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Partager nos connaissances - Canadian Harm Reduction Network

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Le Comité consultatif a examiné tous les produits qui sont donnés dans les échangesde seringues et fait la recommandation de fournir toute la gamme du matérield’injection sécuritaire. Santé publique Ottawa a été le premier service de santé del’Ontario à le faire. Leur principe directeur était que si un produit faisait la preuvequ’il empêchait la transmission d’une maladie, que ce soit le VIH, l’hépatite C ouautres pathogènes transmissibles par le sang, ils devaient le fournir aux gens. C’est lachose éthique à faire.L’offre de matériel d’injection ne posait pas de problème, puisque c’était exigé par laprovince. La discussion à propos du matériel d’inhalation était toutefois plus délicate,sur le plan politique. Néanmoins, le Comité l’a proposé, ce qui signifiait que le médecinhygiéniste devait prendre la décision, parce qu’il en était responsable, en bout de ligne.Le personnel de Santé publique l’a rencontré et il était très conciliant.En octobre 2004, le médecin hygiéniste a présenté une proposition concernant ladistribution de trousses d’utilisation sécuritaire du crack au Conseil de ville, dont la miseen œuvre nécessitait moins que 10 000 $. Elle a été présentée au Conseil uniquement àtitre d’information, puisque le médecin hygiéniste n’avait pas besoin de la permission duConseil de ville pour démarrer le programme, qui déchaînait une tempête médiatique.Cependant, l’opposition de l’ensemble de la population était limitée, car les gens sepréoccupaient davantage d’aiguilles souillées jetées que de pipes de crack. À ce point, lechef de police a fait une sortie publique et dit qu’il comprenait pourquoi le médecinhygiéniste prenait une décision de la sorte dans l’esprit de la prévention des maladies.Les employés de Santé publique ont eu le feu vert pour planifier le programme versmars 2005. Ils ont formé tous les organismes partenaires, élaboré des guides depratiques exemplaires, assemblé les trousses et préparé le matériel didactique. Ilsétaient prêts pour un lancement le 1er avril 2005, et ont envoyé une note de service auchef de police début mars pour l’en informer. À leur étonnement, le chef a convoquéune conférence de presse le 31 mars, après des saisies de drogues dans des fumeries decrack du voisinage. Comme il avait invité le médecin hygiéniste à y assister, il a profitéde l’occasion pour dire aux médias qu’il s’opposait au programme.Le médecin hygiéniste était très surpris. Néanmoins, le programme a été inauguré lelendemain dans une tension palpable et sous la loupe des médias. Les genscraignaient de se présenter à l’échange de seringues. Les employés étaient nerveux, etcertains refusaient de donner le matériel parce que le chef avait menacé de porter desaccusations criminelles pour la distribution de matériel de crack. Malgré tout, leprogramme s’est déroulé avec succès pour plusieurs années.L’Initiative d’utilisation sécuritaire du crack – conception et politiquesdu programmeL’Initiative d’utilisation sécuritaire du crack fournit des trousses de matérield’utilisation sécuritaire du crack, dont des pipettes de verre, des embouts de latex, desfiltres de laiton, des baguettes, du baume pour les lèvres, des condoms et du lubrifiant;du matériel de référence sur l’utilisation sécuritaire du crack, la prévention desmaladies, la bonne façon de jeter les pipettes de verre et l’accès à des contenants141<strong>Partager</strong> <strong>nos</strong> <strong>connaissances</strong> : améliorer les programmes et pratiques de la réduction des méfaits au Canada

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