-HERPES-VIRUS-SIMPLEX-2012 08/10/2012Page 2/ 3Copyright <strong>MedQual</strong>®


malades n'aient jamais de récurrence. La fréquence des récurrences est plus élevée en casd’herpès génital à HSV-2 qu’à HSV-1. L'infection oro-faciale à HSV-2 semble rare. Il n'existe pasde données sur sa fréquence actuelle.3. Le diagnostic virologique [2]Différentes techniques peuvent être mises en œuvre au laboratoire pour le diagnostic de l’herpèscutanéo-muqueux :- par diagnostic direct :oooola culture cellulaire : méthode de référence, délai des résultats (1 à 4 jours), typage du viruset, le cas échéant, test de la sensibilité du virus aux molécules antivirales.• Limites : délai d’attente, conditions de prélèvements spécifiquesla détection des antigènes du virus : immunofluorescence, diagnostic en quelques heures,typage du virus.• Limites : moins chère mais moins sensiblela PCR, diagnostic en quelques heures, typage du virus, grande sensibilité. Elle estprimordiale dans le diagnostic de l’encéphalite à HSV-1 ou HSV-2.• Limites : laboratoires spécialisés, non remboursé par la Sécurité Socialele cytodiagnostic de Tzanck, coloration de cellules fixées sur lame (analyse de lamorphologie cellulaire). Coût faible, technique simple et rapide, permet d’éliminer rapidementcertains diagnostics différentiels.• Limites : pas de différenciation entre <strong>infections</strong> HSV et VZV, lecture subjective, observateurexpérimenté- par diagnostic indirect :ola sérologie : détection des anticorps dirigés contre le virus, grande valeur pour éliminer lediagnostic d’herpès.Limites : intérêt seulement dans la primo-infection4. <strong>Les</strong> traitements<strong>Les</strong> traitements sont abordés dans les documents relatifs aux différentes manifestions del’infection herpétique.Sources[1] E.PILLY, Maladies Infectieuses et Virales, CMIT, 23 ème édition.Paris : Vivactis Plus, 2012[2] P. SAIAG, L. ANDOUCHE, S. BRAIG et al. Prise en charge de l’herpès cutanéo-muqueux chezle sujet immunocompétent (manifestations oculaires exclues), 7 novembre 2001, Boulogne. Paris :Agence Nationale d’Accréditation et d’Évaluation en Santé, 2001, 27p. Disponible sur :http://www.has-sante.fr/portail/upload/docs/application/pdf/herpes_long.pdf (consulté le29/06/2012).Remerciements : L’équipe <strong>MedQual</strong> remercie le Dr S. Pineau, service d’infectiologie auCHU de Nantes pour la relecture de ce document.Fiche n°889-INFECTIONS-HERPES-VIRUS-SIMPLEX-2012 08/10/2012Page 3/ 3Copyright <strong>MedQual</strong>®

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