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Partager nos connaissances - Canadian Harm Reduction Network

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SOS – UN GROUPE DE SOUTIEN UNIQUE POUR UTILISATEURS DESOLVANTSLes utilisateurs de solvants de Winnipeg sont habituellement sans abri.Environ 95 % d’entre eux sont autochtones, et 98 % vivent dans desrefuges ou sous les ponts. Ils sont extrêmement stigmatisés, même parles autres utilisateurs de drogues.« Je consommebeaucoup et j’ai del’aide de [SunshineHouse] et de SageHouse et de NineCircles. »– groupe de discussionLe groupe SOS qui soutient les utilisateurs de solvants est le seul programme mené parSage House (voir page 111) qui accueille aussi les hommes. Il semble que ce soit le seulgroupe d’entraide des utilisateurs de solvants du pays. Il vise à renforcer l’estime de soichez ses membres, et à leur inculquer un sens plus poussé de la communauté. Il les aide àsecouer leur état contemplatif et à envisager la misère de leur utilisation de solvants, etleur fournit les compétences et le soutien nécessaires pour atteindre ou maintenirl’abstinence.Les rencontres ont lieu une fois par semaine à la clinique Mount Carmel. Le participantsne sont pas tenus d’être abstinents pour y assister. Ils n’ont qu’à exprimer le désir decesser de consommer. Le groupe compte entre 24 et 35 participants, en moyenne, et deuxanimateurs. Comme dans des groupes semblables, les réunions sont dirigées par lesparticipants et non par le personnel. Les membres déterminent les règles de la conduitede l’assemblée et l’ordre du jour, et assurent le bon ordre.« … les groupes desolvants qui setiennent à la cliniqueMount Carmel… ceque nous faisons là,tous les vendredis à14 h ou 15 h, nousavons un groupe là,à la clinique MountCarmel. On y va…C’est pas mal bon. »– groupe de discussion114Les défisLes utilisateurs de solvants subissent probablement plus de stigmates et dediscrimination dans le milieu de la santé que les autres personnes qui utilisent desdrogues. Il est difficile de surmonter les préjugés que les gens leur accolent. Ils sontfaciles à repérer à cause de l’odeur persistante des solvants qu’ils utilisent, et desemployés de nombreux organismes les craignent, car ils les croient agressifs etdangereux. Par conséquent, ils reçoivent des soins de santé médiocres ainsi que desressources et un soutien limités, ou inexistants. Le groupe SOS vise entre autres àaider ses membres à revendiquer pour eux-mêmes la réponse à leurs besoins.Il est également difficile de faire pression auprès des organismes pour qu’ilsdispensent des services aux utilisateurs de solvants. Comme l’explique Andrea Baigrie,principale animatrice du groupe : « Il faut obtenir que les gens aillent au-delà de[l’odeur que dégagent les utilisateurs de solvants] pour voir les gens pour ce qu’ilssont. » Trouver un traitement est une autre difficulté. Les programmes de traitementactuels tendent à être trop courts et ne sont pas axés sur les solvants.Sage House a donné une formation de mentor et de travailleur de soutien à quelquespairs, afin de recruter des participants à SOS. Ils travaillent présentement à produireune vidéo de prévention de l’utilisation de solvants qui met en vedette le groupe SOS.<strong>Partager</strong> <strong>nos</strong> <strong>connaissances</strong> : améliorer les programmes et pratiques de la réduction des méfaits au Canada

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