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Partager nos connaissances - Canadian Harm Reduction Network

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« Donc, parce que jen’avais pas un problèmed’alcool, et que jeprenais tellement dedrogues, ils ne voulaientpas me prendre. Alors ilsm’ont renvoyé à[l’hôpital]. Puis je suisrevenu ici, et ils m’ontvu. J’ai été admis… etles médecins étaientdégoûtés que je sois là.Ils ne pouvaient pascroire que j’avais étéadmis, parce que j’ai unproblème de drogues. »UN TRAITEMENT MÉDIOCRE PAR LES PROFESSIONNELSDE LA SANTÉLes personnes qui sont allées en désintoxication ont rapporté diverses expériences,allant d’avoir été bien traitées à, plus souvent, avoir été l’objet d’attitudes négatives de lapart des professionnels de la santé :« Si vous prenez des drogues, ils vous envoient directement à l’unité médicale. Ilsvous laissent environ trois jours pour dormir, manger, dormir, manger. Ils vousdonnent… des somnifères… et après ces trois jours environ, ils vous expédienten terrain normal où vous ne pouvez même pas vous tenir debout et vousdébrouiller tout seul. Et ils ne surveillent pas ce terrain, parce que vous êtesseulement un junkie, ou un toxicomane, un accro au crack, peu importe. »LE NOMBRE DE JOURS EN DÉSINTOXICATION EST INSUFFISANTOn a aussi indiqué que le nombre de jours où une personne peut demeurer endésintoxication est insuffisant, et qu’il n’y a pas de soins de suivi après cesprogrammes de traitement.AUTRES OBSTACLES AU TRAITEMENTUne personne a mentionné que les polices d’assurance-vie peuvent être annulées si l’onva en traitement. Une autre n’avait pas de gardienne. Une autre trouvait que le traitementest comme la prison, avec tous les règlements. Une autre encore craignait d’échouer.« Moi j’en ai jamais suivi de désintox, j’en ai jamais suivi de thérapie. Puis je vois dumonde qui font des thérapies, qui font des désintox puis j’en ferai jamais. Ça ne me tentepas d’avoir une déception. C’est dur une déception. C’est pire que de se droguer. Unedéception, tu n’es plus fier de toi. La fierté que tu as de toi, tu ne l’as plus pantoute. »L’EXPOSITION AUX DÉCLENCHEURSMême quand des personnes décident de s’abstenir des drogues, elles font face à denombreux défis. Pour certaines, l’exposition au milieu de la drogue dans leurenvironnement immédiat est difficile à éviter.Parler de l’utilisation de drogues dans le contexte d’un groupe de thérapie ou d’ungroupe de discussion peut même déclencher une envie furieuse de consommer. Aussi,même être un pair qui en aide d’autres dans leur utilisation de substancesproblématique pourrait causer une rechute.« Tu magasines… mais là, tu rencontres ton pusher dans le magasin. C’est comme, c’estle contraire de ce que je voulais... j’ai même acheté ma dope en faisant l’épicerie. J’aiun pusher à l’épicerie. »20« Je suis en manque en crisse. Je sue comme un cochon rien qu’à en parler. »<strong>Partager</strong> <strong>nos</strong> <strong>connaissances</strong> : améliorer les programmes et pratiques de la réduction des méfaits au Canada

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