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Partager nos connaissances - Canadian Harm Reduction Network

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Les facteurs de risque de l’utilisation de drogues injectables chez les jeunes de la rueincluaient : être mineur (3 fois plus susceptible de passer à l’utilisation de droguesinjectables); être récemment devenu sans abri (2,5 fois); avoir récemment utilisé del’héroïne (2,5 fois); avoir utilisé de la cocaïne (2 fois); avoir subi une agressionsexuelle (2 fois); et avoir des amis utilisateurs de drogues injectables (filles, 4,6 fois;garçons, 1,4 fois).D’après ces données, on a déterminé la nécessité d’un continuum d’actions baséessur les principes de la réduction des méfaits, allant de la distribution de matérield’injection aux pratiques cliniques préventives, dont la vaccination contre l’hépatiteA et B, le dépistage du VIH et du VHC, l’éducation sur les rapports sexuels protégéset la distribution de condoms, et l’éducation sur les injections sécuritaires, ainsi quel’amélioration des conditions de vie.Les projets ont été instaurés en Abitibi-Témiscamingue par les autorités en matière desanté publique : le Projet d’accès au matériel d’injection; le Programme travail de rue;et les projets de prévention visant les utilisateurs de drogues injectables. Ces projetss’inspiraient tous des principes fondamentaux du développement communautaire. Lepremier de ces principes, la participation des parties intéressées, assure que ceux quisont le plus étroitement concernés sont à la table. Il était difficile au début des années1990 d’obtenir la participation des personnes utilisatrices de drogues injectables;cependant, sur une période d’un mois, on a réussi à consulter 20 de ces personnes. Parconséquent, le premier programme instauré offrait l’accès à du matériel d’injection.Les planificateurs de programmes ont pris le temps de définir une vision commune etde négocier des objectifs, à défaut de quoi ils auraient pu perdre de vue la raison pourlaquelle ils faisaient ce travail. Cela leur a aussi permis de déterminer une orientation.Les planificateurs ont écouté les besoins et préoccupations identifiés par les personnesintéressées et ont appris de leurs expériences et <strong>connaissances</strong>. Ils ont combiné lesavoir expérientiel avec les modèles théoriques et ont créé des programmes quirépondent aux besoins de la région. Ils ont collaboré à des gestes concrets avec lacollectivité, tout en respectant son rythme. Ce fut un long processus qui a nécessitéune action politique visant les décideurs, et la mobilisation d’alliés pour collaborer.Ils ne craignaient pas de revendiquer du financement et ont rencontré les députés etles politiciens locaux pour les rallier à leur cause :« Pour qu’ils puissent comprendre notre réalité, et qu’ils continuent à revendiquerpour nous, et qu’ils sachent que dans notre région, eh bien, il n’y a pas que deschampions de basketball ou des pianistes exceptionnels, qu’il y a toutes sortes degens et que chacun a droit à des services. »– Pauline Clermont, infirmière, Agence de la santé et des services sociaux de l’Abitibi-Témiscamingue124<strong>Partager</strong> <strong>nos</strong> <strong>connaissances</strong> : améliorer les programmes et pratiques de la réduction des méfaits au Canada

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