13.07.2015 Views

Brochure d'information sur les forêts communales au Cameroun

Brochure d'information sur les forêts communales au Cameroun

Brochure d'information sur les forêts communales au Cameroun

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

Ministère des Forêts et de la F<strong>au</strong>neMINFOFAvec l’appui de laDeutsche Gesellschaft für TechnischeZusammenarbeit (GTZ) Gmbh<strong>Brochure</strong> d’information <strong>sur</strong> <strong>les</strong> forêts communa<strong>les</strong> <strong>au</strong><strong>Cameroun</strong>


<strong>Brochure</strong> d’information <strong>sur</strong> <strong>les</strong> forêts communa<strong>les</strong>PréfacePréfaceLa vision du Ministère des Forêts et de la F<strong>au</strong>ne estd’as<strong>sur</strong>er une gestion durable des ressources forestières,f<strong>au</strong>niques et halieutiques afin de contribuer <strong>au</strong>développement économique et social des générationsprésentes et futures. Pour atteindre cette vision, leMinistère a mis en place des instruments lég<strong>au</strong>xpermettant à ses partenaires et <strong>au</strong>tres parties prenantesde contribuer à cette gestion durable. La Loi no. 94/01 du 20 janvier 1994 portantRégime des Forêts, de la F<strong>au</strong>ne et de la Pêche et le Décret no. 95/531/PM du20 août 1995 fixant <strong>les</strong> modalités d’application du Régime des Forêts ouvrent ledroit de gestion de la propriété forestière <strong>au</strong>x Communes.Ce système de gestion participative et décentralisée des forêts définit le cadreapproprié de la contribution communale à la résolution des problématiquesplanétaires liées <strong>au</strong> développement économique, <strong>au</strong>x changements climatiqueset à la conservation de la biodiversité. Au nive<strong>au</strong> local, la gestion durabledes forêts communa<strong>les</strong> et l’utilisation transparente des revenus qui en serontissus contribueront à l’amélioration des conditions de vie des populationsmunicipa<strong>les</strong>.Dans leurs forêts, <strong>les</strong> communes pourront être amenées à mettre en œuvre desactivités non consommatrices de matières premières tel<strong>les</strong> que la recréation etl’éco-tourisme mais également des activités productives tel<strong>les</strong> que la productiondu bois d’œuvre, du bois de ch<strong>au</strong>ffe et de produits forestiers non ligneux.La présente brochure d’information décrit de manière méthodique <strong>les</strong> procéduresque doivent suivre <strong>les</strong> communes qui se sont engagées dans un processus declassement, de création ou de gestion des forêts communa<strong>les</strong>.En mettant en œuvre la politique forestière et <strong>les</strong> conseils contenus dans cettebrochure, il est attendu que <strong>les</strong> collectivités territoria<strong>les</strong> décentralisées participentactivement à la gestion durable des ressources forestières et f<strong>au</strong>niques en vue del’amélioration des conditions de vie et de la réduction de la p<strong>au</strong>vreté en milieurural.2Son excellence Elvis Ngollé NgolléMinistre chargé des Forêts et de la F<strong>au</strong>ne.Copyright © 2008 Ministère chargé des forêts \ GTZ ProPSFE. Tous droits réservés.


Table des matières1. Introduction 42. Création d’une forêt communale 62.1. Procédure de classement 62.2. Coûts de classement 192.3. Cas particulier: la forêt communale par plantation 202.4. Contraintes et conseils 212.5. Obtention du titre foncier 223. Aménagement des forêts 233.1. Elaboration du plan d’aménagement 233.2. Exigences léga<strong>les</strong> <strong>sur</strong> le contenu du plan d’aménagement 253.3. Coûts de l’aménagement 274. Etude d’Impact Environnemental 274.1. Exigences léga<strong>les</strong> en matière d’EIE des forêts communa<strong>les</strong> 284.2. Coûts de l’EIE 294.3. MEO et suivi du plan de gestion environnemental (PGE) 295. Exploitation et mise en oeuvre du plan d’aménagement et du plande gestion environnemental 305.1. Modalités d’exploitation des ressources ligneuses 305.2. Contrôle et suivi des plans d’aménagement 315.3. Fiscalité de l’exploitation 316. Commercialisation et transformation 326.1. Bois 326.2. Produits forestiers non ligneux (PFNL) 337. Structuration, organisation de la gestion forestière 358. Sources potentiel<strong>les</strong> d’appui 369. Rentabilité d’une forêt communale 3710. Utilisation des revenus 3810.1. Plan de développement communal (PDC) 3810.2. Renforcement des capacités des agents commun<strong>au</strong>x. 3811. Conclusion 393


<strong>Brochure</strong> d’information <strong>sur</strong> <strong>les</strong> forêts communa<strong>les</strong>1. IntroductionIntroductrionLe concept de forêt communale n’est pas nouve<strong>au</strong>, il fait référence :► à la loi forestière n° 94-01 du 20 Janvier 1994 qui marque un réel souci dedécentralisation dans la gestion des ressources forestières. Celle-ci donnela possibilité d’une part <strong>au</strong>x commun<strong>au</strong>tés de gérer une partie du secteurforestier non permanent (forêts commun<strong>au</strong>taires) et d’<strong>au</strong>tre part <strong>au</strong>xcommunes d’acquérir et de gérer une partie du secteur forestier permanent(art 20, loi 1994) (Le domaine forestier permanent est constitué de terresdéfinitivement affectées à la forêt et/ou à l’habitat de la f<strong>au</strong>ne).► <strong>au</strong>x lois <strong>sur</strong> la décentralisation qui fixent <strong>les</strong> règ<strong>les</strong> applicab<strong>les</strong> <strong>au</strong>x communes,notamment le transfert de la compétence des opérations de reboisement et decréation de bois commun<strong>au</strong>x (art 16, loi N°2004/018).Selon l’article 30 de la loi de 1994 portant <strong>sur</strong> le régime des forêts, de la f<strong>au</strong>neet de la pêche, est considérée comme forêt communale, toute forêt faisant l’objetd’un acte de classement pour le compte de la commune concernée ou plantéepar cette commune.L’acte de classement ouvre droit à l’établissement d’un titre foncier <strong>au</strong> nom dela commune concernée. Les forêts communa<strong>les</strong> relèvent du domaine privé descommunes.Le “plan de zonage du <strong>Cameroun</strong> méridional” établi en 1995 a prévu à titreindicatif le classement d’une quinzaine de massifs en forêts communa<strong>les</strong> sansque cela ne soit restrictif.De par son statut de forêt permanente, la gestion de la forêt communale nécessiteun plan d’aménagement. La commune est responsable de son massif, de sagestion et des revenus qui en découlent.Peu de forêts communa<strong>les</strong> ont été classées par l’Etat <strong>au</strong> profit des communes. Lacréation des forêts communa<strong>les</strong> offre pourtant une réelle opportunité d’améliorerla gouvernance locale et de créer un pôle de développement.A ce jour, le Ministère chargé des forêts a marqué, conformément à la loi et sondécret, son désir de voir se développer la foresterie communale.A ce titre, le ministre a nommé un point focal foresterie communale afind’accélérer <strong>les</strong> processus de classement et d’aménagement des forêtscommuna<strong>les</strong>.4


Quel est l’interêt pour la commune et ses citoyens de s’engagerdans la foresterie communale ?Les objectifs assignés <strong>au</strong>x forêts communa<strong>les</strong> peuvent être multip<strong>les</strong> :exploitation, conservation de la biodiversité, écotourisme,...La foresterie communale est source :• De revenus directs pour la commune;Vente de bois et de produits forestiers non ligneux (PFNL);Eco-tourisme;• De création d’emplois dans la commune;Agents de la cellule technique de foresterie (Ingénieurs dese<strong>au</strong>x et forêts, techniciens, prospecteurs et layonneurs,...)Ouvriers <strong>sur</strong> <strong>les</strong> chantiers d’exploitation et detransformation,...;• De matéri<strong>au</strong>x bois tranformés;Les communes peuvent en effet décider d’investir dansdes unités de transformation du bois ayant pour objectifsl’amélioration de l’habitat, l’approvisionnement des marchésloc<strong>au</strong>x et urbains (pôle de développement immobilier), lacommercialisation d’ameublements divers, etc...;• De bien-être pour <strong>les</strong> populations;La forêt communale est une <strong>sur</strong>face gérée de commun accordavec <strong>les</strong> populations loca<strong>les</strong>, citoyenscommun<strong>au</strong>x, bénéficiaires de laforesterie communale.Une partie des revenus issus de laforêt communale est réinvestie dansdifférents projets socio-économiques enfonction des besoins de développementpréalablement identifiés (voirnotamment <strong>les</strong> plans élaborés par lacommune dans ce sens).Certains projets/activités peuvent être développés à une échelleintercommunale,....5


<strong>Brochure</strong> d’information <strong>sur</strong> <strong>les</strong> forêts communa<strong>les</strong>2. Création d’une forêt communaleLe classement d’une forêt communale est sanctionné par décret du PremierMinistre, chef du gouvernement, <strong>sur</strong> présentation par le Ministre chargé desforêts d’un dossier relatif à la dite forêt .Création d’une forêt communaleLe dit décret est formulé comme suit:“DECRET N°_____________/PM DU _______________ portant incorporation<strong>au</strong> domaine privé de la Commune de __________, d’une portion de forêt de__________ ha dénommée« Forêt Communale de ___________ ».”2.1. Procédure de classementDecret n° 95/531/PM DU 23 août 1995Décision n° 135/D/MINEF/CAB du 26 novembre 1999Note de service n° 0136/Ministère chargé des forêts/SG du 15 février 2008L’administration forestière est chargée du classement des massifs forestiers.► C’est la Direction des forêts (en collaboration avec la commune) quiest responsable de la planification des opérations de classement et de lapréparation des projets de décret de classement à adresser <strong>au</strong> PremierMinistre.► La Sous-Direction des Forêts comun<strong>au</strong>taires est chargée du suivides dossiers relatifs à la mise en oeuvre des forêts communa<strong>les</strong>, plusparticulièrement de l’instruction des dossiers de demandes de forêtscommuna<strong>les</strong> et du suivi de leur mise en oeuvre.► Le Délégué provincial est responsable de l’organisation del’ensemble du processus de classement dans sa province.Un responsable communal sera chargé de porter et de suivre le dossier pourl’ensemble de la procédure de classement, il <strong>au</strong>ra des connaissances en matièrede foresterie et sera amené à se déplacer dans <strong>les</strong> chefs lieu de province, dedépartement et à Yaoundé.6


La procédure légale de classement dans le domaine forestier permanents’articule comme suit :Etape 0 : L’initiation,Etape 1 : La préparation de la note technique préliminaire d’information,Etape 2 : L’avis <strong>au</strong> public,Etape 3 : La sensibilisation des <strong>au</strong>torités administratives et loca<strong>les</strong>,Etape 4 : La sensibilisation des populations,Etape 5 : Les trav<strong>au</strong>x de la commission de classement,Etape 6 : La préparation des textes à soumettre <strong>au</strong> Premier Ministre poursignature de l’arrêté.La procédure de classement n’est pas gratuite pour la commune, elle a un coûtnon négligeable. La commune doit supporter ce coût et le considérer commeun investissement. Il est d’ailleurs conseillé <strong>au</strong>x communes qui entament cettedémarche de budgétiser <strong>les</strong> actions inhérentes à la procédure.► Afin d’initier la procédure de classement, la commune fait unedemande officielle écrite <strong>au</strong> Ministre chargé des Forêts (Etape 0)Etape 0 du processus de classement: l’initiationC’est une étape essentielle car elle permet de lancer le processus de manièreconcertée.1) La commune prend connaissance de la cartographie existante de sonterritoire et identifie la potentialité de création d’une forêt communaleAutrement dit, existe-t-il une forêt communale prévue par le plan dezonage forestier ? Quel<strong>les</strong> sont <strong>les</strong> <strong>au</strong>tres affectations des terres dansla commune ?Y-a-t-il de l’espace forestier disponible ?Outils: Cartes forestières et topographiques, images satellites,...Appuis possib<strong>les</strong>: CTFC, Ministère chargé des forêts, ONG,prestataire,...Résultat: la commune a préidentifié un massif forestier pour lacréation d’une forêt communale.7


<strong>Brochure</strong> d’information <strong>sur</strong> <strong>les</strong> forêts communa<strong>les</strong>Création d’une forêt communale2) La commune avec l’appui d’un prestataire de service ou d’une ONGcartographie de manière participative la zone préidentifiée (si nécessaire).Outils: Enquêtes de terrain, GPS (prise de points à la limite deschamps villageois)Résultats: une carte des zones potentiel<strong>les</strong> de création d’une forêtcommunale, l’avis des populations sensibilisées.3) Les citoyens concernés et représentantsde la commune valident la cartographie <strong>au</strong>nive<strong>au</strong> communal.Outils: Présentations, cartes,discussionsRésultat: la carte est validée par tous<strong>les</strong> représentants des villages. (PV etliste des signataires).4) La carte est légalisée à l’InstitutNational de Cartographie (INC).5) Le dossier est déposé <strong>au</strong> Ministère chargé des forêts et peut être composédes éléments suivants:- Lettre de demande timbrée adressée <strong>au</strong> Ministre chargé des Forêts(avec copie <strong>au</strong> Gouverneur, Préfet, Sous-Préfet, Délégué provincial etDélégué départemental),- Carte légalisée,- Procès verbal de réunion de validation de la cartographie,- Proposition de note technique préliminaire,- Tout <strong>au</strong>tre document utile à la compréhension du dossier.La volonté des représentants de la commune est la véritable force motrice del’avancement du dossier « forêt communale ».8La commune doit se rapprocher des ressources humaines du Ministèrechargé des forêts, princip<strong>au</strong>x interlocuteurs des collectivités décentraliséesen matière de foresterie.


2.1.1. Etape 1: Préparation de la note technique préliminaired’information.► La Direction des forêts prépare pour chacun des projets de classement unenote technique qui doit préciser <strong>les</strong> éléments suivants :o <strong>les</strong> objectifs du projet de classement;o <strong>les</strong> limites de la forêt à classer (Carte <strong>au</strong> 1/200 000 ème);o une description :→ de la zone du projet (topographie, hydrographie, végétation,populations, activités humaines et industriel<strong>les</strong> <strong>sur</strong> la zone,accessibilité) ;→ du programme des trav<strong>au</strong>x de classement à venir ;→ des droits norm<strong>au</strong>x d’usage.Cette note aide à la conception de l’avis <strong>au</strong> public.2.1.2. Etape 2: Avis <strong>au</strong> publicObjectif: informer officiellement le public du projet de classement en forêtcommunale.► Le projet d’avis est initié à la Direction des forêts. Il comporte <strong>les</strong> élémentssuivants :o la description des limites à classer accompagnée d’une carte <strong>au</strong> 1/200000 ème du massif forestier;o la superficie en hectares;o la vocation du massif;o la date limite pour la réception des éventuel<strong>les</strong> réserves et réclamationsdes populations <strong>au</strong>près des <strong>au</strong>torités compétentes (préfecture etdélégation départementale du Ministère chargé des forêts).Signé par le Ministre chargé des forêts, l’avis est rendu public par voie depresse et affichage dans <strong>les</strong> préfectures, sous-préfectures, mairies et servicesde l’Administration chargés des forêts de la région concernée, ou par toute<strong>au</strong>tre voie utile.Une fois l’avis affiché, la période de réclamation est fixée :o à trente (30) jours dans <strong>les</strong> régions disposant d’un plan d’affectation desterres/plan de zonage ;o à quatre vingt dix (90) jours dans <strong>les</strong> régions ne disposant pas d’un pland’affectation des terres/plan de zonage.9


<strong>Brochure</strong> d’information <strong>sur</strong> <strong>les</strong> forêts communa<strong>les</strong>Rappel: Etape 0 à 2 du processus de classementCréation d’une forêt communaleLa communeDemande le classement(Etape 0)La Direction des forêtsElabore la note technique préliminaireet rédige l’Avis <strong>au</strong> Public. (Etape 1)Le Ministre chargé des ForêtsSigne l’avis <strong>au</strong> publicL’avis <strong>au</strong> public signé estaffiché dans <strong>les</strong> préfectures,sous-préfectures, mairies etservices de l’Administrationchargée des forêts. (Etape2)2.1.3. Etape 3: Sensibilisation des <strong>au</strong>torités administratives et desélites loca<strong>les</strong>.Objectif : informer et sensibiliser <strong>les</strong> <strong>au</strong>torités administratives et <strong>les</strong> élitesloca<strong>les</strong> qui <strong>au</strong>ront un rôle à jouer dans le classement.► Une réunion de sensibilisation doit être tenue dans chaque arrondissementtouché par le classement. En cas de gestion conjointe, une seule réunion peut êtretenue. La mission chargée d’informer et de tenir <strong>les</strong> réunions est composée :o du Délégué provincial (chef de mission) ;ooodu Délégué départemental (rapporteur),d’une personne adhoc de l’administration forestière bien connuelocalement,d’un représentant de la Direction des forêts.Le Délégué provincial prépare <strong>les</strong> projets de convocation pour la réunion desensibilisation soumis à la signature du gouverneur.10


► Les personnes convoquées sont :o le préfet, qui préside laréunion,o le Délégué départementaldu Ministère chargé desforêts qui rapporte,o le chef de poste,o le sous-préfet,o <strong>les</strong> députés,o le maire,o <strong>les</strong> représentants desMinistères chargés del’environnement, dutourisme, du domaine, de l’élevage, de l’agriculture et des mines,o <strong>les</strong> représentants des cultes,o <strong>les</strong> représentants d’ONG,o et <strong>les</strong> élites loca<strong>les</strong>.► Le contenu de ces rencontres doit aborder <strong>les</strong> thèmes suivants :o <strong>les</strong> objectifs du projet de classement,o le principe de participation des populations dans le processusd’aménagement du massif forestier,o <strong>les</strong> étapes suivantes de la procédure de classement,o la constitution (voir point 2.1.5) et le programme de la commission declassement.► Le Délégué provincial transmet le rapport de la réunion <strong>au</strong> Ministèrechargé des forêts ; <strong>au</strong> gouverneur et <strong>au</strong> préfet concernés pour information.Schéma conceptuel: Etape 3 du classement.Délégué provincial- Prépare des lettres de convocationLors de la réunion- Explique <strong>les</strong> enjeux du processus de classementGouverneur / Préfet- Signe <strong>les</strong> convocationsDélégué départemental- Ecrit le rapport de la réunionPréfet / sous-préfet- Préside la réunionLors de la réunion- Constitue la commission de classement- Fixe l’échéancier11


<strong>Brochure</strong> d’information <strong>sur</strong> <strong>les</strong> forêts communa<strong>les</strong>Création d’une forêt communaleConvocationRéunionRapportageRô<strong>les</strong> et responsabilités de chacune des parties:Réunion de sensibilisation des <strong>au</strong>torités administratives et des élitesloca<strong>les</strong>.La Commune1) Demandela tenue dela réunion<strong>au</strong> Déléguéprovincial.1) Réserve lasalle, s’occupede l’organisationet finance laprise en chargedes parties.Le Déléguéprovincial oule Déléguédépartemental2) Propose <strong>au</strong>gouverneurou <strong>au</strong> préfetle contenudes lettres deconvocation.2) Explique laprocédure declassement et <strong>les</strong>enjeux.Le Préfet /sous-préfet3) Convientd’une date pourla réunion.3) Présidela réunion,constitue lacommissionde classementet fixe unéchéancier.Le Gouverneurou le Préfet4) Signe <strong>les</strong>convocations.Le Délégué départemental écrit le rapport de laréunionTransmet lerapport <strong>au</strong>président de lacommission declassement,...2.1.4. Etape 4: Sensibilisation des populationsObjectif : informer et sensibiliser <strong>les</strong> populations <strong>sur</strong> le classement à venir.Tous <strong>les</strong> villages concernés par le classement d’un massif doivent êtresensibilisés lors de la tournée.12


► L’équipe qui fera cette tournée sera composée des personnes suivantes :o le Délégué départemental (chef de mission)o le sous-préfet ou son représentant (préside <strong>les</strong> réunions)o une personne impliquée dans la société civile, ONG,... (de préférenceune femme pour faciliter la sensibilisation des groupes feminins)o le chef de poste (rapporteur)► Les lettres de convocation sont adressées par le sous-préfet <strong>au</strong>x chefs devillage <strong>sur</strong> proposition du Délégué départemental.L’ordre du jour des réunions sera le suivant :o information et sensibilisation des populations <strong>sur</strong> <strong>les</strong> démarches declassement du domaine forestier permanent ;o explication du concept de représentation des populations dansle processus de gestion des forêts ; leurs droits de réserve oud’opposition ;o là où il n’y a pas de structure représentative des populations,l’administration forestière peut initier la création d’un comité paysansforêts (CPF). On veillera à ce que tous <strong>les</strong> groupes (élites, femmes,jeunes, retraités, planteurs,…) soient représentés.o Expliquer le rôle du CPF ou de la structure et le ou la mandater ;o informations <strong>sur</strong> le plan directeur d’aménagement et sa restitution<strong>au</strong>près des populations (via comités loc<strong>au</strong>x, CPF,…).► Le Délégué départemental transmet le rapport de la tournée <strong>au</strong>x <strong>au</strong>toritésadministratives loca<strong>les</strong> et <strong>au</strong> Délégué provincial.13


<strong>Brochure</strong> d’information <strong>sur</strong> <strong>les</strong> forêts communa<strong>les</strong>En référence à la législation, il est entendu que <strong>les</strong> réunions de sensibilisation setiennent dans chaque village concerné par le classement.Création d’une forêt communaleConvocationRéunionRapportageRô<strong>les</strong> et responsabilités de chacune des parties:Réunion de sensibilisation des populations.Les jours de mission ont été fixés lors la planification du classementréalisé à l’étape 3.Le Déléguédépartemental1) Propose <strong>au</strong>préfet le contenudes lettres deconvocation.Explique laprocédure declassement, <strong>les</strong>enjeux et le rôledes populations.Le Préfet ousous-Préfet2) Signe <strong>les</strong>convocations.Le sous-Préfet, chef dedistrict ou sonreprésentantPréside laréunionLa Commune3) Distribue <strong>les</strong>convocations<strong>au</strong>x chefsde villageconcernés.Est représentée.Autorité, prestaire, ONG: Identification des champs et prises de point GPSpour ajuster <strong>les</strong> limites prédéfinies de la FC.Transmet lerapport <strong>au</strong>président de lacommission declassement,...Le chef de poste écrit le rapport de la réunion14


Schéma conceptuel: Etape 4 du classement.Délégué départemental- Prépare <strong>les</strong> convocations- Transmet <strong>les</strong> rapports <strong>au</strong>président de la commissionPréfet / sous-préfet- Convoque <strong>les</strong> villages concernés2.1.5. Etape 5: Trav<strong>au</strong>x de la commission de classementObjectif : valider le projet de classement <strong>au</strong> nive<strong>au</strong> local.► La commission se réunit <strong>sur</strong> l’initiative de son président et <strong>au</strong> lieu choisipar ce dernier, trente (30) jours <strong>au</strong> plus tôt après le délai d’affichage de l’avis.Elle examine <strong>les</strong> rapports et <strong>les</strong> suggestions faites par <strong>les</strong> missions. Elle statuera<strong>sur</strong> tous <strong>les</strong> éléments versés <strong>au</strong> dossier de classement.Il est créé dans chaque département une commission chargée :o d’examiner et d’émettre un avis <strong>sur</strong> <strong>les</strong> éventuel<strong>les</strong> réserves ouréclamations exprimées par <strong>les</strong> populations ;o d’évaluer tout bien devant faire l’objet d’expropriation et de dresser unétat à cet effet.► La commission est composée ainsi qu’il suit :Président : le préfet ou son représentant ;Rapporteur : le représentant local du Ministère chargé des forêts ;Membres :Chef de poste-Ecrit <strong>les</strong> rapports des réunionso le représentant local du Ministère chargé du tourisme ;o le représentant local du Ministère chargé des domaines ;o le représentant local du Ministère chargé de l’environnement ;o le représentant local du Ministère chargé de l’élevage ;o le représentant local du Ministère chargé de l’agriculture ;o le représentant local du Ministère chargé des mines ;o le représentant local du ministère chargé de l’aménagement du territoire;15


<strong>Brochure</strong> d’information <strong>sur</strong> <strong>les</strong> forêts communa<strong>les</strong>o le ou <strong>les</strong> député (s) du département ;o <strong>les</strong> maires des communes intéressées ou leurs représentants ;o <strong>les</strong> <strong>au</strong>torités traditionnel<strong>les</strong> loca<strong>les</strong>.Création d’une forêt communaleLes réserves émises par <strong>les</strong> populations loca<strong>les</strong> peuvent concerner desréalisations (champs, carrières, habitations,…) localisées à l’intérieur dumassif ou toutes <strong>au</strong>tres objections recevab<strong>les</strong>.Dans ce cadre, le président de la commission peut dépêcher des missionschargées d’examiner le bien fondé des réserves ou oppositions <strong>au</strong> projet declassement. Ces réalisations seront localisées et reportées <strong>sur</strong> la carte dumassif.Si ces réalisations se situent à l’intérieur du massif ; deux options sontpossib<strong>les</strong> :1. Les limites proposées de la forêt communale sont modifiéesafin d’exclure <strong>les</strong> réalisations du massif.2. Expropriation des réalisations et indemnisation.En cas de besoin, une réunion préparatoire regroupant <strong>les</strong> représentants duMinistère chargé des forêts et des élites loca<strong>les</strong> se tiendra une à deux semainesavant la réunion de la commission afin d’harmoniser <strong>les</strong> différents points de vuedes parties prenantes. En réalité, la concertation doit être permanente.En cas de besoin, le Ministère chargé des forêts peut dépêcher une mission devérification ou de conciliation <strong>sur</strong> le terrain.Schéma conceptuel: Etape 5 du classement.Délégué départemental- Ecrit le rapport de lacommission de classement et letransmetPréfet / sous-préfet- Convoque et préside la commission- Transmet le dossier <strong>au</strong> Ministère encharge des forêtsCommune- Organise la réunion (location de salle, rest<strong>au</strong>ration,…)- Légalise la carte approuvée lors de la réunion declassement16


► Le président de la commission transmet l’ensemble du dossier <strong>au</strong> ministrechargé des forêts, assorti de l’avis motivé de la dite commission.Responsabilités de chacune des parties dansl’élaboration du contenu du dossier à délivrer <strong>au</strong>Ministère chargé des forêts .Commission de classement.La date de la tenue de la réunion de classement a été fixée lors laplanification du classement réalisé à l’étape 3.Le Présidentde laCommissionLe Représentant duMinistère chargédes forêts (Déléguédépartemental)La CommuneLe Ministèreen charge desdomaines- Lettre <strong>au</strong>Ministrechargédes Forêts(transfertdu dossier),copies <strong>au</strong>xdélégations.- PV de la réunion declassement- PV de la réunion des<strong>au</strong>torités administratives etélites loca<strong>les</strong>- PV des réunions dans <strong>les</strong>villages- Proposition de notetechnique- Légalisationde la carteadoptée encommission.- Rapportsprestataires- Etablissementde la carte avec<strong>les</strong> limites duprojet de forêtcommunalevalidée.2.1.6. Etape 6: Préparation des textes à soumettre <strong>au</strong> PremierMinistre► Après avoir pris possession de tous <strong>les</strong> dossiers, le texte définitif du projet dedécret est préparé par la Direction des forêts .► Ce texte définit notamment <strong>les</strong> objectifs de classement ainsi que <strong>les</strong> limites dumassif forestier à classer, il est composé :o d’une note technique précisant le ou <strong>les</strong> objectifs fixés par le classementet définissant <strong>les</strong> droits d’usages applicab<strong>les</strong> dans la forêt concernée;o des procès verb<strong>au</strong>x des réunions de la commission de classement;17


<strong>Brochure</strong> d’information <strong>sur</strong> <strong>les</strong> forêts communa<strong>les</strong>o des éventuels rapports de missions complémentaires pour le règlementde problèmes soulevés ou la prise en compte des doléances formuléespar <strong>les</strong> populations;Création d’une forêt communaleMinistère chargé des forêtsLe Président de la CommissionTransmet le dossier <strong>au</strong>Ministère chargé des forêts.(fin de l’Etape 5)1. Le dossier est coté.2. La Direction des forêts- Valide la note technique- Rédige le projet de décret- Transmet le dossier <strong>au</strong>Ministre chargé des ForêtsLe Ministre chargé des ForêtsTransfert le projet dedécret <strong>au</strong> Premier Ministrepour signature.Le décret de classement estsigné par le PremierMinistre ; la forêt estclassée.o du plan de situation décrivant <strong>les</strong> limites de la dite forêt, accompagnéd’une carte géographique à l’échelle 1/200 000 ème.► La Direction des forêts prépare le projet de décret de classement de la forêtcommunale pour le Ministre en charge des Forêts à transmettre <strong>au</strong> PremierMinistre pour approbation et signature.18


2.2. Coûts de classementIl est difficile de donner un coût standard pour le classement d’une forêtcommunale. Les coûts de classement varient normalement en fonction deparamètres tel que le nombre de villages riverains à la forêt communale quecompte la commune, la superficie de la forêt communale…Table<strong>au</strong> des coûts estimatifs suivant différents postes de dépensesRubriques/Postes de dépensesEtape 0: Note préliminaire d’Information.Collecte des données préliminaires etcartographiques de la zone d’étudeCoûts estimatifs(FCFA)600 000 - 1 000 000Légalisation des cartes à l’INC 100 000 – 160 000Etape 2: Sensibilisation des AutoritésAdministratives et des Elites loca<strong>les</strong>.Atelier de sensibilisation 500 000 – 1 500 000Etape 3: Sensibilisation des populations.Tournées de sensibilisation 1 000 000 – 2 500 000Etape 4 : Trav<strong>au</strong>x de la commission de classement.Réunion de la commission 5 00 000 – 1 500 000TOTAL estimé 2 700 000 – 6 660 000Ce coût estimatif compris entre trois et sept millions de francs FCA, ne prendpas en compte <strong>les</strong> frais de suivi du dossier (déplacements à Yaoundé….), dedédommagement éventuel des populations riveraines, etc...Les coûts élevés des différents postes de dépenses énumérés dans le table<strong>au</strong>ci-dessus incombent à la commune et concernent la rémunération des acteursimpliqués dans le processus du classement. La commune, si elle désire limiterses coûts, doit négocier fermement avec chacunes des parties afin de trouver unconcensus adapté à son budget.19


<strong>Brochure</strong> d’information <strong>sur</strong> <strong>les</strong> forêts communa<strong>les</strong>2.3. Cas particulier: la forêt communale par plantationCréation d’une forêt communalePour créer une plantation, la commune doit :- faire un plan de la zone concernée, de préférence avec le service local ducadastre ;- organiser une commission consultative avec <strong>les</strong> <strong>au</strong>torités loca<strong>les</strong> et <strong>les</strong>populations riveraines, pour la validation participative des limites;- demander une concession provisoire pour 5 ans, le dossier est composéde :• Plan détaillé (avec superficie etrapport bornage établi par le servicelocal du cadastre)• PV de la commission consultative• Présentation du projet (objectifs,essences plantées, méthode de plantation,opérateurs..)• Plan d’investissement (estimationdes coûts de la plantation, financeurs, ..)Une fois la plantation réalisée, la commune élabore un plan de gestion (programmedes trav<strong>au</strong>x, des éclaircies, des coupes,de la régénération, bilan financier…)et fait une demande de classement <strong>au</strong>M i n i s t è r echargé desforêts (elledoit anticiperl ’ é c h é a n c edes 5 ans).La procédurede classementdu domaine forestier permanent n’a pas envisagé cettesituation, un travail est engagé <strong>au</strong>près du Ministèrechargé des forêts pour la simplifier, par exemple seu<strong>les</strong><strong>les</strong> étapes 5 et 6 seraient exigées pour <strong>les</strong> FC plantéespar <strong>les</strong> communes.20


2.4. Contraintes et conseils1. Comment éviter <strong>les</strong> conflits entre <strong>les</strong> populations loca<strong>les</strong> et la commune<strong>sur</strong> l’espace de la future forêt communale ?→ Commander une étude de l’occupation spatiale des terres quipermet d’établir <strong>les</strong> limites de la forêt à classer préalablementà la demande de classement (Etape 0: l´initiation). Insister <strong>sur</strong> lasensibilisation, la communication et l’information des populationsriveraines à la future forêt communale.2. La participation des différents acteurs <strong>au</strong> processus a un coût: prise encharge des frais des <strong>au</strong>torités, organisation des réunions, déplacements.→ Prévoir une ligne budgétaire communale pour couvrir <strong>les</strong> coûts dela procédure de classement.3. Par rapport <strong>au</strong> suivi de la procédure et des dossiers.→ Toujours effectuer des copies des dossiers et des rapports afin queceux ci ne s’égarent jamais et que l’achivage soit complet à lacommune.→ S’informer de l’avancement de la procédure <strong>au</strong> nive<strong>au</strong> de tous<strong>les</strong> services du Ministère chargé des forêts notamment de laDirection des forêts (relance, lettre, déplacement du maire,…).Travailler conjointement avec <strong>les</strong> organes déconcentrés duMinistère chargé des forêts.4. Dans le cas des massifs intercommun<strong>au</strong>x définis par le plan de zonage de1995.→ Le Ministre chargé des forêts a donné la possibilité <strong>au</strong>x communesde classer séparément <strong>les</strong> <strong>sur</strong>faces respectives et d’établir un pland’aménagement commun.5. Par rapport à l’élaboration de contrats avec des opérateurs économiques,industriels.→ Demander l’avis d’experts en la matière ; juristes et forestiers, pourse prémunir des problèmes d’engagement contractuel <strong>sur</strong> de troplongues périodes, de perception, d’obligations,...21


<strong>Brochure</strong> d’information <strong>sur</strong> <strong>les</strong> forêts communa<strong>les</strong>2.5. Obtention du titre foncierAménagement des forêtsLes forêts communa<strong>les</strong> doivent être identifiées et délimitées selon <strong>les</strong> conditionsfixées conjointement par <strong>les</strong> Ministres chargés des domaines et des forêts(article 4 Arrêté n° 0222/A/MINEF/ 25 mai 2001), et bornées conformémentà la législation foncière en vigueur, en vue de leur enregistrement et de leurimmatriculation <strong>au</strong> livre foncier, <strong>au</strong>x frais de la commune.Table<strong>au</strong> : Estimation des frais encourus par une commune pourl’immatriculation et l’obtention du titre Foncier d’une forêt communale de15000 ha (25 bornes) <strong>sur</strong> base des tarifs et droits afférents <strong>au</strong>x opérationsfoncières des domaines de 1er catégorie (Loi des Finances1991).T<strong>au</strong>x unitaire Nb Coûts FCFA Abattements Montant àpayer en FCFATitre Foncier 1 FCFA/m² 15000ha% Valeur150 000 000 25 37 500 000 112.500.000Immatriculation + Forfait 3 000 3.000Droit de timbre Forfait 1 000 000 10 100 000 900.000BornesBornage etimmatriculationOuverture deslimitesTrav<strong>au</strong>xplanimétriques5000FCFA/bornes20 ha à50000FCFA/ha +10000FCFA/ha supp.3,5 hommesj /Km25 125 000 125.00015000ha30km149 850 000 50 74 925 000 74.925.000105 HxJ 420.000Forfait 25000 25.000Divers Forfait 200.000Total 189.098.000Il n’y a actuellement pas d’enregistrement foncier <strong>au</strong> titre des communeset pour c<strong>au</strong>se l’inexistance des dispositions léga<strong>les</strong> décrivant <strong>les</strong> modalitésd’identification et délimitation conjointe MINDAF - MINFOF et un coûtd’immatriculation estimé trop élévé pour <strong>les</strong> communes.22


3. Aménagement des forêtsL’aménagement d’uneforêt permanente sedéfinit comme étant« la mise en oeuvre,<strong>sur</strong> la base d’objectifset d’un plan arrêté <strong>au</strong>préalable, d’un certainnombre d’activités etd’investissements, envue de la productionsoutenue de produitsforestiers et de services,sans porter atteinte à lavaleur intrinsèque, nicompromettre la productivité future de ladite forêt, et sans susciter d’effetsindésirab<strong>les</strong> <strong>sur</strong> l’environnement physique et social » (art 23 loi 1994).Chaque forêt permanente doit faire l’objet d’un plan d’aménagementapprouvé par l’administration chargée des forêts dont l’objectif principal estla fixation de l’activité d’exploitation forestière <strong>sur</strong> des massifs permanents,par une programmation dans l’espace dans le temps des coupes et des trav<strong>au</strong>xsylvico<strong>les</strong>, visant à une récolte équilibrée et soutenue, génératrice de revenus.Le plan d’aménagement de la forêt communale est établi à la diligence dela commune. C‘est avant tout un guide de gestion à disposition de la celluletechnique et de l’exécutif municipal. La commune prend en charge <strong>les</strong> coûts deson élaboration, bien qu’elle puisse être appuyée en ce sens par des partenaires.3.1. Elaboration du plan d’aménagementAu sens de la loi, l’aménagement forestier relève du Ministre chargé des forêts, ille réalise par l’intermédiaire d’un organisme public et peut sous-traiter certainesactivités d’aménagement à des structures privées ou commun<strong>au</strong>taires.► Actuellement, c’est la commune qui prend en charge l’élaboration du pland’aménagement via un organisme agréé par le Ministère chargé des forêts.► L’élaboration d’un plan d’aménagement requiert la réalisation d´un inventaireforestier multi-ressources (flore et f<strong>au</strong>ne) <strong>sur</strong> plus de 1% de la <strong>sur</strong>face (forêt ≤ 50000 ha) et d´une étude socio-économique.23


<strong>Brochure</strong> d’information <strong>sur</strong> <strong>les</strong> forêts communa<strong>les</strong>Qu’est ce que l’inventaire d’aménagement ?Aménagement des forêtsL’inventaire d’aménagement consiste à définir le potentiel de la ressourceligneuse et f<strong>au</strong>nique de la forêt communale en ouvrant des layonsrégulièrement espacés (layonnage) et en comptant et en me<strong>sur</strong>ant <strong>les</strong> arbresdes différentes essences présents <strong>sur</strong> des parcel<strong>les</strong> disposée de part et d’<strong>au</strong>trede ces layons.On différencie l’inventaire d’aménagement nécessaire à l’élaboration duplan d’aménagement de l’inventaire d’exploitation réalisé annuellement<strong>sur</strong> l’entièreté de la <strong>sur</strong>face d’une assiètte annuelle de coupe (on compterasystématiquement tous <strong>les</strong> pieds <strong>au</strong> dessus d’un certain diamètre) afind’identifier spatialement <strong>les</strong> arbres à abattre l’année suivante.Schéma des layons et parcel<strong>les</strong> d’inventaire.Parcel<strong>les</strong>uivanteFCLayonLimite d’uneParcelle250 mLes parcel<strong>les</strong> de chacune 0,5 ha sontdisposées le long des layons d’inventaire.Dans chaque parcelle, toutes <strong>les</strong> tiges deplus de 20 cm sont me<strong>sur</strong>ées.Le traitement des données issues del’inventaire d’aménagement permetd’apprécier la richesse de la forêt, deprévoir le potentiel de coupe, le moded’exploitation à choisir pour la forêtcommunale, <strong>les</strong> bénéfices futurs,…20 m24


3.2. Exigences léga<strong>les</strong> <strong>sur</strong> le contenu du plan d’aménagement► Le plan d’aménagement doit être préparé suivant « le guide d’élaboration desplans d’aménagement des forêts de production du domaine forestier permanentde la République du <strong>Cameroun</strong> (MINEF, 1998) en respectant :oLes textes réglementaireso <strong>les</strong> normes d’inventaires et de pré-investissement (ONADEF, 1991) ;o<strong>les</strong> procédures d’élaboration, d’approbation, de suivi et de contrôle dela mise en oeuvre des plans d’aménagement des forêts de production dudomaine forestier permanent (Arrêté n° 0222/A/MINEF/ 25 mai 2001)o <strong>les</strong> paramètres d’aménagements (Direction des forêts, 2003).► Le document finalisé est soumis à l’administration. Le projetd’aménagement est analysé par une sous-commission d'analyse qui émetun rapport d'analyse. Les documents sont ensuite examinés par un comitéinterministériel d’approbation qui donne un avis <strong>sur</strong> le document.►Selon l’avis rendu par le comité, le Ministre chargé des forêts approuve,pour chaque forêt communale, son plan d’aménagement.► Rubriques du plan d’aménagement:1. Les caractéristiques biophysiques de la forêtInformations généra<strong>les</strong> <strong>sur</strong> la situation de la forêt et <strong>sur</strong>l’environnement naturel(Géologie et pédologie, hydrographie, végétation, f<strong>au</strong>ne,…)2. L’environnement socio-économique (<strong>les</strong> données de l’étude socioéconomiquedoivent être intégré <strong>au</strong> plan d’aménagement)Caractéristiques démographiques, sociéta<strong>les</strong>, activités socioéconomiquesprincipa<strong>les</strong> (agriculture, chasse, pêche, récolte desPFNL…) et industriel<strong>les</strong> dans la zone. Infrastructures existantes.3. Etat de la forêtTraitementdes donnéesHistorique de la forêtInventaire d’aménagementSynthèse des résultats d’inventaire d’aménagementProductivité de la forêtDiagnostic <strong>sur</strong> l’état de la forêt25


<strong>Brochure</strong> d’information <strong>sur</strong> <strong>les</strong> forêts communa<strong>les</strong>4. Aménagement proposéDivisionde laforêtObjectifs d’aménagement assignés à la forêtDivision de la forêt communale en sériesAffectation des terres et droits d’usageEtude d’impact environmentalProduction,exploitationEnvironnementPFNLetF<strong>au</strong>neAménagement de la série de productionBlocs d’aménagement quinquenn<strong>au</strong>x et assiettesannuel<strong>les</strong> de coupeRégimes sylvico<strong>les</strong> spéci<strong>au</strong>xProgramme d’interventions sylvico<strong>les</strong>Analyse des problématiques et propositions.Programme de protection de l’environnementAutres aménagementsCette partie sera complétée par l’étuded’impact environmentale après lavalidation du plan d’aménagement.Conservation, Promotion et gestion des produits forestiersnon-ligneux (PFNL)Me<strong>sur</strong>esriverainesRechercheMe<strong>sur</strong>es pour harmoniser <strong>les</strong> activités de la populationavec <strong>les</strong> objectifs d’aménagementActivités de recherche et de suivi265. Durée et révision du plan d’aménagementDuréeRévision du plan d’aménagementPlan de gestion quinquennalPlan d’opération6. Bilan économique et financierRevenusDépensesJustification de l’aménagement (bilan financier)


3.3. Coûts de l’aménagementLe coût de l’aménagement forestier pour la commune varie, selon <strong>les</strong> cabinetsagréés, entre 1500FCFA/ha et 2000 FCFA/ha.Type d’activitéInventaire Flore etF<strong>au</strong>nesocio-économi-EtudequeRédaction du pland’aménagementPrestationPrestataire agréépar le Ministèrechargé des forêtsPrestataire ou eninterne si disponibilitésde ressourceshumainescompétentes.FCFA/ha1000300TOTAL 1500 à 2000RapportageRapport à déposer<strong>au</strong> Ministèrechargé des forêts* Rapport socio-écoPland’aménagement* le coût de l’étude socio-économique est lié <strong>au</strong> nombre de villages riverains dela forêt communale et atteint rarement des coûts tot<strong>au</strong>x supérieur à 7 000 000FCFA .Il est conseillé à la commune d’identifier dans son système de gestion de la forêtcommunale un organe technique qui as<strong>sur</strong>e le contrôle et le suivi technique dela réalisation du plan d’aménagement (inventaires, études socio-économiques,rédaction,…).4. Etude d’Impact EnvironnementalL’aménagement de la forêt communale estassujetti à une étude d’impact environnementalsommaire. L’étude d’impact environnemental estun examen systématique en vue de déterminer<strong>les</strong> effets favorab<strong>les</strong> et défavorab<strong>les</strong> <strong>sur</strong>l’environnement.► La commune fait appel à un opérateur agréé par le Ministre chargéde l’Environnement et de la Protection de la nature (Ministère chargé del’environnement) pour réaliser l’étude d’impact de son projet (un consultant, unbure<strong>au</strong> d’études, une organisation non gouvernementale ou une association).27


<strong>Brochure</strong> d’information <strong>sur</strong> <strong>les</strong> forêts communa<strong>les</strong>4.1. Exigences léga<strong>les</strong> en matière d’EIE des forêts communa<strong>les</strong>Loi n° 96/12 du 5 Août 1996 portant <strong>sur</strong> la loi-cadre relative à la gestion de l’environnement.Décret n° 2005/0577PM du 23 février 20054.1.1. Demande de réalisation d’une EIE► L’opérateur de la commune doit déposer <strong>au</strong>près de l’administration et duMinistère chargé de l’environnement, une demande composée par <strong>les</strong> documentssuivant :Etude d’impact environnementalo le dossier du projet d’aménagement de la forêt (le pland’aménagement);o une demande de réalisation de l’étude d’impact environnemental;o <strong>les</strong> termes de référence de l’étude;o une quittance de versement des frais de dossier (voir point 4.2).Après un délai de trente jours (30 j.) suivant le dépôt du dossier et sans aviscontraire de l’administration, <strong>les</strong> termes de référence sont considérés commeacceptés et l’étude peut débuter.4.1.2. Etude d’impact environnemental sommaireL’étude d’impact environnemental sommaire réalisée par l’opérateur doitcomporter obligatoirement <strong>les</strong> indications suivantes:o l’analyse de l’état initial du site et de l’environnement ;o <strong>les</strong> raisons du choix du site ;o l’évaluation des conséquences prévisib<strong>les</strong> de la mise en oeuvre duprojet <strong>sur</strong> le site et son environnement naturel et humain ;o l’énoncé des me<strong>sur</strong>es envisagées par le promoteur ou maître d’ouvragepour supprimer, réduire et, si possible, compenser <strong>les</strong> conséquencesdommageab<strong>les</strong> du projet <strong>sur</strong> l’environnement et l’estimation desdépenses correspondantes ;o la présentation des <strong>au</strong>tres solutions possib<strong>les</strong> et des raisons pour<strong>les</strong>quel<strong>les</strong>, du point de vue de la protection de l’environnement, le projetprésenté a été retenu ;28o le rapport et le PV des consultations publics menées dan <strong>les</strong> villagesriverains.


L’opérateur remet le rapport de l’EIE à l’Administration qui prend une décisionaprès avis du comité interministériel de l’environnement. L’Administrationdispose de 120 jours pour délibérer <strong>sur</strong> l’EIE du projet de la commune. Sil’EIE est approuvée, l’Administration délivre un certificat de conformitéenvironnementale pour le projet de la commune qui peut démarrer ses activités.Toutefois, passé le délai de 120 jours, et en cas de silence de l’Administration,la commune peut démarrer ses activités à la conditionnalité de la validation duplan d’aménagement par le Ministère chargé des forêts.4.2. Coûts de l’EIELe coût d’une étude d’impact environnemental sommaire pour une forêtcommunale se situe <strong>au</strong>x alentours de 10 000 000 FCFA soit 5 000 000 FCFApour <strong>les</strong> frais d’examen de dossier (voir paragraphe ci-dessous) et de 5 000 000FCFA pour <strong>les</strong> honoraires du prestataire de service agréé par le Ministère chargéde l’environnement.Chaque commune doit, lors du dépôt de son dossier, s’acquitter <strong>au</strong>près du Fondsnational de l’Environnement et du développement durable, ou de la structuretenant lieu, contre reçu, des frais d’examen de dossier qui s’élèvent à :o deux millions (2 000 000) de francs CFA lors du dépôt des termes deréférences <strong>au</strong> Ministère chargé de l’environnement ;o trois millions (3 000 000) de francs CFA lors du dépôt de l’étudesommaire <strong>au</strong> Ministère chargé de l’environnement.4.3. MEO et suivi du plan de gestion environnemental (PGE)Le résultat de l’étude d’impact environnemnta<strong>les</strong>t le plan de gestion environemental quirésume <strong>les</strong> me<strong>sur</strong>es obligatoires à exécuter. LeMinistère chargé de l’environnement contrôle lamise en oeuvre effective de ce plan (réductiondes impacts, sécurité desemployés, éducation, propreté, me<strong>sur</strong>es d’exploitation àimpacts réduits <strong>sur</strong> chantier, analyse des rapports postexploitation, suivi des normes environnementa<strong>les</strong>...).La non application stricte d’un PGE est punissable par la loi(amendes, procès) et peut aboutir <strong>au</strong> blocage du projet.Il importe donc pour la commune de ne pas négliger laqualité du prestataire pour la réalisation de ce documentapplicable <strong>sur</strong> la durée du projet et de s’as<strong>sur</strong>er de sa miseen oeuvre avec des ressources humaines expérimentées.29


<strong>Brochure</strong> d’information <strong>sur</strong> <strong>les</strong> forêts communa<strong>les</strong>6. Commercialisation et transformationDe nombreuses options s’offrent à la commune et varient en fonction du dégréd’implication de celle-ci dans le secteur forestier.La foresterie communale étant un outil de développement, il est conseillé<strong>au</strong>x communes de ne pas négliger la transformation et l’utilisation locale desproduits de la forêt. C’est non seulement une opportunité d’<strong>au</strong>gmenter le nombred’emplois loc<strong>au</strong>x mais également de valoriser <strong>au</strong> maximum la productionforestière, de faciliter l’accès de la ressource ligneuse <strong>au</strong>x populations,d’améliorer <strong>les</strong> conditions de vie des populations riveraines,...Afin de pleinement garantir son développement dans le secteur, il est conseillé àla commune d’élaborer une stratégie commerciale.Commercialisation326.1. Bois6.1.1. VenteTable<strong>au</strong> des caractéristiques des ventes de bois en fonction du typed´exploitation choisie (ABOUEM A TCHOYI & al. 2007).1. Pas de venteExploitation en régieLa commune transformeson bois.Création d’une unité detransformation communale.2. Vente du bois Procédé de la vente Description du procédéPar adjudication(le préfet préside laséance publique)Par appel d’offres(le maire préside lacommission)De gré à gré (leconseil municipaldélibère <strong>sur</strong>proposition)SoumissionEnchères descendantesEnchères montantesAppel à concurrenceVente négociéeOffre de prix pour un lot(essence, volume, qualité)Mise à prix décroissantejusque preneurMise à prix croissanteUne commission d’appeld’offres statue et attribue lelot <strong>au</strong> plus offrant.à exécution ou livraisonsuccessiveDonnant lieu à des contratsd’approvisionnement àexécution ou livraisonssuccessives


InternetAttribution des titresd’exploitation faitepar enchèresPeu usitéExploitation par vente de coupe et permis d’exploitationPrix de vente connuLa commune perçoit le prix fixé lors de la vente, la taxed’abattage est versée <strong>au</strong> trésor public.6.1.2. Transformation localeUne commune ou une association de communespeuveut investir dans une unité de transformationpour :- Accéder <strong>au</strong> marché local et export ;- Promouvoir le développement de l’artisanatlocal pour vendre des produits finis ou presquefinis afin de répondre <strong>au</strong>x demandes des zone<strong>sur</strong>baines ;- Diversifier la production en terme d’essence(type de bois) et type de matéri<strong>au</strong>x, permetant lacréation de nouve<strong>au</strong>x marchés.Les communes, en gérant un tel outil, facilitent l’accès des populations à laressource ligneuse transformée et pratiquent une politique de développement enfavorisant l’amélioration de l’habitat local.6.2. Produits forestiers non ligneux (PFNL)En plus de l’exploitation des ressources ligneuses, la commune peut développerune activité commerciale axée <strong>sur</strong> l’exploitation desPFNL dans la forêt communale. Les populationsconservent bien entendu leurs droits d’usage.L’exploitation souhaitée des ressources non ligneusesest planifiée dans le plan d’aménagement de la forêtcommunale sous larubrique adéquate.33


<strong>Brochure</strong> d’information <strong>sur</strong> <strong>les</strong> forêts communa<strong>les</strong>Chaque année, la commune demande l’<strong>au</strong>torisation <strong>au</strong> Ministère chargé desforêts qui délivre un permis spécial d’exploitation valable 12 mois.Pour <strong>les</strong> produits de l’écorçage, l’ébène, le bambou et le rotin,…, <strong>les</strong>prélèvements annuels sont planifiés pour l’année suivante en fonction desrésultats de l’inventaire d’exploitation de l’assiette annuelle de coupe.La commune veillera à toujours tenir à jour <strong>les</strong> documents lég<strong>au</strong>x relatifs àl’exploitation des produits spéci<strong>au</strong>x :Sur le site d’exploitation□□Les notifications de démarrage des trav<strong>au</strong>x d’exploitation desproduitsLe carnet de chantierStructuration, organisationPour le transport□□Pour l’exportation□□L’attestation de récolteLes lettres de voitureLe certificat d’origineLe permis CitesPour <strong>les</strong> produits de type « fruits, feuil<strong>les</strong> », l’exploitation se fait <strong>sur</strong> toute la<strong>sur</strong>face de la forêt que le permis couvre. Des me<strong>sur</strong>es sont prises dans le pland’aménagement pour veiller à la durabilité de l’exploitation et pour limiter<strong>les</strong> impacts d’une telle activité. La commune peut proposer <strong>au</strong>x citoyensdes villages riverains de collecter leurs récoltes suivant une convention departenariat.Si la commune sous-traite l’utilisation du permis, l’opérateur économique doits’acquitter de la taxe de régénération.La valorisation de ces produits touche différents secteurs: l’alimentation,l’artisanat, la construction, la santé et est une source de revenus pour <strong>les</strong> citoyensdes villages riverains.34


7. Structuration, organisation de la gestion forestièreDans une optique de transparence et de gestion durable, il est conseillé àla commune d’élaborer un système de gestion de sa forêt communale enentamant, le plus tôt possible, une réflexion <strong>au</strong> sein du conseil communal afind’organiser cette gestion future.Les organes devant être mis en place sont:• Une cellule technique compétente et fonctionnelle chargée dela gestion de la forêt communale (classement, aménagement,exploitation,…) composée de techniciens/ingénieurs forestiers,responsable de la commercialisation,...Un organigramme communal intégrant la cellule technique doit êtredisponible après un diagnostic institutionnel préalable.Les rô<strong>les</strong> de cette cellule doivent être définis clairement. Enfonction des ressources disponib<strong>les</strong>, cette cellule peut avoir desresponsabilités connexes (agriculture, développement rural, santé(prévention),...)Le Chef de cette cellule, ingénieur forestier, doit posséderd’excellentes capacités techniques, de gestion et entreprenaria<strong>les</strong> etdémontrer une grande motivation. la commune ne doit pas hésiter àle remplacer s’il ne correspond pas <strong>au</strong>x exigences requises.Les activités doivent être planifiées selon un plan de travail strict.Ce plan doit être suivi et évalué régulièrement par <strong>les</strong> responsab<strong>les</strong>commun<strong>au</strong>x.La commune se doit d’élaborer un réglement intérieur qui est misà disposition des ressources humaines engagées et qui est appliquésens us stricto.• Une plateforme de concertation et d’échange communal afin que<strong>les</strong> populations ne soient jamais lésées et que leurs avis soient pris encompte. La gestion communale y est présentée et discutée.• Un organe chargé du suivi et du contrôleLa commune charge un organisme indépandant (ONG locale, bure<strong>au</strong>d‘étude) de suivre et de contrôle la gestion de la forêt communale.35


<strong>Brochure</strong> d’information <strong>sur</strong> <strong>les</strong> forêts communa<strong>les</strong>8. Sources potentiel<strong>les</strong> d’appuiAppui <strong>au</strong>x communes, RentabilitéLa commune finance la majeure partie de ses actions. Le budget communal estparfois conséquent (Redevance forestière annuelle notament (RFA)) et peutamplement suffir à couvrir <strong>les</strong> coûts d’investissement.La commune, si elle le souhaite, peut également faire appel <strong>au</strong>x organismesnation<strong>au</strong>x tel que le FEICOM et le PNDP pour une subvention ou une avance detrésorerie, processus avec des conditions d’obtention fixées.Plusieurs ONG et organismes internation<strong>au</strong>x appuient le processus de foresteriecommunale comme le FSC, la coopération allemande (GTZ, DED, KFW,)la coopération nérlandaise (SNV), la coopération française décentralisée etbilatérale.Le Centre Technique de la Forêt Communale (CTFC), structure techniquede l’association des communes forestières du <strong>Cameroun</strong> (ACFCAM) met àdisposition des communes membres de l’association une assistance techniquede qualité et un appui à la maîtrise d’ouvrage. La Coopération Allemande (GTZet DED), le Fonds Français pour l’Environnement Mondial ainsi que toutes<strong>les</strong> communes membres contribuent financièrement ou techniquement à lapérennisation du CTFC.La commune, maître d’ouvrage, prend <strong>les</strong> décisions qui lui incombent, procèdeà la passation des marchés en référence à la légisaltion en vigueur, contractualisele prestataire retenu.Les prestataires de services sont pour <strong>les</strong> communes des partenaires mettant àleur disposition des outils techniques nécessaires à l’atteinte de leurs objectifs.Les communes, en plus de ces partenaires, peuvent trouver assistance <strong>au</strong>près desONG loca<strong>les</strong>. Les communes ont intérêt à créer des relations de travail pérenneset à soutenir <strong>les</strong> initiatives loca<strong>les</strong> en impliquant <strong>au</strong> maximum la société civiledans le processus de foresterie communale.Les responsab<strong>les</strong> commun<strong>au</strong>x, représentants du peuple, doivent faire tout cequi est en leur pouvoir pour responsabiliser <strong>les</strong> conseillers municip<strong>au</strong>x et <strong>les</strong>élites loca<strong>les</strong> afin que ceux-ci participent activement et comme il se devrait <strong>au</strong>développement et à l’appui des commun<strong>au</strong>tés.36


9. Rentabilité d’une forêt communaleLa rentabilité d’une exploitation forestière est extrêmement variable et dépendde nombreux facteurs:○ la situation géographique de la forêt (distance à lacommercialisation),○ la richesse de la forêt,○ le potentiel ligneux de coupe,○ <strong>les</strong> coûts d’exploitation,○ <strong>les</strong> coûts de transport,○ <strong>les</strong> coûts des trav<strong>au</strong>x d’aménagement et d’investissement,○ etc...Le plan d’aménagment intègre une analyse financière de la future exploitationforestière ce qui permet à la commune d’estimer la rentabilité de sa forêt etd’envisager <strong>les</strong> investissements futurs.Même si la rentabilité est faible, l’activité a son importance. Des me<strong>sur</strong>estechniques adaptées (sylviculture,...) ou alternatives (diversification) pourrontaméliorer la rentabilité de la dite forêt.La commune est une entité publique et la rentabilité de ses projets diffère d’uneentreprise privée. La commune ne négligera jamais la rentabilité indirecte ;création d’emplois, d’activités commercia<strong>les</strong>,...Une bonne gestion de la commune et de la forêt as<strong>sur</strong>e un climat favorableà la création et à l’implantation de petites et moyennes entreprises dans lacommune.Avec sa cellule de foresterie communale <strong>au</strong>x activités diversifiées, la communese dote d’un outil de dévelopement local (agriculture, élevage, PFNL,pisciculture,...) porteur d’activités économiques.Les représentants commun<strong>au</strong>x doivent travailler à la relocalisation des activitéséconomiques à valeur ajoutée dans leur circonscription.37


<strong>Brochure</strong> d’information <strong>sur</strong> <strong>les</strong> forêts communa<strong>les</strong>10. Utilisation des revenus10.1. Plan de développement communal (PDC)Utilisation des revenus, ConclusionPeu de communes disposent actuellement d’un document de planificationde leurs activités. Les budgets constitués sont parfois dépensés à travers desinvestissements qui ne reflètent absolument pas <strong>les</strong> besoins des citoyens.Il n’est pas rare de voir des réalisations récentes abandonnées pour c<strong>au</strong>se d’unenon identification préalable des besoins réels.Un plan de développement communal est un outil clé élaboré de manièreparticipative qui priorise et planifie <strong>les</strong> dépenses de la commune.C’est égalementun outil de suivi et d’évaluation des activités de la commune:Est ce que le plan annuel de réalisations budgétisé lors du conseilmunicipal a été rempli ?Quel<strong>les</strong> ont été <strong>les</strong> activités menées ?Quels ont été <strong>les</strong> blocages ? Que faire pour y remédier ?...Cela permet également <strong>au</strong>x populations de connaître l’entièreté des tâchescommuna<strong>les</strong>, de ne pas se focaliser <strong>sur</strong> leur seul village et de pouvoir reconnaître,avec satisfaction, le travail accompli par <strong>les</strong> représentants commun<strong>au</strong>x.10.2. Renforcement des capacités des agents commun<strong>au</strong>x.Le PNDP cofinance des projets et activités initiéspar <strong>les</strong> collectivités territoria<strong>les</strong> et <strong>les</strong> commun<strong>au</strong>tésrura<strong>les</strong>, <strong>sur</strong> la base d’un « Plan de DéveloppementLocal » et « Plan de Développement Communal »(PDL) & (PDC) élaborés de façon participative etrenforce également <strong>les</strong> capacités des acteurs.Le Programme d’Appui à la Décentralisation et <strong>au</strong> Développement Local(PADDL) de la GTZ renforce notamment <strong>les</strong> capacités des collectivitésterritoria<strong>les</strong> et ce dans divers domaines: PDC, gestion, pratiques budgétaires,finances, comptabilité, communication,... Exercant dans 3 provinces <strong>au</strong><strong>Cameroun</strong> (Centre, Ouest, Extrême-Nord), le PADDL est un partenaire idéal descommunes.38


11. ConclusionEntrée en vigueur par la loi forestière 1994, la foresterie communale resteméconnue <strong>au</strong> <strong>Cameroun</strong>. Elle est pourtant porteuse d’un réel potentiel de développementet peut s’avérer être un outil de qualité dans la mise en oeuvre de ladécentralisation <strong>au</strong> nive<strong>au</strong> communal.Les communes, responsab<strong>les</strong> commun<strong>au</strong>x et <strong>au</strong>torités administratives ont unrôle indéniable à jouer pour rendre possible ce défi et ce, dans la transparence etla bonne gouvernance.«La foresterie communale, un outil de développement et de gestiondécentralisée des ressources naturel<strong>les</strong>...»Réalisation et production graphique :Quentin Delvienne (LifeScience / GTZ ProPSFE)Images :Nguenang, Delvienne, Dr Raphaël NJOUKAM, GTZContributions :Alphonse Wouamane (SDEE/MINEP)Antonio Carillo (GTZ ProPSFE)Aron Kabelok (Commune de Ndikinimeki)Aurélie Ghysels (DED)Bitjoka Boaog (Commune de Messondo)Elie Olivier Ngoua (CTFC)Evelyn Pene (GTZ ProPSFE)François Foukeng (Directeur du cadastre/MINDAF)François Owono Owono (FSC CAM)Françoise Plancheron (CTFC (ONFI))Godefroy Om Billong (SDIAF/Ministère chargé des forêts)Guy Merlin Nguenang (GTZ ProPSFE)Isabelle Abouen (PSRF/MINFI)Jacques Mbandji (DPT/Ministère chargé des forêts)Jean Avit Kongape (SDIAF/ Ministère chargé des forêts)Jean Daniel Mendomo Biang (SCAC/Ministère chargé des forêts)Jeanne Balomog (SDFC/Ministère chargé des forêts)Kirsten Hegener (GTZ ProPSFE)Levodo Ntsengue (DPT/Ministère chargé des forêts)Marie Mbolo (FSC-ARO-SO)Vincent Beligné (Coopération Française)Vincent Ndangang (SDFC/Ministère chargé des forêts)39


Besoin de conseils ?Contactez:Ministère chargé des forêts:Direction des forêts (SDIAF) 22 00 74 49Direction des forêts (SDFC) 22 01 68 92GTZProPSFEBure<strong>au</strong> de coordination 22 21 06 51Antenne Est 22 24 12 86Antenne Sud- Ouest 33 32 28 36PADDLPADDL Centre 22 21 36 71PADDL Ouest 33 48 28 96PADDL Extrême-Nord 22 29 21 67FSC <strong>Cameroun</strong>Bure<strong>au</strong> de coordination 22 30 43 57Eugène François Owono Owono (AT) 99 81 85 40DEDAurelie Ghysels (AT) 79 18 73 19Peter Rabus (AT) 75 35 80 51CTFCBure<strong>au</strong> de coordination 22 2035 12B<strong>au</strong>delaire Kemajou (Directeur) 77 75 79 93Ngoa Elie Olivier (AT Centre/Sud) 99 46 18 90Ondoua Adolphe (AT Est) 96 10 07 78

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!