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A Propos Zola:Émile Zola (2 April 1840 – 29 September 1902) was an influentialFrench novelist, the most important example of the literary school of naturalism,and a major figure in the political liberalization of France.Source: WikipediaDisponible sur Feedbooks pour Zola:• J'accuse (1898)• Germinal (1884)• Au Bonheur des Dames (1883)• L'Assommoir (1877)• La Bête Humaine (1890)• Thérèse Raquin (1867)• Le Ventre de Paris (1873)• La Fortune des Rougon (1871)• La Joie de vivre (1884)• L’Argent (1891)Note: Ce livre vous est offert par Feedbooks.http://www.feedbooks.comIl est destiné à une utilisation strictement personnelle et ne peut en aucuncas être vendu.2
Chapitre 1À neuf heures, la salle du théâtre des Variétés était encore vide.Quelques personnes, au balcon et à l’orchestre, attendaient, perdues parmiles fauteuils de velours grenat, dans le petit jour du lustre à demifeux.Une ombre noyait la grande tache rouge du rideau ; et pas un bruitne venait de la scène, la rampe éteinte, les pupitres des musiciens débandés.En haut seulement, à la troisième galerie, autour de la rotonde duplafond où des femmes et des enfants nus prenaient leur volée dans unciel verdi par le gaz, des appels et des rires sortaient d’un brouhahacontinu de voix, des têtes coiffées de bonnets et de casquettess’étageaient sous les larges baies rondes, encadrées d’or. Par moments,une ouvreuse se montrait, affairée, des coupons à la main, poussant devantelle un monsieur et une dame qui s’asseyaient, l’homme en habit, lafemme mince et cambrée, promenant un lent regard.Deux jeunes gens parurent à l’orchestre. Ils se tinrent debout,regardant.– Que te disais-je, Hector ? s’écria le plus âgé, un grand garçon à petitesmoustaches noires, nous venons trop tôt. Tu aurais bien pu me laisserachever mon cigare.Une ouvreuse passait.– Oh ! monsieur Fauchery, dit-elle familièrement, ça ne commencerapas avant une demi-heure.– Alors, pourquoi affichent-ils pour neuf heures ? murmura Hector,dont la longue figure maigre prit un air vexé. Ce matin, Clarisse, qui estde la pièce, m’a encore juré qu’on commencerait à neuf heures précises.Un instant, ils se turent, levant la tête, fouillant l’ombre des loges. Maisle papier vert dont elles étaient tapissées les assombrissait encore. En bas,sous la galerie, les baignoires s’enfonçaient dans une nuit complète. Auxloges de balcon, il n’y avait qu’une grosse dame, échouée sur le veloursde la rampe. À droite et à gauche, entre de hautes colonnes, les avantscènesrestaient vides, drapées de lambrequins à longues franges. Lasalle blanche et or, relevée de vert tendre, s’effaçait, comme emplie d’unefine poussière par les flammes courtes du grand lustre de cristal.3
- Page 1: NanaZola, EmilePublication: 1879Cat
- Page 5 and 6: - Attendez donc ! répondit Faucher
- Page 7 and 8: - Ah ! c’était elle, s’écria
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- Page 13 and 14: vraiment leurs femmes de trop d’a
- Page 15 and 16: On piétinait, on se bousculait, se
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- Page 19 and 20: - Il faut que j’aille saluer la c
- Page 21 and 22: Cependant Mignon venait d’entraî
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- Page 25 and 26: coup à un lourd sommeil, pendant q
- Page 27 and 28: - Demain, demain, répétait Nana m
- Page 29 and 30: - Elle m’a dit son nom… Madame
- Page 31 and 32: toujours vécu proprement. À prés
- Page 33 and 34: Certainement, il lui arriverait une
- Page 35 and 36: - Nous avons dit trois cent quarant
- Page 37 and 38: - Madame n’est pas raisonnable, v
- Page 39 and 40: - Ah ! ouiche ! répondit Nana crû
- Page 41 and 42: éclata. Le marquis ne put cacher u
- Page 43 and 44: - Oui, répondit le petit d’une v
- Page 45 and 46: Une queue dans l’escalier ! Franc
- Page 47 and 48: - Est ce que vous êtes souffrante,
- Page 49 and 50: Hector de La Faloise parut. Faucher
- Page 51 and 52: - Ma foi, il a une tête à ça, mu
Chapitre 1À neuf heures, la salle du théâtre des Variétés était encore vide.Quelques personnes, au balcon et à l’orchestre, attendaient, perdues parmiles fauteuils de velours grenat, dans le petit jour du lustre à demifeux.Une ombre noyait la grande tache rouge du rideau ; et pas un bruitne venait de la scène, la rampe éteinte, les pupitres des musiciens débandés.En haut seulement, à la troisième galerie, autour de la rotonde duplafond où des femmes et des enfants nus prenaient leur volée dans unciel verdi par le gaz, des appels et des rires sortaient d’un brouhahacontinu de voix, des têtes coiffées de bonnets et de casquettess’étageaient sous les larges baies rondes, encadrées d’or. Par moments,une ouvreuse se montrait, affairée, des coupons à la main, poussant devantelle un monsieur et une dame qui s’asseyaient, l’homme en habit, lafemme mince et cambrée, promenant un lent regard.Deux jeunes gens parurent à l’orchestre. Ils se tinrent debout,regardant.– Que te disais-je, Hector ? s’écria le plus âgé, un grand garçon à petitesmoustaches noires, nous venons trop tôt. Tu aurais bien pu me laisserachever mon cigare.Une ouvreuse passait.– Oh ! monsieur Fauchery, dit-elle familièrement, ça ne <strong>com</strong>mencerapas avant une demi-heure.– Alors, pourquoi affichent-ils pour neuf heures ? murmura Hector,dont la longue figure maigre prit un air vexé. Ce matin, Clarisse, qui estde la pièce, m’a encore juré qu’on <strong>com</strong>mencerait à neuf heures précises.Un instant, ils se turent, levant la tête, fouillant l’ombre des loges. Maisle papier vert dont elles étaient tapissées les assombrissait encore. En bas,sous la galerie, les baignoires s’enfonçaient dans une nuit <strong>com</strong>plète. Auxloges de balcon, il n’y avait qu’une grosse dame, échouée sur le veloursde la rampe. À droite et à gauche, entre de hautes colonnes, les avantscènesrestaient vides, drapées de lambrequins à longues franges. Lasalle blanche et or, relevée de vert tendre, s’effaçait, <strong>com</strong>me emplie d’unefine poussière par les flammes courtes du grand lustre de cristal.3