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Partager nos connaissances - Canadian Harm Reduction Network

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« Je crois que toutes les personnes… devraient en savoir plus sur la façon dont nousconsommons… parce qu’une fois, je suis allé voir un médecin parce que j’avais respiré duBrillo et j’arrive à l’hôpital et l’infirmière a dit : “Qu’est-ce qui s’est passé?” “J’ai respiré duBrillo dans la gorge.” “Qu’est-ce que c’est du Brillo?”… Ils ne savent même pas. » [Note :la laine d’acier Brillo ou des filtres écrasés servent à la construction de pipes de crack.]LES OBSTACLES À LA COMMUNICATIONParfois, les professionnels de la santé utilisaient un langage que les gens ne comprenaientpas, ce qui créait des peurs, de la confusion et des obstacles à un bon traitement.« Non, ils me lancent leurs grands mots. Je ne sais pas de quoi ils parlent la moitié dutemps. Je me fâche et je sors… Ils devraient prendre des mots simples pour moi, pour queje puisse comprendre de quoi ils parlent. Ils prennent des grands mots longs. Ils devraientme prêter un dictionnaire… Je lui ai parlé de cette hépatite C… Ils me disent ces grandsmots et je me mets à pleurer. Je pense que je vais mourir quand je vais chez le docteur. »« Je connais le Repèresdepuis 91, puis c’est en2002… ils voyaient queje ne filais pas bien,puis ils nous ont forcésà aller à l’hôpital, puistout ça. Puis c’est làqu’on était déclarés,qu’on avait le VIH. Çafait que si ça n’[avait]pas été d’eux autres,nous autres on n’auraitmême pas été àl’hôpital puis on seraitpartis. Parce que luiavait 2 CD4 et moi j’enavais juste 80. Onn’était pas forts. »L’effet des professionnels de la santé et des prestataires de servicesUNE MEILLEURE SANTÉ ET UN MEILLEUR BIEN-ÊTRE DES CLIENTS, YCOMPRIS DES VIES SAUVÉESLes professionnels de la santé qui ont adopté une approche de la réduction des méfaitspour les soins avaient une influence très positive sur certains participants aux groupesde discussion. Offrir des options aux gens et mettre l’accent sur les petites réussitesfaisaient beaucoup pour améliorer leur santé et leur bien-être. Les messages de laréduction des méfaits peuvent prendre du temps pour produire un effet, mais après uncertain temps, ils sont assimilés. Une approche de la réduction des méfaits peut aussiréduire les conséquences néfastes de l’utilisation de drogues, comme la perte d’unlogement. Au bout du compte, certaines interventions des prestataires de services ontmême pu sauver des vies.« [Q]uand je suis arrivé ici, j’étais mal en point. Je pesais 95 livres. Je pouvais presque pasparler. Je marchais tout croche. Et la clinique Crie ici est vraiment bonne… J’ai vu qu’auxmoments importants, ça n’a pas d’importance si je consomme. Ils se concentrent sur lesfois où je ne consomme pas. On arrête de se taper sur la tête et on se remet, et c’était monpremier pas vers la réduction des méfaits. »LES UTILISATEURS DES SERVICES SE SENTENT VALORISÉSLes professionnels de la santé qui ont développé un bon rapport avec leurs clients les fontse sentir valorisés.50« Je pense qu’à cause du rapport, ils croient que personne n’est sous-humain. Aussilongtemps que la société nous tournera le dos, elle fera partie du problème. »<strong>Partager</strong> <strong>nos</strong> <strong>connaissances</strong> : améliorer les programmes et pratiques de la réduction des méfaits au Canada

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