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Partager nos connaissances - Canadian Harm Reduction Network

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SCÈNE DE RUE À EDMONTONÀ Edmonton, le crack est devenu plus populaire, ces dernières années. Ladistribution de trousses d’utilisation sécuritaire du crack a été introduite à la fin de2007. Le Talwin et le Ritalin (T et R) ont déjà été très populaires, mais la morphineest la drogue préférée des quelques dernières années. Les utilisateurs de morphineont ajouté le crack à la liste des drogues qu’ils consomment, et ceux qui s’injectaientde la cocaïne sont très nombreux à être passés au crack. L’abus de médicaments surordonnance est toujours élevé. On prévoit que l’adoption par l’Alberta des dossiersde santé électroniques pourrait diminuer le nombre de dépendances auxmédicaments sur ordonnance, mais elle pourrait aussi entraîner une hausse del’utilisation d’autres drogues, comme l’héroïne.Le « tourisme de la drogue » est un aspect unique et de longue date du milieu de la drogue d’Edmonton.Les employés des collectivités nordiques, par exemple, travaillent trois semaines, puis ont une semaineou deux de congé, où ils viennent à Edmonton faire la fête avec drogues et alcool, puis retournent aunord. Avec le nombre florissant de personnes attirées par le travail de développement des sables bitumineuxdu nord de l’Alberta, le tourisme de la drogue s’accroît radicalement.Malgré la prospérité, ou peut-être à cause d’elle, un sentiment de désespoir et d’impuissance flottedans l’air : les principaux problèmes des gens de la rue sont la pauvreté, le racisme et l’impuissance,de même que le déplacement. Voici quelques déclarations des travailleurs communautaires :« Je ne suis à bord du véhicule que depuis une couple de semaines et il y a un sentiment,presque écrasant, plus marqué… de désespoir et d’impuissance que lorsque j’étais [à borddu véhicule] auparavant, il y a environ quatre ans. »– Geoffrey, travailleur de Streetworks Outreach« Je dirais que les principaux problèmes de notre collectivité sont la pauvreté, le racisme et le sentimentd’impuissance. Et la pauvreté et le racisme engendrent l’impuissance. Notre clientèle est enmajeure partie autochtone, et les peuples autochtones de ce pays sont encore la plus grande classemarginale que nous ayons. Je crois que bien des gens n’apprécient pas le racisme que subissent lespeuples autochtones, quand on est toujours au bas de l’échelle, peu importe qui on est, et qu’ondoit vivre ainsi toute sa vie. »– Hope Hunter, directrice, Boyle Street Community ServicesIl y a aussi un accroissement de la violence liée aux gangs de rue. La culture de gang oblige lesjeunes à « sauter » dans un rite de passage, qui s’accomplit en posant un quelconque geste deviolence aléatoire.91<strong>Partager</strong> <strong>nos</strong> <strong>connaissances</strong> : améliorer les programmes et pratiques de la réduction des méfaits au Canada

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