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Partager nos connaissances - Canadian Harm Reduction Network

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Un aspect innovateur du programme est que même s’il cible des clients qui ont desbesoins parmi les plus complexes, ceux-ci ne peuvent pas échouer au programme.Le degré de patience et de tolérance est élevé, et le client demeure sur la liste, peuimporte les rendez-vous manqués, les retards ou l’utilisation de polysubstances.Les clients aiment le fait que ce service ne soit pas une consultation. Ils apprécientaussi la confidentialité, surtout en ce qui concerne l’utilisation de polysubstances.Ils accueillent bien la souplesse, la représentation et la médiation, et l’allocation de25 $ en cas d’urgence aussi.L’allocation et 30 billets d’autobus sont fournis tous les sept mois, la périodeactuelle de gestion des cas. Cette période fait présentement l’objet d’une révision.Ces fonds peuvent être utilisés, par exemple, pour payer la première dose deméthadone quand les gens font une demande de carte-médicaments au systèmed’aide sociale. Jean-François Martinbault, gestionnaire de cas de méthadone, ajoute :« Une autre chose que je tâche de faire pour chaque personne qui se présente, quientre et me voit dans mon bureau… est d’apporter une tasse de café sur unesoucoupe avec une cuiller et des petites crèmes, et ils trouvent ça drôle de mevoir avec mon petit service à thé. Mais je le fais pour une raison bien précise…c’est une des choses que j’essaie de faire de mon mieux pour déstigmatiser lefait qu’ils prennent de la méthadone… Donc je m’efforce de bien le faire pourdémontrer que ce type de service est normal, qu’il est bon. »Le personnel de première ligne et les prestataires de soins de santé apprécient le voletreprésentation et médiation du travail du gestionnaire de cas, ainsi que la possibilitéde contacter des clients difficiles à joindre par l’entremise du gestionnaire de cas.Le gestionnaire de cas de méthadone agit aussi comme liaison entre le client et lemédecin. Comme les clients ne passent qu’environ dix minutes à la fois avec leurmédecin, il se peut qu’ils n’aient pas eu le temps de discuter de certaines choses,que le gestionnaire de cas peut ensuite aborder.Les défisLe traitement de maintien à la méthadone fait encore face à de nombreux problèmes.Il faut un plus grand nombre de médecins pour prescrire la méthadone. Des stigmateset mythes non fondés entourent encore la méthadone et son utilisation. Malgré lesguides, récemment révisés par le Groupe d’étude sur les pratiques entourant letraitement de maintien à la méthadone, les pratiques varient et ne sont pas cohérentesparmi les fournisseurs de méthadone. Elles sont aussi parfois arbitraires. Par exemple,si un médecin de la méthadone décide de retirer quelqu’un du programme à caused’utilisation de drogues ou d’une rechute momentanée, le client n’a aucun recours.Certains médecins vont limiter la dose de méthadone arbitrairement et refuser d’endonner plus, ou moins, qu’une quantité donnée. Les clients qui changent de médecinpeuvent voir leurs privilèges révoqués concernant les doses à emporter chez soi. Desmédecins n’écouteront pas les demandes des clients de les sevrer de la méthadone, ou145<strong>Partager</strong> <strong>nos</strong> <strong>connaissances</strong> : améliorer les programmes et pratiques de la réduction des méfaits au Canada

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