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Partager nos connaissances - Canadian Harm Reduction Network

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« Parce que je suis infirmière, ma perspective porte sur la santé, mais je vois toutessortes d’infirmiers, de médecins, d’avocats et de travailleurs sociaux naturels parmiles membres de notre collectivité. Vous en avez probablement vu chez vous aussi.« Je veux toutsimplement qu’ilssoient en santé et ensécurité autant quepossible, et je tentede le favoriser. Et dechasser l’idéequ’étant infirmière, jesuis la seule qui s’yconnaît en santé.Parce qu’un tas degens s’y connaissenten santé, dehorsdans la rue. C’est cequ’ils font tous lesjours. »– Marliss Taylor,directrice de programme,StreetworksComment pouvons-nous nous en servir? », demande Marliss Taylor de Streetworks.Elle ajoute : « Vous ne voulez donc pas trop officialiser cela, d’une certainemanière, parce que c’est un système complet qui fonctionne malgré nous, et pourtant,il y a des aspects que vous souhaitez en retirer. Nous avons donc tenté defaire les choses individuellement… Puis nous le faisons un peu plus officiellement,comme par exemple par le développement de ressources que nous avons fait enrassemblant les gens pour partager leur expertise de la rue, et les infirmières pouren venir à une sorte d’outil d’enseignement. »« À mon premier mois ici, Donnie est venu me voir et a dit : “Il faut que tu viennesvoir ---, son visage est vert, elle s’est brûlée vendredi.” D’accord, j’ai saisi mon sacet je suis allée avec lui à cette maison de chambres. Là-bas, un groupe de personnesest venu à ma rencontre… On m’a précipitée dans cette chambre, et l’un d’euxavait appliqué un onguent de vitamine E sur la brûlure, un autre, de la vaseline,un autre, de l’alcool à friction et un autre encore avait trouvé des antibiotiquesroulant dans un tiroir, alors il les lui avait donnés. Elle s’était brûlée au visageavec une casserole chaude le vendredi, et c’était le lundi. Mais ils étaient tous là àessayer de l’aider. Dans mon appartement, je ne connais pas mes voisins et je nesais pas s’ils essaieraient si fort de m’aider. Donc, du point de vue d’une infirmière,pour moi, une grande partie de ce qui se passe concerne la santé… Les gens quidirigent l’hôtel York au centre-ville sont des travailleurs sociaux profanes. Quoiqu’on en dise, ils surveillent les gens qui habitent l’hôtel, ils savent qui ne prendplus ses médicaments, ils savent quand téléphoner à quelqu’un. Tout cela a coursdans la collectivité. Ce que nous voulons faire, c’est d’en tirer profit en termes degains globaux pour la collectivité. »Streetworks travaille aussi avec les aidants naturels à créer des ressources (voirRessources utiles). Le personnel de Streetworks et certains utilisateurs de droguesanciens ou actuels se présentent à la table sur un pied d’égalité afin de décider quellesressources il faut développer, quels besoins insérer dans un guide de ressources enparticulier, et comment le dire. Chacun apporte ses <strong>connaissances</strong> du monde réel, cequi est respecté. Naturellement, les infirmières contribuent souvent leurs<strong>connaissances</strong> médicales, mais elles ont appris très rapidement que ce qu’on leur aenseigné à l’école ne convient pas toujours, et que l’information de la rue peut êtreplus pratique et efficace.104<strong>Partager</strong> <strong>nos</strong> <strong>connaissances</strong> : améliorer les programmes et pratiques de la réduction des méfaits au Canada

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