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Pour des accords majeurs ! - Province Nord

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EditorialAvancer,toujours plus librementDéwé GORODEYRevendiqués par elles à travers le mouvement associatif et politique, les droits <strong>des</strong> femmesont été dévolus à la compétence provinciale depuis les Accords Matignon – Oudinot.Inépuisables dans leur engagement pour l’égalité <strong>des</strong> sexes, elles se mobilisent dansle domaine de la santé, contre les addictions – alcool, drogue – qui provoquent les violences,pour la prévention du cancer, du VIH-SIDA, <strong>des</strong> MST avec les campagnes pourl’usage du préservatif, pour la contraception et le planning familial.Au début de la mise en œuvre de l’Accord de Nouméa, elles participent à l’enquêtede l’INSERM sur les violences faites aux femmes, et elles en viennent aux allocationsfamiliales pour toutes, puis à un secteur et à un observatoire de la conditionféminine au gouvernement.Confortées par l’application de la loi paritaire qui leur ouvre officiellement lechamp de l’institution politique, elles participent aujourd’hui à la gestion <strong>des</strong> collectivitéstout en commençant à exercer les métiers dits d’hommes.Prises en compte avec les jeunes et les plus démunis dans le discours de politiquegénérale du président du gouvernement, les AFS – allocations familiales de solidaritése complètent avec les allocations scolaires, prénatales et de maternité dans l’harmonisationde la prise en charge sociale initiant une nouvelle politique de la famille calédonienne.Se préparent aussi l’organisation <strong>des</strong> crèches dans les entreprises et l’adaptationlocale de la loi sur le harcèlement moral et sexuel au travail. Il y a aussi les autorisationsde programme pour une maison de la femme en <strong>Province</strong> <strong>Nord</strong> et en <strong>Province</strong> Iles.Par ailleurs, les travaux du CEDEF – Comité pour l’Elimination <strong>des</strong> Discriminationsà l’égard <strong>des</strong> Femmes – dans le cadre du bilan <strong>des</strong> objectifs du millénaire, concourentà l’élaboration du rapport à l’ONU à cet effet.Enfin, l’organisation tournante par province, de la Journée Internationale de laFemme du 8 mars 2011, placée sous le thème de l’« Insertion professionnelle <strong>des</strong> femmesdans l’économie formelle et informelle », a eu lieu cette année à Canala, en pays Xârâcùù.A l’ouverture de cette deuxième décennie de l’Accord de Nouméa, à l’instarde leurs sœurs à travers le monde, puissent les femmes de ce pays continuer à avancerplus librement sur le chemin de l’égalité <strong>des</strong> sexes et de leur émancipation dans tous lesdomaines !Déwé GORODEYMembre du gouvernement en charge de la Culture,de la Condition Féminine et de la CitoyennetéBulletin trimestriel édité parle service de la Mission de la Femmede la <strong>Province</strong> nord.Directrice de la publication : Gisèle OudaréRéalisation : Jean-Luc DAVIDMaquette et mise en page : Valérie BergerCrédit photos : Jean-Luc David, RAPI, CPS,Maria Waka et Suzanne PalassoPublicité : patrick@rondpoint.nc - 78 28 24Imprimé par Graphoprint à 4000 exemplairesN° ISSN : 1957 - 5637.3


Commission de la FemmeMata ne ni batFemmes en scèneà CéwèLe plateau musical de Mata Ne Ni Bat (le chant <strong>des</strong>femmes en langue Haveke) a révélé le formidable talentde chanteuses venues <strong>des</strong> trois provinces. Les arrangements,la qualité <strong>des</strong> textes, la communication ontenchanté le public présent à la tribu de Céwè. Unesuperbe soirée de détente après une journée consacréeaux ateliers vivants (tressage, couture, vannerie…).● Depuis maintenant trois ans, la Mission de la Femme accueille, dansle cadre <strong>des</strong> manifestations de la Journée internationale de la Femme,<strong>des</strong> artistes féminines pour une soirée concert afin de mettre en valeurla créativité et les rythmes propres à l’expression musicale <strong>des</strong>Calédoniennes. Et c’est un spectacle véritablement digne de ce nomque nous ont proposé les groupes composant ce plateau musicalorganisé cette année à la tribu de Céwè.Rozie, Arielle, Nya et Aurore étaient de toute évidence heureused’être sur scène, de partager leur passion avec le public et surtoutde faire entendre leurs voix. Car toutes ont bien <strong>des</strong> choses à nousdire, à leur façon, en langues ou en français, et bien sûr en musique,sur les thèmes de l’amour, de la solidarité face aux violences, <strong>des</strong>valeurs à promouvoir pour faire avancer le pays vers son <strong>des</strong>tin…Le tout avec un sacré sens du contact et de la fête et un professionnalismeen net progrès par rapport à un passé récent.4Les Calédoniennes affichentdésormais une aisanceremarquable sur scène pourpartager leur vision de la vieet leur créativitémusicale avecle public


Commission de la FemmeLa Mission de la Femmemonte en puissance<strong>Pour</strong> la Commission de la Femme de la <strong>Province</strong> <strong>Nord</strong>, les premières réunionsde l’année ont été l’occasion de faire un bilan <strong>des</strong> actions menées en2010. Entre le soutien au mouvement associatif et l’organisation d’événementsremarquables, l‘activité du service traduit un dynamisme en haussepermanente.Des secouristes à GohapinNeuf membres de l’association <strong>des</strong> femmes de Gohapin Wä Ereteu (la case en peau de niaouli)ont suivi la formation de secouriste proposée par la Commission de la Femme et le Conseil<strong>des</strong> Femmes. D’autres stages sont envisagés pour renforcer le vécu du groupe et s’enrichir denouveaux savoirs.● Redynamisée en 2002, à la demande de feuJacob Win-Némou, le petit chef de Gohapin,Wä Ereteu se réunit chaque lundi dans la maisoncommune, pour évoquer les projets en coursdans la communauté, et conduit <strong>des</strong> activitésvariés qui concerne principalement l’accueil <strong>des</strong>visiteurs à la tribu, la couture et, dans une moindremesure, la fabrication d’artisanat.Depuis une formation à la gestion associative,suivie en 2006 à Touho, la présidente JeannetteGorodite et ses compagnes sont demandeusespour les formations qui leur sont proposées. Ellesont ainsi suivi dix heures de cours, sur deuxjours, avec Gilbert Sarrailh, de Sécu <strong>Nord</strong>, pour● Le service de la Mission de la Femme a bénéficiéd’un budget conséquent pour la conduitede ses actions en 2010 : 78 millions pour lefonctionnement et 63 millions pour les investissements,notamment consacrés à la constructiondu Centre d’accueil pour les femmes endifficultés à Témala. On observe un véritabledécollage de l’activité lorsqu’on se souvientque ce budget était de seulement 14 millionsen 2004 !L’exercice a été marqué par <strong>des</strong> événements telsque le colloque « Femme et Violences », la Fêtede la robe Mission et la Fête de la vannerie àHyabé (Yambé) et les traditionnels rendez-vousorganisés autour du 8 mars pour la Journée internationalede la Femme, avec le plateau musicalMata ne ni bat, ou autour du 25 novembrepour la Journée internationale de lutte contreles violences faites aux femmes. Des manifestationsqui, année après année, drainent un publicde plus en plus large et ouvrent <strong>des</strong> perspectivestoujours plus concrètes grâce à la participation<strong>des</strong> partenaires invités, la DASS-PS etle Gouvernement étant certainement les plusengagés auprès du réseau associatif. Ce fut enparticulier le cas pour le colloque où la présence<strong>des</strong> coutumiers a aussi été particulièrementappréciée.Cette activité est d’autant plus visible que leservice maintient son effort en matière de communicationavec bien sûr le Pala Hin Hnémo,mais aussi le guide pratique de la Femme ou laparticipation au site internet cyberfemmes.nc.En 2011, cette politique se poursuivra avec l’éditionde nouvelles brochures consacrées auxcouturières du <strong>Nord</strong>, à la santé au féminin, auxaccidents domestiques…D’autres actions ont connu moins de réussite,comme les bourses proposées aux jeunes fillessouhaitant s’engager dans <strong>des</strong> étu<strong>des</strong> scientifiques.Un programme qui fera l’objet d’une analyseplus approfondie pour évaluer l’intérêt <strong>des</strong>on maintien.2010 a également été marquée par l’harmonisation<strong>des</strong> relations entre le service et le Conseil<strong>des</strong> Femmes de la <strong>Province</strong> <strong>Nord</strong>. Cela a notammentpermis de relancer le programme <strong>des</strong>formations proposées aux associations et quiest désormais pleinement assuré par la Missionde la Femme. Un calendrier sera prochainementélaboré pour mettre en place <strong>des</strong> ateliersconsacrés à différents thèmes intéressant lesmamans et les jeunes filles dans les communes(lire ci-contre).Il est par ailleurs prévu d’aller à la rencontre <strong>des</strong>associations dans les communes de Pum, Ouégoaet Koumac pour y installer, avec le CFPN,les fédérations qui n’ont pas encore vu le jourpour achever le tissage du réseau sur le territoireprovincial.maîtriser les gestes de premiers secours et pouvoirse rendre utile au cas où un accident ou unproblème de santé surviendrait à la tribu. Lesneuf femmes, et Boniface qui les a accompagnées,se sont ainsi vu décerner le certificat dePrévention et secours civiques de niveau I.« Ce genre de stage nous permet de découvrir<strong>des</strong> choses qu’on ne sait pas. Les femmes sontégalement intéressées par la formation sur lagestion du budget familial, sur la teinture etla vannerie, et sur l’entretien <strong>des</strong> machines àcoudre » annonce Jeannette Gorodite, qui estégalement la déléguée de la Fédération communalede Poya.Faites connaître vosbesoins en formationDes stages de formation consacrésaux thèmes ci-<strong>des</strong>sous seront misen place en 2011. Les informationssont à prendre auprès de SuzannePalasso au 47 73 37.• Couture• Tressages de la natte de coutume• Tressage de l’épuisette• Teinture et peinture sur tissu• Equilibre alimentaireà partir de produits de la région• Elus associatifs• Budget familial• Secourisme• Technique de greffage• Poterie• Initiation à l’informatique• Composition FloraleSubventions• Groupe <strong>des</strong> femmes Ajie,présidente Odette Dhéa,500 000 Fcfppour son fonctionnement• Nawitoa, présidente PétronilleMalo, 500 000 Fcfppour son fonctionnement• Mouvement féminin pour unsouriant village mélanésien,présidente Cécile Kouca,300 000 Fcfp pour la constructiond’un bloc sanitaire• Kunekete, présidenteGinette Sochoucoe, 300 000 Fcppour l’achat d’équipementset l’électrification du marché• Comité du marché Nayaguelio,présidente Donatienne Dayé,300 000 pour l’achat d’équipements(ordinateur, gazinière,réfrigérateur)Lucie Mahossemnous a quittésLa Mission de la Femme etle Conseil <strong>des</strong> femmes de la<strong>Province</strong> <strong>Nord</strong> présentent leurscondoléances à la famille deLucie Mahossem, qui vient denous quitter, ainsi qu’à laFédération communale dePouembout à laquelle Lucie aactivement contribué au coursde ces dernières années.5


Conseil <strong>des</strong> Femmes● La permanente du Conseil <strong>des</strong> femmesde la <strong>Province</strong> <strong>Nord</strong>, Maria Waka, s’estrendue seule (la présidente Elisabeth Kaviérénevaa été empêchée) à Bora-Boradébut février pour participer à la premièrerencontre de ce nouveau réseau <strong>des</strong>tiné àenrichir la réflexion sur la promotion dela condition féminine, en s’inspirant <strong>des</strong>expériences ressenties dans les différentsarchipels. Ce partage servira également àmieux se faire entendre lors <strong>des</strong> rencontresrégionales, où les communications se fontmajoritairement en anglais, et à renforcerla qualité <strong>des</strong> rapports qui seront produitspar chaque pays pour sa contribution àla Convention sur l’élimination de toutesles formes de discrimination à l’égard <strong>des</strong>femmes (CEDEF).Des priorités différentesLes représentantes <strong>des</strong> associations defemmes ont apprécié la présence de GastonTong Sang, président du gouvernementpolynésien et maire de Bora-Bora, àl’ouverture du séminaire. « Nous sommesconvaincus que c’est l’accomplissement del’égalité <strong>des</strong> chances que vous réclamezqui nous permettra de vivre au sein d’unesociété mieux organisée et plus sereine »a encouragé l’élu en s’adressant aux participantes.Un credo repris par Treva Braun,conseillère en développement humain àla Commission du Pacifique, qui a rappeléque « dans tous les endroits du monde, lesfemmes sont en mouvement pour faireévoluer notre cause ».Au cours de cette semaine de discussion,les représentantes <strong>des</strong> associations ontbeaucoup échangé sur les expériences vécuessur le terrain dans leurs communautésrespectives. Les Calédoniennes ont ainsiexprimé leur volonté de préserver leurs valeurset leur identité culturelle tout en prenantplace dans le monde moderne. EllesLe financement <strong>des</strong> travaux de l’Union <strong>des</strong>femmes francophones d’Océanie en faveurde l’égalité <strong>des</strong> sexes est apporté conjointementpar l’Organisation internationalede la Francophonie, le Secrétariat généralde la Communauté du Pacifique et le FondsPacifique abondé par l’Etat français.Les Océaniennes francophonesrassemblées à Bora-BoraL’Union <strong>des</strong> femmes francophones d’Océanie (UFFO) est en train de se mettre en place. Initié parl’Organisation internationale de la Francophonie, elle met en relation les ONG féminines de Polynésiefrançaise, de Wallis et Futuna, du Vanuatu et de Nouvelle-Calédonie.La diversitécalédonienneLa délégation calédonienne à ce premierséminaire de l’UFFO était constituéepar Maria Waka pour la <strong>Province</strong><strong>Nord</strong>, Gabriella Wassaumi pour la<strong>Province</strong> <strong>des</strong> Iles, et Denise Delrieuxet Fara Caillard pour la <strong>Province</strong> Sud.La Polynésie était évidemment représentéeen nombre derrière la coordinatriceRosita Hoffmann alors queRoline Lesines représentaient le Vanuatuet Pipiena Keletaona le Conseil<strong>des</strong> Femmes de Wallis et Futuna.Trois parrainspour l’UFFOont aussi évoqué les inégalités persistantesen matière de salaire, l’accroissement <strong>des</strong>violences, les attentes concernant les difficultésliées à la cohabitation <strong>des</strong> statuts dedroit commun et de droit coutumier.Les Polynésiennes ont mentionné les craintesque fait naître, pour les populationsles plus exposées, la crise économiqueactuellement traversée par le territoire etsouligné le rôle qu’elles souhaitent jouerdans le travail de proximité pour appuyerles actions <strong>des</strong> services publics. <strong>Pour</strong> lesNi-Vanuatu, c’est la dimension francophonede la démarche qui est appréciéealors qu’elles observent <strong>des</strong> inégalités danscertains domaines entre anglophones etfrancophones ou dans les relations avecl’administration.Wallisiennes et Futuniennes, enfin, ontpour priorité la labellisation <strong>des</strong> produitsartisanaux, le suivi <strong>des</strong> femmes enceintesévasanées vers Nouméa et une meilleurereconnaissance <strong>des</strong> ONG de la part <strong>des</strong>autorités locales dans les prises de décisionsconcernant l’évolution du pays.Ces ressentis différents ont été mis enparallèle pour aborder la question du rapportCEDEF que ces organisations aurontà préparer, au côté de celui élaboré parleurs institutions nationales, pour décrirela situation <strong>des</strong> femmes dans les pays francophonesd’Océanie devant la commission<strong>des</strong> Nations-Unies.6


GouvernementJournée internationale de la FemmeDe la réflexionà l’heure <strong>des</strong> choixLes réflexions et les échanges qui ont animé le colloque organisé à Canala dansle cadre de la journée internationale de la Femme ont rapidement été restituésau public par Astrid Gopoea, collaboratrice de Madame Déwé Gorodey au gouvernementlors d’une conférence à Koohnê. Où il apparaît que le travail de sensibilisationaux différentes problématiques de la condition féminine se traduitaujourd’hui par <strong>des</strong> attentes concrètes pour guider les choix de vie.● La politique publiquedu secteur de laCondition fémininede la Nouvelle-Calédonieest de permettre aux femmes d’êtrepleinement actrices du développement duPays aux côtés <strong>des</strong> hommes. Une possibilitéplus ou moins évidente, en particulierdans le milieu mélanésien où la volonté depréserver l’identité kanak, à travers les rôlesprécis attribués à chaque sexe, met souventles femmes et jeunes filles face à <strong>des</strong> choixauxquels elles ne sont pas forcément bienpréparées. En outre, l’économie informelle(artisanat, marchés de proximité…), qui occupebeaucoup de mamans non salariées,n’est pas suffisamment reconnue au vu dece qu’elle représente effectivement dans lavie <strong>des</strong> communautés et du pays.Ne pas opposer traditionet évolutionLes institutions voient dans latransmission <strong>des</strong> savoirs traditionnelsun facteur de cohésion sociale.« Les femmes sont aujourd’hui majoritairesdans certains corps de métiers (enseignement,santé, agent de collectivité, nettoyage)correspondant au rôle traditionnel quileur est dévolu. Elles n’occupent par contrequ’un quart <strong>des</strong> postes de direction, alorsque beaucoup sont diplômées et ont deréelles compétences. Et elles sont de plusen plus nombreuses inscrites comme demandeurd’emploi, ce qui témoigne de leurvolonté d’insertion. Mais si la campagne dugouvernement pour orienter les femmesvers <strong>des</strong> métiers d’hommes a bien fonctionnéau début cependant la mise en place dequotas a affaibli la demande par la suite.Ce qui ressort <strong>des</strong> débats touche par contreà une attente croissante d’information etde soutien concernant les projets économiquessur terre coutumière. On parle làde formation communautaire, qui assured’une part la transmission <strong>des</strong> savoirs traditionnels,et d’autre part la valorisationmonétaire de ces activités, le tout dans unevolonté de préservation de la cohésion sociale» explique Astrid Gopoea.Répondre à cette demande est donc unepriorité du gouvernement quisouhaite y répondre par lamise en place d’un réseaude médiateurs, pour la prise encompte <strong>des</strong> droits <strong>des</strong> femmes etleur suivi, et par un dispositif de formationcommunautaire et citoyenne,en partenariat avec les organismes etinstitutions appropriés. Cette politiquese veut résolument pratique avecune optimisation <strong>des</strong> outils existants,la création de nouveaux espaces departage et la poursuite <strong>des</strong> objectifsdéjà bien identifiés, en particulierdans l’implication <strong>des</strong> coutumiersà ces démarches.Lors du débat qui s’est ouvert avecle public de la conférence, ce dernierpoint a d’ailleurs été soulignécomme étant en net progrès depuisla première JIF du gouvernement organiséeà Ponérihouen en 2005. Lanotion même d’éducation communautairea également été précisée. « L’économieinformelle s’est imposée aux mamansd’aujourd’hui, et elle représente un poidconsidérable, même si on manque de chiffrespour l’évaluer. Mais leur filles doiventdisposer de plus d’éléments d’informationpour avoir un regard critique et effectuerleur choix entre un mode de vie privilégiantla cohésion sociale ou la recherche d’unparcours professionnel plus rémunérateurmais souvent plus exigeant. Il ne fautsurtout pas opposer la volonté d’asseoir<strong>des</strong> traditions et celle de s’ouvrir à l’évolutionqui accompagne la construction dupays. Les jeunes doivent justement savoirce qu’ils ont envie d’apporter dans ce processus» selon Astrid Gopoéa.7


Journée internationale de la FemmeUne semaine durant, Canala a été la capitalede la condition féminine avec le déroulementdu colloque, organisé par le gouvernementsur le thème « Accompagner le développement<strong>des</strong> femmes », et les deux journées plus festivesdédiées au marché et à l’information.● Depuis son instauration locale en 2005, la Journée internationalede la Femme a permis de structurer le réseau et de renforcerla visibilité <strong>des</strong> actions mises en place auprès du public. <strong>Pour</strong> lesparticipantes habituelles à ce type de rencontres, l’expérienceaccumulée rend les objectifs plus concrets et plus accessibles.A cet égard, la présence désormais régulière <strong>des</strong> responsablescoutumiers témoigne d’une volonté partagée d’aller de l’avant,notamment sur le statut de la femme kanak pour lequel une loide pays est en cours d’élaboration.Cette année, le thème de la JIF était « Accompagner le développement<strong>des</strong> femmes » et la direction de la formation professionnellea été largement associée aux différents ateliers pourévoquer les mesures spécifiques mises en place au profit <strong>des</strong>femmes et capter les attentes qui restent encore sans réponse.Féminis men pays8Information, débatset partage ont alterné au coursde cette semaine dédiéeà la place <strong>des</strong> femmesdans l’économiedu paysen construction.


Journée internationale de la FemmeeXaracuuAu cours du pilou ou <strong>des</strong> partiesde cricket et autour <strong>des</strong> standsde la JIF, les générations de femmeséchangent leurs expériencespour défendreleur cause,et toujours dansla bonne humeurThèmes novateurs,thèmes récurrentsChaque année, la Journée internationalede la Femme du Gouvernement de laNouvelle-Calédonie est consacrée à unthème qui est développée selon plusieursapproches. Au fil du temps, on y retrouveaussi bien <strong>des</strong> préoccupations relativesaux difficultés quotidiennes que <strong>des</strong>sujets ouvrant sur de plus larges perspectives.Ces rendez-vous sont égalementalternativement organisés dans les troisprovinces. Rappel :2005 : « Femme et Coutume » à l’Embouchure,Pwarairiwa (Ponérihouen)2006 : « Femmes à la croisée <strong>des</strong> chemins,aujourd’hui pour demain » au centreculturel Tjibaou, Nouméa2007 : « Agir ensemble pour l’égalité dansle respect de nos différences » à Mouli,Iaai (Ouvéa)2008 : « Citoyennes en mouvement versun développement durable » à Dau Ar(Bélep)2009 : « Jeunes femmes au centre du développement: atouts et enjeux d’avenir »à Saint-Paul, Thio2010 : « « Les femmes mieux forméespour participer équitablement au développementdu pays » à Drueulu, Lifou2011 : « Insertion professionnelle <strong>des</strong>femmes dans l’économie formelle etinformelle » à Xaracuu (Canala)9


Commission de la FemmeLe RAPI s’exporte au VanuatuL’association A venir, qui regroupe les animateurs du Réseau d’animation périscolaire et de l’insertion,poursuit son intervention dans l’archipel voisin de Vanuatu. Sur les îles d’Efate et de Pentecost,le soutien scolaire s’organise selon les spécificités locales auprès <strong>des</strong> communautés francophones.Blandine Boulékone, originairede Bourail, assure la liaisonentre les RAPIde Pentecost et ceuxde la <strong>Province</strong> <strong>Nord</strong>.● Initiée en 2009 par les membres del’association A Venir, la coopération sedéveloppe avec le Vanuatu pour offrir demeilleures conditions de scolarité aux enfants<strong>des</strong> familles mo<strong>des</strong>tes de la capitalePort-Vila et de l’île de Pentecost, plus aunord, où <strong>des</strong> liens soli<strong>des</strong> ont été tissésavec les communautés concernées. Pendantles gran<strong>des</strong> vacances, la coordinatricedu RAPI, Claudine Wamytan, s’est rendueauprès de ces partenaires pour vérifier lamise en place du dispositif et confirmer lesoutien financier apporté par A Venir, grâceà une subvention de la <strong>Province</strong> <strong>Nord</strong> surson enveloppe dédiée à la coopérationrégionale, et <strong>des</strong> mécènes tels que l’entrepriseA-J Bolliet de Népoui.La rencontre avec la présidente de l’associationPikinini Vanuatu, Madame Bourie, aété déterminante pour toucher du doigt laréalité de centaines d’enfants et famille dePort-vila :« Au départ, l’idée de cette associationétait d’aider les familles à payer les fraisde scolarité, trop élevées pour elles et quiempêchaient beaucoup d’enfants d’aller àl’école. Mais le gouvernement du Vanuatuassume désormais l’ensemble de ces coûts.<strong>Pour</strong> 2011, nous avons donc orienté notreprojet sur la création, avec les communautés,de sites de préscolarisation car lepays manque d’enseignants et énormémentd’enfants restent encore privés du savoirlire, écrire et compter » précise ClaudineWamytan, de retour de Port-Vila où elle apu évoquer ce projet sur les on<strong>des</strong> de laradio nationale.Sur place, elle a rencontré, par le biais dePikinini, les communautés d’ Ohlen et deBlack sand, et un troisième site, celui deMan Place, est en cours d’ouverture surPort-vila où la demande ne manque pas.L’association A Venir intervient dans ceprojet commun sur l’indemnité et le suivi<strong>des</strong> animateurs et <strong>des</strong> instituteurs à la retraite.Elle apportera aussi son soutien enmatière de formation.Sur l’île de Pentecost, trois sites se développentdans les écoles catholiques francophones<strong>des</strong> villages d’ Ubiku,de Lalzadethet Ramsuksuk. Un quatrième site, celuide la communauté de Gun est en projetpour une ouverture courant juin 2011 sur lathématique «animation autour du livre».Se construire et élaborerun projet de vieLe réseau RAPI Ni-Vanuatu compte ainsiaujourd’hui 25 animateurs répartis entrePort Vila et ses environs (11) et Pentecost(14) auxquels il convient d’ajouter les institutricesà la retraite qui sont égalementrémunérées par le réseau pour assurer debonnes bases d’apprentissage aux enfants.« Avec ces nouveaux projets, le budget d’1,5million initialement prévu a explosé et oncompte sur le déblocage de la subventioncomplémentaire de 3,5 millions et sur lesoutien de tous pour pouvoir répondre à lademande <strong>des</strong> familles et <strong>des</strong> intervenantsqui sont très motivés par cette coopération.On part pratiquement de zéro, surtoutà Pentecost, et les échanges sont appelésà se renforcer pour fournir une formationaux animateurs. Les relations entre les écoless’enrichissent aussi autour de leurs objectifscommuns. Je retournerai au mois dejuin puis en octobre, avec <strong>des</strong> membres dubureau d’A Venir, pour apporter le suivi quiest demandé » précise Claudine Wamytan.Au mois de décembre, un nouveau déplacementde quinze jours permettra de réunirtous les acteurs du dispositif RAPI surplace pour leur dispenser <strong>des</strong> formationstelles que celles suivies par les intervenantscalédoniens, dans nos tribus et nosvillages, pour proposer aux enfants <strong>des</strong> activitésvariées et de qualité.Ce projet de formation au bénéfice du réseauenglobera différents modules, techniquesd’animation et animation autour dulivre notamment, pour développer le goûtde la lecture chez ces enfants qui disposentde très peu de moyen pour se construire etélaborer leur projet de vie. Il y aura aussi dela pédagogie de l’accompagnement et <strong>des</strong>formations plus pratiques sur la poterie oula peinture, puis sur la communication.10


Patrice GodinEditions <strong>Province</strong> <strong>Nord</strong>Mai/juin. 2008Dans le cadre de la célébration de la Journée Mondiale de la Femme,Le Service de la Mission de la Femme, en partenariat avec le Centre Culturel Provincialde Kôôhné, organisent une journée culturelle et un plateau musical.20h00 : Contes et légen<strong>des</strong> d’iciComité Environnemental KoniamboDepuis la nuit <strong>des</strong> temps, la Nouvelle-Calédonie a été une terre créé pour la première fois dans l’Intérieur, un poste permanentd’asile pour les espèces naturelles en tous genres. Issue du de contrôle phytosanitaire.gondwana, elle bénéficie du statut exceptionnel de ‘’hot spot de En cas de doute ou de détection d’une espèce non connue, <strong>des</strong>biodiversité’’ de la planète.traitements d’urgence sont appliqués par l’équipe expérimentéeSon ouverture sur le monde avec ses trois grands ports maritimes,Nouméa, Goro, Vavouto, ainsi que l’aéroport de Tontouta ade Koné Désinsectisation basée en permanence sur la zone.amplifié les risques d’introduction d’espèces exogènes, parfois Ces mesures nous abritent-ellesenvahissantes et néfastes à son fragile équilibre naturel. de toutes introductions nouvelles ?La fourmi électrique en est un exemple flagrant. Elle a envahinos forêts, nos cultures et porte un coup fatal à la faune en plus Le Comité Environnemental Koniambo, en étroite relation avec lede son caractère urticant ressenti par l’humain. Son introductionest le fait d’une négligence <strong>des</strong> contrôles phytosanitaires priorités. Toutefois, la présence d’espèces suspectées nouvellesService Environnement du projet a fait de ce secteur, l’une de sesportuaires.mais non dangereuses comme le scorpion ou le petit lézard d’Asiedoit nous interpeller. Malgré le dispositif sévère de contrôle déployéUn port à haut risque!au niveau du port, chacun de nous doit redoubler de vigilance etparticulièrement dans la phase de construction du projet.Notre port de Vavouto n’échappe pas à la règle, sa situation en Aussi, nous appelons la population et les employés à nous communiquerd’urgence la présence éventuelle d’espèces animales ousecteur rural lui confère même ce caractère particulier ‘’deport à haut risque d’introduction d’espèces exogènes ‘’. Aussi, végétales, nouvelles ou suspectes.<strong>des</strong> mesures draconiennes de contrôle sont appliquées à chaquetouché de barge ou de navire par les services <strong>des</strong> douanes etJacques LOQUETparticulièrement par le service de la DAVAR qui, à cet effet, a Président du Comité environnemental Koniambo1Enquête psycho-sociale réalisée auprès <strong>des</strong>ansBulletin municipal d'information de PoyaMission de la FemmeBibliothèque Marguerite DurandLe Pala Hin Hnémo consultable à ParisLes rayonnages de la bibliothèque Marguerite Durand, spécialisée dansl’histoire <strong>des</strong> femmes et du féminisme, 79 rue Nationale, Paris 13 e , accueillentdepuis l’an dernier les numéros déjà parus du Pala Hin Hnémo. Lemagazine de la Mission de la Femme en <strong>Province</strong> <strong>Nord</strong> est ainsi consultable,au même titre que <strong>des</strong> revues similaires en provenance d’Europe et dumonde entier.nées, aux étu<strong>des</strong> de genres. Onpeut y consulter 45 000 livreset brochures publiés depuis le17 e siècle dont de précieuseséditions originales. Dans sesréserves figurent également<strong>des</strong> lettres la manuscrites decélébrités féminines, dont certainesexpédiées de Nouvelle-Calédonie par Louise Michel.La bibliothèque MargueriteDurand a donné une reconnaissanceofficielle aux revendicationsféministes et de la visibilitéà l’histoire <strong>des</strong> femmes. Elleest bien connue <strong>des</strong> chercheuseset chercheurs, en France età l’étranger, qui peuvent doncdésormais y découvrir les actionsmenées en Nouvelle-Calédonie.● Cette bibliothèque thématiquea vu le jour en 1931 lorsqueMarguerite Durand, anciennecomédienne devenue journalisteet féministe a fait don <strong>des</strong>es collections à la mairie deParis. Cette femme engagéeavait notamment créé, en 1897,le journal La Fronde, rédigéuniquement par <strong>des</strong> femmes.Elle est la seule bibliothèquepublique en France consacrée àce sujet et, depuis quelques an-43 50 26 82 04 64Tami tokL'année igname en pays kanakvalerie.berger@lagoon.ncgraphisteLIFOULifouSymbioses, Les cathédralesdu santal à la vanillede LuengoniLe SudCréaturesde la forêt noyéeOuvéaOUvéaLes falaises de LekinyUne île de sable,de corail et de ventGRaNDE TERRELe Mont Humboldtn°28<strong>Pour</strong> tousvos travaux d’éditionBulletin trimestriel de la communede Pouembout - Novembre 2007 - N° 2les échos deRodéode PouemboutAu pays <strong>des</strong> stockmenBulletin Municipald'information deEtat-civilSeptembre 2007 - N°2Fête du Terroir :saveurs, ambiance,spectacleCréation graphiqueMise en pageSuivi d’impressionLe château Grimignirouvre ses portesL’école de Nékliai grandit Les stockmen en vedettes l’ACB champion d’Océaniede handball.magazinesle courrierTribu de Tiaoue à KôôhnéVendredi 25 marsJeudi 24 mars16h30 : Accueil + Protocole coutumier19h00 : SouperaLCOOL intErDitE Sur LE SitEEntréE gratuitERestauration sur placeRenseignementau 47 11 06 ou au 47 73 378h00 : Ouverture de la journée :discours officiels9h30 : Ouverture <strong>des</strong> ateliers vivants• Couture • Vannerie• Arts culinaires • Peinture…10h00 : Forum sur la FormationCommunautaire17h00-22h00 :Plateau musicalSimplicity • Kepuunôô • M WanaxRoumadival • Jennifer et Arie JawéZaya et Espoir • Mash • RozieParole aux femmesN°15 Décembre 2010<strong>Pour</strong> la condition féminine en <strong>Province</strong> nordVannerie, tressage,couture, agricultureLa richesse <strong>des</strong>savoirs féminins• Révolte et indignation à Koumac• D. Gorodey : les femmes impliquéesdans la marche du pays• Pacifique : les droits <strong>des</strong> femmes en questionN°6 Avril 2011Bulletin d’information duDe la mine au lagon,une responsabi l ité p a rtagéeVavouto, port internationalau coeur du territoire.JOURNAL INTERNE de Koniambo Nickel SASIntervIew Arrivée <strong>des</strong> modulesRéjean CarrierreACtIOnS Le rêve devIentUn momentd’émotion partagéréALItéJOurnéePOrte OuverteFoule autour <strong>des</strong> modulesN°8Juillet2010Novembre 20101Le basketassure le showEtre jeuneen province <strong>Nord</strong>Femme en province nord 200918 30GUIDEpratiquesuivezle guide…gui<strong>des</strong>livresaffichesdepliants...…11


PortraitPétronille Malopour l’image de CanalaComme bien <strong>des</strong> femmes issues <strong>des</strong> tribusde la Grande-Terre, Pétronille Malo,née Gélima, a connu un parcours trèsdiversifié. Mais à travers le sport et l’activitéassociative, elle a toujours conservéles amitiés développées lors de son passageà l’internat Marie-Reine Thabor.● Une semaine durant, Pétronille Malos’est démenée pour garantir le parfait déroulement<strong>des</strong> manifestations de la Journéeinternationale de la Femme organisées,à sa demande, dans sa commune de Canala.« C’est au retour de Lifou, l’an dernier, quej’ai proposé à la Fédération communale deprendre en charge cette manifestation cheznous. Et le gouvernement nous a suivies.L’objectif était surtout de donner l’occasionaux participant(e)s de porter un autreregard sur notre commune qui est souventstigmatisée dans les médias. Cela a représentébeaucoup de travail mais j’espère queles gens qui sont venus à Canala aurontapprécié le déplacement et, plus généralement,auront constaté l’implication <strong>des</strong>femmes dans la construction du pays » expliquaitla présidente de Nawitoa (la fédérationcommunale de Canala) en prenantune pause au cœur de l’événement.L’équilibre par le sportA 60 ans, bien portés, cette fille de la grandechefferie de Gélima, est d’ailleurs fière derappeler que les femmes de Canala ont étéparmi les premières à se structurer au niveaucommunal, dès 1993, sous l’impulsiondu Souriant village mélanésien, implanté àNakéty, et de l’association <strong>des</strong> femmes del’église évangélique. Les chevilles ouvrièresde ces débuts étaient Eugénie Tonchané etPauline Perenyou.A cette époque, Pétronille est toujours receveusede l’OPT à l’agence du village. Uneadministration dans laquelle elle était entréeen 1977 en tant que standardiste, avantde passer le concours d’agent et de grimperles échelons. Jusque-là, son parcoursprofessionnel l’avait amenée à enseigner àl’école de Méhoué ou à tenir la caisse dumagasin Ballande. Entre deux jobs, c’estl’entretien <strong>des</strong> champs familiaux qui l’occupait,comme toute maman kanak, mariéeavec le fils d’un infirmier maréen venu s’ancrerà la tribu de Wassé, soucieuse du bienêtrede ses six enfants.L’amour de sa terre ne l’empêchait cependantpas de partir régulièrement auxquatre coins de la Grande-Terre et de la région.Encore interne à Marie-Reine Thabor,Pétronille avait en effet été sélectionnéedans l’équipe de Nouvelle-Calédonie debasket pour les 1 er Jeux du Pacifique organisésà Nouméa. Et le sport est resté uneactivité essentielle dans sa vie, qu’il s’agisseégalement du volley et du cricket, sous lescouleurs de l’USL Gélima. « La période <strong>des</strong>Evénements a bloqué la pratique sportive,mais malgré cela, j’ai toujours conservéles amitiés nées sur les terrains, avec lesWallisiennes et les Mélanésiennes du Pays.Avec le temps, mon engagement associatifs’est ensuite reporté sur les associationsde parents d’élèves puis les associationsde femmes, ce qui m’a donné l’occasion departiciper au Festival <strong>des</strong> arts du Pacifiquede Palau, en 2004, avec <strong>des</strong> artisanes et <strong>des</strong>Pétronille a été la chevilleouvrière de l’organisationde la JIF dans sa commune deCanala où la population lui adonné la mainpour la réussite dela manifestationsculpteurs de Canala » poursuit la présidentede Nawitoa.Les voyages ont sans aucun doute alimentéle sens du partage chez Pétronille Malo depuisces jours de 1987 où elle avait pu partiren France avec trois autres femmes de lacommune, grâce à <strong>des</strong> billets offerts parJacques Lafleur qui tenait à les remercierde l’accueil reçu lors de son passage à Gélima.Elle avait encore eu l’occasion de visiterla France en 1998, profitant d’un congéadministratif : « Mon compagnon en avaitprofité pour voir les matchs de la Coupedu monde, mais je me souviens surtout dupèlerinage de Medjugorje, en Bosnie, où jem’étais rendu avec un groupe de prière deBoulouparis ».Nul doute que toutes ces expériences luiauront permis d’offrir le meilleur accueilpossible aux participantes de la JIF et decontribuer ainsi à raviver l’image trop souventternie de sa chère commune !12


CPSÉgalité <strong>des</strong> sexesLa CPS passe à la vitesse supérieureDans le cadre d’efforts renouvelésvisant à mettre l’égalité <strong>des</strong>sexes et les droits de la personneau cœur de ses activités, le Secrétariatgénéral de la Communautédu Pacifique (CPS) a lancél’Initiative du ruban blanc àl’occasion de la Journée internationalede la femme.● Cette initiative a fait appel à <strong>des</strong> bénévoles<strong>des</strong> deux sexes, issus de tous lesdépartements, qui avaient pour mission depromouvoir l’égalité <strong>des</strong> sexes et la luttecontre la violence à l’égard <strong>des</strong> femmes.Ils étaient amenés à prendre la parole et àdémontrer que, dans la pratique, ils sont, àtitre personnel, aussi concernés que la CPSpar cette question.Douze défenseurs de cette cause se sontjoints à cette initiative. Ils suivront uneformation et porteront ensuite un rubanblanc à toutes les réunions, manifestationset ateliers auxquels ils participeront et,le cas échéant, prendront la parole quelquesminutes pour évoquer la question <strong>des</strong>discriminations sexistes et promouvoir àla fois l’égalité <strong>des</strong> sexes et les droits <strong>des</strong>femmes dans tous les domaines du quotidien.Ils feront passer un message simple etclair, et transmettront toute demande decomplément d’information aux agents dela CPS affectés à ces questions.Lorsqu’il a lancé un appel aux bénévoles,Jimmie Rodgers, Directeur général dela CPS, a reconnu que les Océaniennesétaient encore la cible de discriminationsà grande échelle et que la violence sexisteétait une <strong>des</strong> manifestations de l’inégalitéentre les hommes et femmes. « Les étu<strong>des</strong>révèlent que, malheureusement, deuxOcéaniennes sur trois sont victimes deviolences au foyer », selon Jimmie Rodgers.En outre, il a souligné le rôle incontournable<strong>des</strong> hommes dans ce domaine : « Noussouhaitons que les agents du sexe masculinde l’Organisation participent à ces campagnesrégionales très concluantes et deplus en plus nombreuses où <strong>des</strong> hommesassument, face à leurs pairs, un rôle modèleen condamnant la discrimination et laviolence. »Par ailleurs, la CPS a mis en place un comitéchargé de vérifier la bonne mise en œuvrede la stratégie de l’Organisation en faveurde l’égalité <strong>des</strong> sexes. Et elle a désigné sadirectrice adjointe, Fekita ’Utoikamanu,pour participer aux activités du Groupe deréférence du Forum <strong>des</strong> Îles du Pacifiquesur les questions de violence sexuelle etsexiste. Celui-ci est chargé d’aider les pouvoirspublics à résoudre les problèmes deviolence sexuelle et sexiste et de recenserles défis à venir en la matière dans la régionocéanienne.aCréations de FemmesChacune d’entre nous rêve de produireet vendre ses propres créations…Publi reportageLes femmes du <strong>Nord</strong> sontcréatives et elles ont du talent.C’est ce qu’a révélé lestage d’impression et de sérigraphiemanuel créé et misau point par Lyne de « LyneCréation » à l’origine decette technique manuelled’impression sur tissu.Un stage de 15 jours aucentre culturel de Goa ma Bwarhatde Hienghène a suffit pour révéler devéritables artiste. Au programme dece stage, une initiation au <strong>des</strong>sin sur<strong>des</strong> motifs océaniens, la réalisation ducadre <strong>des</strong>tiné au support d’impressiondu motif et pour conclure, la révélationde ces œuvres uniques et originalessur tissu par les stagiaires. Une foisterminée et les fondements de cetteformation acquis, ces stylistes en herbedisposent d’une source de revenu potentiellenon négligeable. Cette initiativea aussi pour but la transmission d’unsavoir-faire et <strong>des</strong> techniques simples quiprofiteront également aux jeunes.Lyne Création, bien connue <strong>des</strong> Calédonienspour ses réalisations de vêtements, est installéeà Nouméa depuis 1988. Sa fondatriceMarilyne LE BEUZE, ancienne élève <strong>des</strong> BeauxArts, s’occupe principalement de la conceptionet du procédé de fabrication de l’ensemble<strong>des</strong> modèles de la marque.Spécialisée dans l’impression sur tissus, laconfection de vêtements et autres accessoiresde mode ou lingerie de table, « LyneCréation » revendique un travail 100 % artisanalpour lequel chaque réalisation résulted’un procédé unique et rigoureux. Alliantmodernisme et tradition. <strong>Pour</strong> ce faire, « LyneCréation » adopte au quotidien une techniqueinnovante dans la confection de tous sesproduits.La mode du PacifiqueBP 10017 - 98805 NOUMEA - Tél. : 41 77 07Mail : lynecreations@gmail.com - www.lynecreations.ncwww.rondpoint.nc13


Infos utilesDispensaires en communesLes numéros utiles en cas de violenceBélep : ...............................47 75 80Canala : .............................47 75 60Hienghène : ....................47 75 00Houaïlou : ........................47 75 40Kaala-Gomen : .............. 47 75 70Koné : ................................47 72 50Kouaoua : .........................47 75 50Koumac(urgences CHN) : ...........42 75 15Népoui : ...........................47 74 40Ouégoa : ..........................47 74 80Poindimié(urgences CHN) : ......... 42 66 66Ponérihouen : ................ 47 75 30Pouébo : ...........................47 74 90Pouembout (voir Koné)Poum : ............................... 47 74 70Poya : ................................. 47 74 30Touho : ...............................47 75 10Voh : ...................................47 74 60• Pompiers : ...................18• gendarmerie : ............. 17Vous pouvez composez cesnuméros gratuitement avec unMobilis, même si vous n’avezplus d’unités. Vous serez miseen contact avec le centre <strong>des</strong>ecours ou la brigade de gendarmerieles plus proches devotre lieu d’appel.• AIDES <strong>Province</strong> <strong>Nord</strong> Vi Weamigne : ............ 47 71 37• SOS Violences sexuelles : ........ 25 00 04 ou 05 11 11(numéro gratuit)• Femmes et violences conjugales : ............. 26 26 22• SOS Ecoute Homo : ............................................. 05 01 01(numéro gratuit)Le Guide de la femme :A demander dans les dispensaires,les mairies ou au servicede la Mission de la Femme• 47 73 36 - 47 73 37RecetteIngrédientspour quatre personnes :- 2 tasses de pointes de patate douce- 1 tasse d’eau- 3 cuillerées à soupe de beurre ou d’huilede cuisson- 1 cuillerée à soupe d’oignons hâchés- 3 cuillerées à soupe de farine- 3 tasses de laitLa patate douce apporte vitalité et énergie. Les variétésà tubercules jaunes et oranges ont une teneur élevéeen vitamine A. La consommation de feuilles de patatedouce est bonne pour la croissance et pour la santé <strong>des</strong>yeux. Elles se marient bien aux soupes et constituentun excellent aliment pour les nourrissons et les mamansqui allaitent. Durant la saison chaude, une soupede pointes de patate douce aide à la réhydratation del’organisme.Soupe de pointesde patate doucePréparation1 Lavez bien les pointes de patate douce dans de l’eau propre2 Faites cuire les pointes dans de l’eau pendant environ10 minutes jusqu’à ce qu’elles soient tendres3 Retirez les pointes et écrasez-les. Conservez l’eau de cuisson4 Chauffez le beurre ou l’huile dans une casserole, ajouter lesoignons et faites-les frire légèrement pendant une minute5 Ajoutez trois cuillerées à soupe de farine. Chauffez pendantune minute en remuant pendant la cuisson6 Enlevez du feu et ajoutez le lait en mélangeant soigneusement,remettez à chauffer jusqu’à ébullition.7 Ajoutez les pointes de patate douce écrasées et l’eaude cuisson.8 Faites mijoter pendant cinq minutes en remuantcontinuellement9 Servez chaud.

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